Voici une sélection, ce 3 août
2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les
réseaux sociaux en France.
● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- [COVID19] Le virus ne prend pas de vacances, nous non plus. (…) Ne
baissons pas la garde!
- Les préfets peuvent désormais, en
lien avec autorités sanitaires et élus, imposer le port du masque dans les
endroits très fréquentés où la distanciation physique est impossible. Donner
cet outil de lutte contre la COVID19 aux acteurs de terrain est une marque de confiance de l'État.
Nous renforçons également, dans le même temps, la réactivité et l'adaptabilité
de notre gestion de crise, en fonction des territoires et de l'évolution de la
situation.
- Nos compatriotes les plus
vulnérables sont d’ores et déjà touchés par la crise que traverse notre pays.
C’est le rôle et le devoir de l’État de les accompagner, et d’aider ceux qui
les aident au quotidien, sur le terrain.
- Comme maire, comme directeur
d’administration et tout au long de mon parcours au service de l’État, j’ai vu
l’engagement admirable et le rôle essentiel des équipes du Samu social. Ils
peuvent compter sur mon soutien et celui de l’ensemble du Gouvernement.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- On est en train de passer à la
vitesse supérieure en matière d’écologie. Plus de 30% du plan de relance seront
consacrés à la transition écologique, on n’aurait jamais osé rêver de ça il y a
encore quelques années.
- On a un alignement de planètes en
faveur de la transition écologique, on va pouvoir changer la vie des gens au
quotidien et leur montrer qu’ils pourront être des acteurs de ce changement.
- Pour que les choses soient claires
: il n’y a aucun report dans l’application de l’interdiction du chauffage des
terrasses. Nous avons toujours dit qu’au regard des difficultés du secteur dans
un contexte de crise sanitaire, nous appliquerions la mesure après l’hiver
2020-2021.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
Les 200 000 primes à la conversion
ont été un succès! Nous gardons une prime à la conversion : dès aujourd’hui, le
montant de l'aide pour l'achat d'un véhicule électrique ou hybride rechargeable
est plafonné à 5 000 €. Cette prime reste cumulable avec le bonus écologique.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- En 2019, plus de 50 000 policiers
ont été victimes d’agression, menace, injure, etc.
- Soutien sans faille à celles et
ceux qui se mobilisent au quotidien pour assurer la protection des Français.
Leur dévouement force le respect.
- Soutien à nos soldats du feu qui
sont particulièrement mobilisés dans cette période.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- Toutes les formes de discours
incitant à la haine et au racisme doivent être bannies des réseaux sociaux. Je
salue la décision de Facebook [qui bannit le polémiste français Dieudonne MBala MBala pour
"contenu se moquant des victimes de la Shoah"] ,et j'en espère d'autres. Soyons
intransigeants face à la haine!
- Égalité femmes-hommes. Lutte contre les discriminations.
Lutte contre la haine anti LGBT. Égalité des chances & diversité. Lutte
contre les violences faîtes aux femmes. Ces responsabilités nous obligent. Tous
mobilisés pour servir ces causes!
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
Notre ambition pour la politique de
l'autonomie est plus
qu'une avancée sociale, c'est un véritable projet de société. C'est se battre
pour permettre à chacun de s'appartenir jusqu'au bout de sa vie. C'est avoir le
souci de la dignité
de chacun.
Sophie Cluzel
(secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées
Merci aux aidants qui, été comme hiver,
sont toujours là pour prendre soin de leur proches, personnes âgées ou en
situation de Handicap.
Jean-Baptiste Lemoyne
(secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la
Francophonie)
Cet été, le besoin de s’oxygéner et
de souffler est là. Mais le virus COVID19 circule encore. Ensemble, individuellement et collectivement
restons vigilants!
Clément Beaune
(secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’Europe n’est pas seulement un
marché, mais un projet politique et culturel.
- Amitié fraternelle à l’Italie en ce
jour d’inauguration du nouveau pont de Gênes: pensées aux familles des
victimes, respect pour la force et la résilience du peuple italien.
- L’Europe est fondée sur la mémoire
et l’action. N’oublions jamais et ne laissons rien passer. Ce 2 août est la
journée européenne de commémoration de l'Holocauste des Roms.
Bérangère Abba
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
Je suis aujourd'hui en visite au Lac
du Der, site incontournable entre Marne et Haute Marne grâce à ses paysages et sa réserve ornithologique couvrant
6135 hectares. Ce site est un exemple parfait de conciliation des enjeux de
préservation biodiversité et des activités humaines. Les actions de protection de la
nature mises en place au Lac de Der sont à l’image des mesures de gestion qui
seront portées par la future Stratégie pour les Aires Protégées 2020-2030
lancée d’ici la fin d’année.
Laurent Pietraszewski
(secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)
Face à la progression des foyers de
contamination, les entreprises ont un rôle à jouer et la responsabilité de
protéger leurs salariés en veillant à l’application des gestes barrières et au
port du masque lorsque la distanciation n’est pas possible.
Adrien Taquet
(secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
- [Création d'une commission d'enquête indépendante sur les
violences sexuelles faites aux enfants] J'ai annoncé le 20 novembre dernier un
plan de lutte contre les violences faites aux enfants comprenant 22 mesures.
Elles couvrent un large champ, de la prévention à l'école à la mise en place
d'une ligne d'écoute à destination des auteurs pour prévenir passage à l'acte
et récidive, en passant par la lutte contre la prostitution. Nous devons aller
plus loin encore, et plus vite. Lors du confinement, on a constaté une hausse
globale de 60% des appels au 119 Allô enfance en danger. Cela traduit très
probablement une augmentation des maltraitances. Mais aussi une prise de
conscience des Français. Un "réflexe 119" s'installe. On parle de
plus en plus des violences sexuelles sur mineurs - dans le sport, le cinéma, la
littérature… Il faut maintenir ce sujet en haut de l'affiche. C'est aussi le
sens de ces états généraux : ils seront notamment l'occasion de lancer une
commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants. Notre
modèle est la commission Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Église. Cette
nouvelle instance indépendante sera centrée pour l'essentiel sur le cercle
familial, qui concentre 80 % des violences, et doit d'abord nous permettre de
mieux connaître le phénomène. L'inceste est le dernier des tabous. La seule
étude d'ampleur, réalisée aux États-Unis, a estimé que 6% de la population
américaine en avaient été victimes. Transposé à la France, cela correspondrait
à 4 millions de personnes. Cette commission, dotée d'un budget propre, sera
composée de magistrats, de médecins, de psychologues et de sociologues.
- La députée LREM Alexandra Louis a été missionnée pour évaluer
l'effectivité de la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences
sexuelles. Je ne suis pas convaincu que la notion de consentement soit
pertinente dans le rapport entre un majeur et un mineur. L'étymologie de
consentir, c'est "ressentir pareil", cela induit une notion
d'égalité. Or il n'y a pas d'égalité dans ce genre de rapport où existe une
dimension de vulnérabilité, donc la protection doit absolument primer. Au-delà
de ce débat, il faut que nous affirmions clairement, en tant que société, que
l'impunité des relations sexuelles avec les mineurs, c'est fini. C'est trop
facile de dire que Matzneff, c'est l'histoire d'une époque, d'un milieu ou d'un
quartier de Paris, d'un homme. La vraie question qui doit nous interroger,
c'est pourquoi cela a mis trente ans à sortir alors que beaucoup savaient.
- [Disparités dans la prise en charge des enfants en danger]
Dès ma nomination en 2019, j'ai dit qu'il fallait renforcer le pilotage de
cette politique, en changer la gouvernance. L'idée, comme le recommande la Cour
des comptes, est de mettre en place un organe de pilotage unifié, comprenant
l'État, les départements, qui sont chargés de l'aide sociale à l'enfance depuis
trente ans, et des associations, notamment celles d'anciens enfants protégés.
Un projet de loi sera présenté en 2021. L'État doit être aussi exigeant avec
les départements qu'avec lui-même et se réinvestir dans le champ de la santé,
de l'éducation de ces enfants en danger. On doit aussi avoir des référentiels
nationaux : aujourd'hui, l'évaluation du danger n'est pas la même selon qu'un
enfant vit à Lille ou à Marseille. (…) Le Haut Conseil du travail social œuvre
à l'amélioration des formations des éducateurs et le Conseil national de la
protection de l'enfance étudie le taux d'encadrement dans les structures et
chez les assistants familiaux, qui accueillent environ 50% des 340.000 enfants
protégés. Le confinement a été éclairant : contrairement à ce que je craignais
et même si des situations ont été compliquées, on a constaté moins d'incidents,
de fugues ou de violences qu'en temps normal, alors que les jeunes étaient 24
heures sur 24 dans des espaces clos sans école ni activité. Les éducateurs ont
pu se recentrer sur l'enfant, cela doit nourrir notre réflexion.
- Pour le bien de l'enfant, et pour l'articulation entre
vies personnelle et professionnelle, les conditions sont réunies pour allonger
le congé paternité, actuellement de onze jours. Depuis six mois, je parcours
notre pays à la rencontre des parents. Un père qui n'a pas pu en bénéficier m'a
confié : "Je suis magasinier. Mon patron m'a répondu que ce n'était pas
moi qui étais enceinte." Seuls 48% des hommes en CDD le prennent, contre
80% de ceux en CDI : nous devons réfléchir à comment mettre fin à cette inégalité.
Le rendre obligatoire ou renforcer l'incitation à le prendre font partie des
hypothèses à l'étude.
J'ai plaidé pour cet élargissement de mon champ de
compétences [chargé des Familles et de l'Enfance] car ces deux politiques se
recoupent : l'une comme l'autre ont vocation à lutter contre les inégalités de
destin. Mais la politique familiale ne peut se résumer aux débats sur les
allocations et le quotient familial. Nous devons mener une politique qui crée
les meilleures conditions pour élever ses enfants. Les parents attendent un
accompagnement plus global. C'était déjà un axe fort du plan pauvreté, qui
prévoyait de créer 30.000 places en crèche notamment dans les quartiers
prioritaires de la ville. Ça l'est encore plus après le confinement, qui a révélé
la fragilité de certaines familles, et face à la crise économique qui
s'annonce. Nous aimerions par exemple développer les crèches qui intègrent un
accompagnement au retour à l'emploi.
- Je tenais à ce que mon portefeuille s'intitule Enfance et
Familles au pluriel. Notre politique doit aujourd'hui prendre en compte la
réalité, la diversité et la richesse des familles : homoparentales,
monoparentales, recomposées, nombreuses ou non… L'extension de la PMA aux
femmes célibataires ou en couple en est une bonne incarnation.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
Le virus ne prend pas de vacances et
nous impose la plus grande vigilance. Respect des gestes barrières, port du
masque : restons prudents pour nous protéger collectivement!
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- Le virus dure. L'enjeu est de contenir sa propagation et
d'éviter un nouveau confinement. Plus que jamais respecter tous les gestes
barrière est impératif. Avec l'aide des scientifiques, prenons toutes les
mesures qui soient humainement et économiquement acceptables.
- Le pire n'est jamais sûr, mais il faut toujours s'y
préparer. La confiance des Français est le levier indispensable pour assurer le
rebond de l'économie et nous préserver du chômage. Nos compatriotes peuvent
avoir la certitude que tout est fait pour enrayer les risques de chômage, sans
hausse d'impôts. Des mesures d'une ampleur inédite ont déjà été prises au
soutien de certains secteurs et pour l'emploi des jeunes. Tout est fait pour
traverser au mieux la tempête.
- Le Premier ministre a donné le coup de gong du dialogue
avec les partenaires sociaux sur l'indemnisation de l'activité partielle de
longue durée, sur le bouclier anti-licenciement, sur la jeunesse… Au total, 100
milliards d'euros sont mis sur la table.
- Le combat prioritaire de la rentrée est de faire face à la
crise, dans la confiance, l'esprit de concorde et l'union. Continuons néanmoins
à travailler à un système de retraite universel par points qui, je le crois,
est plus juste, surtout pour les agriculteurs et les salariés dont on a
souligné l'engagement en « première ligne », comme les livreurs, les salariés
de la grande distribution… Avoir joint le changement de système à la nécessité
d'équilibrer les comptes a créé un malentendu. Cette vision, portée par Edouard
Philippe, relevait pourtant d'une rationalité incontestable. Les nécessités
sont toujours là, seul le calendrier a changé.
- L'équilibre de la démarche historique de rassemblement
d'Emmanuel Macron demeure! D'un côté, l'impératif de justice sociale s'est
récemment concrétisé par le vote à l'Assemblée d'un cinquième risque de la Sécurité
sociale destiné à couvrir la perte d'autonomie de nos aînés et par les mesures
en faveur des jeunes. D'un autre, il y a la volonté de relancer par la
consommation et l'investissement, sans hausse de fiscalité. La réinvention
c'est aussi la méthode du Premier ministre: l'intensification du dialogue avec
les organisations syndicales et les territoires. Dans la période précédente ce
travail avait été fait mais il était moins lisible.
- La majorité vit sans jamais avoir été défaillante. Toutes
les lois ainsi que la déclaration de politique générale ont été votées y
compris pendant le confinement durant lequel, je tiens à le souligner,
l'Assemblée n'a jamais interrompu ses travaux. Gilles Le Gendre, le président
des députés marcheurs, a décidé de passer la main en même temps qu'un nouveau
gouvernement se mettait en place. Quant à sa succession, je m'en remets à la
sagesse collective. La rentrée sur ce plan sera sereine.
- [Changement à la tête de LaREM ] Stanislas Guerini, son
délégué général, fait du bon boulot et il est nécessaire qu'il le poursuive. Il
prépare les élections sénatoriales, départementales et régionales. Pour cela,
il travaille avec les partis de la majorité pour trouver la manière de
représenter partout ses forces dans leurs composantes et leur variété, sur
l'inspiration de la liste Renaissance aux européennes qui fut un succès.
- Je n'ai pas d'opposition de principe au référendum. C'est
un exercice encadré par les règles prévues aux articles 11 et 89 de la
Constitution, ce qui nécessite un travail préalable très approfondi. Un
référendum d'ici à la fin de l'année paraît peu probable. Référendum ou pas, ce
qui a été proposé par la Convention citoyenne sera pris en compte
scrupuleusement.
- La gauche, comme la sensibilité de droite, est présente
dans la politique mise en œuvre, dans la composition du gouvernement et au sein
de la majorité. Aux partis des oppositions de démontrer leur capacité à
construire un projet alternatif crédible, désigner des personnalités qui
l'incarnent de gagner la conviction majoritaire dans le pays. C'est un long
chemin.
- [Emmanuel Macron] incarne la force tranquille d'une France
unie et conquérante.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Soyons un peu éco-logiques. Plutôt
qu'importer des tonnes de betteraves et de détruire les betteraves françaises
qui stockent du CO₂, on doit autoriser les
agriculteurs à utiliser l'enrobage de semences!
- Pour protéger la biodiversité et en particulier les
abeilles, nous proposons 1/ l'interdiction des cultures mellifères à proximité
des betteraves 2/ le financement d'un grand plan d'implantation de bandes
fleuries en bordure de tout le réseau routier national.