En août prochain, les Lib dems éliront leur nouveau président après la démission en décembre 2019 de l’énergique Jo Swinson suite à sa défaite lors des dernières législatives et l’intérim d’Ed Davey et de Mark Pack.
Le
parti centriste connaît une période difficile depuis les dernières élections
législatives qui ont vu la victoire des Conservateurs et la légitimisation de
Boris Johnson, premier ministre populiste démagogue et chantre du Brexit.
Tout
à l’opposé de ce que sont les Lib dems, mélange de libéraux sociaux et sociaux-libéraux,
tous farouchement pro-européens.
Mais
alors que les sondages montraient qu’une majorité de la population britannique
ne voulait pas sortir de l’Union européenne malgré le référendum sur le Brexit (où
le non à l’Europe l’avait emporté en juin 2016), ils n’ont pu se positionner
comme le parti du Remain (demeurer dans l’UE) et comme seule alternative
crédible aux Conservateurs face à un Parti travailliste qui avait dérivé à l’extrême-gauche
et où l’antisémitisme était largement présent.
Paradoxalement,
le score des centristes n’a pas été catastrophique, loin de là, puisqu’ils sont
passés de 7,4% des voix à 11,6%, étant ceux qui ont le plus progressé (+4,2%).
Cependant
avec un système électoral britannique particulièrement biaisé et injuste, ils
ont perdu un député, passant de 12 à 11…
Depuis,
les Travaillistes ont soldé l’ère Jeremy Corbyn, leur dirigeant le plus gauchiste
de leur histoire, suite à leur naufrage électoral (perte de 60 députés et de
7,9% des voix), en se repositionnant à gauche avec un certain tropisme social-démocrate,
ce qui pourrait, à terme, favoriser une alliance entre eux et les Lib dems.
De
leur côté, les Lib dems vont tenter de retrouver une crédibilité largement
écornée (et un peu retrouvée depuis) lorsqu’ils firent alliance, entre 2012 et
2015, avec les Conservateurs du temps de David Cameron où leur leader, Nick Clegg,
occupa le poste de vice-premier ministre, époque désastreuse puisque leur passage
au pouvoir fut un reniement presque complet de leur programme avec une terrible
sanction lors des législatives suivantes.
Trois
candidats sont en lice pour succéder à Jo Swinson: Wera Hobbhouse qui
représente l’aile gauche du parti, Layla Moran qui se présente comme humaniste
et Edward Davey qui se définit comme libéral.