mercredi 9 septembre 2020

Présidentielle USA 2020. Sondage quotidien USC Dornsife / 9 septembre: Une dynamique Biden semble se construire

Voici les résultats au 9 septembre du sondage quotidien réalisé par USC Dornsife (le centre d’études politiques Dornsife de l’université de Californie du Sud) qui donnent le candidat démocrate et centriste, Joe Biden, toujours en tête de l’élection présidentielle américaine du 3 novembre 2020.

Son avance dépasse dorénavant les 11 points sur le président républicain sortant, Donald Trump, auprès des personnes qui disent qu’elles iront certainement voter («likely voters»).

Il s’agit peut-être à un peu plus de 50 jours de l’élection de ce que les Américains appellent un «momentum» (dynamique).

 

► Moyenne de la semaine de Joe Biden (démocrate): 52,69%

► Moyenne de la semaine de Donald Trump (républicain): 41,22%

► Joe Biden en tête avec 11,47 points d’avance (+1,29 point par rapport au 8 septembre)

(Le sondage quotidien USC Dornsife est constitué d’un panel d’environ 6 000 électeurs éligibles disséminés dans tout les Etats-Unis. Ensemble, ils constituent un échantillon représentatif de la population américaine. Chaque jour, environ 430 d'entre eux sont invités à répondre à quatre questions en ligne dans le sondage quotidien. Chaque jour juste après minuit, les chercheurs mettent à jour les résultats, qui sont basés sur une semaine de réponses)

 

► Moyenne des agrégateurs de sondages:

- Agrégateur FiveThirtyEight: Joe Biden +7,8 points (+0,3 point par rapport au 8 septembre)

- Agrégateur RealClearPolitics: Joe Biden +7,1 points (0,0 point par rapport au 8 septembre)

(La différence des résultats entre le sondage quotidien USC Dornsife et les agrégateurs de sondages RealClearPolitics et FiveThirtyEight tient à ce que ces derniers prennent en compte l’ensemble des sondages qui ne sont pas constitués uniquement de panels de «likely voters» mais aussi, simplement d’adultes ou de personnes habilitées à voter. La prise en compte des électeurs qui se disent certains d‘aller voter donne une meilleure qualité aux résultats)

 


Propos centristes. France – Rentrée universitaire; écologie, fil vert du plan de relance; stratégie hydrogène; eau; métiers d‘avenir; protéger les Français des quartiers populaires; covid19; Europe; maltraitance animale; proportionnelle…

Voici une sélection, ce 8 septembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


Emmanuel Macron (Président de la République)

- La promesse républicaine, c’est donner à chaque jeune les mêmes chances de réussir, quel que soit son lieu de naissance, son nom ou son milieu social ! Depuis 2017, l’égalité des chances est notre priorité. Avec des actes concrets.

- Combien de jeunes ont vu des portes se fermer parce qu’ils n’avaient pas les « bons codes » ou qu’ils n’étaient pas nés au « bon endroit » ? Contre les inégalités territoriales, nous agissons.

- On a longtemps laissé croire que l’apprentissage était synonyme d’échec scolaire : c’est faux ! C’est une filière d’excellence qui forme à des métiers d’avenir !

- Les jeunes sont confrontés à une situation inédite. Nous devons aider cette génération. Pour l'emploi des jeunes, pour l'égalité des chances, redoublons notre ambition. Il n’y aura pas de génération sacrifiée.

- D’ici la rentrée 2022, chaque département sera doté d’un internat d’excellence.

- Les lycéens issus de milieux populaires veulent réussir. Mais tous n’ont pas les mêmes chances que leurs camarades. Les « Cordées de la réussite » leur permettent de poursuivre dans l'enseignement supérieur. 80 000 étudiants en bénéficient déjà : portons ce nombre à 180 000 !

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- Hommage au brigadier Arnaud Volpe et au maréchal-des-logis S.T., morts pour la France. La Nation tout entière s’incline en votre mémoire : elle n’oubliera jamais votre sacrifice.

- Vous êtes étudiant, et vous venez d'effectuer votre rentrée, ou vous retrouverez les amphis dans les prochains jours. Contexte sanitaire, entrée sur le marché du travail : je sais vos inquiétudes légitimes et vos craintes. Le Gouvernement est à vos côtés et va vous aider : Les bourses sur critères sociaux continuent d’augmenter : +1,2%, soit un montant équivalent à l’inflation, pour soutenir le pouvoir d’achat des étudiants les moins favorisés.

- Bien étudier, c’est aussi être bien logé et accéder à une restauration de qualité : le ticket de resto U' passe à 1€ pour les boursiers, nous rénovons les CROUS et aidons les étudiants à accéder au parc privé, via le cautionnement 100% gratuit.

- Investir dans l’enseignement supérieur, c’est un choix politique fort mais c’est aussi un pari sur l’avenir. Les choses bougent : leur établissement vient d’entrer dans le Top 20 des meilleures universités mondiales !

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- L'ensemble du plan France relance est guidé par un fil vert.

Nous voulons que toute l’économie se mette à la transition écologique. Le plan « France Relance » ne va pas seulement aider des entreprises ou des secteurs en difficulté. Il va nous permettre d’entrer pleinement dans la société écologique. Le plan comporte un volet verdissement, avec des actions pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre, et un autre sur le soutien aux filières d’avenir et les innovations… L’hydrogène, l’économie circulaire, la gestion des déchets : tout ce qui permettra l’adaptation au changement climatique, dont les effets se font déjà sentir. Sécheresses, inondations… Nos réseaux d’eau ne sont pas assez préparés à ces enjeux. C’est l’objet de ma visite dans le Morbihan ce lundi dans une station d’épuration. La rénovation accélérée des canalisations d’eau fait partie du plan.

- En produisant et en consommant au niveau local, on réduit notre empreinte écologique et nos émissions de gaz à effets serre. Un tiers du plan de relance – plus de 30 milliards sur un total de 100 - est dédié à la transition écologique, mais les moyens déployés dans les autres secteurs lui profiteront très directement. Les sommes consacrées à la rénovation des hôpitaux, à la formation aux métiers d’avenir, au tourisme durable, qui ne relèvent pas directement de l’axe verdissement, y participeront aussi, parce que l’écologie touche tous les pans de notre société. Tout est en lien avec la transition écologique. Ce plan de relance est un énorme coup d’accélérateur pour elle, à un moment crucial.

- Tous les pays d’Europe ont repris l’idée que nous défendions – avec d’autres, dont l’Allemagne – de consacrer 30 % des investissements de leurs plans de relance à la transition écologique. Je crois aux symboles en politique, et celui-ci est très fort. Il y a vraiment une prise de conscience, un état d’esprit qui change. Cela fait 20 ans que je suis engagée dans le combat pour l’écologie et jamais je n’ai vu un tel investissement dans la transition écologique. Je suis convaincue que nous allons changer la physionomie du pays. Et je suis très fière d’y participer.

- La rénovation écologique des bâtiments et les transports. Le bâtiment représente 18 % de nos émissions de gaz à effet de serre, les transports 30 %. Des investissements massifs dans ces deux secteurs vont nous permettre d’obtenir des résultats visibles, concrets, très rapidement. Par exemple la rénovation d’écoles, d’universités ou le déploiement de bornes de recharge électriques et de pistes cyclables. Les investissements dans l’économie circulaire ensuite, avec 270 millions mis sur le tri et le recyclage, et 230 millions d’investissements en faveur du réemploi des objets, des ressourceries et l’accompagnement de la filière plastiques pour sortir du « tout jetable ».

- [France Relance] Sept milliards pour la rénovation des bâtiments, dont quatre pour les bâtiments publics et deux milliards pour les bâtiments et logements privés. Nous avons encore près de 5 millions de passoires thermiques en France et 3,5 millions de logements chauffés au fioul. Pour un ménage, se chauffer avec une chaudière à fioul c’est émettre autant de CO2 que trois voitures en une année. Pour les aider à les changer quand elles tombent définitivement en panne par une solution moins polluante et plus économique, nous allons simplifier les aides en nous appuyant sur « Ma Prime Rénov’». Accessible sur Internet et ouverte à tous dès le 1er janvier prochain, cette aide sera versée deux à trois semaines après le paiement des travaux et sera plus généreuse pour les plus modestes. Elle aidera les gens à isoler leurs logements en favorisant désormais les rénovations globales, et plus seulement les changements de chaudières ou l’isolation des murs. Mais ce boum va nous permettre aussi de développer des filières d’avenir en matière d’isolation, autour de matériaux biosourcés, comme le lin, le chanvre ou le bois, qui commencent à être utilisés par les artisans et qui ont besoin d’un coup d’accélérateur. Tout est lié. Plus que de la rénovation thermique, c’est de la rénovation écologique des bâtiments que nous voulons faire désormais.

- Nous mettons le paquet sur le développement des transports alternatifs à la voiture, dont 4,7 milliards pour le train. Nous allons rénover et sécuriser les infrastructures ferroviaires, sur les lignes du quotidien, les petites lignes menacées – pour lesquelles nous étudierons des solutions en lien direct avec les collectivités – et pour relancer le fret ferroviaire. Le transport routier – voiture et camions – représente 95 % des émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du secteur des transports. Notre objectif est d’enlever des camions qui circulent sur nos routes en créant de véritables autoroutes ferroviaires.

- La prime à la conversion et le bonus électrique vont permettre de transformer le parc de véhicules, en favorisant les motorisations électriques et hybrides, avec de gros moyens alloués à la recherche et au développement.

- Le soutien à l’hydrogène vert, énergie qui n’émet pas de CO2 et qu’il est possible de stocker, constitue un gros volet de France Relance, avec deux milliards d’investissements, mais il ne concernera pas que les transports. Nous voulons produire de l’hydrogène de manière industrielle pour qu’il soit utilisé dans l’industrie et développer des batteries pour les trains ou les avions à plus long terme. Cinq milliards seront ajoutés aux deux prévus aujourd’hui d’ici 2030. Le plan de relance ne fera qu’amorcer la pompe, mais c’est le moment de financer ce potentiel et de positionner la France comme un leader mondial sur cette filière d’avenir.

- Le principal obstacle à l’adoption du vélo étant la peur de se faire renverser, le plan va débloquer 200 millions pour la sécurisation et la création de nouvelles pistes cyclables. C’est trois fois le budget actuel.

- [France Relance ] Le volet transition agricole prévoit 1,2 milliard d’euros d’aides, dont 400 millions pour la transition agroécologique bio, 250 millions pour la modernisation des abattoirs et le soutien de l’élevage en plein air, ou encore 200 millions sur la forêt… Nous mettons également de l’argent sur la plantation de haies pour restaurer la biodiversité et il y a de grosses attentes sur les circuits courts, que nous allons développer par le biais des plans alimentaires territoriaux. Ils permettront de mettre des produits proches et de qualité dans les assiettes des cantines de nos enfants.

- En s’appuyant à la fois sur les services de l’État, les fédérations professionnelles et les collectivités locales. Sur nombre de thématiques, nous allons fonctionner par appels à projets. Beaucoup sont déjà prêts, mais en attente de financements. France Relance va débloquer l’argent attendu, ce qui permettra de démarrer immédiatement. (…) Pour que le plan ait un effet massif, nous aurons besoin de tout le monde. Sur la rénovation écologique, par exemple, 500 millions sont réservés aux logements sociaux, 200 millions pour les TPE-PME… En agriculture, toute la filière agricole sera concernée, des grands céréaliers jusqu’aux petits producteurs de fruits. Il n’y en aura pas que pour les gros, ou ceux qui ont déjà des projets tout ficelés, parce que nous sommes déterminés à entraîner tous les acteurs. Je n’ai aucune inquiétude là-dessus. Et je crois vraiment aux effets démultiplicateurs de France Relance. Ce plan va fonctionner partout parce qu’il va débloquer les énergies et provoquer un effet d’entraînement.

- La formation sur les métiers d'avenir, les relocalisations d'entreprises, la rénovation des hôpitaux : c’est en plus des 30 milliards, et c'est bon pour l'écologie.

- France relance, c'est 30 milliards pour l'écologie, avec 2 objectifs : baisser les émissions de gaz à effet de serre sur les 4 secteurs les plus émetteurs (bâtiments, transports, industrie, agriculture); développer les filières d'avenir (hydrogène, économie circulaire, etc.).

- Repousser une frontière technologique pour mieux respecter les limites naturelles. Nous donnons aujourd'hui avec le coup d'envoi de la stratégie hydrogène. 7 Mds d'euros d'ici 2030 pour une énergie décarbonée, stockable, au service de la transition écologique.

- 91% des usages des néonicotinoïdes sont aujourd'hui interdits. Mon objectif reste le même : en venir totalement à bout. Il reste une dernière marche à franchir pour mettre fin à une dérogation temporaire et très encadrée pour la betterave.

Pour développer la rénovation écologique des logements, MaPrimeRénov' sera accessible à tous à partir du 1er janvier.

- Entretenir nos réseaux et stations d’épuration avec France relance, ce n'est pas seulement avoir de l'eau potable chez nous. C'est protéger la nature et ceux qui en vivent.

- La France modernise ses réseaux d'eau et stations d'épuration pour faire face aux sécheresses, comme aux pluies intenses, et préserver la qualité de l'eau. France relance mobilise 300 millions d'€ pour soutenir ces chantiers,

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

Nous allons créer, avec les collectivités, un internat d’excellence par département. Le chemin a commencé! Au service de tous les enfants et adolescents qui ont besoin de ce cadre et de cette opportunité pour bien réussir.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- La relance est verte. Avec Barbara Pompili, nous veillons à ce que toutes les décisions prises dans le cadre de France relance favorisent un nouveau modèle de croissance fondé sur la décarbonation de notre économie, la sobriété énergétique et les innovations vertes.

- Quelle fierté! La France est le deuxième pays au monde à avoir le plus progressé en termes de compétitivité numérique entre 2017 et 2019 selon le classement "Digital Risers". Une excellente place qui prouvent notre engagement autour de la French Tech!

- Avec Barbara Pompili, nous avons fixé trois grandes priorités : décarboner notre industrie, développer les mobilités lourdes (bus, poids lourds ou avion) à l'hydrogène, investir massivement dans la R&D et la formation.

- [Stratégie hydrogène] Ce plan a vocation à être la première pierre d’un plan européen d’envergure. Nous pouvons construire une alliance de l’hydrogène décarboné européen. Avec l’Allemagne, nous avons une ambition que nous voulons partager : faire de l’Europe un grand continent de l’hydrogène.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Mon message aux élèves-officiers est simple et primordial : inspirez-vous de vos différences. Restez ouverts sur le monde. Il n'y a pas plus grand risque qu'un pays qui ne comprendrait plus ses armées, ou des armées qui ne vivraient pas au rythme de la société.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- “Le Gouvernement a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient pas”, comme le disait George Clemenceau.

- Les forces de l’ordre ne font jamais un travail inutile, quelle que soit leur mission. C'est le plus beau métier du monde : celui de protéger.

- Marine Le Pen est l'irresponsabilité faite femme. Madame Le Pen n’est pas sérieuse. En 3 ans, elle n’a jamais voté une disposition pour renforcer la sécurité des Français. Son seul objectif est de faire perdurer les problèmes.

- Les Français des quartiers populaires sont les premières victimes de l’insécurité car ils n’ont pas les moyens de se payer la sécurité que peuvent s’offrir les plus riches. Mon rôle en tant que ministre de l’Intérieur est de les protéger

- La lutte contre le trafic de drogue est une lutte de tous les instants.

- Nos forces de sécurité sont particulièrement mobilisées afin d’interpeller les responsables des actes de torture sur les chevaux. Nous appelons les Français à la mobilisation générale pour signaler tout indice permettant de mettre un terme à ces atrocités.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Les parlementaires seront les ambassadeurs des mesures du plan de relance et du plan jeunes dans nos territoires 1 jeune 1 solution. Nous avons besoin d’eux!

- Nous sommes aux côtés de notre jeunesse : France relance triple les moyens pour l’emploi des jeunes. Nous misons particulièrement sur l'apprentissage : cette année, grâce aux primes à l'embauche, le salaire d'un apprenti est pris en charge par l'Etat.

- Nous sommes conscients des contraintes et de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des entreprises et nous les aidons, en particulier le secteur de la restauration. Mais personne n’a envie de revivre le confinement.

- Le port du masque est systématique dans les espaces clos partagés. C’est seulement à certains moments qu’on peut le retirer pour souffler, mais jamais toute la journée.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

En débat à l’Assemblée pour faire du Conseil économique social et environnemental la chambre de la participation citoyenne. Je souhaite ouvrir le droit de pétition dès 16 ans afin de donner la parole à notre jeunesse et la préparer à la citoyenneté.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- Plus de 5 M de Français relèvent de l'aide alimentaire. Ministre des solidarités, j'en fais une priorité, au côté des associations et collectivités engagées sur le terrain.

- Nous disposons d’une application de traçage à la fois sûre, gratuite, confidentielle, respectueuse de vos données personnelles, conçue et développée entièrement en France: elle s’appelle StopCovid. Et j’encourage tous le monde à la télécharger.

- Nos laboratoires font 1M de tests /semaine. Un effort sans précédent. Mais trop de personnes malades ou cas contact doivent attendre pour se faire tester, ce qui est inacceptable. Les règles de priorisation doivent être appliquées partout, tout en laissant un accès large à tous.

- On est un des pays les plus vaccino-sceptiques : cela doit s’arrêter. Nous n’en avons plus les moyens, alors que nous allons devoir combattre de front le COVID19 et la grippe.

- Le port du masque peut être rendu obligatoire en extérieur, afin de nous protéger face au COVID19. C'est le sens de la décision du Conseil d’Etat rendue hier. Cette obligation, lorsqu'elle est décidée, doit être la plus claire, la plus lisible possible pour les habitants.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- Je le dis clairement « il faut manger des produits frais francais ». C’est le meilleur pour votre santé, pour l’environnement et pour votre portefeuille. C’est aussi le meilleur pour nos territoires et nos agriculteurs.

- L'alimentation des circuits courts, durable et locale, doit être accessible à tous. C'est le cœur du volet agricole du plan de relance présenté jeudi dernier : soutien aux cantines scolaires, aux restaurants, aux jardins partagés, aux paniers de légumes frais.

- [Le bien-être animale] C'est une question éminemment importante et il faut prendre en compte les évolutions de la société sur ce sujet. Ce gouvernement est pleinement mobilisé. Mais il existe aussi beaucoup d'amalgames. On a par exemple tendance à caricaturer les éleveurs, censés être en défaveur du bien-être animal. Tout ceci est ridicule ! Absurde ! Les éleveurs aiment leurs animaux. On confond aussi trop souvent bien-être et maltraitance animale, ce qui crée la confusion. Il faut d'abord lutter avec une fermeté totale contre la maltraitance, c'est-à-dire la volonté de nuire car c'est totalement intolérable et d'ailleurs sévèrement puni. En France, on abandonne plus de 100 000 chats et chiens chaque année. C'est un record européen !

- J'ai décidé de profiter du plan de relance pour investir 250 millions d'euros : la moitié afin de moderniser les élevages, l'autre pour les abattoirs. Nous soutiendrons notamment la modernisation des abattoirs territoriaux, extrêmement importants. Prenez les agneaux du Quercy, ils n'obtiennent l'indication géographique protégée (IGP) que parce que toute la chaîne de production est sur le territoire, abattage compris.

- Il y a une injonction paradoxale dans notre pays. En France, on aime les animaux, on aime manger des steaks, mais on n'aime pas ce qu'il se passe entre-temps.

- Les caméras dans des abattoirs sont déjà expérimentées. Nous allons nous appuyer sur les retours d'expérience. Mais il faut prendre le sujet par le bon bout. L'important est d'abord de donner les moyens à ces abattoirs pour investir. C'est cela qui permettra de meilleures conditions de travail, des installations plus modernes et une amélioration du bien-être animal. Or, aujourd'hui, on demande plus de bien-être animal, mais on n'accepte pas de payer notre viande plus cher. Cette incohérence ne peut pas reposer ensuite uniquement sur l'éleveur qui peine déjà parfois à se verser un salaire. Il faut que chacun le réalise. C'est pour cela que le plan de relance vient en soutien.

- Nous avons déjà pris des engagements sur l'arrêt de la castration à vif des porcelets et du broyage des poussins mâles avant fin 2021. Sur ce sujet, nous avons créé un consortium franco-allemand pour trouver des solutions alternatives. Nous continuons à avancer.

- Il faut condamner les comportements qui ne respectent pas les règles. D'ailleurs, ma main n'a pas tremblé cet été quand il a fallu fermer cet élevage ainsi que deux autres exploitations du même propriétaire. Mais quelques cas particuliers, inacceptables ne doivent pas jeter l'opprobre sur une profession qui fait bien son travail, que je soutiens et qui a ma confiance. Mon ministère a fait cette année près de 23 000 contrôles dans des élevages et l'immense majorité travaillent parfaitement bien.

- [L’agri-bashing] Il y a des actes totalement inadmissibles perpétrés par une frange de personnes qui se sont radicalisées. Dernièrement, en Bretagne, des gens sont rentrés sur une exploitation et y ont tagué des slogans que je n'ose répéter tant ils sont d'une violence extrême. C'est absolument insupportable et cela doit être condamné fermement. Nous avons créé une cellule baptisée Demeter, au ministère de l'Intérieur, qui permet notamment de centraliser les informations et de coordonner les suites à donner à ces intrusions.

- [ONG L214, lanceur d'alerte utile] Par définition, je respecte les lanceurs d'alerte mais je tiens à rappeler que l'on ne rentre pas dans une propriété privée et qu'il existe au sein de mon ministère des agents habilités à faire les contrôles. Ce débat de la condition animale ne peut se fonder uniquement sur des vidéos, quelles que soient leur dureté et l'émotion qu'elles génèrent.

- Nous travaillons à un renforcement des inspections dans les élevages. Le sens de l'histoire est que l'Etat assure de manière encore plus forte cette mission de contrôle.

- [Chevaux mutilés et tués} C'est une situation inimaginable qui dépasse la maltraitance pour tomber dans une forme de cruauté, d'ignominie absolue. On parle aujourd'hui de plus d'une trentaine de cas avec, parfois, des similitudes : une oreille coupée, des yeux arrachés, des parties génitales sectionnées… Et tout ça avec un certain professionnalisme, si j'ose dire. Il est en effet arrivé de retrouver une ponette vidée de son sang sans qu'il n'y ait aucune goutte de sang dans le champ. L'enquête est prise très au sérieux et il y a une très forte mobilisation de la gendarmerie et de la police qui n'écartent aucune piste. Justice sera faite.

- [Cruauté envers les animaux domestiques] Chaque année, on voit des faits divers sans nom. Cet été encore, des personnes ont jeté par la fenêtre de leur voiture sur l'autoroute leur animal. La loi prévoit déjà des sanctions lourdes : jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. Cela dit, c'est vrai qu'il y a parfois des failles juridiques à combler. Mais il y a un autre sujet que j'estime majeur pour éviter ces actes de violence : il faut limiter les achats d'impulsion qui conduisent parfois à des abandons parce que vous ne réalisiez pas au moment de l'achat ce qu'implique de s'occuper d'un animal. Il faut interdire les méthodes de vente qui, manifestement, ne répondent qu'à un achat impulsif. Est-ce normal de pouvoir acheter un chiot ou un chaton aussi facilement sur Internet ? Qu'un camion s'arrête sur un marché et vous vende un animal de compagnie en cage ? Dans une animalerie, c'est très différent parce que vous avez des professionnels qui vous conseillent et vous éclairent.

- [Abandons d'animaux, certains refuges débordés] Je tiens à saluer le travail important fait par ces structures. Les Français connaissent très bien la SPA mais ils connaissent moins bien les installations indépendantes qui constituent la très grande majorité des refuges en France. Leur action est parfois très compliquée : ils travaillent 7 jours sur 7, avec très peu de moyens financiers, et le font avec beaucoup de passion et au service de la population. S'ils n'existaient pas, 100 000 animaux errants seraient dans nos rues. C'est pourquoi, dans le cadre du plan de relance, nous avons prévu une aide d'une vingtaine de millions d'euros afin qu'ils puissent investir.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Nous pouvons produire français dans l'industrie. Il nous faut pour cela la moderniser, au moyen des nouvelles technologies. C'est ainsi que l'on a des coûts de revient plus compétitifs et des cycles de développement plus courts.

- Nous avons en France 18 filières industrielles stratégiques. Elles ont identifié des projets de (re)localisations. Nous travaillons actuellement sur plus de 30 projets de PME et d'ETI, qui pourraient employer de 50 à plusieurs centaines de salariés sur leurs sites.

- Le dialogue social aura un rôle clé à jouer pour protéger les savoir-faire et les salariés, soutenir notre industrie et accompagner les nouveaux projets de développement des entreprises en France.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)

Le plan de relance est au service d’une “ville productive et commerçante” pour nos PME: numérisation des entreprises, lancement de foncières pour la redynamisation des centres-villes, rénovation énergétique...

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

La prévention de la radicalisation est un volet fondamental de la lutte contre les séparatismes. Nous relançons les actions de terrain vigoureuses.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Les attentes des citoyens  à l'égard de l'Europe ont augmenté et évolué. Ils ne la critiquent plus vraiment pour son intrusion dans les compétences nationales, mais pour son manque d’action face aux défis communs. Agissons.

- Pour être à la hauteur, l’Europe doit rebâtir son « carré magique » de frontières claires, d’institutions efficaces, d’agenda de puissance et de sentiment d’appartenance. C’est cela qui fait une puissance.

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)

- Nous sommes à un moment charnière: la circulation active de l’épidémie nous impose une vigilance absolue et une mobilisation totale pour mener à bien les grands chantiers engagés pour notre pays. La relance de notre économie, la transformation de notre modèle social et le renforcement de l’ordre républicain sont des impératifs renforcés par la crise. Nous devons continuer à avancer, mettre le pays sur pause serait une erreur. Sur le plan de relance, un comité de suivi se réunira chaque mois sous l’autorité du premier ministre et j’en communiquerai publiquement l’état d’avancement.

- [Priorités des prochains mois] D’abord, poursuivre la lutte contre l’épidémie, c’est évidemment la mère de toutes les batailles. Ensuite, réparer et préparer, c’est l’objet du plan de relance qui sera traduit dans le budget que nous présenterons le 30 septembre. De grands chantiers mobiliseront aussi exécutif et Parlement dans les mois à venir autour de grands chantiers: pour l’environnement avec la mise en œuvre des propositions de la convention citoyenne pour le climat, pour notre modèle social avec le grand progrès de l’autonomie, mais aussi les retraites et l’assurance-chômage. Le projet de loi visant à lutter contre les séparatismes, qui sera présenté à l’automne, est aussi un enjeu crucial. Face à ceux qui fragmentent notre modèle républicain et font passer la religion avant la Constitution, détourner le regard aujourd’hui, ce serait baisser la tête demain.

- La sécurité est une garantie de liberté. Nous en sommes convaincus et depuis le début du mandat, le président a porté un investissement massif: un milliard d’euros en plus, 10 000 recrutements de policiers et de gendarmes notamment. Des mesures nouvelles ont été annoncées par le ministre de l’Intérieur. La question qui se pose maintenant est aussi celle de la justice: la tolérance zéro ne suffit pas, il faut aussi une impunité zéro. Il faut sanctionner plus vite, simplifier le travail des policiers et des magistrats, s’assurer que toutes les peines soient exécutées. Des mesures en ce sens vont être annoncées très prochainement. Les Français attendent un État qui les protège. La crédibilité se jouera dans les actes et les résultats.

- En 2017, Emmanuel Macron s’est engagé pour l’instauration d’une dose de proportionnelle pour une plus grande pluralité à l’Assemblée. Nous l’avions portée dans le cadre de la réforme institutionnelle qui s’est heurtée à des conservatismes puissants: les oppositions l’ont bloquée. Aujourd’hui, des propositions ont été avancées, notamment par le MoDem. Tout est regardé par principe mais il faut être réaliste quant aux défis immenses qui sont devant nous, notamment pour la relance et la transformation de notre économie. En clair, nos convictions sur ce sujet demeurent, mais je n’ai pas le sentiment que ce dossier figure en haut de la pile.

- La crise historique que nous vivons renforce la nécessite de dépasser les clivages. De nombreuses forces - partis politiques, think tanks, associations… - veulent aider le pays à se relever et les Français à vivre mieux. Nous pouvons les rassembler. S’agira-t-il d’une coalition, d’une «maison commune»: peu importe le nom, pourvu qu’on ait le projet et l’envie de le défendre. C’est ce que nous avions réussi au moment des européennes avec la dynamique «Renaissance» qui doit nous guider pour les échéances à venir, notamment les régionales. Je souhaite évidemment qu’Édouard Philippe y participe.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

En juin, EELV proposait un plan de relance de 12,7 Md€. Aujourd'hui, ils qualifient d'"occasion manquée" les 100Md€ du plan de relance et les 30Md€ dédiés à l'environnement. L'écologie ne peut pas être qu'un slogan.

 

Pierre Person (délégué général adjoint)

Apprentissage, Enseignement supérieur, Plan jeune...Des annonces fortes pour vaincre les discriminations à la racine et revaloriser la diversité des parcours. L’égalité des chances est le fil rouge de ce quinquennat : continuons d’agir pour que chaque jeune choisisse son destin.

 

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

 

Jean-Christophe Lagarde (président)

Suez Veolia. Au delà des problèmes de concurrence qui vont bien entendu se poser, ce rapprochement va entrainer une casse sociale sans précédent ! En période de crise sociale, l'heure est à la préservation des emplois, pas aux opérations financières.