Voici une sélection, ce 10 juillet 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Avec les valeurs qui sont les
miennes, j’ai l’honneur de diriger un Gouvernement de combat et de dialogue,
tourné vers l’efficacité pour lutter contre la crise.
- Dans un contexte fortement dégradé,
nous devons apporter à notre jeunesse des réponses en termes de formation, de
qualification et d'emploi. Le précédent Gouvernement a déjà beaucoup agi en la
matière ; le plan de relance que nous préparons ira encore plus loin.
- Émotion et honneur pour ces
premières séances devant la représentation nationale en tant que Premier
ministre. Je tiens à dire aux parlementaires que je m’emploierai toujours à
incarner les valeurs de respect et de dialogue, vis-à-vis d'eux et de
l’ensemble de la Nation.
- A l'Hôtel de police de Dijon. Je
tiens à témoigner aux forces de l'ordre tout notre soutien, notre confiance et
notre reconnaissance pour l'action qu'elles mènent au service de la population,
dans des conditions souvent difficiles.
- Ma responsabilité, c'est de
reprendre le dialogue. J'ai invité l'ensemble des partenaires sociaux à venir
me voir pour définir une méthode et un calendrier. Je souhaite relancer les
négociations avant le 20 juillet.
- Santé, emploi, retraites, plan de
relance : avec Elisabeth Borne, nous recevons tous les partenaires sociaux pour
définir une méthode et un calendrier d’action.
- Nous souhaitons augmenter les
moyens de la Justice et amplifier les efforts entrepris en la matière par le
précédent Gouvernement. Une loi de programmation a été votée par l'actuelle
majorité : nous allons en accélérer la mise en œuvre à compter de 2021.
- L’objectif de ce Gouvernement est
que la Justice marche mieux. Nous avons nommé Eric Dupond-Moretti pour la
défendre et lui redonner des moyens.
- Nous sommes avec Eric
Dupond-Moretti au Tribunal judiciaire de Bobigny pour rencontrer magistrats et
fonctionnaires. Nous devons redonner à l’autorité judiciaire les moyens d’un
fonctionnement efficace.
-En amont de la conclusion du Ségur
de la Santé, j'ai ouvert la réunion de négociation avec les personnels
paramédicaux. J'ai annoncé une enveloppe de 7,5 milliards d'euros, et insisté
pour que les questions d'emploi soient également intégrées à la négociation.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Pendant le confinement, nous [France
et Espagne] avons (…) intensifié notre coopération et fait vivre (…) cet esprit
de solidarité concrète qui a toujours fait la force de l’Europe.»
- La France, et la communauté
internationale autour de la France, ne pourront rien faire si les Libanais ne
prennent les initiatives indispensables pour leur sursaut, parce qu'aujourd'hui
il y a un risque d'effondrement.
- [Liban] Je suis très inquiet sur la
situation. Inquiet et triste. la moitié de la population libanaise vit sous le
seuil de pauvreté. Il y avait eu des engagements de pris par les autorités
libanaises. Ces réformes ne sont pas au rendez-vous.
- [Mali]
La France dit son indignation devant la situation faite à monsieur Soumaïla
Cissé, un leader de l'opposition pris en otage depuis trois mois. Nous appelons
à sa libération (...) Notre posture est de soutenir la démocratie et le droit.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
- L’écologie c’est la vie, c’est
aussi ma vie. Je veux mener la transition en laquelle j’ai toujours cru. Celle
qui change notre économie, notre société, pour faire face à l’urgence
environnementale et vivre mieux.
- Une étape est franchie pour
conditionner les aides publiques à des engagements écologiques. La loi prévoit
que, lorsque l’Etat prend une participation dans une grande entreprise,
celle-ci devra réduire ses émissions de CO2, rendre compte et sera sanctionnée
en cas de manquements.
- Sur la voiture, et de manière
générale sur l’écologie : arrêtons d’opposer les uns aux autres. Il n’a jamais
été question de supprimer la voiture, mais de la rendre moins polluante.
L’industrie automobile française sera d'autant plus forte en prenant cette
direction d’avenir.
- L'écologie sera transversale au sein
de ce nouveau Gouvernement de combat dirigé par Jean
Castex. Je suis mandatée pour mener une politique
écologique globale, cohérente et de résultats. Pour qu’on travaille tous dans
la même direction.
- Comme députée et désormais comme
ministre, je n’ai qu’une méthode pour faire avancer l’écologie: le collectif et
l’ouverture. Pour relever le défi environnemental, nos choix sont ambitieux.
Ils seront d’autant plus forts, qu’ils seront portés par tous. C’est ma
volonté.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- La reconquête industrielle de notre
pays passe par la décarbonation de notre économie. La relance sera verte.
- L’accélération de la transformation
écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique créeront de
nouveaux emplois et feront la compétitivité du modèle économique français.
Cette stratégie sera au cœur de notre relance.
- La France défend son indépendance,
sa sécurité et sa souveraineté mais elle continuera à ne pas faire de
discrimination vis-à-vis des opérateurs téléphoniques 5G. Le cas de Huawei ne fera pas exception.
- L’Alliance européenne pour un
hydrogène propre marque une étape importante dans l’objectif de neutralité
carbone au sein de l’UE. L’hydrogène est une des priorités de la France pour
une relance verte.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Les gendarmes, les policiers et les
sapeurs pompiers nous protègent au quotidien avec un engagement exemplaire. En
tant que ministre de l’Intérieur, je serai celui qui protège ceux qui nous protègent.
- Premier échange avec les
représentants des sapeurs pompiers professionnels. Je me suis notamment engagé
à signer d’ici au 31 juillet le décret relevant le niveau de la prime de feu.
Cela représentera pour chacun d’entre eux un gain mensuel d’environ 100 euros.
- Au commissariat du 19e
arrondissement de Paris, aux côtés des policiers qui travaillent jour et nuit
avec un engagement sans faille pour assurer la sécurité des Français. La
République leur est reconnaissante.
- Nous rendons aujourd’hui à Mérignac
les honneurs militaires à la Gendarme Mélanie Lemée, qui a perdu la vie samedi
4 juillet dans l'exercice de ses fonctions. La République s’incline devant son
courage et lui rend hommage. La République sait ce qu'elle doit à Mélanie
Lemée, elle sait ce qu'elle doit à ses gendarmes, elle sait ce qu'elle doit à
toutes ses forces de l'ordre. Votre engagement n'est pas vain, il ne le sera
jamais. Vous êtes l’honneur de la France.
- Comme les milliers de personnes
réunies ce soir à Bayonne, mes pensées accompagnent la famille et les proches
de Philippe Monguillot, chauffeur de bus lâchement agressé dimanche dernier au
cours de son service. Rien ne peut justifier la violence dans notre République.
- Oui l'Islam politique est un ennemi
mortel pour la République. Oui, il faut combattre toute forme de
communautarisme. Mon grand père priait Allah et portait l'uniforme de la
République. Oui à la liberté de culte, non à la caricature.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Les jeunes ont consenti beaucoup d’efforts dans la crise,
pour protéger nos aînés. Maintenant, il faut leur renvoyer l’ascenseur. On a
déjà commencé sur l’apprentissage, avec une prime pour encourager les
entreprises à poursuivre l’embauche d’apprentis. On va avoir d’autres dispositif,
on va avoir une palette de réponses. L’objectif, c’est
aucun jeune sans solution à la rentrée.
- Discuter avec les partenaires
sociaux de la manière de surmonter la crise ensemble et de donner la priorité à
l'emploi.
Sébastien Lecornu
(ministre des Outre-mer)
- Il faudra décliner le plan de
relance de manière spécifique sur les différents territoires d’Outre-mer. La
question de la transition écologique doit occuper une part fondamentale. Elle
est un des éléments de l’identité, de l’attractivité touristique de la
Polynésie française.
- L’État a répondu présent dans cette
crise COVID19! Les
communautés de soignants, c’est l’État. Les policiers, les gendarmes, les
pompiers c’est l’État. La mobilisation a été totale! Si on veut y arriver pour
les territoires d’Outre-mer, consacrons-nous aux vraies difficultés.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
Je me suis rendu à Fresnes à la
rencontre des agents de l’administration pénitentiaire et des détenus.
Aujourd’hui témoin passif et attentif. Demain, l’action et la transformation!
Roselyne Bachelot
(ministre de la Culture)
L’urgence des alliances, magnifique
concept pour allier culture, santé, économie, éducation, recherche, écologie.
Superbe présentation par de jeunes comédiens magnifiques. Des idées et des
propositions concrètes.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- Le virus circule toujours, je
demande à chacun de rester vigilant en limitant les situations à risque et en
gardant à l’esprit l’importance des gestes barrières.
- Certains diront que j'inquiète, que
je me répète. Mais mon message est clair : le virus circule toujours. Alors que
vous soyez en vacances, au travail, dans les transports... Protégez-vous,
protégez ceux qui vous entourent. Et faites-vous dépister dès les premiers
symptômes!
- Oui, la PMA pour toutes est une grande et
belle avancée sociale et sociétale ! Je serai extrêmement fier comme ministre
et à titre personnel quand, à l’issue du débat parlementaire, nous aurons donné
la possibilité aux femmes et couples de femmes de pouvoir fonder une famille.
Annick Girardin (ministre
de la Mer)
La députée Sophie Panonacle, présidente de
la Team maritime à l'Assemble, m'a remis son rapport "Happy blue days, pour une
économie maritime compétitive et décarbonée". Échanges francs sur la
stratégie : comment faire rimer promotion de la mer et développement durable?
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
- Le gouvernement
est mobilisé depuis 3 ans pour faire de la France
un leader de la Deeptech, vecteur de relance post Covid19. La Bpi et plusieurs opérateurs
publics signent aujourd'hui des conventions : une étape importante pour
accélérer cette dynamique!
- C'est dans les territoires que
naissent les innovations pédagogiques de demain! 25 premiers Campus connectés appelés à se
développer encore davantage à l'avenir pour lutter contre les fractures
territoriales en favorisant l'enseignement de proximité.
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Il est très important d'avoir une
politique sociale agricole.
- Près d'un tiers des exploitations
sont déjà sorties du glyphosate, un autre tiers sont en train d'en sortir.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
L'action publique a besoin d'un
nouvel élan. Ses résultats doivent être beaucoup plus visibles dans le
quotidien des Français. Les serviteurs de l'intérêt général, les agents
publics, ont plus que jamais besoin de reconnaissance, de moyens, de capacité
d'initiative, et de sens.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- La Représentation nationale peut
compter sur ma détermination pleine et entière à faire avancer l’égalité
femmes-hommes, qui reste et restera la grande cause du quinquennat, et de faire
progresser l’égalité des chances.
- Quand je vous dis que
l'émancipation économique est la base pour sortir de la misère et de la
pauvreté, et pour être considérée, c'est une vérité.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- Je souhaite être la ministre de la
construction responsable, de la rénovation ainsi que de l’accès au logement. Il
est indispensable que chacun puisse avoir accès à un logement de qualité.
- [Trêve hivernale] Il n'y aura pas
d'expulsion locative avec recours à la force s'il n'y a pas de proposition de
relogement ou d'hébergement pour les personnes concernées. Je m'y engage.
- Fin de la trêve hivernale : après
avoir échangé avec les préfets, j’ai reçu les associations. 2 principes guident
notre action: pas d’expulsion locative sans proposition de relogement ou de
mise à l’abri ; pas de fermeture de place d’hébergement sans solution proposée.
- [Transition écologique] La
rénovation énergétique y aura toute sa place. Le bâtiment est la deuxième cause
des émissions de gaz à effet de serre en France.
Jean-Baptiste
Djebbari (ministre chargé des Transports)
Le travail européen est plus que
jamais essentiel pour réussir la relance industrielle, environnementale et
sociale du secteur des transports.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- La politique industrielle va être
au cœur de notre relance. Face à une crise sans précédent, il s'agit de trouver des
solutions pour bâtir une industrie qui soit compétitive et qui recrée de l'emploi.
- L'Etat a pris ses responsabilités
en mettant en place des plans de soutien, rapides, effectifs, et il continuera
à prendre ses responsabilités avec un plan de relance qui sera adapté à la
situation.
- Le ministère de l'industrie doit
être le ministère des solutions. On s'est doté d'équipes supplémentaires et
nous sommes au travail.
- Le ministère de l'Industrie doit être le ministère
des solutions: faire de l'industrie le pilier de notre puissance économique, apporter
des solutions à la décarbonation de nos activités, être plus agile avec l'usine
du futur, être inclusive (femmes, jeunes, etc.).
- Je souhaite approfondir le dialogue
social, essentiel pour construire collectivement des solutions.
- Face à la crise, nous défendrons
l’industrie qui sera au cœur de la relance.
- Je souligne l’importance de lancer
un projet « IPCEI » pour renforcer de manière déterminée notre
industrie de santé et préparer collectivement le défi des pandémies.
- Participation cet après-midi à la
conférence de lancement du fonds « AMR action fund » de 1 milliard
d’€ pour des projets sur l’antibiorésistance avec notamment les ministres de la
santé allemand et danois ainsi que Stella Kyriakides, commissaire européenne.
- [Airbus] La situation d'ensemble
est la baisse de l'activité et des commandes. Nous demandons à Guillaume Faury
qu'il n'y ait pas de départs contraints.
- Secteurs en difficulté : l’État a
pris ses responsabilités avec des plans de soutien et poursuivra son action
avec un plan de relance qui visera à préserver notre croissance, notre capital
humain et à travailler sur la transition énergétique.
Alain Griset
(ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
- L'esprit d'entreprise s'est beaucoup
développé. Il faut tenter de se mettre à son compte. Cette crise a démontré
quelque chose: l'entreprise doit être prioritaire.
- Les statistiques démontrent que les
prochains mois risquent d'être difficiles. Mais il faut donner des perspectives
aux PME.
- Nous serons à l'écoute et réactif,
avec des solutions adaptées. Nous avons besoin de toutes les entreprises.
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- Les forces de l’ordre sont
mobilisées 24h/24. Nous aussi. Aux côtés de celles et ceux qui combattent
trafic, délinquance, harcèlement de rue, vols, et engagent la reconquête
républicaine!
- Mélanie Lemée était une gendarme
courageuse de la brigade de proximité d’Aiguillon. Émue de présider ce matin au
nom du ministre de l’Intérieur l’hommage de tous les services de la Place Beauvau, au moment même
de la cérémonie d’hommage rendue à Mélanie Lemée par Gérald Darmanin.
Brigitte Klinkert
(ministre chargée de l'Insertion)
Les jeunes sont et vont être très
impactés d'ici la rentrée. Nous sommes là pour tout faire pour que ces jeunes
aient un avenir.
Nadia Hai (ministre chargée
de la Ville)
- Ma conviction profonde dans la
promesse républicaine est au cœur de mon engagement. C'est elle qui m'a conduit
à m’engager en politique et je veux poursuivre cet élan aujourd'hui pour la
politique de la ville.
- Je souhaite inscrire mon action en
tant que ministre de la Ville dans un esprit de renforcement du lien entre les
territoires et de dialogue constant avec les élus et associations.
- Ramener les commerces de proximité. Améliorer le cadre de
vie au service des habitants. Tels sont les objectifs de la rénovation urbaine
Nous devons aller collectivement en ce sens!
Gabriel Attal (porte-parole
du gouvernement)
- Je suis très heureux de devenir
porte-parole du gouvernement parce que je crois profondément à notre projet et j’ai à cœur
de le défendre, avec clarté et humilité.
- L’épidémie de coronavirus rôde autour de nous
et parmi nous. Il ne faut surtout pas relâcher les efforts : cela vaut pour
tous les Français y compris pour nous les responsables politiques qui nous
devons de donner l’exemple.
- La méthode de Jean Castex ce n’est pas
seulement d’aller vite, c’est aussi de dialoguer et concerter. Réunions avec
les syndicats, conférence des territoires, conventions citoyennes. C’est comme
ça qu’on est efficace.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
- Les députés LaREM saluent
l'adoption du troisième budget rectificatif qui renforce le soutien à notre
économie, en particulier aux secteurs les plus impactés par la crise, et
élargit les dispositifs de solidarité destinés aux citoyens les plus
vulnérables.
- Nous saluons l’engagement
transpartisan des parlementaires et l'accord trouvé sur la proposition de loi
visant à protéger les victimes de violences conjugales. Ce texte porte des avancées majeures et concrètes pour les
victimes. Les violences conjugales ne doivent plus être une fatalité.
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- Dialogue chaleureux et ouvert avec
les membres de la Convention citoyenne, qui me font part de leur volonté et de leur sentiment
d’urgence. Au travail pour étudier les meilleures options pour accompagner le
remarquable travail citoyen engagé il y a 9 mois!
- Excellent entretien avec le nouveau
ministre de l'Intérieur. Déterminé, aux côtés des femmes et des hommes qui
assurent notre sécurité : pompiers, gendarmes, policiers. Ces engagés au
quotidien méritent notre confiance et notre reconnaissance.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Monsieur le Premier ministre, vous
avez nommé un gouvernement de combat. Alors battons-nous pour notre jeunesse.
Elle doit être au cœur du nouveau Pacte social que nous avons à écrire. Au cœur
de la promesse républicaine de liberté, d’égalité, de fraternité. Au cœur de
notre projet.
- Servir était sa vocation. Servir
était sa vie. Alors que la France lui rend hommage, je pense avec émotion à
Mélanie Lemée et m'incline devant la douleur de sa famille et de ses frères et sœurs
d'armes. Nous n'oublierons rien de son engagement au service de son pays.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Les députés LaREM partagent l'objectif du
nouveau Gouvernement de répondre vite et bien aux attentes des Français sur
leur vie quotidienne : emploi des jeunes, facture énergétique, reconnaissance
envers les soignants, prise en charge de nos aînés, etc.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Nous avons besoin de soutenir nos
théâtres pour l'identité de notre pays, pour la vie culturelle de nos
territoires.
- Nous permettons l'exonération des charges pour les radios
indépendantes et associatives pour la période du 1er février au 31 mai 2020.
C'est le pluralisme de nos médias qui est ainsi soutenu.
- L'urgence nous commande d'agir pour
le secteur audiovisuel. L'enjeu ici, c'est l'efficacité pour permettre
d'accroître les ressources du secteur et la juste rémunération des auteurs et
artistes.
- Nous votons la création d'un crédit
d'impôt transitoire permettant de soutenir nos médias. Ils n'ont jamais eu de
telles audiences, jamais été plus essentiels à nos vies mais ils subissent des
chutes brutales de leurs ressources.
Laurent Saint-Martin
(député)
- Adoption à l'Assemblée nationale du troisième
budget d'urgence. Ce texte est un pré-requis pour préparer la relance. Il
apporte un soutien financier massif aux acteurs durement touchés par la crise:
entreprises, collectivités territoriales et citoyens les plus fragiles.
- L'Aide
alimentaire d'urgence mise en place par l'Etat
dans la crise est un pilier de nos politiques publiques en faveur des citoyens
les plus modestes. 94Mn€ viendront renforcer le plan de soutien aux acteurs de
l'aide alimentaire.
Yaël Braun-Pivet (députée)
Accord du Sénat et de l’Assemblée sur
la proposition de loi visant à protéger les victimes de violences conjugales! Fière que
nous continuions d’avancer ensemble, au-delà des clivages, pour lutter contre
ce fléau. Le combat continue !
●MoDem
Marielle de Sarnez
(députée)
- Sur l’aide au développement, deux
recommandations ont retenu mon attention : les diasporas bonds - l’Afrique doit
pouvoir trouver les chemins de son autonomie - et la levée des éléments
contenus dans les régimes de sanction qui limitent l’aide humanitaire dans
certains pays.
- S’agissant de notre réseau
diplomatique et consulaire, je voudrais souligner deux points: le premier porte
sur les personnels, qui sont la richesse du Quai d’Orsay, et le deuxième porte
sur la transition numérique que le ministère doit conduire et doit réussir.
- Sur le groupe de travail « action
économique extérieure », nous devons aider nos exportateurs à relever les défis
de l’information et du numérique. Il faudra aussi repenser le tourisme en
France de façon plus durable, plus inclusive, et beaucoup plus qualitative.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Il faut arrêter de disserter sur
"la réinvention" ou "la reconstruction" économique :
l'urgence, c'est d'éviter les destructions à la rentrée!
- Il n'y a aucune chance que la
consommation reparte si le Gouvernement répète tous les quatre matins que la
situation économique est une catastrophe absolue et qu'on ne va pas s'en sortir!
- On vit dans une société folle où
toute accusation vaut condamnation ! Mais ce n'est pas parce qu'on vous accuse
de quelque chose que vous avez commis une faute et que vous n'êtes pas
exemplaire!
- Quelle tristesse! Ce sont toujours
les plus modestes qui trinquent à cause de cette cohabitation kafkaïenne entre
“sécu” et “complémentaires”. A quand un vrai Panier de soins remboursé à 100%
par la Sécurité sociale comme nous le défendons à l'UDI??
- J’espère qu’on laissera Monsieur
Dupond-Moretti conduire une vraie réforme de la justice, pour la rendre plus
indépendante, en séparant le parquet du siège et en réformant les enquêtes
préliminaires.
- Climat:
il y a toujours de beaux discours dès qu'EELV fait de bons scores aux
élections, mais on a surtout besoin d'une vraie détermination et d'actes
concrets!
- Un Gouvernement de 32 ministres, en
attente de nomination d'autres Secrétaires d'Etat, ce n'est pas vraiment le
Gouvernement de mission qui était annoncé.
●Mouvement radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
[Rapport du Sénat sur l’Islam radical] Il était nécessaire
de ne plus être dans le déni (…) Un petit groupe d’individus a pour projet
d’imposer une norme religieuse au-dessus des lois de la République. [J’ai] acquis
la conviction que cette problématique existait et qu’il fallait y répondre
rapidement et fortement.
● Autres
(Personnalités ou
organisations centristes)
Jean-Pierre Raffarin
(ancien premier ministre)
- L’idée de créer un commissariat en
charge du moyen et du long terme est pertinente. «Quand l’immédiat dévore
l’esprit dérive». (E.Morin). Dans leur compétition avec les régimes
autoritaires, les démocraties doivent se libérer de la dictature du court
terme.
- Le risque est grand de voir les régimes démocratiques
fragilisés par les régimes autoritaires et une compétition s’installer entre
les deux systèmes. En parallèle, on voit croître une demande d’autorité dans
nos démocraties, qui apparaissent parfois impuissantes. Il est urgent que les
démocraties se réinventent. Le populisme est aux aguets.
- L’Europe n’a été à la hauteur de son histoire que quand
celle-ci s’est imposée à elle. Les graves circonstances que nous vivons exigent
qu’elle se réveille. Si elle veut continuer à exister, si l’euro veut survivre,
si nous voulons être capables de participer à la gouvernance mondiale, nous
devons collectivement nous renforcer et trouver notre place dans celle-ci. Il
nous faudra, alors, clarifier les relations sur notre continent, l’Eurasie,
notamment avec la Russie, l’Iran, la Turquie et, bien sûr, la Chine. Beaucoup
de questions nous sont posées : comment construire notre solidarité effective
avec l’Afrique, comment retrouver la confiance avec les États-Unis, comment
éradiquer le terrorisme, et comment reformer le multilatéralisme pour l’adapter
à tous les défis qui menacent la planète et notre humanité. Mon espoir se fonde
sur cette conviction : toute réponse à ces questions commence par le réveil
de l’Europe.
- Seul un réveil européen peut apporter une réponse à cette
nouvelle donne internationale. L’Europe doit stopper la spirale de la
déconstruction et provoquer le sursaut de ses nations. Le couple
franco-allemand doit assumer sa mission constructive en incarnant la puissance
de l’Europe. La Chine et les États-Unis raisonnent en termes de rapport de
force. L’Allemagne et la France ensemble ont l’influence nécessaire. La
réception, par Emmanuel Macron, de Xi Jinping, en mars 2019 à l’Élysée, avec Angela
Merkel et Jean-Claude Juncker, affichait cette idée. Il faut rester connecté
aux vingt-cinq autres amis européens, mais il faut prendre des initiatives
franco-allemandes pour échapper au duopole, en affirmant des alliances avec les
autres nations indépendantes (Canada, Inde…). C’est à l’Europe de rendre le
multilatéralisme incontournable. C’est son ADN. Ainsi, nous pourrons échapper à
ce destin de balle de ping-pong qui ne nous promet que des coups de raquette.
Il faut revenir à une vision gaulliste des relations internationales. Sinon,
nous risquons de sortir de l’histoire, elle s’écrira sans nous.
- Je crois que nous assistons à l’émergence d’une nouvelle
donne internationale : la deuxième guerre froide mondiale a été déclarée.
L’affrontement entre les États-Unis et la Chine est profond. Le virus a
accentué des tendances déjà visibles auparavant. La tension est d’autant plus
forte, en ce moment, que nous avons, d’un côté, la campagne présidentielle
américaine: l’hostilité à la Chine y apparaît comme un thème électoral
fédérateur, au-delà même du camp républicain. De l’autre côté, Pékin, très
offensive, entend défendre ses intérêts, et se sent humiliée de ne pas se voir
reconnaître le statut de grande puissance auquel elle aspire. Elle n’accepte
pas les accusations. Les propagandes américaine et chinoise se répondent
brutalement. La tension entre ces deux nations a commencé sur le terrain
économique ; elle s’est déplacée sur le terrain technologique. Désormais,
elle se situe sur le plan politique et sera peut-être, un jour, militaire, avec
ce qu’on appelle le piège de Thucydide : le numéro 1 entre en guerre avec le
numéro 2 poussé par la peur de se voir détrôner de son leadership. Cette
tension sino-américaine va structurer durablement les relations
internationales. Attention à ce que la compétition entre deux pays ne débouche
pas sur la haine des peuples et, notamment, sur des dérives racistes. La haine
des peuples est plus durable et plus brutale que celle des leaders. Au sein de
l’ONG que je préside, Leaders pour la Paix, nous sentons concrètement monter
l’anxiété quant aux risques de guerre.
- La reconquête de la souveraineté est essentielle. Son
retour au premier plan est bienvenu. C’est une conséquence positive de cette
terrible crise. Les Français ont ainsi découvert que nous ne produisions plus,
par exemple, de paracétamol en France ni en Europe, pourtant un élément clé de
notre santé. Relocaliser un certain nombre de productions sera utile. Mais,
dans ce monde interdépendant, des choix devront être faits en fonction de ce
qui relève de notre souveraineté nationale et de la coopération internationale.
À l’image du Commissariat général au plan, nous avons besoin d’un conseil
national de la souveraineté afin de définir ce qui doit être produit en France
ou en Europe, notamment dans les domaines de l’agroalimentaire, de l’industrie,
de la santé, de la culture… C’est un travail stratégique de moyen et long
termes qu’il faut conduire. Une habitude que nous avons malheureusement perdue.
- Je suis préoccupé par les conséquences économiques et
sociales de la situation, même si nous ne connaissons pas encore l’ampleur de
la crise sanitaire. Il est évident que, la situation économique se compliquant,
la croissance s’affaiblissant, les revenus se contractant, la misère
progressera et plus de Français vont souffrir. Nous allons connaître une
multifracturation de la société. Les fractures sociale, territoriale,
numérique, religieuse, éducative… vont s’entremêler. Parallèlement, on assiste
à une montée de la violence dans la société. Elle s’est exprimée pendant la
crise des Gilets jaunes, mais sans obtenir de légitimité dans les urnes. Or,
dans la République, c’est l’élection qui donne la légitimité. Je crains
désormais que les inégalités, la misère, la pauvreté, ne légitiment ce
potentiel de violence et ne fracturent durablement notre société. Et ce sont
les plus fragiles qui seront les victimes de cette instabilité. Il faut donc
être prudent, et faire de la cohésion sociale la priorité du redressement
économique. Cela signifie que l’emploi et l’insertion doivent redevenir la
priorité nationale, tout comme la lutte contre la pauvreté.