Voici une sélection, ce 7 juillet 2020, des propos tenus par
des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de
la nomination du nouveau gouvernement dirigé par Jean Castex.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
Le projet que j’ai porté en 2017 et
sur lequel les Français m’ont élu reste au cœur de ma politique. Mais il doit
s’adapter aux bouleversements internationaux et aux crises que nous vivons : un
nouveau chemin doit être dessiné. À chaque étape de la reconstruction de notre
pays, nous aurons à cœur de ne laisser personne au bord du chemin. Cette
reconstruction sera mise en œuvre par un gouvernement de mission et de
rassemblement.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- Fier de cette nouvelle équipe
gouvernementale. Bienvenue à tous et au travail!
- Je suis ce soir au commissariat de
La Courneuve, au contact de celles et ceux qui s'engagent pour protéger nos
concitoyens. Je sais qu'ils attendent de nous des actes. Ils viendront. Ils
attendent aussi de la reconnaissance et du soutien, ils seront sans failles.
Barbara Pompili
(ministre de la Transition écologique)
L’écologie c’est la vie, c’est aussi
ma vie. Je veux mener la transition en laquelle j’ai toujours cru. Celle qui
change notre économie, notre société, pour faire face à l’urgence
environnementale et vivre mieux. Merci Elisabeth Borne
pour ton engagement et le travail accompli!
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
Servir notre pays en pensant d’abord
et avant tout aux enfants et à la jeunesse. Profondément heureux de poursuivre
le sillon long du renforcement de l’école de la République avec la confiance d’Emmanuel Macron et de Jean Castex. En incluant le sport
avec Roxana Maracineanu.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
Notre feuille de route est simple et
claire: la Relance.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Honorée de la confiance du Président
de la République et du Premier ministre. La mission continue. Mais aussi la
construction de l’Europe de la défense ou encore l’amélioration "à hauteur
d’homme" du quotidien des militaires et personnels civils du ministère.
Depuis 3 ans, avec les armées, directions et services du ministère, nous
œuvrons pour une défense française plus moderne, plus efficace, plus innovante.
Le travail continue. Les Français comptent sur nous, il nous faut mériter leur
confiance.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- A toutes les forces l’ordre, je
vous assure de mon soutien indéfectible. L’ensemble des femmes et des hommes
qui sont sous mon autorité pourront toujours compter sur moi.
- Je remercie le Président de la
République et le Premier ministre de leur confiance. Je mesure la
responsabilité qui est la mienne en prenant cette fonction. Que les forces de
l'ordre ne doutent jamais, à aucun moment, du fait que je serai toujours le
premier d'entre eux.
- Pour mon premier déplacement
officiel j’ai souhaité me rendre au commissariat des Mureaux, car comme tous
les Français, j’ai été particulièrement choqué par la mort de Jean-Baptiste
Salvaing et Jessica Schneider, victimes du terrorisme islamiste.
- Je quitte ce matin Bercy et mes
fonctions de ministre de l'Action et des Comptes publics. A tous les agents de
ce beau ministère, je vous le dis, vous faites honneur à la France et au
service public.
- Grand honneur, pour le petit-fils
d’immigré que je suis, d’être nommé Ministre de l’Intérieur de notre beau pays.
Merci à Christophe Castaner qui a mené une action courageuse et déterminée au
service de la protection de nos concitoyens.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Fière d’avoir contribué à la
transformation écologique du pays. Déterminée à relever les défis économiques
et sociaux des mois à venir. Merci à Emmanuel Macron et Jean Castex pour leur confiance. Merci à Muriel Pénicaud pour son
engagement et félicitations à Barbara Pompili!
- Je quitte le ministère de la Transition écologique, plus que jamais convaincue de la nécessité de porter l’écologie comme un projet global,
structurel et culturel. Je défendrai cette vision au ministère du Travail.
Sébastien Lecornu
(ministre des Outre-mer)
- Je suis un élu local, je sais ce
qu’est l’enracinement, l’attachement à une culture, à une histoire, une
mémoire. Je mesure dans le poids de ce lieu que cette histoire est présente.
L’État a besoin des collectivités en Outre-mer et elles ont besoin de l’État.
- Je ne suis pas issu d’un territoire
d’Outre-mer, mais la République est une et on l’aime, ce n’est pas une affaire
d’identité mais de cœur et du cœur j’en ai.
- Je quitte le Ministère des
relations avec les collectivités territoriales. Ce fut un honneur de travailler
pour les élus locaux, ces hommes et ces femmes engagés au service de leur
territoire.
- Les territoires ultramarins sont
une richesse pour la France. Ils font face à des défis majeurs, que j’aurai à
cœur de relever. Je tiens à saluer à cette occasion le travail remarquable d'Annick Girardin à ce poste.
Eric Dupond-Moretti
(Garde des Sceaux, ministre de la Justice)
- Je serai un garde des sceaux de
sang-mêlé, mon ministère sera celui de l'antiracisme et des droits de l'Homme.
- Bonsoir à tous les violeurs, les
terroristes et les évadés fiscaux, me voilà Ministre de la Justice et sur
Twitter! J'espère bien faire interdire l'anonymat qui règne ici.
- C'est un honneur d'avoir défendu
Abdelkader Merah, un homme respectable et qui prêche une parole de paix et
d'amour, comme son frère!
- Je veux m'attaquer au racisme
insupportable contre les chasseurs et les amateurs de corrida. Mais ne comptez
pas sur moi pour tweeter en écriture inclusive, je déteste ça.
- Je suis très agacé par tous ces
tweets sur #MeToo,
vous savez que certaines femmes regrettent de ne plus être sifflées dans la
rue?
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
Je remercie le Président et le
Premier ministre pour leur confiance renouvelée. Améliorer le quotidien des
soignants, inventer de nouvelles solidarités, mieux prendre soin de nos
aînés... À leurs côtés, j’aurai à cœur de mener ces transformations au service
de tous les Français!
Annick Girardin
(ministre de la Mer)
- Avec fierté, j'ai accepté la
mission du président de la République et du Premier ministre d'être ministre de
la mer. Avec plus de 11 millions de km² de domaine maritime en France, plus de
391 000 emplois, 10% de la biodiversité mondiale, les défis à relever sont
immenses.
- Alors que les territoires traversent
encore une crise sanitaire d'ampleur, nous devons tous rester mobilisés. J'ai
une entière confiance en mon successeur, Sébastien Lecornu, pour améliorer le quotidien des ultramarins et leur offrir
de nouvelles perspectives socio-économiques.
Frédérique Vidal
(ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
Je remercie Emmanuel Macron et Jean Castex de me renouveler leur
confiance au sein du gouvernement. Loi Recherche, relance par les territoires et l'emploi, démocratisation du
supérieur : heureuse de poursuivre le travail avec cette nouvelle équipe pour
transformer notre pays !
Julien Denormandie
(ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
- Je serai le ministre des
agriculteurs, à leurs côtés, fier de leur travail que je connais bien. Je serai
le ministre d’une alimentation française durable et de qualité, accessible à
tous, et prenant soin de chacun. Maintenant, au travail!
- Après avoir servi les Français à
Ville et au Logement, c’est une immense fierté, pour l’ingénieur agronome que
je suis, d’être nommé à ce ministère si important de l’agriculture et de
l’alimentation. Merci à Didier guillaume pour son travail remarquable depuis près de 2 ans.
Amélie de Montchalin
(ministre de la Transformation et de la fonction publique)
- Merci Emmanuel
Macron et Jean Castex
de me confier la mission de transformer l’action
publique, plus que jamais nécessaire face à la crise. Je m’engage à renforcer
et moderniser nos services publics, et à soutenir toutes celles et ceux qui les
font vivre au quotidien.
- L'action publique a besoin d'un
nouvel élan. Ses résultats doivent être beaucoup plus visibles dans le
quotidien des Français. Les serviteurs de l'intérêt général, les agents
publics, ont plus que jamais besoin de reconnaissance, de moyens, de capacité
d'initiative, et de sens.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Merci à Emmanuel Macron et à Jean Castex de me confier la
belle mission de promouvoir le Commerce extérieur et l’Attractivité de notre
pays. Je me réjouis de travailler aux côtés de JeanYves Le Drian, au service de celles et ceux qui par leur talent et leur
travail font rayonner la France.
- Nous nous mettons immédiatement au
travail, au service des acteurs de notre Commerce extérieur et de
l’attractivité de la France.
- Au moment de quitter mes fonctions
de ministre de la Culture et de passer le flambeau à Roselyne Bachelot, le sentiment
qui domine en moi est celui de la gratitude. Nous pouvons être fiers du travail
accompli, au service de l'une des plus belles missions de la République.
Emmanuelle Wargon
(ministre chargée du Logement)
- Cher Julien
Denormandie, tu as été un ministre de la Ville et
du Logement courageux, déterminé, sensible à la situation des plus fragiles.
C’est avec émotion que je te succède sur ce sujet important pour la vie
quotidienne des Français, au cœur des questions écologiques et sociales.
- Fière et heureuse de continuer à
travailler au service de nos concitoyens au sein du gouvernement. Merci à Emmanuel Macron et Jean Castex pour leur confiance.
Prête à relever les défis de la politique du logement.
Olivier Dussopt
(ministre chargé des Comptes publics)
Très honoré de la confiance que me
témoignent le Président de la République et le Premier ministre en me confiant
le ministère délégué aux comptes publics.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Honorée de la confiance renouvelée
du Président de la République et du Premier ministre pour poursuivre le travail
avec Bruno Le Maire. Le ministère de l’Industrie, ce sont avant tout des solutions pour notre économie, pour
l’emploi dans les territoires et pour la transition écologique.
- Nous traversons une tempête
économique sans précédent. Le ministère de l’Industrie doit être celui des solutions : pour décarboner nos
activités, nous redonner de la puissance économique, créer de la richesse dans
les territoires, et pour l’inclusion.
Roxana Maracineanu
(ministre chargée des Sports)
Merci Emmanuel
Macron et Jean Castex
pour la confiance renouvelée. Heureuse d’affirmer
la mission éducative et émancipatrice du sport avec JeanMichel Blanquer Article 1er du
code du sport: Le sport participe à l’éducation, la lutte contre l’échec
scolaire et la réduction des inégalités
Geneviève Darrieussecq
(ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
Heureuse de continuer à servir les
Armées et le monde combattant avec Florence parly. Fière de la confiance du Président de la République et du
Premier Ministre. Au travail !
Marlène Schiappa
(ministre chargée de la Citoyenneté)
- À 17 ans je rêvais de devenir
gendarme pour protéger «la veuve et l’orphelin» au nom de la République.
Honorée 20 ans après de devenir Ministre déléguée auprès du Ministre de
l’Intérieur. Au travail!
- Très émue de dire au revoir à
toutes les formidables personnes engagées avec moi pendant 3 ans pour la grande
cause du quinquennat d’Emmanuel Macron l’égalité femmes hommes.
Brigitte Klinkert
(ministre chargée de l'Insertion)
- Je suis nommée ce soir Ministre
déléguée à l’insertion auprès d’Elisabeth Borne. C’est un grand honneur que me font Emmanuel Macron et Jean Castex. Il n’y a pas de plus
beau combat que de servir son pays. J’aborde cette responsabilité avec gravité
et beaucoup d’humilité.
- Nous mettrons toutes nos forces au
service de l’emploi et de l’insertion. Au travail dès aujourd’hui!
Nadia Hai (ministre
chargée de la Ville)
Très honorée de rejoindre le gouvernement de Jean Castex. Je remercie le
Président de la République et le Premier ministre pour leur confiance. Merci Julien Denormandie pour le
travail exceptionnel réalisé sur la politique de la ville, un enjeu majeur.
Prête à relever le défi!
Brigitte Bourguignon
(ministre chargée de l'Autonomie)
Merci à Emmanuel
Macron et à Jean Castex de me confier la mission de mener le chantier historique
pour l’Autonomie avec la création d’une cinquième branche de la Sécurité
sociale. Plus qu’une réforme, il s'agit d'ajouter une nouvelle dimension à
notre pacte social et républicain.
Gabriel Attal
(porte-parole du gouvernement)
- Honoré de la confiance du Président
et du Premier ministre qui me confient le porte-parolat du Gouvernement. Merci Sibeth Ndiaye pour ton
engagement. Au travail !
- Du premier au dernier jour du quinquennat, nous serons au
travail d'arrache-pied. C'est un gouvernement qui sera élargit, avec l'entrée
de secrétaires d'Etat.
- Il faut associer plus largement les élus, les forces vives
du pays. (...) Il faut avancer également dans cet enjeu d'association avec les
syndicats.
- Il nous faut définir notre culture et notre projet
européen.
- Le Premier ministre réunira le gouvernement en séminaire
samedi matin, Il fera se déclaration de politique générale la semaine
prochaine.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- Nous porterons ensemble les
transformations nécessaires à une France plus sociale et écologique. Bienvenue
aux nouveaux entrants du Gouvernement, tous mobilisés pour la relance du pays!
- J’ai reçu Jean Castex, nouveau Premier
ministre pour un point global sur les nombreux chantiers. La France doit se
préparer à la relance, en donnant la priorité à l’emploi, à la cohésion sociale
et à l’écologie.
Stanislas Guerini
(délégué général)
Toutes mes félicitations aux
Ministres nommés dans le Gouvernement de Jean Castex. Ils pourront compter sur LaREM pour mettre en oeuvre
les priorités fixées par le Président de la République. Pensées pour ceux qui
ne seront pas reconduits. Ils peuvent être fiers de leur bilan.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
«Nous devons protéger les Français
mais le faire en poursuivant la transformation continue de notre pays ». Les
députés LaREM «main
dans la main» sur ce chemin avec le gouvernement.
●MoDem
François Bayrou
(président)
- Il n’est pas vrai que la nomination de Jean Castex
signifie une diminution du rôle du Premier ministre. Je crois même que c'est
exactement le contraire. Il n'est pas vrai que le Président de la République
cherche à occuper tout l'espace. Je crois que c'est exactement le contraire. Il
n'est surtout pas vrai que le président de la République, par ce choix du
Premier ministre, cherche à remplir toutes les fonctions dans l'idée uniquement
de la réélection. Tout cela est complètement faux. Je vais vous dire pourquoi. D'abord,
parce que Jean Castex existe et qu'il va être, je le crois, un Premier ministre
de tout premier plan pour des raisons sur lesquelles nous allons revenir
ensemble. Deuxièmement, parce qu’il y a deux choses qui occupent l'esprit du
président de la République. La première, c'est le contrat de confiance
qu'il a passé avec les Français, et avec ce contrat de confiance - qu'il a
essayé de revitaliser au moment des gilets jaunes - aujourd'hui, il ouvre
un chemin nouveau. Et deuxièmement, la gravité de la crise qui vient, et dont
personne ne parle - ce qui est une stupéfaction pour moi - exige, impose, un
rassemblement des forces et une impulsion nouvelle pour que tout le monde
comprenne bien que ce que nous allons vivre est extrêmement difficile, mais que
grâce à l'enthousiasme qui va être déployé, à la force de conviction qui va
être déployée, au courage des décisions qui doivent être prises, nous allons
faire face en construisant une France nouvelle. Voilà exactement les raisons
pour lesquelles cette décision est très importante et elle n’est pas une
décision de repli, elle est au contraire une décision offensive.
- Il faut évidemment avancer et aller de l'avant dans un
contexte nouveau qui est marqué par une crise - j'en suis extrêmement troublé -
une crise économique si profonde qu'elle va toucher toutes les entreprises ou
presque, toutes les familles ou presque, qu'elle est impressionnante par sa
dimension et impressionnante car elle n'a pas de cause identifiable. C'est sur
toute la planète que le virus a frappé et c'est sur toute la planète que -
pardonnez-moi cette expression - le château de cartes de l'économie des
échanges internationaux et de la circulation des capitaux des personnes et des
biens, ce château de cartes s'est écroulé, il s'est écroulé sous l'intervention
du plus petit élément vivant qui existe dans la nature qui est un virus. On dit
d'habitude que c'est un grain de sable qui bloque les machines, là c'est un
million de fois plus petit qu'un grain de sable. Et donc cela donne donc à
réfléchir naturellement, en tout cas pour ceux qui aiment la philosophie y
compris la philosophie que l'on fait en famille ou au café du coin. Cette
réalité-là, elle est désormais la réalité qui va envahir le champ de conscience
ou le champ du réel dans toute la société française, toutes les sociétés
européennes et toutes les sociétés du monde. Or je suis absolument frappé de ce
qu'on n'en parle pas ou très peu.
- L'architecture gouvernementale doit répondre à 3
exigences. La première : la capacité, la solidité pour faire face à la
vague qui vient et quand je disais que l'on n'en parle pas, je ne dis pas que dans
les colonnes des journaux économiques on n'en parle pas. On en parle bien sûr.
Mais dans les échanges entre Français, dans les échanges dans les familles ou
politiques, pour l'instant le sujet ne s'est pas imposé et il faut qu'il
s'impose. Donc solidité pour répondre à la crise. Deuxièmement, une équipe
gouvernementale qui mesure qu'un certain nombre des problèmes que nous allons
rencontrer en raison de la crise sanitaire, préexistaient à la crise. La crise
sanitaire frappe et fait mal là où nous étions fragiles. Donc il faut -
deuxième exigence - corriger un certain nombre de fragilités qu'on avait laissé
s'installer au cours des 30 dernières années et sur celles-ci, vous me le
permettrez - en tout cas ceux qui me font l'amitié de me suivre - je n'ai cessé
d'alerter au cours du temps. Troisième exigence : il faut que cette équipe
solide et lucide soit aussi visionnaire. Il faut qu'elle pense le monde qui
vient, car le monde qui vient ne sera pas le même monde que celui que nous
avions hier. Il faut donc une dose d'enthousiasme, de volonté de construire,
d'optimisme qui s'exprime dans l'équipe qui va avoir à faire face à une crise
terrifiante.
- Un pays qui succombe sous la crise, qui laisse grandir
le chômage, qui laisse s'installer la récession sans rien faire est un pays
condamné à mort. Il n'existe aucune possibilité de s'attaquer aux problèmes
sociaux, aux problèmes des services publics et aux problèmes éducatifs si l'on
entre par exemple au problème de l'écologie évidemment et au premier chef, si
on entre dans une phase récessive. C'est pourquoi je n'ai jamais été du côté de
la décroissance car la décroissance, c'est ce qui nous pend au nez si on
continue, c'est-à-dire l'effondrement de tout ce que nous avons construit.
- Inutile de vous dire que je ne suis pas favorable au
tirage au sort. Je suis pour les conventions, les échanges, mais le tirage au
sort, pour moi - alors peut-être je ne serai pas suivi puisque le gouvernement
a décidé d'en faire - mais pour moi, le tirage au sort est le contraire de la démocratie.
Un philosophe, que j'aime beaucoup qui s'appelait Marc Sangnier, l'a définie à
mon sens de la manière la plus transparente que l'on puisse trouver. Il a dit :
"la démocratie, c'est l'organisation sociale qui porte à son maximum la
conscience et la responsabilité des citoyens". La conscience, la
réflexion, l'information, on partage, on se forge une opinion et la
responsabilité, on choisit. Eh bien, tirer au sort, c'est le contraire de la
conscience et de la responsabilité. Après, on peut avoir des assemblées
consultatives où les gens viennent s'inscrire. Mais la procédure ou, en tout
cas, la proposition qui consisterait à remplacer le choix conscient des
citoyens par le hasard, est pour moi, le contraire de ce que nous avons à
construire comme conscience collective.
- Quand je regarde le nouveau Premier ministre et le
nouveau gouvernement, je dis que, probablement, leur première mission, la plus
importante de leur mission, est de faire que les Français reconnaissent enfin
leurs attentes et leurs exigences dans l'action publique. C'est vrai à
l'échelon local et c'est vrai à l'échelon national.
- Il y a nécessité de réparer et de construire, de
reconstruire et de préparer l'avenir. Nécessité vitale. Ce que nous allons
vivre nous oblige à changer en profondeur les cadres, à réparer en profondeur
nos faiblesses et à ressaisir en profondeur la volonté de vivre des Français, y
compris avec optimisme.
- Je dis que la question des réformes nécessaires, cela
n'est plus une question d'opportunité, mais de nécessité. La crise va
être grave en France. Pourquoi ? Parce qu'on a laissé s'accumuler les
faiblesses au travers du temps. Il faut les regarder en face comme des gens
courageux, comme des pères et mères de famille, comme des jeunes qui veulent
trouver une place dans le pays.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Je trouve étonnant qu'on puisse se lancer dans un
gouvernement, y rester ou y venir, alors même qu'ils ne savent pas quelle est
la politique qui va être menée.
- Depuis plusieurs jours, on nous parle de réinvention.
Désormais, on nous parle de continuité. Donc j'ai l'impression qu'il va y avoir
ni réinvention ni continuité, qu'on n'a seulement changé quelques acteurs. Et
je crains qu'on ne change pas grand-chose.
- On change quelques acteurs, mais le scénario ne sera connu
que le 14 juillet.
●Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
Félicitations à mon ami Edouard Philippe pour son action à
Matignon et son élection dans sa belle ville du Havre. Félicitations aussi à Jean Castex pour sa nomination.
Nous serons mobilisés pour soutenir une décentralisation porteuse d’un retour
de la confiance dans les territoires