Voici une sélection, ce 8 septembre 2020, des derniers
propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en
France.
► Emmanuel Macron
(Président de la République)
- La promesse républicaine, c’est
donner à chaque jeune les mêmes chances de réussir, quel que soit son lieu de
naissance, son nom ou son milieu social ! Depuis 2017, l’égalité des chances
est notre priorité. Avec des actes concrets.
- Combien de jeunes ont vu des portes
se fermer parce qu’ils n’avaient pas les « bons codes » ou qu’ils
n’étaient pas nés au « bon endroit » ? Contre les inégalités
territoriales, nous agissons.
- On a longtemps laissé croire que l’apprentissage
était synonyme d’échec scolaire : c’est faux ! C’est une filière d’excellence
qui forme à des métiers d’avenir !
- Les jeunes sont confrontés à une
situation inédite. Nous devons aider cette génération. Pour l'emploi des
jeunes, pour l'égalité des chances, redoublons notre ambition. Il n’y aura pas
de génération sacrifiée.
- D’ici la rentrée 2022, chaque
département sera doté d’un internat d’excellence.
- Les lycéens issus de milieux
populaires veulent réussir. Mais tous n’ont pas les mêmes chances que leurs
camarades. Les « Cordées de la réussite » leur permettent de poursuivre dans
l'enseignement supérieur. 80 000 étudiants en bénéficient déjà : portons ce
nombre à 180 000 !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Hommage au brigadier Arnaud Volpe
et au maréchal-des-logis S.T., morts pour la France. La Nation tout entière
s’incline en votre mémoire : elle n’oubliera jamais votre sacrifice.
- Vous êtes étudiant, et vous venez
d'effectuer votre rentrée, ou vous retrouverez les amphis dans les prochains
jours. Contexte sanitaire, entrée sur le marché du travail : je sais vos
inquiétudes légitimes et vos craintes. Le Gouvernement est à vos côtés et va
vous aider : Les bourses sur critères sociaux continuent d’augmenter : +1,2%,
soit un montant équivalent à l’inflation, pour soutenir le pouvoir d’achat des
étudiants les moins favorisés.
- Bien étudier, c’est aussi être bien
logé et accéder à une restauration de qualité : le ticket de resto U' passe à
1€ pour les boursiers, nous rénovons les CROUS et aidons les étudiants à accéder au parc privé, via le
cautionnement 100% gratuit.
- Investir dans l’enseignement
supérieur, c’est un choix politique fort mais c’est aussi un pari sur l’avenir.
Les choses bougent : leur établissement vient d’entrer dans le Top 20 des
meilleures universités mondiales !
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- L'ensemble du plan France relance est guidé par un
fil vert.
Nous voulons que toute l’économie se mette à la transition
écologique. Le plan « France Relance » ne va pas seulement aider des
entreprises ou des secteurs en difficulté. Il va nous permettre d’entrer
pleinement dans la société écologique. Le plan comporte un volet verdissement,
avec des actions pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre, et
un autre sur le soutien aux filières d’avenir et les innovations… L’hydrogène,
l’économie circulaire, la gestion des déchets : tout ce qui permettra
l’adaptation au changement climatique, dont les effets se font déjà sentir.
Sécheresses, inondations… Nos réseaux d’eau ne sont pas assez préparés à ces
enjeux. C’est l’objet de ma visite dans le Morbihan ce lundi dans une station
d’épuration. La rénovation accélérée des canalisations d’eau fait partie du
plan.
- En produisant et en consommant au niveau local, on réduit
notre empreinte écologique et nos émissions de gaz à effets serre. Un tiers du
plan de relance – plus de 30 milliards sur un total de 100 - est dédié à la
transition écologique, mais les moyens déployés dans les autres secteurs lui
profiteront très directement. Les sommes consacrées à la rénovation des
hôpitaux, à la formation aux métiers d’avenir, au tourisme durable, qui ne
relèvent pas directement de l’axe verdissement, y participeront aussi, parce
que l’écologie touche tous les pans de notre société. Tout est en lien avec la
transition écologique. Ce plan de relance est un énorme coup d’accélérateur
pour elle, à un moment crucial.
- Tous les pays d’Europe ont repris l’idée que nous
défendions – avec d’autres, dont l’Allemagne – de consacrer 30 % des
investissements de leurs plans de relance à la transition écologique. Je crois
aux symboles en politique, et celui-ci est très fort. Il y a vraiment une prise
de conscience, un état d’esprit qui change. Cela fait 20 ans que je suis
engagée dans le combat pour l’écologie et jamais je n’ai vu un tel
investissement dans la transition écologique. Je suis convaincue que nous
allons changer la physionomie du pays. Et je suis très fière d’y participer.
- La rénovation écologique des bâtiments et les transports.
Le bâtiment représente 18 % de nos émissions de gaz à effet de serre, les
transports 30 %. Des investissements massifs dans ces deux secteurs vont nous
permettre d’obtenir des résultats visibles, concrets, très rapidement. Par
exemple la rénovation d’écoles, d’universités ou le déploiement de bornes de
recharge électriques et de pistes cyclables. Les investissements dans
l’économie circulaire ensuite, avec 270 millions mis sur le tri et le
recyclage, et 230 millions d’investissements en faveur du réemploi des objets,
des ressourceries et l’accompagnement de la filière plastiques pour sortir du «
tout jetable ».
- [France Relance] Sept milliards pour la rénovation des
bâtiments, dont quatre pour les bâtiments publics et deux milliards pour les
bâtiments et logements privés. Nous avons encore près de 5 millions de
passoires thermiques en France et 3,5 millions de logements chauffés au fioul.
Pour un ménage, se chauffer avec une chaudière à fioul c’est émettre autant de
CO2 que trois voitures en une année. Pour les aider à les changer quand elles
tombent définitivement en panne par une solution moins polluante et plus
économique, nous allons simplifier les aides en nous appuyant sur « Ma Prime
Rénov’». Accessible sur Internet et ouverte à tous dès le 1er janvier prochain,
cette aide sera versée deux à trois semaines après le paiement des travaux et
sera plus généreuse pour les plus modestes. Elle aidera les gens à isoler leurs
logements en favorisant désormais les rénovations globales, et plus seulement
les changements de chaudières ou l’isolation des murs. Mais ce boum va nous
permettre aussi de développer des filières d’avenir en matière d’isolation,
autour de matériaux biosourcés, comme le lin, le chanvre ou le bois, qui
commencent à être utilisés par les artisans et qui ont besoin d’un coup
d’accélérateur. Tout est lié. Plus que de la rénovation thermique, c’est de la
rénovation écologique des bâtiments que nous voulons faire désormais.
- Nous mettons le paquet sur le développement des transports
alternatifs à la voiture, dont 4,7 milliards pour le train. Nous allons rénover
et sécuriser les infrastructures ferroviaires, sur les lignes du quotidien, les
petites lignes menacées – pour lesquelles nous étudierons des solutions en lien
direct avec les collectivités – et pour relancer le fret ferroviaire. Le
transport routier – voiture et camions – représente 95 % des émissions de gaz à
effet de serre de l’ensemble du secteur des transports. Notre objectif est
d’enlever des camions qui circulent sur nos routes en créant de véritables
autoroutes ferroviaires.
- La prime à la conversion et le bonus électrique vont
permettre de transformer le parc de véhicules, en favorisant les motorisations
électriques et hybrides, avec de gros moyens alloués à la recherche et au
développement.
- Le soutien à l’hydrogène vert, énergie qui n’émet pas de
CO2 et qu’il est possible de stocker, constitue un gros volet de France
Relance, avec deux milliards d’investissements, mais il ne concernera pas que
les transports. Nous voulons produire de l’hydrogène de manière industrielle
pour qu’il soit utilisé dans l’industrie et développer des batteries pour les
trains ou les avions à plus long terme. Cinq milliards seront ajoutés aux deux
prévus aujourd’hui d’ici 2030. Le plan de relance ne fera qu’amorcer la pompe,
mais c’est le moment de financer ce potentiel et de positionner la France comme
un leader mondial sur cette filière d’avenir.
- Le principal obstacle à l’adoption du vélo étant la peur
de se faire renverser, le plan va débloquer 200 millions pour la sécurisation
et la création de nouvelles pistes cyclables. C’est trois fois le budget
actuel.
- [France Relance ] Le volet transition agricole prévoit 1,2
milliard d’euros d’aides, dont 400 millions pour la transition agroécologique
bio, 250 millions pour la modernisation des abattoirs et le soutien de
l’élevage en plein air, ou encore 200 millions sur la forêt… Nous mettons
également de l’argent sur la plantation de haies pour restaurer la biodiversité
et il y a de grosses attentes sur les circuits courts, que nous allons
développer par le biais des plans alimentaires territoriaux. Ils permettront de
mettre des produits proches et de qualité dans les assiettes des cantines de
nos enfants.
- En s’appuyant à la fois sur les services de l’État, les
fédérations professionnelles et les collectivités locales. Sur nombre de
thématiques, nous allons fonctionner par appels à projets. Beaucoup sont déjà
prêts, mais en attente de financements. France Relance va débloquer l’argent
attendu, ce qui permettra de démarrer immédiatement. (…) Pour que le plan ait
un effet massif, nous aurons besoin de tout le monde. Sur la rénovation
écologique, par exemple, 500 millions sont réservés aux logements sociaux, 200
millions pour les TPE-PME… En agriculture, toute la filière agricole sera
concernée, des grands céréaliers jusqu’aux petits producteurs de fruits. Il n’y
en aura pas que pour les gros, ou ceux qui ont déjà des projets tout ficelés, parce
que nous sommes déterminés à entraîner tous les acteurs. Je n’ai aucune
inquiétude là-dessus. Et je crois vraiment aux effets démultiplicateurs de
France Relance. Ce plan va fonctionner partout parce qu’il va débloquer les
énergies et provoquer un effet d’entraînement.
- La formation sur les métiers
d'avenir, les relocalisations d'entreprises, la rénovation des hôpitaux : c’est
en plus des 30 milliards, et c'est bon pour l'écologie.
- France relance, c'est 30 milliards pour l'écologie, avec 2 objectifs :
baisser les émissions de gaz à effet de serre sur les 4 secteurs les plus
émetteurs (bâtiments, transports, industrie, agriculture); développer les
filières d'avenir (hydrogène, économie circulaire, etc.).
- Repousser une frontière
technologique pour mieux respecter les limites naturelles. Nous donnons
aujourd'hui avec le coup d'envoi de la stratégie hydrogène. 7 Mds d'euros d'ici 2030 pour une énergie décarbonée,
stockable, au service de la transition écologique.
- 91% des usages des néonicotinoïdes
sont aujourd'hui interdits. Mon objectif reste le même : en venir totalement à
bout. Il reste une dernière marche à franchir pour mettre fin à une dérogation
temporaire et très encadrée pour la betterave.
Pour développer la rénovation
écologique des logements, MaPrimeRénov' sera accessible à tous à partir du 1er
janvier.
- Entretenir nos réseaux et stations
d’épuration avec France relance, ce n'est pas seulement avoir de l'eau potable chez nous.
C'est protéger la nature et ceux qui en vivent.
- La France modernise ses réseaux
d'eau et stations d'épuration pour faire face aux sécheresses, comme aux pluies
intenses, et préserver la qualité de l'eau. France
relance mobilise 300 millions d'€ pour soutenir
ces chantiers,
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Nous allons créer, avec les
collectivités, un internat d’excellence par département. Le chemin a commencé!
Au service de tous les enfants et adolescents qui ont besoin de ce cadre et de
cette opportunité pour bien réussir.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- La relance est verte. Avec Barbara Pompili, nous veillons à
ce que toutes les décisions prises dans le cadre de France relance favorisent un
nouveau modèle de croissance fondé sur la décarbonation de notre économie, la
sobriété énergétique et les innovations vertes.
- Quelle fierté! La France est le
deuxième pays au monde à avoir le plus progressé en termes de compétitivité
numérique entre 2017 et 2019 selon le classement "Digital Risers".
Une excellente place qui prouvent notre engagement autour de la French Tech!
- Avec Barbara
Pompili, nous avons fixé trois grandes priorités
: décarboner notre industrie, développer les mobilités lourdes (bus, poids
lourds ou avion) à l'hydrogène, investir massivement dans la R&D et la
formation.
- [Stratégie hydrogène] Ce plan a
vocation à être la première pierre d’un plan européen d’envergure. Nous pouvons
construire une alliance de l’hydrogène décarboné européen. Avec l’Allemagne,
nous avons une ambition que nous voulons partager : faire de l’Europe un grand
continent de l’hydrogène.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Mon message aux élèves-officiers est
simple et primordial : inspirez-vous de vos différences. Restez ouverts sur le
monde. Il n'y a pas plus grand risque qu'un pays qui ne comprendrait plus ses
armées, ou des armées qui ne vivraient pas au rythme de la société.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- “Le Gouvernement a pour mission de
faire que les bons citoyens soient tranquilles, que les mauvais ne le soient
pas”, comme le disait George Clemenceau.
- Les forces de l’ordre ne font
jamais un travail inutile, quelle que soit leur mission. C'est le plus beau
métier du monde : celui de protéger.
- Marine Le Pen est
l'irresponsabilité faite femme. Madame Le Pen n’est pas sérieuse. En 3 ans,
elle n’a jamais voté une disposition pour renforcer la sécurité des Français.
Son seul objectif est de faire perdurer les problèmes.
- Les Français des quartiers
populaires sont les premières victimes de l’insécurité car ils n’ont pas les
moyens de se payer la sécurité que peuvent s’offrir les plus riches. Mon rôle
en tant que ministre de l’Intérieur est de les protéger
- La lutte contre le trafic de drogue
est une lutte de tous les instants.
- Nos forces de sécurité sont
particulièrement mobilisées afin d’interpeller les responsables des actes de
torture sur les chevaux. Nous appelons les Français à la mobilisation générale
pour signaler tout indice permettant de mettre un terme à ces atrocités.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Les parlementaires seront les
ambassadeurs des mesures du plan de relance et du plan jeunes dans nos territoires 1 jeune 1 solution. Nous avons
besoin d’eux!
- Nous sommes aux côtés de notre
jeunesse : France relance triple les moyens pour l’emploi des jeunes. Nous misons
particulièrement sur l'apprentissage : cette année, grâce aux primes à
l'embauche, le salaire d'un apprenti est pris en charge par l'Etat.
- Nous sommes conscients des
contraintes et de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des entreprises
et nous les aidons, en particulier le secteur de la restauration. Mais personne
n’a envie de revivre le confinement.
- Le port du masque est systématique
dans les espaces clos partagés. C’est seulement à certains moments qu’on peut
le retirer pour souffler, mais jamais toute la journée.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
En débat à l’Assemblée pour faire du Conseil
économique social et environnemental la chambre de la participation citoyenne.
Je souhaite ouvrir le droit de pétition dès 16 ans afin de donner la parole à
notre jeunesse et la préparer à la citoyenneté.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- Plus de 5 M de Français relèvent de
l'aide alimentaire. Ministre des solidarités, j'en fais une priorité, au côté
des associations et collectivités engagées sur le terrain.
- Nous disposons d’une application de
traçage à la fois sûre, gratuite, confidentielle, respectueuse de vos données
personnelles, conçue et développée entièrement en France: elle s’appelle StopCovid. Et j’encourage tous le
monde à la télécharger.
- Nos laboratoires font 1M de tests
/semaine. Un effort sans précédent. Mais trop de personnes malades ou cas
contact doivent attendre pour se faire tester, ce qui est inacceptable. Les
règles de priorisation doivent être appliquées partout, tout en laissant un accès
large à tous.
- On est un des pays les plus
vaccino-sceptiques : cela doit s’arrêter. Nous n’en avons plus les moyens,
alors que nous allons devoir combattre de front le COVID19 et la grippe.
- Le port du masque peut être rendu
obligatoire en extérieur, afin de nous protéger face au COVID19. C'est le sens de la
décision du Conseil d’Etat rendue hier. Cette obligation, lorsqu'elle est décidée, doit
être la plus claire, la plus lisible possible pour les habitants.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Je le dis clairement « il faut
manger des produits frais francais ». C’est le meilleur pour votre santé,
pour l’environnement et pour votre portefeuille. C’est aussi le meilleur pour
nos territoires et nos agriculteurs.
- L'alimentation des circuits courts,
durable et locale, doit être accessible à tous. C'est le cœur du volet agricole
du plan de relance présenté jeudi dernier : soutien aux cantines scolaires, aux
restaurants, aux jardins partagés, aux paniers de légumes frais.
- [Le bien-être animale] C'est une question éminemment
importante et il faut prendre en compte les évolutions de la société sur ce
sujet. Ce gouvernement est pleinement mobilisé. Mais il existe aussi beaucoup
d'amalgames. On a par exemple tendance à caricaturer les éleveurs, censés être
en défaveur du bien-être animal. Tout ceci est ridicule ! Absurde ! Les
éleveurs aiment leurs animaux. On confond aussi trop souvent bien-être et
maltraitance animale, ce qui crée la confusion. Il faut d'abord lutter avec une
fermeté totale contre la maltraitance, c'est-à-dire la volonté de nuire car
c'est totalement intolérable et d'ailleurs sévèrement puni. En France, on
abandonne plus de 100 000 chats et chiens chaque année. C'est un record
européen !
- J'ai décidé de profiter du plan de relance pour investir
250 millions d'euros : la moitié afin de moderniser les élevages, l'autre pour
les abattoirs. Nous soutiendrons notamment la modernisation des abattoirs
territoriaux, extrêmement importants. Prenez les agneaux du Quercy, ils
n'obtiennent l'indication géographique protégée (IGP) que parce que toute la
chaîne de production est sur le territoire, abattage compris.
- Il y a une injonction paradoxale dans notre pays. En
France, on aime les animaux, on aime manger des steaks, mais on n'aime pas ce
qu'il se passe entre-temps.
- Les caméras dans des abattoirs sont déjà expérimentées.
Nous allons nous appuyer sur les retours d'expérience. Mais il faut prendre le
sujet par le bon bout. L'important est d'abord de donner les moyens à ces
abattoirs pour investir. C'est cela qui permettra de meilleures conditions de
travail, des installations plus modernes et une amélioration du bien-être
animal. Or, aujourd'hui, on demande plus de bien-être animal, mais on n'accepte
pas de payer notre viande plus cher. Cette incohérence ne peut pas reposer
ensuite uniquement sur l'éleveur qui peine déjà parfois à se verser un salaire.
Il faut que chacun le réalise. C'est pour cela que le plan de relance vient en
soutien.
- Nous avons déjà pris des engagements sur l'arrêt de la
castration à vif des porcelets et du broyage des poussins mâles avant fin 2021.
Sur ce sujet, nous avons créé un consortium franco-allemand pour trouver des
solutions alternatives. Nous continuons à avancer.
- Il faut condamner les comportements qui ne respectent pas
les règles. D'ailleurs, ma main n'a pas tremblé cet été quand il a fallu fermer
cet élevage ainsi que deux autres exploitations du même propriétaire. Mais
quelques cas particuliers, inacceptables ne doivent pas jeter l'opprobre sur
une profession qui fait bien son travail, que je soutiens et qui a ma
confiance. Mon ministère a fait cette année près de 23 000 contrôles dans des
élevages et l'immense majorité travaillent parfaitement bien.
- [L’agri-bashing] Il y a des actes totalement inadmissibles
perpétrés par une frange de personnes qui se sont radicalisées. Dernièrement,
en Bretagne, des gens sont rentrés sur une exploitation et y ont tagué des
slogans que je n'ose répéter tant ils sont d'une violence extrême. C'est absolument
insupportable et cela doit être condamné fermement. Nous avons créé une cellule
baptisée Demeter, au ministère de l'Intérieur, qui permet notamment de
centraliser les informations et de coordonner les suites à donner à ces
intrusions.
- [ONG L214, lanceur d'alerte utile] Par définition, je
respecte les lanceurs d'alerte mais je tiens à rappeler que l'on ne rentre pas
dans une propriété privée et qu'il existe au sein de mon ministère des agents
habilités à faire les contrôles. Ce débat de la condition animale ne peut se
fonder uniquement sur des vidéos, quelles que soient leur dureté et l'émotion
qu'elles génèrent.
- Nous travaillons à un renforcement des inspections dans
les élevages. Le sens de l'histoire est que l'Etat assure de manière encore
plus forte cette mission de contrôle.
- [Chevaux mutilés et tués} C'est une situation inimaginable
qui dépasse la maltraitance pour tomber dans une forme de cruauté, d'ignominie
absolue. On parle aujourd'hui de plus d'une trentaine de cas avec, parfois, des
similitudes : une oreille coupée, des yeux arrachés, des parties génitales
sectionnées… Et tout ça avec un certain professionnalisme, si j'ose dire. Il
est en effet arrivé de retrouver une ponette vidée de son sang sans qu'il n'y
ait aucune goutte de sang dans le champ. L'enquête est prise très au sérieux et
il y a une très forte mobilisation de la gendarmerie et de la police qui
n'écartent aucune piste. Justice sera faite.
- [Cruauté envers les animaux domestiques] Chaque année, on
voit des faits divers sans nom. Cet été encore, des personnes ont jeté par la
fenêtre de leur voiture sur l'autoroute leur animal. La loi prévoit déjà des
sanctions lourdes : jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende.
Cela dit, c'est vrai qu'il y a parfois des failles juridiques à combler. Mais
il y a un autre sujet que j'estime majeur pour éviter ces actes de violence :
il faut limiter les achats d'impulsion qui conduisent parfois à des abandons
parce que vous ne réalisiez pas au moment de l'achat ce qu'implique de
s'occuper d'un animal. Il faut interdire les méthodes de vente qui,
manifestement, ne répondent qu'à un achat impulsif. Est-ce normal de pouvoir
acheter un chiot ou un chaton aussi facilement sur Internet ? Qu'un camion
s'arrête sur un marché et vous vende un animal de compagnie en cage ? Dans une
animalerie, c'est très différent parce que vous avez des professionnels qui
vous conseillent et vous éclairent.
- [Abandons d'animaux, certains refuges débordés] Je tiens à
saluer le travail important fait par ces structures. Les Français connaissent
très bien la SPA mais ils connaissent moins bien les installations
indépendantes qui constituent la très grande majorité des refuges en France.
Leur action est parfois très compliquée : ils travaillent 7 jours sur 7, avec
très peu de moyens financiers, et le font avec beaucoup de passion et au
service de la population. S'ils n'existaient pas, 100 000 animaux errants
seraient dans nos rues. C'est pourquoi, dans le cadre du plan de relance, nous
avons prévu une aide d'une vingtaine de millions d'euros afin qu'ils puissent
investir.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Nous pouvons produire français dans
l'industrie. Il nous
faut pour cela la moderniser, au moyen des nouvelles technologies. C'est ainsi
que l'on a des coûts de revient plus compétitifs et des cycles de développement
plus courts.
- Nous avons en France 18 filières
industrielles stratégiques. Elles ont identifié des projets de (re)localisations.
Nous travaillons actuellement sur plus de 30 projets de PME et d'ETI, qui pourraient employer de
50 à plusieurs centaines de salariés sur leurs sites.
- Le dialogue social aura un rôle clé
à jouer pour protéger les savoir-faire et les salariés, soutenir notre industrie et accompagner les
nouveaux projets de développement des entreprises en France.
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
Le plan de relance est au service
d’une “ville productive et commerçante” pour nos PME: numérisation des entreprises, lancement de foncières pour la
redynamisation des centres-villes, rénovation énergétique...
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
La prévention de la radicalisation
est un volet fondamental de la lutte contre les séparatismes. Nous relançons
les actions de terrain vigoureuses.
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- Les
attentes des citoyens
à l'égard de l'Europe ont augmenté et évolué. Ils ne la
critiquent plus vraiment pour son intrusion dans les compétences nationales,
mais pour son manque d’action face aux défis communs. Agissons.
- Pour être à la hauteur, l’Europe doit rebâtir son
« carré magique » de frontières claires, d’institutions efficaces,
d’agenda de puissance et de sentiment d’appartenance. C’est cela qui fait une
puissance.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
- Nous sommes à un moment charnière: la circulation active
de l’épidémie nous impose une vigilance absolue et une mobilisation totale pour
mener à bien les grands chantiers engagés pour notre pays. La relance de notre
économie, la transformation de notre modèle social et le renforcement de
l’ordre républicain sont des impératifs renforcés par la crise. Nous devons
continuer à avancer, mettre le pays sur pause serait une erreur. Sur le plan de
relance, un comité de suivi se réunira chaque mois sous l’autorité du premier
ministre et j’en communiquerai publiquement l’état d’avancement.
- [Priorités des prochains mois] D’abord, poursuivre la
lutte contre l’épidémie, c’est évidemment la mère de toutes les batailles.
Ensuite, réparer et préparer, c’est l’objet du plan de relance qui sera traduit
dans le budget que nous présenterons le 30 septembre. De grands chantiers
mobiliseront aussi exécutif et Parlement dans les mois à venir autour de grands
chantiers: pour l’environnement avec la mise en œuvre des propositions de la
convention citoyenne pour le climat, pour notre modèle social avec le grand
progrès de l’autonomie, mais aussi les retraites et l’assurance-chômage. Le projet
de loi visant à lutter contre les séparatismes, qui sera présenté à l’automne,
est aussi un enjeu crucial. Face à ceux qui fragmentent notre modèle
républicain et font passer la religion avant la Constitution, détourner le
regard aujourd’hui, ce serait baisser la tête demain.
- La sécurité est une garantie de liberté. Nous en sommes
convaincus et depuis le début du mandat, le président a porté un investissement
massif: un milliard d’euros en plus, 10 000 recrutements de policiers et de
gendarmes notamment. Des mesures nouvelles ont été annoncées par le ministre de
l’Intérieur. La question qui se pose maintenant est aussi celle de la justice:
la tolérance zéro ne suffit pas, il faut aussi une impunité zéro. Il faut
sanctionner plus vite, simplifier le travail des policiers et des magistrats,
s’assurer que toutes les peines soient exécutées. Des mesures en ce sens vont
être annoncées très prochainement. Les Français attendent un État qui les
protège. La crédibilité se jouera dans les actes et les résultats.
- En 2017, Emmanuel Macron s’est engagé pour l’instauration
d’une dose de proportionnelle pour une plus grande pluralité à l’Assemblée.
Nous l’avions portée dans le cadre de la réforme institutionnelle qui s’est
heurtée à des conservatismes puissants: les oppositions l’ont bloquée.
Aujourd’hui, des propositions ont été avancées, notamment par le MoDem. Tout
est regardé par principe mais il faut être réaliste quant aux défis immenses
qui sont devant nous, notamment pour la relance et la transformation de notre économie.
En clair, nos convictions sur ce sujet demeurent, mais je n’ai pas le sentiment
que ce dossier figure en haut de la pile.
- La crise historique que nous vivons renforce la nécessite
de dépasser les clivages. De nombreuses forces - partis politiques, think
tanks, associations… - veulent aider le pays à se relever et les Français à
vivre mieux. Nous pouvons les rassembler. S’agira-t-il d’une coalition, d’une
«maison commune»: peu importe le nom, pourvu qu’on ait le projet et l’envie de
le défendre. C’est ce que nous avions réussi au moment des européennes avec la
dynamique «Renaissance» qui doit nous guider pour les échéances à venir,
notamment les régionales. Je souhaite évidemment qu’Édouard Philippe y
participe.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
En juin, EELV proposait un plan de
relance de 12,7 Md€. Aujourd'hui, ils qualifient d'"occasion manquée"
les 100Md€ du plan de relance et les 30Md€ dédiés à l'environnement. L'écologie
ne peut pas être qu'un slogan.
Pierre
Person (délégué général adjoint)
Apprentissage, Enseignement
supérieur, Plan jeune...Des annonces fortes pour vaincre les discriminations à
la racine et revaloriser la diversité des parcours. L’égalité des chances est
le fil rouge de ce quinquennat : continuons d’agir pour que chaque jeune
choisisse son destin.
●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas
retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Suez Veolia. Au delà des problèmes de
concurrence qui vont bien entendu se poser, ce rapprochement va entrainer une
casse sociale sans précédent ! En période de crise sociale, l'heure est à la
préservation des emplois, pas aux opérations financières.