Rafał Trzaskowski |
Avec 30,34% des voix au premier tour de la présidentielle polonaise qui s'est déroulée le 28 juin, le candidat de la Plateforme civique (coalition centriste), Rafał Trzaskowski, actuel maire de Varsovie, s’est qualifié pour le deuxième tour qui l’opposera au sortant de droite radicale et nationaliste, Andrzej Duda, soutenu par le parti au pouvoir, Droite et justice (droite radicale populiste) qui a obtenu 43,67% des voix.
Et il a des chances d’être élu puisqu’il devrait bénéficier
du report de voix du candidat arrivé en troisième position, l’indépendant
Szymon Holownia (qui a obtenu 13,85% des voix) ainsi que celles du candidat du
parti paysan PSL, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz (qui a obtenu 2,37% des voix), et
celles du candidat de la gauche, Robert Biedron (qui a obtenu 2,31 % des
voix)
En revanche, le candidat d’extrême droite Krzysztof Bosak
(qui a obtenu 6,75% des voix) n’a pas l’intention de donner de consignes de
vote.
Les sondages prévoient une lutte très serrée entre les deux
hommes pour un poste de président qui donne de réels pouvoirs à son détenteur même si le
régime politique de la Pologne est avant tout parlementaire.
Cependant, en cas de victoire du centriste, il pourrait y avoir
un rééquilibrage de la ligne politique suivie récemment par la Pologne, notamment
ses fortes entraves à la démocratie et à l’état de droit, son musèlement des
médias et de la magistrature ainsi que son anti-européanisme qui préoccupe fortement
Bruxelles, le tout ayant amené la Commission à engager des procédures de sanctions
vis-à-vis du pouvoir en place à Varsovie.