Voici une sélection, ce 8 juin 2020, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- L’Europe doit inventer une
troisième voie.
- Le monde dans lequel nous vivons
n’est pas un monde polarisé entre deux grands blocs. Les Européens sont là, qui
indiquent un autre chemin possible : le chemin du dialogue et de la coopération
internationales.
- Le mouvement de protestation qui
secoue aujourd’hui l’Amérique nous rappelle que nos démocraties n’en ont jamais
fini avec la poursuite de la justice et de l’égalité.
- Le Plan
Auto repose sur une conviction : la transition
verte de notre industrie automobile, notre souveraineté économique, la réussite
de nos entreprises et le maintien des emplois dans nos territoires sont
désormais indissociables.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Le ministère des Armées s’engage en
faveur de l’apprentissage des jeunes. Dès 2020, un financement de 5 millions
d’euros supplémentaires permettra d’augmenter de 25% le nombre de contrats
d’apprentissage pour atteindre le nombre de 2 000. Cet investissement est indispensable pour nos armées et pour
le pays en ces temps de difficultés économiques. Il concerne les secteurs
stratégiques de notre défense dans lesquels les jeunes pourront à terme
prolonger leur contrat. Cette dynamique s'inscrit pleinement dans la volonté du
président de la République et les efforts du gouvernement. Le ministère des
Armées est le premier employeur de jeunes en apprentissage de l'Etat.
- On le sait peu, les armées sont
très actives et agissent pour l’environnement. Parce que nos activités émettent
du carbone, nous avons une responsabilité particulière et nécessaire pour les
réduire.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
Masques,
gants, mégots, papiers, canettes : ne tolérons pas que ces déchets polluent nos rues, nos
océans, notre planète. Les sanctions sont nécessaires : nous les augmentons. Le
civisme est la clé.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
L’éducation au développement durable
plus que jamais nécessaire! Avec les nouveaux programmes, avec les écodélégués,
avec les actions pour la biodiversité, avec nos projets pour le bâti scolaire.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- Je souhaite que l'agro-écologie
soit la règle de notre agriculture et que les prix soient juste et
rémunérateurs pour les agriculteurs.
- Je combats le communautarisme qui
est le délitement de la République.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- La reprise de l'activité progresse,
on est à 80% d'activité dans le pays.
- [Fraude au chômage partiel] Il y
aura plus de 50 000 contrôles d’ici la fin de l’été.
- [Emploi saisonnier] [Pôle emploi a
proposé] 3 000 offres [en quelques jours]: une offre d'emploi sur deux se voit
suivie d'un recrutement.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- Les habitants des quartiers
populaires ont vécu des semaines difficiles pendant le confinement et
connaissent des difficultés à partir cet été. Il était urgent d'inventer, avec
les collectivités et les associations, quelque chose de nouveau pour en faire
une opportunité. Écoles ouvertes, école ouverte buissonnière, «colos
apprenantes», accueil de loisirs... autant de dispositifs pour permettre aux
jeunes, et en particulier dans les quartiers, de découvrir, d’apprendre ou de faire du sport, dans leur
ville ou ailleurs.
- L'objectif des colos apprenantes ?
Permettre à 250.000 jeunes de partir en vacances pour découvrir de nouveaux horizons tout en alliant activités
pédagogiques, culturelles et sportives. Parmi eux, 200.000 viendront des quartiers prioritaires.
Marc Fesneau
(ministre des Relations avec le Parlement)
- Il n'y a pas de système organisé de
racisme dans la police. Il y a du racisme, comme dans un tas d'organisations,
qui est l’œuvre de comportements individuels. Nous devons les sanctionner. Mais
dans l'immense majorité des cas, la police fait son travail avec grand sérieux.
- C'est difficile pour un mouvement
politique qui émerge de constituer des équipes, de faire émerger des profils,
en quelques semaines. Le crédit municipal se construit en années. C'est un
ancrage long. Cela invite à la patience et permet de semer des graines pour
l'avenir.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Les enfants de l'Aide sociale à
l'enfance seront prioritaires pour l'accès aux colos apprenantes qui leur
permettront de continuer cet été à s'instruire, s'enrichir et s'épanouir dans
de nouveaux paysages.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
Les incivilités se multiplient avec
le jet de masques par terre. Ce n’est pas leur place ! Et chacun peut
contribuer à réduire la production de déchets en préférant les masques textile
à filtration garantie, lavables et réutilisables. C’est bon pour la planète et
le portefeuille.
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
Les déchets plastique liés à la crise
du covid19 rappellent que si on veut des océans propres, ça commence par des
trottoirs propres. Pour lutter contre les incivilités & la pollution,
l’amende pour abandon de déchet sur la voie publique va passer à 135€.
Emmanuelle Wargon
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
- Pour une révolution de l’État
local, un État qui n’est pas en surplomb, un État facilitateur, partenaire, qui
simplifie les procédures complexes. c’est cet État local qu’il faut développer.
- Une nouvelle ère avec une fidélité à trois valeurs : plus d’écologie,
plus de social, plus d’initiatives locales.
- La réalité de l’égalité des
chances, c’est une question qui se pose dans les quartiers, dans les
territoires ruraux. À nous de permettre à chacun de penser qu’il est possible
de choisir son propre destin et de le construire.
Jean-Baptiste
Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
Oui, l'avenir à l'économie décarbonée
(...) Nous voulons une France et une Europe forte, ça se construit maintenant.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Je vois beaucoup de réflexes de
Pavlov. Chacun ressort son totem du tiroir, pour ou contre : l'ISF, les 35
heures, ... Ce n'est pas l'enjeu. Nous devons au contraire apporter des
propositions nouvelles!
- Le confinement a rebattu les cartes
de notre rapport au travail. La famille s’est révélée le premier lieu des
solidarités. Ouvrons le débat de l’harmonie vie pro / vie familiale en
repensant les congés familiaux.
- Je suis entrée en politique avec
Jean-Claude Boulard, sénateur maire du Mans qui était co-créateur du RMI et de
la CMU, très engagé pour les solidarités. Oui, je suis 100% En marche et oui, j’ai une
sensibilité de gauche, c’est mon origine politique!
- La famille c’est le premier lieu
d’expression des solidarités. Remettons les congés familiaux sur la table!
- Emmanuel Macron est très sensible & à l’écoute des mobilisations contre
le racisme, il a
rencontré des acteurs de terrain et travaille au lien de confiance
police-population.
- Pour protéger toutes les mères
& futures mères, nous avons amélioré le congé maternité des agricultrices
et indépendantes qui ont désormais les mêmes droits que les salariées.
- Et s’il restait à conquérir le
droit pour les hommes de se consacrer à leur foyer? Je propose que l’on allonge
le congé paternité.
- Je souhaite poursuivre le travail
commencé sur l’égalité femmes-hommes, que cette question reste prioritaire au
gouvernement et dans la société. Nous devrons rester mobilisés pour les droits
des femmes!
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
Ils représentent 70% de la surface du
globe, nourrissent 3 milliards d'individus... Face aux changements climatiques,
la valorisation et la préservation des mers et des océans est une urgence.
C'est un combat que nous devons tous mener: ils sont notre bien commun.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- ISF, fin des 35h... Pour sortir de
la crise, la gauche et la droite n’ont que leurs réflexes pavloviens. Je ne
crois ni à l’un ni à l’autre.
- [Municipales] Nous sommes les nouveaux entrants d’une
élection par nature favorable aux sortants. Nous ne l’avons donc jamais abordée
avec triomphalisme. Notre ambition reste donc inchangée : notre enjeu, c’est de
nous implanter territorialement et cela prend du temps. J’avais fixé deux
objectifs. Le premier : faire émerger une génération d’élus locaux de La
République en Marche. Je visais 10.000 élus municipaux et c’est un objectif que
nous réussirons à atteindre. Deuxième ambition : renforcer la majorité
présidentielle localement en travaillant avec des maires qui font du bon boulot
et viennent de différents bords de l’échiquier politique, de la gauche, de la
droite… On a ainsi accompagné et aidé à la réélection de 74 maires dès le
premier tour, avec qui nous travaillerons au sein des conseils municipaux ces
six prochaines années. C’est une étape majeure de notre implantation
territoriale. Mais cette élection a, il est vrai, conforté les maires sortants.
Le contexte particulier a pu jouer. J’ai eu parfois des déceptions de ne pas
pouvoir bouger davantage les équilibres installés et l’ordre établi mais il
faut savoir le reconnaître et avancer avec humilité. Implanter un mouvement
politique localement prend du temps. Cela a pris plus de dix ans au général de
Gaulle !
- [Municipales] Pour les municipales,
notre objectif a toujours été le même : implanter notre mouvement localement.
Pas conquérir telle ou telle ville. Il a fallu plus de 10 ans au Général de
Gaulle pour implanter son parti. Cela prend du temps. Nous sommes au milieu du
chemin.
- [Municipales] Dans ce scrutin, nous avons accompagné des
maires issus aussi bien de la gauche, de la droite que du centre. Je pense à
Guy Férez à Auxerre, Gérald Darmanin à Tourcoing, Olivier Carré à Orléans,
Nathalie Nieson à Bourg-de-Péage… À Bordeaux et Strasbourg, nos candidats ont
fait des alliances avec la droite progressiste que nous soutenons. Ce n’est pas
le cas à Lyon ou à Clermont-Ferrand. J’ai estimé que ces alliances avec la
droite conservatrice n’étaient pas conformes à nos valeurs et fait le choix
difficile de retirer l’investiture de LaREM à ces candidats pour tracer une
ligne claire : nos valeurs valent plus qu’un mandat. Cela montre en réalité
qu’il y a aujourd’hui, en France, deux droites : l’une européenne, libérale et
constructive avec la majorité présidentielle avec laquelle nous travaillons
depuis 3 ans et l’autre souverainiste, qui regarde plus à droite qu’au centre
et se trouve dans une opposition systématique au gouvernement, avec laquelle
nous ne partageons rien. Il faut voir les élections municipales comme locales,
mais aussi garder une cohérence politique en distinguant la droite d’Alain
Juppé et celle de Laurent Wauquiez.
- La droite française est fracturée
entre une droite libérale, européenne, constructive avec la majorité et une
droite souverainiste, qui regarde davantage à sa droite qu’au centre et qui
s’oppose constamment au Gouvernement. Nous ne pouvons pas travailler avec cette
droite-là.
- Avec François Bayrou, on partage l’essentiel. Dans ce
moment de crise extrêmement important que nous vivons, pour nos jeunes
particulièrement, nous devons nous élever et prendre nos responsabilités. Cela
veut dire travailler ensemble sur le fond, sur les idées, consolider la
majorité présidentielle, et toujours chercher ce qui nous rassemble. Ce
travail-là, rien, aucune divergence locale, aucune tension née au moment des
élections, ne pourra l’empêcher. Après, que sur une élection locale il puisse y
avoir des choix qui ne soient pas convergents, c’est bien normal et cela ne
nous empêchera pas de construire la suite ensemble.
- Nous sommes dans un moment particulier où les cartes sont
rebattues. Plus que jamais, La République en Marche doit être force de
propositions. Particulièrement pour notre jeunesse. J’ai une obsession : c’est
que la jeune génération ne soit pas sacrifiée. Nous devons leur proposer un
projet de société et assurer un avenir à chacun de nos enfants et
petits-enfants. On doit dès à présent se réinventer, comme le président nous a
invités à le faire. C’est en positionnant LaREM comme le mouvement de l’avenir
qu’on continuera à donner du souffle, comme celui qui avait porté Emmanuel
Macron en 2017.
J’ai proposé à nos 400.000 adhérents de réformer de fond en
comble nos statuts pour donner plus de pouvoir au local et faire place à plus
de démocratie interne au sein du mouvement. Notre organisation a été trop
verticale jusqu’à présent. Le temps est venu d’insuffler plus d’horizontalité.
C’est aussi de cette manière que nous donnerons un deuxième souffle à LaREM.
- La question n’est pas celle d’un virage à droite ou à
gauche, mais d’être fidèle à notre promesse de dépassement des clivages et de
transformation profonde de la vie politique de notre pays. Nos concitoyens
attendent de l’efficacité et de la concorde. Je crois délétère l’idée de
raisonner en termes de courants. Notre mouvement est beaucoup plus riche que
ça.
- Certaines choses devront être remises en cause, notamment
dans la méthode d’action. Il nous faudra agir plus près des territoires, donner
plus de place à la concertation… Est-ce que cela veut dire que le fondement des
réformes que nous avons portées est caduc? Je ne le pense pas. Pour la réforme
des retraites par exemple, l’idée d’instaurer un minimum de retraite pour les
agriculteurs n’est pas une idée dépassée. Pas plus que d’avoir des dispositifs
d’accompagnement à l’emploi renforcés pour ce qui concerne la réforme de
l’assurance chômage. Je ne suis pas de ceux qui souhaitent jeter le bébé avec
l’eau du bain.
- Nous sommes un mouvement progressiste. Nous voulons donner
à chacun la possibilité de choisir sa vie et de s’émanciper individuellement
grâce à l’éducation, au travail. Mais être progressiste, c’est aussi agir pour
être en capacité de maîtriser notre destin collectif et, pour cela, s’engager
résolument dans la transition écologique. Elle est plus que jamais d’actualité
[avec la crise actuelle]. Pour penser l’après, il faudra rester fidèles au
«libérer et protéger» qui est notre mantra politique depuis 3 ans : soutenir la
compétitivité des entreprises, tout en protégeant les plus fragiles. Il faudra
aller encore plus loin pour répondre à la demande de protection et mettre la
priorité sur les plus vulnérables. Mais ce serait une erreur d’abandonner la
dimension « libérer ». Il faut continuer à soutenir les entreprises pour créer
de l’emploi et relancer l’activité. Elles sont pour moi une part de la solution
et pas une part du problème.
- Face à la crise, LaREM a formulé plusieurs
propositions pour reconstruire ensemble. J'ai notamment proposé la mise en place d'un chèque
déconfinement pour les ménages les plus précaires, qui ont été particulièrement
touchés.
- L'épargne des Français a
considérablement augmenté pendant le confinement. Je propose la création d'un
livret R comme Reconstruction, pour inciter les Français à investir dans nos
TPE et PME. Il faut tout faire pour soutenir l'économie productive de notre
pays.
- À la rentrée 2020, je souhaite
qu’aucun jeune ne soit sans solution. Chacun devra avoir une activité, un
revenu, un accompagnement.
- Il faut entendre le cri de colère
de notre jeunesse qui s'inquiète pour son avenir. Nous devons tout faire pour
rétablir le dialogue entre les jeunes et la police.
Aurore Bergé
(porte-parole)
La République ne reconnaît qu'une
seule communauté : la communauté nationale. Nous sommes aux antipodes du modèle
américain, et heureusement ! La couleur de peau ne sera jamais pour moi un
facteur de choix.
Jean-René Cazeneuve
(député)
Quand deux idéologies [LR et LFI]
s'affrontent sans faire le travail objectif, nuancé, juste. Les violences
policières sont le fait d'une infime minorité et ns devons les combattre. Mais
en rien ça ne caractérise la police à qui nous devons une immense
reconnaissance.
●MoDem
Frédéric Petit (député)
- On va apprendre de cette crise sanitaire. Il va falloir
vivre longtemps avec le danger environnemental et se prendre en charge
individuellement sans attendre que tout vienne d'en haut.
- La difficulté du gouvernement était de faire
comprendre que nous devions appliquer une stratégie commune. La gestion de
cette crise sanitaire ce n’est pas un match entre les politiques et les scientifiques!
- Je suis très fier d’avoir voté des
textes avant la crise sanitaire qui nous permettront de mieux gérer l’après. Les
« sociétés à mission » créées par la loi Pacte sont des entreprises
qui ont des objectifs sociaux et environnementaux, pas seulement de profit
!
Isabelle Florennes
(députée)
Il n'y a pas assez d'enfants
accueillis ds les écoles, il faut alléger les protocoles sanitaires &
travailler à la rentrée pr permettre aux salariés de retourner travailler. Le
télé-travail permet d'échanger mais ne permet pas la créativité & le rebond
nécessaire.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Il y a 40 ans, Valéry Giscard
d'Estaing présidait la cérémonie d'inhumation du soldat inconnu d'Indochine. En
ce 8 juin, nous
rendons hommage aux 110 000 Français qui ont perdu la vie à l'autre bout du
monde, dans des conditions épouvantables. Leur sacrifice n'est pas oublié.