Voici une sélection, ce 17 septembre 2020, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Le Tour, c’est la France! C’est un lien charnel avec notre
patrimoine, notre culture et nos paysages. C’est un moment unique où des
millions de Français vivent à l’unisson ces 3 semaines d’émotion. Il nous avait
manqué. Longue vie au Tour!
- Le tour de France fait partie de
notre art de vivre à la française!
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- La grandeur de notre pays, c’est
qu’à chaque fois qu’il semblait perdu, à chaque fois que son histoire séculaire
puis millénaire paraissait devoir s’achever dans la défaite et le déshonneur,
des hommes et des femmes se sont levés pour empêcher la France de tomber.
- L’histoire de France et celle du
général De Gaulle démontrent qu’il aura parfois suffit d’une seule volonté
déterminée, pour que le pays ressuscite.
- Des études perturbées et un marché
de l'emploi fragilisé : le Gouvernement ne se résoudra jamais à ce qu'une
génération soit sacrifiée par la Covid19. Ce message, j'ai tenu à l'adresser personnellement aux
jeunes.
- Du concret: il n'a jamais été aussi simple et peu coûteux
d'embaucher un apprenti; 200.000 formations qualifiantes en plus dans des
secteurs d'avenir comme le numérique ou l'écologie; 300 000 parcours et
contrats d'insertion pour les jeunes les plus éloignés de l'emploi.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
La souveraineté et la sécurité de l'Europe se jouent aussi sur les
mers. Drones, satellites, bateaux sont au service de la surveillance maritime
et de la lutte contre les pollutions et les activités illégales, en partenariat
avec Frontex.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- Lutte contre la pollution de l'air
: nous rendons obligatoire la création de nouvelles « zones à faibles
émissions», qui limitent la circulation des véhicules les plus polluants.
L’État accompagnera les territoires concernés : je les réunissais dès cet
après-midi au ministère.
- L'avenir du pays passe par les énergies renouvelables. Le
soutien du Gouvernement au secteur augmentera de près de 25% en 2021 et
dépassera les 6 milliards d'euros. Un record historique qui correspond à un
doublement par rapport à 2012.
- France relance: 300m € sont investis aux côtés des collectivités pour
moderniser nos réseaux d'eau et garantir la qualité et l'accessibilité de cette
ressource.
- Ces 2 dernières années, le vélo a pris partout, y compris
dans les campagnes. Hors des grandes villes, on est à +18 % d'utilisation
depuis la fin du confinement, ce n'est pas qu'un mouvement citadin.
- Bravo à Ursula von der Leyen, présidente de la
Commission européenne, qui vient de s'engager pour un fort rehaussement de
l'objectif de réduction des émissions de CO2 de l'Europe en 2030. Allons au
bout de cette étape structurante pour l'ambition environnementale de l’Union.
- Nous commençons à appliquer les
mesures de la Convention citoyenne: fin du chauffage des terrasses, moratoire sur les centres
commerciaux, plan de relance pour le ferroviaire et le vélo. Les concertations
en cours vont permettre de préparer le projet de loi qui portera leur ambition.
- Le plan France relance transforme notre
économie vers un modèle écologique et il le fait dès maintenant. Un exemple :
nous investissons 1,2 milliards pour sortir l'industrie de sa dépendance aux
énergies fossiles. Dès 2020, 200 millions d'euros seront engagés.
- Quels liens entre numérique et
environnement? Baisses des émissions grâce au télétravail ? Hausse des
consommations avec la multiplication des usages ? Une mission est en cours pour
évaluer l'impact global de la 5G. Elle nous aidera à définir une stratégie de sobriété
numérique.
- Il est normal d'évaluer les effets
de la 5G avant de
l'utiliser. C'est la demande de la Convention citoyenne et le souhait du Gouvernement. Un premier rapport publié hier
conclut à l'absence d'effets sanitaires avérés et une étude environnementale
est en cours. Nous sommes vigilants.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- Je suis très fier de l'équipe d'1
million de personnes que nous sommes. Rien n'est parfait mais j'invite chacun à
comparer avec les autres pays.
- Nous avons réussi à ce que
l'immense majorité des élèves reviennent, de même que les professeurs, ils sont
au rendez-vous à quelques exceptions près.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- Si nous voulons réussir la
relocalisation industrielle dans notre pays, il faut être au même niveau
technologique que nos voisins. Et pour cela, nous avons besoin de la 5G. Nous ne pouvons pas rater ce
virage numérique. Il faut de la cohérence.
- Bridgestone a pris une décision révoltante avec une méthode révoltante et
qui aura des conséquences révoltantes. Nous allons suivre de très près ce
dossier pour trouver une solution cohérente et acceptable.
- Je veux être très clair: les impôts
n’augmenteront pas, au contraire nous les baissons. Depuis 2017, ils ont baissé
de 44 milliards € : 22 milliards € pour les ménages et 22 milliards € pour les
entreprises. Cela fait 20 ans que ce n'est pas arrivé ! Et ça continuera!
- La récession sera moins forte que
prévu. Nous évaluons désormais la baisse de l’activité de -10% en 2020. En
2021, nous confirmons notre prévision d’un fort rebond de 8%. C'est la preuve
que nous sommes sur la bonne voie ! Ces chiffres prouvent que: les mesures d’urgence
mises en place par le gouvernement depuis le début de la crise ont protégé notre économie, la
relance produit déjà ses effets, la France a de la ressource et des forces
économiques considérables.
- La dette que nous contractons
aujourd’hui, c’est de l’investissement pour les générations à venir. Nous avons
une certitude : nous ne laisserons pas filer cette dette. La croissance, la
maitrise de nos finances publiques et les réformes structurelles permettront de
la rembourser.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Pour la première fois, avions,
personnels navigants et mécaniciens vont travailler au sein d'une même entité
franco-allemande. Cette intégration inédite témoigne de la force et de la
cohérence de l’Europe de la défense que nous appelons de nos vœux : du concret.
- La cyberdéfense est une priorité :
la loi de programmation militaire y consacre 1,6 milliard d'euros entre 2019 et
2025.
- Renforcer notre cyberdéfense
collective passe aussi par accompagner PME, ETI et start-up dans leur moyens de
protection. C'est pourquoi nous les aidons à déceler d'éventuelles
vulnérabilités dans leurs systèmes en finançant 50% de leurs audits de sécurité
grâce au « Diag Cyber ».
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- [Clip de Freeze Corleone ] Apologie du nazisme et antisémitisme... Ces propos sont
inqualifiables. À ma demande, le ministère de l’Intérieur étudie au plus vite
les recours juridiques pour poursuivre leur auteur. D’ores et déjà, j’appelle
Facebook et Twitter à ne pas diffuser ces immondices.
- Félicitations aux près de 600
gendarmes français et carabiniers italiens qui ont pris part hier à une
opération d’envergure visant notamment la mafia calabraise et une bande
criminelle française.
- Le gouvernement soutiendra la
création d’une police municipale à Paris, comme je l’ai dit à Anne Hidalgo. Une grande évolution qui va permettre de renforcer la
sécurité des Parisiens.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Depuis mars les services de l’Etat
sont mobilisés pour contrôler la fraude au chômage
partiel: 270 000 contrôles effectués, 225
millions d’€ de fraudes détectés (la moitié récupérée).
- La situation n'est pas facile. Il y a beaucoup
d'entreprises fragilisées par la crise, avec une multiplication des plans de
sauvegarde de l'emploi depuis mars - 345 contre 231 sur la même période en
2019. Nous avons perdu plus de 700 000 emplois au premier semestre, ce qui
annule les créations d'emploi de ces dernières années. Mais, selon l'INSEE, la
situation est train de se stabiliser.
- On observe une amélioration avec une diminution significative
de 500 000 demandeurs d'emploi de catégorie A, ceux qui n'ont pas travaillé
dans le mois, par rapport à avril, au plus fort de la crise. C'est normal. La
flambée du mois d'avril s'expliquait, en grande partie, par le
non-renouvellement des CDD et des missions d'intérim. L'activité repart dans la
plupart des secteurs.
- [Chômage partiel] C'est un outil anti-licenciement
puissant et nous n'avons pas lésiné sur les moyens en mettant sur la table
30 milliards d'euros. Au plus fort de la crise sanitaire, la rémunération
de 9 millions de salariés a été prise en charge, tout ou partie, par l'Etat.
Signe que l'économie va mieux, le nombre de salariés en activité partielle a
reflué en juillet à 2,4 millions. Mais il a fallu adapter le dispositif
pour faire face au long terme. C'est le sens de l'activité partielle de longue
durée, entrée en vigueur le 1er août. Cet outil s'adresse aux entreprises des
secteurs frappés de plein fouet comme l'aéronautique ou l'ingénierie. Il permet
d'anticiper une baisse d'activité, en diminuant le temps de travail des
salariés dans la limite de 40%. Point important, le temps chômé pourra être
utilisé pour suivre des formations. Le gouvernement a débloqué un milliard
d'euros pour permettre aux salariés concernés de renforcer leurs compétences.
Deux branches professionnelles et une vingtaine d'entreprises, de taille très
différente, ont signé des accords. C'est le cas de Safran. Les représentants
des salariés de ce fleuron hexagonal m'ont fait part de leur satisfaction
d'avoir trouvé un terrain d'entente avec la direction pour protéger 6000
emplois. Selon eux, cet accord redonne de la sérénité aux salariés qui vont
pouvoir s'impliquer pleinement pour préparer la reprise. Nous souhaitons que
les branches professionnelles s'impliquent pleinement pour signer des accords
qui couvrent potentiellement des centaines de milliers de salariés. La
métallurgie a été pionnière en signant le sien dès juillet. Mais d'autres
suivent comme le Syntec qui vient d'en conclure un, ce qui prouve que le dispositif
n'est pas réservé aux industriels. Et des accords sont en discussion dans le
commerce de gros, le transport aérien ou encore la plasturgie.
- L'inspection du travail a réalisé plus de 45 000 contrôles
dans les entreprises et seules 300 d'entre elles ont été mises en demeure pour
non-respect du protocole sanitaire. Cela montre qu'il est bien appliqué par les
entreprises dont certaines n'ont pas attendu les consignes de l'Etat. C'est le
fruit du dialogue social. Par exemple, dès le printemps, le constructeur
automobile PSA a édicté des règles précises pour rassurer les salariés et leur
permettre de revenir dans un climat de confiance.
- Des entreprises comme Engie ont trouvé la bonne recette
pour concilier maintien du collectif et télétravail. L'accord avec les
organisations syndicales permet aux salariés de travailler à distance 3 jours
par semaine, avec la mise en place d'une réunion hebdomadaire sur site pour les
équipes. Lors des jours de télétravail, chaque manager organise le matin une
visioconférence pour maintenir un lien et continuer de faire circuler les
idées. Une concertation est en cours entre les partenaires sociaux pour
partager un diagnostic sur le télétravail. Nous attendons le résultat de ces
échanges.
- Le débat sur les contreparties est légitime. Il est normal
de veiller à la bonne utilisation des aides publiques. Mais il faut être
pragmatique. On ne peut pas tout normer et multiplier les conditionnalités
alors que le plan de relance a des modes de soutien très différents (aides à la
formation, accélération de la rénovation des bâtiments,…). L'objectif est de
voir rapidement les effets du plan de relance sur notre économie.
- [Contrôler les aides à la rénovation énergétique des
logements] Nous serons très attentifs aux engagements de la filière BTP, qui
doit prévoir des clauses d'insertion et l'embauche d'apprentis par exemple. Le
surcroît d'activité ne doit pas se traduire par une utilisation accrue du
travail détaché.
- Il est légitime que les salariés puissent vérifier que les
aides reçues par leur entreprise sont bien utilisées, notamment pour l'emploi.
Un dialogue social fort permet qu'une régularisation s'exerce au sein de l'entreprise.
Par ailleurs, L'Etat et les ministres concernés sont mobilisés pour s'assurer
que les secteurs qui ont reçu un soutien massif, comme l'aéronautique et
l'automobile, tiennent leurs engagements.
- Nous avons créé une aide qui fait que l'Etat prend en
charge la quasi-totalité de la rémunération d'un apprenti la première année.
Notre message aux employeurs est le suivant : préparez l'avenir et ne
différez pas la formation d'apprentis, qui seront opérationnels lorsque
l'activité repartira. Et nous maintenons notre objectif ambitieux : avoir
le même nombre d'apprentis en 2020 que l'année précédente, où il avait
fortement augmenté de 16 %. C'est possible.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
L’art est à n’en pas douter un espace
formidable de liberté, mais en aucune façon il ne peut être le paravent
permettant en toute impunité d’exprimer la haine.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- Parce que nous avons adopté les
gestes barrières, la progression de la Covid19 est moins forte qu'au printemps. Il nous manque un petit
effort supplémentaire : réduire un peu nos contacts dans la sphère sociale,
faire vraiment attention aux bons gestes, utiliser StopCovid.
- Que vous présentiez des symptômes,
que vous soyez cas contact, que vous soyez soignant ou aide à domicile, vous
devez pouvoir vous faire tester rapidement. Nous agissons, avec les ARS et les
laboratoires pour que cette priorité soit respectée.
- Notre stratégie face au Covid19 repose sur 4 piliers: les
gestes barrières, notre stratégie tester - alerter – protéger, une stratégie
différenciée et adaptée à chaque territoire, la protection des personnes âgées
et vulnérables.
- Ce qui nous inquiète, c'est la
dynamique épidémique dans certains territoires. Ainsi, après les
Bouches-du-Rhône, Bordeaux et la Guadeloupe nous demandons aux préfets du Rhône
et des Alpes-Maritimes de concerter avec les élus locaux les mesures à prendre
à Lyon et à Nice.
- Nous faisons le maximum pour faire
en sorte que les personnes prioritaires soient testées dans les meilleurs
délais : en leur réservant des plages horaires dans les laboratoires, en
installant des barnums qui leur seront dédiés.
- La 5G est un sujet scientifique complexe. Il n’existe aujourd’hui
aucun effet néfaste avéré des radiofréquences sur la santé humaine en-dessous
des limites fixées par la réglementation. La France adopte une position
vigilante et responsable sur cette technologie porteuse de progrès.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Comme l'a rappelé Emmanuel Macron, la Loi Recherche constitue un
investissement historique mais aussi une réorganisation de notre système sur le
terrain pour être beaucoup plus compétitif!
- Restons mobilisés et vigilants face
à une circulation active du virus et faisons de cette année universitaire une
opportunité, une nouvelle étape vers un avenir plus prometteur!
- Sur le terrain de la lutte contre
le réchauffement climatique, l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation
ont un rôle de premier plan à jouer.
- Il faut que les jeunes puissent aller à l’enseignement
supérieur par-delà tous les déterminismes mais il faut aussi que le supérieur
aille aux jeunes par-delà toutes les frontières géographiques. Ce double mouvement
qui a été initié, nous allons cette année l’amplifier.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- La souveraineté de notre
agriculture est ma priorité. La sécheresse devient habituelle et attaque cette
souveraineté. Pour la regagner, ce sont des mesures de court terme mais aussi
de long terme grâce à France relance qui nous en donne les moyens.
- La période de confinement nous l'a
montré : nous sommes face à un défi de souveraineté de notre modèle
agro-alimentaire. Consolider cette souveraineté est ma priorité. J’ai cette
conviction chevillée au corps.
- [Sécheresse] La situation est très
préoccupante.
Marc Fesneau
(ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation
citoyenne)
Proposition de loi territoires zéro
chômeur votée à l’unanimité à l’Assemblé: un texte pour mener sur d’autres territoires
l’accompagnement personnalisé des demandeurs d’emplois. Un débat parlementaire
constructif qui a abouti au consensus. Félicitations à tous les groupes.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
La Commission européenne est
pleinement mobilisée en faveur de la lutte contre les discriminations et les
droits LGBT+.
Franck Riester (ministre
chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Une stratégie export, c’est faire
en sorte que les entreprises soient dans un pays compétitif et attractif pour les investisseurs.
- [Brexit] Nous sommes à un moment décisif pour trouver un deal et son rôle est plus que
jamais clé. Je serai très vigilant sur la protection de nos produits et nos entreprises face à toute
tentative de concurrence déloyale.
- [Brexit] Les négociations connaissent des rebondissements
quasi-quotidiens. La position est française claire et ferme. Elle tient en 3
mots : pacta sunt servanda. Un accord de retrait a été négocié, conclu et
signé. Il doit être respecté par les 2 parties.
- 2 priorités: faire de la politique
commerciale un pilier de notre souveraineté économique, mettre la politique
commerciale au service de nos priorités en matière de développement durable et
de climat.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- [Politique du logement] J’ai trois priorités : la
rénovation thermique et la réhabilitation des logements, un deuxième axe, que
j’ai appelé « libérer le logement », pour supprimer des freins à la
construction et étoffer l’offre de logements abordables, et « le logement
d’abord » pour fournir des solutions durables et pérennes aux personnes
hébergées et aux sans-abri. Ainsi, le secteur HLM va être aidé, selon des
modalités que nous discutons en ce moment avec lui, à hauteur de
500 millions d’euros, pour traiter les logements énergivores et engager
des restructurations lourdes. Pour libérer le logement, nous souhaitons
accélérer les procédures de dépôt et d’instruction des permis de construire en
les dématérialisant, ce que prévoit la loi pour le logement (loi Elan) du
23 novembre 2018, d’ici au 1er janvier 2022. Nous allons
également travailler avec les établissements publics fonciers afin de libérer
des terrains, et faire appel à des investisseurs institutionnels pour
développer le logement intermédiaire.
- Nous créons, dans le plan de relance, des conditions
favorables à la construction : nous avons fléché 350 millions d’euros
destinés aux maires pour qu’ils autorisent des projets qui optimisent le
foncier disponible et y construisent davantage de logements. S’y ajoutent
300 millions d’euros pour aménager et construire sur des friches industrielles
ou commerciales, c’est-à-dire des terrains déjà urbanisés.
- [Encadrement des loyers] Je suis favorable à cette mesure
pour contenir la hausse des loyers et je répondrai favorablement aux villes qui
en feront la demande. Les candidatures pour le dispositif expérimental
d’encadrement des loyers prévu par la loi Elan doivent être adressées au
ministère avant le 23 novembre. Certaines villes l’ont déjà fait, mais je
leur laisse le soin de l’annoncer.
- [Régulation des locations saisonnières] Une régulation est
nécessaire pour conserver le plus grand nombre de logements à la location
longue durée pour les habitants de ces villes. Il faut une règle nationale
avec, peut-être, des adaptations possibles localement… Nous y réfléchissons.
- [Squats de résidences secondaires] Il existe déjà une
procédure administrative, créée par la loi sur le droit au logement de 2007
qui, après plainte du propriétaire, permet aux préfets d’ordonner l’expulsion
d’occupants sans titre dans les quarante-huit heures et sans passer par un juge.
Elle n’est cependant applicable que pour une résidence principale, et je
soutiens l’amendement du député LaRM d’Eure-et-Loir, Guillaume Kasbarian, qui
veut l’étendre aux résidences secondaires.
Roxana Maracineanu
(ministre chargée des Sports)
- [Place du sport dans le plan de relance] Sur ce qui est
sanctuarisé pour le sport, c’est à peu près le même pourcentage que la part du
budget des sports dans le budget général de l’Etat [environ 0,2 %]. Cette
somme de 120 millions d’euros sur deux ans représente quand même une
augmentation des crédits sur les équipements, l’emploi, et une hausse totale de
20 % sur le budget annuel de l’Agence nationale du sport. Et aujourd’hui,
cette somme s’inscrit dans une dépense plus grande : selon nos calculs, toutes
les mesures de continuité économique et d’accompagnement pour le sport ont
mobilisé près de 3 milliards d’euros depuis la crise du Covid-19. Et
beaucoup d’exonérations de charges, beaucoup de fonds de solidarité, beaucoup
de chômage partiel, quand même, sur les associations employeuses. Ce qu’il faut
comprendre, c’est que le sport, c’est une compétence partagée : quand
l’Etat met un euro, ça débloque de l’argent ailleurs, au niveau des
collectivités publiques.
- Nous n’avons pas encore de données concrètes et précises
pour voir si le nombre d’inscriptions dans les clubs a baissé. Mais, au-delà du
nombre d’adhérents, le mouvement sportif se projette sur une baisse de
20 % à 30 % du nombre de licences auprès des fédérations. Il faudra
que l’Etat les soutienne, comme n’importe quelle structure, pour continuer à
vivre, à payer les personnes qu’elles emploient et, surtout, pour les inciter à
proposer aux pratiquants quelque chose de plus qu’un circuit de compétition.
- Depuis mon arrivée, je n’ai eu de cesse de dire qu’une
réforme, selon moi, ce n’était pas simplement un changement du statut de nos
agents. C’est surtout de réfléchir aux missions de ces agents, à leur place
dans le ministère. Ces deux dernières années, nous avons bien vu leur utilité,
mais nous avons vu aussi que nous pouvions rénover leur formation, par exemple
en créant une école des cadres. Comme je l’ai déjà dit, l’Etat a plus que
jamais besoin de ces agents, besoin de son personnel.
- La décision de se rattacher au ministère de l’éducation
nationale émane d’une demande de ma part. En faisant maintenant partie de ce
grand ministère, je pense que nous pouvons mener à bien des projets pour
lesquels le ministère de sports aurait mis plus de temps tout seul, de son
côté.
- L’Agence nationale du sport est un opérateur du ministère
des sports. Un outil qui permet une nouvelle forme de décentralisation, et
c’est moi qui en donne les orientations. Aujourd’hui, l’argent de cette agence
est celui de l’Etat. Demain, il viendra peut-être aussi du privé, des fédérations,
des territoires. Pour ce qui concerne le ministère des sports, nous avons
renforcé nos missions régaliennes sur la protection des publics, avec la
question essentielle de l’éthique et de l’intégrité. Parfois, ce travail
demande de reprendre des sujets non résolus depuis deux décennies. Je note
d’ailleurs que le parquet a ouvert une enquête [depuis le 4 septembre] sur
les violences sexuelles dans le milieu du patinage, après le travail de notre
inspection générale. Il y a également un travail interministériel très
important, parce qu’il permet aussi à nos acteurs sportifs d’aller émarger aux
projets d’autres ministères.
- Nous avions déjà bouclé le budget avant même que le
ministre des sports ne rejoigne celui de l’éducation nationale. Il nous a été
acté un budget stable et ambitieux pour le sport. Il n’y aura pas de mauvaises
surprises.
- [Loi « sport et société »] Aujourd’hui, ce
projet, travaillé avec les parlementaires, est prêt à être étudié par le
premier ministre qui, je n’en doute pas, sera attentif à ce projet de loi
[jusqu’à sa nomination à Matignon, en juillet, Jean Castex présidait l’Agence
nationale du sport]. Maintenant, il faut que nous lui trouvions une place dans
le calendrier parlementaire. A minima, nous allons faire en sorte que certaines
mesures passent dès que possible, éventuellement dans d’autres lois.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Le temps de la naïveté ou de la complaisance européenne vis-à-vis
des grandes puissances est révolu.
- Le discours de von der leyen va se traduire par
des mesures concrètes, un plan de relance. C’est le discours d’une Europe
qui se réveille. Nos ambitions et valeurs européennes sont défendues : climat,
santé...
- L’unanimité en matière fiscale, c’est un scandale
européen. Il faut changer cette règle. Mais en attendant nous travaillons à
l’accélération de la taxe européenne sur les géants du numérique.
- Il ne faut pas faire de raccourci :
on peut faire la 5G et protéger nos réseaux.
- Quand la Turquie menace la Grèce ou
Chypre, c’est une atteinte à la souveraineté européenne. La logique du
Président de la République Emmanuel Macron c’est la fermeté et l’unité européenne.
- Depuis 2018, la France a une une ligne constante et prend
sa part de solidarité européenne. C’est notre honneur. Nous sommes le pays avec
l’Allemagne qui a le plus accueilli de personnes en détresse.
- L’Europe de la santé ce n’est pas
qu’un budget. C’est une harmonisation des critères sanitaires, des stocks
communs, un vaccin pour tous les Européens.
- [Brexit] Si c’est une tactique pour faire peur à l’adversaire : ça ne
marchera pas. C’est la force de l’Europe: elle a montré son unité. Nous ne
sommes pas divisés et nous ne sommes pas faibles.
- [Brexit]
Je suis inquiet. Mais un accord est encore possible. Une absence d’accord
serait une mauvaise nouvelle, on s’y prépare : avec des mesures de soutien,
notamment pour la pêche.
- Pour la première fois, l'Europe a
dénoncé ce scandale humain contre les ouïghours : c'est la première fois que
l'Union européenne a eu des mots aussi fermes vis-à-vis de la Chine.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- [Clip de Freeze Corleone ] Je
condamne fermement les messages écœurants véhiculés dans ce clip. Antisémitisme
et négationnisme n’ont aucune place dans notre République. Nous combattrons tjs
avec énergie ceux qui en font l’apologie afin de protéger nos jeunes des incitations à la
haine.
- Echange riche et constructif avec
ma collègue Elisabeth Moreno. Au cœur de notre action commune : égalité des chances
pour toutes nos jeunesses et la connexion entre les générations pour créer du
bien commun. Au boulot !
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- [Demande de moratoire sur la 5G] Cette demande masque mal
les arrière-pensées politiques qui la sous-tendent. Soyons très clair : il y a
des interrogations chez certains de nos concitoyens. Elles sont légitimes et
nous devons y répondre méthodiquement, en nous fondant sur ce que nous dit la
science. On ne peut pas s’appuyer sur l’expertise scientifique pour le climat
et la renier quand il s’agit de la 5G. Or, l’ensemble des agences sanitaires
des pays du monde entier, dont l’Anses [l’Agence nationale de sécurité
sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail], ont toujours
indiqué qu’il n’y avait pas à ce jour de raison de penser que la 5G
représentait un risque supplémentaire par rapport à la 4G ou aux autres radiofréquences,
pour lesquelles la France possède des normes de protection parmi les plus
élevées du monde. Cette tribune s’inscrit par ailleurs dans une approche
pénitente de l’écologie, qui est un risque pour le combat écologique lui-même.
- Dès lors que les impacts sanitaires et environnementaux
sont bien documentés et maîtrisés, j’assume que la France doive accélérer sur
la 5G et que les Français puissent avoir accès aux mêmes services que les
autres pays. Les Etats-Unis et la Chine en font un facteur majeur de
compétitivité économique et douze pays européens sont déjà en train de déployer
cette technologie. Je n’ai ni le consommateur français, ni le développement
économique, ni la création d’emplois honteux. Nous avons besoin de la 5G, que
ce soit pour l’industrie, l’agriculture, les usages ou la transition
environnementale.
- Le cadre français lié à l’exposition aux ondes
électromagnétique est déjà parmi les plus exigeants du monde : les valeurs
moyennes d’exposition sont cent fois inférieures aux seuils minimaux
internationaux et il existe des mécanismes de correction automatique dès que
les valeurs mesurées dépassent 10 % de ces seuils. Mais nous pouvons faire
mieux en matière de transparence et de concertation, notamment locale. Nous
allons augmenter le nombre de contrôle de l’ANFR [l’Agence nationale des
fréquences] et systématiquement rendre publics les études et documents sur
lesquels nous fondons nos décisions.
- [Elus qui refusent l’installation d’une antenne 5G] L’idée
n’est pas d’aller contre eux, mais de leur expliquer l’utilité de la 5G –
notamment son importance dans la ruralité pour le développement de la
télémédecine ou l’agriculture –, de répondre à leurs questions et de les
accompagner. Il y a une déconnexion entre le totem politique de certains grands
élus et la réalité du ressenti de la plupart des maires. Je suis ouvert à la
discussion avec tous, mais c’est plus compliqué avec ceux qui sont avant tout
dans une posture idéologique de rejet du progrès.
- [Impact écologique de la 5G] Dans les semaines qui
viennent, avec Barbara Pompili [la ministre de la transition écologique], nous
proposerons une feuille de route gouvernementale sur ce sujet, afin de
maîtriser l’impact environnemental de ce secteur en y associant les acteurs
concernés. Cela passera, par exemple, par la mise en veille des antennes
lorsqu’elles sont peu sollicitées, afin de réduire leur consommation
énergétique. Mais il faut être très clair : la 5G, c’est plus de débit, mais
moins de consommation énergétique. A court terme, il est essentiel de
comprendre que le réseau actuel sera bientôt saturé dans les grandes villes et
que nous avons le choix entre la saturation ou des antennes 5G qui consomment
dix fois moins d’énergie que les antennes 4G. A long terme, il faut considérer
que les gains de productivité et de consommation en matières premières et
ressources énergétiques sont supérieurs à la consommation brute des objets
connectés. Ainsi, Angers a réussi à réduire sa consommation d’eau et la facture
associée en connectant les sondes hydrométriques de ses jardins à son système
d’arrosage.
- Si la 5G était aussi accessoire, les Etats-Unis et la
Chine n’en auraient pas fait un sujet majeur de leur compétitivité et l’Union
européenne ne l’aurait pas affichée comme une priorité pour son développement
économique. J’assume l’idée de progrès portée par la 5G dès lors que nous avons
des garanties en termes sanitaires et environnementaux.
- Aujourd’hui, l’effort fait en France pour déployer la
fibre et le mobile est sans commune mesure dans le monde. Nous connectons
chaque jour près de 19 000 foyers à la fibre et, dans les deux ans à venir,
nous allons déployer 2 000 pylônes dans les zones blanches. L’effort du
gouvernement pour apporter le numérique à tous est historique, mais pas
antinomique avec la 5G, qui est une technologie complémentaire et indispensable
à la France. Nous veillerons à associer les élus à l’ensemble de ces questions
à travers un comité dédié.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
Soutenir nos PME-TPE pour favoriser la
création d’emplois et encourager la décarbonation de notre économie, c’est le
cœur du plan de relance!
► Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- Avant le Covid, le taux de chômage
était sous 8% et les investissements étrangers atteignaient un niveau inédit.
Retrouvons cette confiance collective: la mobilisation doit être générale et
l’union nationale pour relancer le pays.
- Avec François Bayrou, haut commissaire au plan
et à la prospective. Nous devons anticiper les mutations et les crises,
simplifier grand nombre de processus, mieux utiliser études et propositions
pour préparer l’avenir.
- [France relance] Ce plan à
deux volets : la réponse à l'urgence liée aux conséquences sociales et
économiques de la pandémie avec des mesures de soutien et de cohésion sociale
qui visent à protéger l'emploi, priorité numéro un, et à stimuler la
croissance en la « verdissant ». Le deuxième volet a pour ambition de
transformer à moyen terme notre modèle pour nous rendre moins vulnérables à
l'avenir et retrouver davantage de souveraineté. Les contreparties tiendront à
la réalisation des projets financés et aux résultats du dialogue social dans
les entreprises. Pour ce faire, nous aidons massivement les entreprises. Pour
les ménages, nous avons agi pour que le pouvoir d'achat baisse le moins
possible pendant la crise sanitaire en sécurisant les emplois par le financement
de l'activité partielle et donc les revenus : une action unique en Europe.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
[Proposition de loi pour lutter
contre le chômage de longue durée ] Avec cette loi, nous créons 50 nouveaux
« territoires 0 chômeur de longue durée » pour aider celles et ceux
qui sont depuis trop longtemps éloignés de l’emploi. Nous prendrons toutes les
mesures qu’il faut pour faire face à la crise et ne laisser personne au bord du
chemin.
Christophe
Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Le clip de Freeze Corleone est
intolérable. L’antisémitisme et le négationnisme sont punis par la loi, nous ne
laisserons rien passer. Je saisis le Procureur de Paris, au titre de l'article
40 du code de procédure pénale.
- Face à la crise actuelle, nous
mettons tout en oeuvre pour lutter contre le chômage de longue durée. La
proposition de loi de la majorité pour renforcer l'inclusion par l'emploi a été
adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale.
- Le plan de relance, c'est un
impératif pour construire une France plus forte, plus respectueuse du climat et
plus attractive. Il doit se construire au plus près des habitants, partout dans
les territoires.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Le droit au logement n'est pas le
droit au squat! Grâce aux députés LaREM, le droit de la propriété est réaffirmé.
- Insertion par l'activité
économique, territoires zéro chômeur : c'est l'honneur de notre Assemblée que
d'avoir adopté ce texte à l'unanimité!
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Haut-Commissaire au Plan] Dans les
années 50, on a pensé de très belles réalisations des années 70, alors que dans
les années 90, on a peut-être oublié ce qu’il fallait faire en 2020...
Aujourd’hui, il y a besoin, d’avoir quelqu’un qui n’est plus sous la dictature
de l’instant.
- Je plaide pour qu’au moment des
élections régionales, la parole de la majorité présidentielle porte sur «
comment, sur le terrain, on décline le plan de relance pour les Françaises et
les Français ». Pour accompagner les entreprises, les indépendants, les
salariés.
- Il y a aujourd’hui des députés du
centre, à l’UDI ou au groupe Liberté et Territoires, qui ont un choix: d’être
avec les Républicains ou avec les Démocrates. D’être dans l’opposition, ou de
se retrouver dans ce grand espace central qui a vocation à se structurer pour
le pays.
- Des faits graves se sont passés ce
matin, avec le clip d’un chanteur qui s’est permis les pires incitations à la
haine raciales et antisémites. Le Procureur de Paris doit être saisi, non
seulement contre ce chanteur, mais aussi ceux qui produisent et diffusent ces
images.
●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas
retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Nos hôpitaux et nos médecins
seraient mieux gérés par les Régions que par la bureaucratie d’État.
- Au lieu de cracher en permanence
sur les agriculteurs qui nous nourrissent, protégeons-les, remercions-les, et
assurons-leur un revenu décent.
- Nous sommes en train de devenir une
colonie numérique chinoise et américaine. Et Emmanuel
Macron ne trouve rien de mieux à faire que
d’alimenter ce processus en allant sur TikTok!