François Bayrou et Emmanuel Macron |
François Bayrou nous raconte depuis trois ans une belle
histoire d’une rencontre entre deux hommes, celui-ci d’expérience, celui-là d’action, et que lui,
le premier nommé, est le pygmalion, le confident et le conseiller du second, Emmanuel
Macron.
Un peu à l’image des fables entre le sage et le héros que
nous content tant de mythes venus du monde entier et plus particulièrement d’Asie.
Emmanuel Macron, quant à lui… il ne dit rien.
Et quand il agit, c’est rarement dans le sens voulu par Bayrou.
Sans remonter aux attaques en dessous de la ceinture du
président du MoDem contre celui qui n’était à l’époque que le candidat d’En marche!,
on n’a pas oublié que pendant un an et demi après l’élection de Macron, le sage
a rué dans les brancards du héros, ayant plus la critique à la bouche que le
compliment.
Et puis, le discours et l’attitude ont changé.
Pas celle de Macron mais celle de Bayrou qui est devenu un
thuriféraire de (presque) tout ce que fait et décide le Président de la
République.
Ce n’est pas pour faire plaisir à Macron mais bien plutôt
pour exister dans la durée – et ne plus être l’allié félon, ce qui n’aurait été
qu’une péripétie du quinquennat à porter à son discrédit – que le centriste a
décidé de changer son fusil d’épaule.
Depuis, à chaque interview, il joue sa coquette en expliquant
qu’il parle tout le temps à l’hôte de l’Elysée, lui prodiguant la bonne parole
que ce dernier s’empresse de suivre ou, tout au moins d’approuver si ce n’est
de faire sienne mais qu’il ne dira rien de leurs conversations, ce qui permet
de ne jamais être contredit par l’entourage du Président.
Et les journalistes d’en rajouter une couche pour justifier
leurs questions et la présence de François Bayrou dans leurs médias.
Et Macron demeure toujours et encore silencieux.
Et sa politique ne semble peu différente d’avant son «amitié»
avec le président du Mouvement démocrate.
On peut penser qu’il n’est pas dupe du comportement de Bayrou
à son égard et qu’il n’a pas oublié les coups fourrés que celui-ci a échafaudés
pour se débarrasser d’un concurrent puis pour tenter de le phagocyter.
Sans doute que les deux hommes sont dans le même bateau.
Mais s’il y en a un qui tient la barre, l’autre n’est certainement
pas la vigie qui indique le chemin comme il l’affirme.
De même, si l’avenir de Bayrou dépend de celui de Macron, le
contraire n’est pas vrai.
Peut être que demain François Bayrou deviendra Commissaire au
Plan d’Emmanuel Macron.
Mais cela ne signifie nullement qu’il en aura un avec lui.
Centristement votre.
Le Centriste