Voici une sélection, ce 25 juin 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- D'ici le Conseil européen de
juillet, il nous faut convaincre nos partenaires sur la base de cet accord
franco-allemand. Les négociations avancent et chacun doit être entendu.
Face au COVID19, la solidarité entre
Européens a sauvé des vies. Près de 200 patients français ont été accueillis
par l'Allemagne, la Suisse, le Luxembourg et l'Autriche. Nous avons livré du
matériel médical à plusieurs pays, dont l'Italie.
- Nous avons toujours su trouver avec
le Premier ministre néerlandais des accords constructifs. Nous avons la fibre
européenne, nous savons que nous sommes plus forts ensemble. Je suis convaincu
que nous trouverons un terrain d’entente sur le plan de relance européen.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
Je me suis engagé à ce que toutes les
techniques d’intervention soient passées en revue. Police et gendarmerie m’ont
rendu leur rapport et des décisions ont été prises. Mais je refuse les
amalgames et les mises en cause systématiques.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Il faut des clarifications sur le
rôle que la Turquie entend jouer en Libye. J'estime que nous assistons à une
syrianisation de la Libye.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Vendredi, un avion militaire A400M
s'envolera vers la Guyane afin d'être en mesure de transporter des patients
atteints du Covid-19 vers des centres hospitaliers. La mobilisation des armées
auprès des Français ne faiblit pas.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
L’État soutient tous les secteurs
touchés par la crise du Covid19. Nous avons rencontré ce matin les représentants des
fédérations de commerçants, artisans et indépendants pour leur présenter de
nouvelles propositions pour continuer à les accompagner.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
La Convention
citoyenne a rempli sa mission: c’est une bonne
nouvelle pour la démocratie et l'écologie. Beaucoup de propositions convergent
avec notre action, d’autres créent du débat. C’est normal : le Président a
demandé des mesures fortes face à l'urgence climatique. Emmanuel Macron recevra des
représentants de la Convention lundi prochain. Certaines de ses propositions
finalisées ont vocation à être transmises sans filtre au Parlement, voire en
référendum. (…) Que nous disent ces citoyens ? (...) Ils nous disent que dès le
premier week-end, ils ont pu échanger avec des experts, avec des scientifiques
et qu'ils ont pris une claque en réalisant l'ampleur du défi climatique.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
Merci aux directeurs et directrices
d’école pour leur travail inlassable, toute l’année et tout particulièrement
dans la période exceptionnelle que nous traversons.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- [Epidémie de Covid19] Le pic de mars-avril est derrière
nous mais nous n’en avons pas terminé avec le virus. Il faut éviter les grands
rassemblements et les comportements à risque. (…) Cela été très dur pour les
Français pendant plusieurs mois, avec le confinement, la perte d’activité
sociale, la perte d’activité économique et la perte de repères dans les cercles
amicaux, familiaux. De nombreuses familles ont été frappées par la maladie,
parfois par des décès. Il y a un besoin de résilience collective. Les gens ont
envie de tourner la page. J’entends cette envie mais cela doit être assorti de
comportements individuels et collectifs qui ne prêtent pas le flanc au retour
de l’épidémie. J’appelle à une vigilance collective.
- Aujourd’hui, des experts disent qu’il n’y aura plus de
vague épidémique. D’autres, plus nombreux, considèrent qu’il y a un risque non
négligeable d’une deuxième vague. Certains la voient à l’automne, d’autres dans
un ou deux ans, voire en 2024. D’autres considèrent que le virus va
peut-être circuler à bas bruit pendant des années, mais sans faire de nouvelles
vagues. Nous devons préparer le pays à toutes ces hypothèses.
- Nous traquons le virus en continuant d’effectuer des
tests. Cette semaine encore, environ 250 000 tests ont été réalisés,
environ 99 % d’entre eux sont négatifs, ce qui montre qu’on cherche large.
Nous organisons des dépistages systématiques, des «barnums», dans les communes
où le virus circule même de façon minime. Chacun peut s’y présenter et
bénéficier de ce dépistage. On peut réaliser parfois 400 ou 500 tests dans une
journée. Cela nous permet de chercher les signaux faibles. Des opérations de
dépistage ciblé sont également menées, comme par exemple celles en cours dans
les abattoirs. Nous lançons dans certains territoires une campagne de très
grande ampleur qui s’adresse à tous les habitants. Près de 1,3 million de
personnes vivant dans trente communes d’Ile-de-France vont ainsi recevoir des
«bons» de l’Assurance-maladie leur proposant d’aller faire un test virologique dans
n’importe quel laboratoire public ou privé, même s’ils n’ont pas de symptômes.
L’objectif est d’identifier les éventuels clusters dormants, c’est-à-dire des
foyers invisibles de personnes asymptomatiques. Il s’agit également de regarder
s’il y a des différences entre les territoires sur la circulation et l’impact
du virus.
- Nous avons acquis de nombreux respirateurs, nous
consolidons un stock national de médicaments de réanimation et, d’ici à la fin
de l’été, nous aurons plus de médicaments en stock que ce que nous avons
utilisé au cours de la première vague. Lors de la première vague, nous avons
été capables de passer de 5 000 à près de 9 000 lits de réanimation.
Au total, nous avons accueilli 17 000 patients en réanimation au cours de
la première vague. Aujourd’hui, il n’y a plus que 12 % des lits occupés
par des malades du Covid19 et il y a une mise au repos des équipes et une
réduction du nombre de lits. Pour la suite et afin de parer à toutes les
éventualités dans le cas d’une deuxième vague à l’automne, nous avons décidé
d’être en mesure d’armer a minima 12 000 lits de réanimation dans les
hôpitaux et d’admettre 30 000 malades en réanimation.
- Nous mettons tout en œuvre pour éviter de devoir un jour
reconfiner un territoire. C’est la dernière des solutions que nous envisageons.
Mais, si la situation sanitaire le nécessite dans certains territoires, nous
n’hésiterons pas. S’agissant d’un reconfinement complet, en sortant de l’état
d’urgence sanitaire en juillet, nous perdons, et nous assumons, les moyens
législatifs d’organiser une reconfinement complet au profit de mesures plus
ciblées. Et si nous devions avoir malgré tout des décisions difficiles à
prendre, il faudrait de nouveau décréter l’état d’urgence sanitaire.
- Il n’y a pas d’exemple à ce stade de pays qui aurait
procédé à un nouveau confinement généralisé. Il peut y avoir des limitations,
des restrictions de circulation dans des lieux, ce qu’on constate en Allemagne,
avec des fermetures de certains bâtiments et une réduction de l’accès à
certains services dans une période que j’espère la plus courte possible pour
les Allemands.
- [Vaccins contre le covid19] On est au cœur des
incertitudes sur lesquelles je suis néanmoins obligé de fonder mes décisions.
Un laboratoire – très sérieux, très connu – nous dit avoir la possibilité de
trouver un vaccin peut-être dès l’automne. Je n’ai pas le vaccin sous les yeux,
ils ne l’ont pas sous les yeux, mais ils font des études avancées et nous
disent qu’ils y croient. Nous devons garantir que le premier vaccin qui sera
efficace et qui sera disponible, nous puissions en faire bénéficier les
Français. Dans six mois ou dans huit mois, ils me diront peut-être : «Mais
pourquoi avez-vous commandé des vaccins alors qu’ils ne marchent pas?» ou bien
« Pourquoi en avez-vous acheté alors que les experts avaient bien dit qu’il
n’y aurait pas de deuxième vague?» Mais nous sommes obligés d’anticiper la
situation dans laquelle on en aurait besoin.
- Nous avons choisi de refaire un stock national de
médicaments à destination des réanimations au cas où il y aurait une deuxième
vague, plutôt que de les utiliser au fil de l’eau. C’est là aussi une décision
qui vise à assurer la protection des Français. Tous les pays du monde se sont
retrouvés à court de médicaments. Mais il y a encore une surconsommation
mondiale inimaginable : le Brésil, les Etats-Unis, la Russie, en
consomment massivement. Ils sont priorisés par les laboratoires parce que,
là-bas, il y a des vies en jeu à chaque minute. Cela dit, il n’est plus
possible que les pays européens soient totalement dépendants de quelques pays
d’Asie pour pouvoir disposer des matières premières indispensables à la
fabrication des médicaments, voire des médicaments tout court. C’est
économiquement intéressant, jusqu’au jour où ça ne l’est plus. Je crois que
tout le monde l’a bien compris.
- StopCovid est un outil de surveillance épidémiologique qui
fait sens. Il le fera peut-être encore davantage s’il devait avoir une
augmentation de la circulation du virus.
- L’impatience des soignants à l’égard du Ségur de la santé
et de la reconnaissance de la nation est très forte, je la partage, je suis au
moins aussi impatient qu’eux. J’ai donné un cap, cinq semaines, pour pouvoir
faire avec eux le diagnostic de la situation et négocier. L’objectif n’est pas
que d’augmenter, il est aussi de transformer. Cinq semaines, c’est très court.
Mais nous le ferons. Qui dit négociation dit un peu d’échanges et de saines
pressions de part et d’autre, c’est tout à fait normal et je ne m’en offusque
pas. J’ai la volonté que, d’ici quinze jours, nous ayons abouti, par
anticipation de quelques jours, à l’objectif du 14 juillet que nous nous
étions fixé.
- Le pays n’a pas hésité une seconde à protéger les emplois
par des mesures massives de chômage partiel, par des dédommagements des
travailleurs indépendants, des commerçants, par la prise en charge à 100 %
de soins pour lesquels cela pouvait s’avérer utile. La protection sociale
française a joué un rôle d’amortisseur comme nulle part ailleurs. Je n’ai
aucune difficulté à ce qu’on pose la question de la distribution, de la
redistribution, de l’accompagnement social. Mais je n’ai aucune difficulté non
plus à dire qu’il faut que nous soyons capables collectivement de réfléchir aux
moyens de payer cette dette qui ne doit pas peser sur les générations futures,
à dire qu’elle oblige à un effort de la nation. Il y a toujours eu des règles
du jeu, un équilibre à trouver.
- Je suis ministre des solidarités et j’y tiens. Il faut
faire vivre politiquement les politiques de solidarité d’ici à la fin du
mandat. Je ménage du temps, de l’énergie, de la motivation pour travailler les politiques
de solidarité et faire des propositions ambitieuses pour les affaires sociales
de notre pays. Je porte la création d’une cinquième branche de la Sécurité
sociale pour la perte d’autonomie. Mon défi, c’est d’être capable de faire en
même temps le Ségur, de gérer la crise du Covid et d’avoir une attention pour
les personnes en perte d’autonomie. Les idées ne manquent pas, les projets ne
manquent pas et on sera prêts. La question des plus précaires me préoccupe
beaucoup. Je ne me sens pas débordé. La solidarité est très corrélée à la santé
et au social. Mais je m’en remets à l’arbitrage du président et du premier
ministre.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Action et des Comptes publics)
Depuis le 1er avril, le fonds de solidarité a versé plus de 4,8
milliards d’euros d’aides aux petites entreprises les plus touchées par la crise.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
Avec le dispositif d'activité
partielle longue durée, qui entrera en vigueur dès le 1er juillet, nous
souhaitons, par le dialogue social, préserver au maximum l'emploi et les
compétences. Notre but c'est de donner le maximum aux acteurs socio-économiques
la capacité à faire autre chose que du plan social.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
La recherche fait partie de ces idées
fortes capables de tirer la société vers l’avenir. Elle doit jouer son rôle
économique, social et environnemental.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- La stratégie de protection de l’enfance se
déploie : rénovation des lieux d'accueil, niveau maximum de bourse attribué aux
jeunes de l’ASE, revitalisation des conseils de vie sociale.
- Les professionnels de santé ont un
rôle décisif à jouer dans le repérage des violences faites aux enfants dans le
cadre familial.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Le débat sur le plan de relance
européen est un moment de clarification de notre vie politique française. Face
à la persévérance européenne du Président et à ses résultats, l’ambiguïté de
nos oppositions joue contre la France, et contre l'Europe.
- La droite doit arrêter de mentir aux Français sur le plan
de relance européen. Il n'y aura pas de hausses d'impôts pour les ménages et
les entreprises! Ce que veut le
Président, c'est taxer ceux qui bénéficient du projet européens sans y
contribuer assez: pollueurs, GAFA, acteurs financiers.
- Vendredi, il y a eu un énorme progrès : plus aucun pays ne
conteste la nécessité d'une relance européenne rapide, forte, et solidaire. Il
y a un mois, ce n'était même pas envisageable. Les lignes bougent car la France
soutient un plan qui tienne compte des besoins de chaque peuple.
- La priorité du gouvernement, c'est de protéger
et de créer des emplois en France. Aucun problème de principe sur le travail
détaché, mais les entreprises ne doivent pas y recourir par facilité alors que
nous les aidons à soutenir l'emploi des Français.
Le destin de l’Europe et de l’Afrique sont liés. J’étais lundi
au Burkina Faso dans le cadre du pont aérien humanitaire européen, avec la
Commissaire Jutta Urpilainen. Nous devons construire, ensemble, un pacte d’avenir entre
nos deux continents.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- Avec Nadine
Girault [ministre des Relations internationales
et de la Francophonie du Québec] nous partageons la même ambition: construire
une IA éthique en
accord avec nos valeurs démocratiques. Nous nous y employons avec le
Partenariat mondial pour l’IA, pour que cette technologie puisse bénéficier à
tous les citoyens.
- Ce matin, j’ai consulté les
associations sur le volet numérique du plan de relance. Le numérique sera un secteur clé
pour relancer notre économie et créer des emplois sur tout le territoire. Nous
y travaillons avec le gouvernement et les acteurs de la tech.
- Connexion, équipements, usages...
Le confinement a rendu encore plus cruelle la fracture numérique. Ce que le gouvernement a fait sur le sujet
depuis 3 ans est inédit mais nous devons faire plus encore. Nous y travaillons.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- Le choc de la crise a été terrible
pour les commerçants
et les artisans. Du
jour au lendemain, il a fallu fermer, résister et s'adapter. L’État et les CMA
ont répondu présents pour les aider. Nous préparons maintenant un plan de
soutien à présenter dans les prochains jours.
- Plan de relance européen: 500 milliards
d'€ de levée de dette commune pour financer un plan de relance, c'est du jamais
vu au niveau de la construction européenne et c'est un signal fort. Nous sommes
une économie ouverte mais nous sommes sortis de l'ère de la naïveté.
- Face à cette crise inédite, des
mesures d'urgence ont été prises. Elles sont aujourd'hui complétées par des
plans de soutiens sectoriels. L'enjeu c'est de stabiliser notre économie et
c'est ce que nous faisons avec 14 milliards d'€ de financements supplémentaires.
Olivier Dussopt
(secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics)
- L’apprentissage est une priorité du
gouvernement dans le
secteur public comme dans le secteur privé. Nous accroissons nos efforts dans
les trois versants de la Fonction publique.
- En 2021, il y aura un effort
particulier : nous allons augmenter de 15% le nombre d'apprentis accueillis
dans les services de l'Etat.
- Nous travaillons à un dispositif
exceptionnel pour accompagner les employeurs publics territoriaux avec un
dispositif d'aide au recrutement, notamment pour faire face à la période de
crise que nous connaissons.
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
Savez-vous
comment on dit « merci » en Indonésien ? Terima kasih. Cela signifie
littéralement « recevoir donner ». Intervention sur le Don à la
conférence « La croisée des mondes », en format Ted, à l’école de guerre.
Et si on arrêtait d’uniquement recevoir de la Terre ?
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
Si l’épidémie de COVID19 à bousculé le quotidien
de tous les Français, la crise a pesé sur les plus précaires, à commencer par
les jeunes. Comme annoncée par Emmanuel Macron et Edouard Philippe, une aide de 200€ est versée à 800 000 jeunes précaires. Ce
25 juin, 550 000 jeunes de moins de 25 ans précaires recevront cette aide
directement par les CAF où les MSA, sans avoir eu besoin d’en faire la demande.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Les députés LaREM condamnent la dégradation
de la statue deColbert de l’Assemblée. Effacer notre histoire est une impasse. La comprendre, grâce
au travail des historiens, est une aide précieuse à l’heure où nous voulons
réunir les Français
autour d’un avenir à inventer.
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- Régénérer la République, dépasser
les clivages, les certitudes, les peurs, pour définir nos priorités communes
est plus que jamais nécessaire pour la relance.
- Il faut renouer avec le fil de la
première partie du quinquennat. Compte tenu de la crise que nous avons subie,
il nous faut redonner une dimension plus solidaire, plus écologique et
reconquérir les chemins de la prospérité que nous avions gagnés avant le Covid.
- Les initiatives de démocratie
participative et d'expressions citoyennes sont foisonnantes!
- Il n'y aura pas de reconstruction
sans l'énergie de l'adhésion de nos concitoyens.
- Réécrire l’Histoire, vouloir nier
la complexité de l’oeuvre des hommes est absurde. Il faut peut être mieux
expliquer les ombres, les lumières de chaque personnage historique. Je ne
proposerai personnellement pas que la salle Colbert de l'Assemblée soit
débaptisée.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Les 150 citoyens de la Convention citoyenne pour le
climat ont fait un formidable travail. Cet exercice démocratique inédit est une
grande réussite. Leurs propositions doivent maintenant être reprises et
débattues.
- Ne confondons pas EELV avec l'écologie. Dans toute la
France, nos candidats portent des projets profondément écologiques. On défend
mieux l'écologie en votant pour un candidat de la majorité présidentielle que
pour une alliance avec La France Insoumise.
- Le front anti-écolo est une fable.
C'est surtout EELV qui est dans un front anti-LaREM. À chaque fois que nos
candidats ont tendu la main aux écologistes, ils l'ont systématiquement
refusée.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- La reconstruction post-COVID19 placera la valeur travail au cœur, comme depuis 3 ans: que le plus de Français possible
aient un emploi et créent des richesses à partager. Nous devons adapter nos
politiques de l’emploi à la nouvelle donne créée par la crise.
- La rénovation énergétique des bâtiments est un exemple
parfait d'une conciliation écologie/économie. Elle stimule le local et
l'artisanat, économise une énergie considérable, favorise la solidarité : un
logement rénové coûte moins cher à son occupant.
Cécile
Rilhac (députée)
Nous créons la fonction de directeur
d'école. Il était urgent de reconnaitre leur métier : ils seront capables de
prendre des initiatives, des décisions et d'assumer toutes les responsabilités
qu'on leur donne au quotidien.
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Convention citoyenne sur le climat] C'est positif. C'est
la première fois que je vois un exercice aussi abouti en termes de
représentativité. Il y a eu un vrai travail pour composer cette assemblée. Les
citoyens représentaient assez bien une France en petit. Je n'ai aucun souci à
conjuguer démocratie participative et démocratie représentative. Je suis élu
local depuis 1995, tous les maires font cela, comme Monsieur Jourdain de la
prose. Pas un projet local n'est conçu sans consultation des citoyens. La
démarche est la bonne, je dirai même que la vitalité de la démocratie passe par
là.
- [Les 150 citoyens tirés au sort veulent ajouter dans le
préambule de la Constitution : "La conciliation des droits, libertés et
principes ne saurait compromettre la préservation de l'environnement,
patrimoine commun de l'humanité."] Comme je suis un incorrigible
optimiste, je vois dans ce point un danger et une opportunité. Un danger : pour
la première fois, on restreindrait des libertés dans notre pays. La nourriture,
le logement, l'eau que l'on boit ou l'eau avec laquelle on se lave, dans
l'absurde l'air que l'on respire, ce sont autant de formes d'atteinte à
l'environnement. La formulation proposée n'est d'ailleurs pas une idée de la
Convention citoyenne, c'est une vieille revendication de certains lobbies
écologistes les plus activistes. Mais je dis, faisons de ce concept malthusien
une opportunité. Et posons-nous la question de l'écologie face aux notions de
croissance et de décroissance. Oui, il faut une croissance avec une empreinte
écologique. Qu'il s'agisse de l'énergie décarbonée, de l'artificialisation des
sols et de bien d'autres sujets, il faut adapter la croissance et non entrer
dans une logique de décroissance. Voilà le combat majeur des dix années qui
viennent : faire de l'écologie qui ne rompe pas avec toutes les aspirations de
l'humanité. (…) C'est une idée que je combattrais de toutes mes forces si elle
devait nous être proposée, au Parlement puis par référendum. Je ne peux pas
imaginer vivre dans une société restrictive de libertés, quelle que soit la cause
- ou alors nous remettons en question tout ce pourquoi notre civilisation est
devenue civilisation depuis 2000 ans. Tout notre combat est un combat pour plus
de libertés et nous aurions cette prétention, cette arrogance de limiter ces
libertés parce que quelques personnes en auraient décidé ainsi ? Ma position,
qui est assez largement partagée au sein du groupe MoDem à l'Assemblée
nationale, est que cette révision du préambule est inacceptable. Yannick Jadot
a déjà dit qu'il fallait la soumettre à référendum, les institutions sont bien
faites, qui prévoient que le Parlement doit d'abord en être saisi puisqu'il
s'agit d'une réforme de la Constitution. Et pour moi, c'est non.
- L'écocide est une bombe à retardement judiciaire, une
sorte de bombe exponentielle par rapport à ce que l'on a connu avec le principe
de précaution. Il créerait une sorte de faute anticipée. C'est Minority Report,
cette histoire ! L'écocide apparaît comme une notion bénigne, il est une forme
de sophisme juridique.
- Le télétravail peut accompagner notre économie, il peut aussi accompagner notre écologie. Mais le télétravail ne
remplace pas le travail présentiel. Le travail c’est aussi le lien social.
- Si nous voulons de la relocalisation industrielle, il faut
plus de pouvoir pour nos élus locaux, mais aussi qu’ils fassent preuve d’audace
dans l’attribution des marchés publics.
- Ce sont les plus fragiles de la société qui souffrent de
la crise. Il faut retrouver une vie économique normale, certes, mais sans
perdre de vue qu'avant le covid nous faisions face à une crise démocratique et
morale.
- Il faut rebâtir un pacte social. Au Groupe
MoDem, nous défendons depuis longtemps un meilleur partage des
richesses.
- Le capitalisme n'est pas une
valeur morale, c'est un mécanisme amoral.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Face aux racialistes et face aux racistes, je choisis la
République.
L'Europe ne peut pas laisser à Elon Musk et aux Américains le
monopole des méga-constellations de satellites
- Professeur Raoult, alors même que cela aurait
permis d'éteindre les controverses à ce sujet, pourquoi ne pas avoir randomisé
vos études? Comment expliquer que ceux qui testent le protocole hydroxychloroquine ne respectent
jamais la posologie que vous conseillez? Pourquoi avez-vous déclaré qu'il était
improbable que nous trouvions un vaccin pour le Covid19? Vous évoquez de lourds conflits d'intérêts dans le monde
médical, y compris au sein du conseil scientifique. Il faut que vous nous en disiez plus pour que nous fassions
en sorte que cela ne se reproduise plus!
FrançoiseGatel (sénatrice)
Décentraliser, déconcentrer ou
différencier ne sont pas des insultes à la République !