Voici une sélection, ce 29 mai 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Bâtissons le jour d’après. Climat,
inégalités, démographie : nos économies sont confrontées à des défis profonds
qui nécessitent des actions audacieuses. J’ai installé une commission de 26
économistes qui remettra ses recommandations à la fin de l’année.
- Avec les scientifiques, avec le
gouvernement, nous sommes mobilisés pour réussir la prochaine étape du
déconfinement. La priorité reste et restera la santé des Français.
- Lorsqu’une entreprise étrangère
choisit la France, c’est une chance pour l’emploi, pour la vie de nos
territoires, pour notre économie. La France a tous les atouts pour redémarrer
fort, sortir plus résiliente encore de la crise que nous traversons.
- [Journée
de la Résistance] Ne jamais renoncer. Espérer
toujours. Vouloir et agir. C’est la leçon éternelle des combattants de Londres
et des fantassins de l’ombre qui, dans l’exil ou la clandestinité, par-delà
mille dangers, ont « maintenu la France » et l’esprit de la République.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Le plan de confinement nous a
obligés à mettre à l’arrêt une très grande partie de notre économie. Le pays va
devoir se battre contre l’impact d’une récession historique. Le déconfinement doit sonner la
mobilisation de tous pour une reprise vigoureuse et déterminée.
- Au cours de cette phase 2 du déconfinement, la liberté va
redevenir la règle, et l’interdiction constituera l’exception.
- [Déconfinement] La reprise d’une vie normale passe par l’investissement
local. Nous annonçons un plan de soutien massif aux collectivités locales pour
faire face à la crise.
- [Déconfinement] Pour les personnes
à risque : continuez d’appliquer rigoureusement les gestes barrières, de
pratiquer la distanciation physique et de limiter les contacts.
- [Déconfinement] Compte tenu de
l’évolution de la crise sanitaire, les restaurants, bars et cafés pourront
ouvrir dans tous les départements à partir du 2 juin. Dans les départements qui
font l’objet d’une vigilance particulière, seules les terrasses pourront ouvrir
au 2 juin.
- [Déconfinement] Dès ce week-end,
les parcs et jardins seront ouverts sur tout le territoire. À la demande des
maires, les préfets pourront, par mesure de précaution supplémentaire, imposer
le port du masque dans les espaces publics.
- À l’intérieur de l’Europe,
l’épidémie ralentit : la France sera favorable à une réouverture des frontières
intérieures de l’Europe à compter du 15 juin si la situation sanitaire le
permet, sans quatorzaine pour les voyageurs en provenance de pays européens.
- La phase 2 de déconfinement va entraîner une
multiplication des contacts, notamment dans des lieux publics. Grâce à
l'application StopCovid, vous pourrez être alerté immédiatement lorsque vous avez été
dans une situation à risque de contamination.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- Le 2 juin, une nouvelle phase du déconfinement va s'ouvrir : c'est
un pas vers plus de liberté, mais ce ne doit pas être un pas dans le vide. Une
fois encore, nous comptons sur le civisme et la responsabilité des Français
pour se protéger eux-mêmes et protéger les autres.
- Dans l’UE, les restrictions de
circulation aux frontières perdurent, avec des dispositions pour alléger les
formalités, notamment pour les travailleurs transfrontaliers. Nous œuvrons à la
réouverture de l’espace européen pour l’été, en veillant à limiter la
circulation du virus.
- La protection de nos concitoyens se
construit main dans la main entre la France et l’Allemagne, sur les questions
des sécurité comme pour la gestion du COVID19. Ce travail en confiance nous permet d‘avancer dans la coopération
et la cohérence.
- Conformément à l'annonce du premier
ministre, le second tour du scrutin municipal est prévu le 28 juin : j'ai ainsi
présenté en Conseil des ministres 2 décrets portant convocation des électeurs.
Cette décision est un choix prudent, réversible en fonction de l'évolution de
l'épidémie. Nous nous préparons à toutes les éventualités et nous travaillons
main dans la main avec associations d'élus et représentants de partis
politiques pour que ce scrutin et sa campagne se tiennent dans le plus strict
respect des règles sanitaires.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Nous avons lancé une mobilisation
mondiale pour aider l'Afrique à anticiper les conséquences de la crise Covid19 avec un soutien aux
systèmes de santé nationaux, l'appui à l'activité économique, une réponse
humanitaire et le soutien à l'expertise scientifique.
- L'Europe doit réagir pour préparer
l'avenir. Les 4 piliers du plan de relance sont : notre souveraineté en terme
de santé; la solidarité par un fonds de relance; la transition écologique et
numérique; le renforcement de la souveraineté économique-industrielle.
- Il y a eu, vis-à-vis de la crise Covid19, du retard à l'allumage
de la part de l'Union Européenne. Mais je considère que les institutions
européennes ont été au rendez-vous dès la fin du mois de mars sur la gestion de
la crise puis sur ses conséquences.
Nicole Belloubet
(ministre de la justice)
StopCovid: Cette application n'a pas vocation à devenir l'alpha et
l'oméga de la lutte contre la Covid 19. Elle n'est pas non plus un prétexte
pour que l'Etat se transforme en État policier. C’est un outil au service des
citoyens et non une menace pour ses libertés.
Florence Parly
(ministre des Armées)
-Pour une Europe plus souveraine et
plus protectrice de ses 446 millions de citoyens. Nous en avons les moyens,
nous en avons la volonté, osons la solidarité.
- [Lettre des ministres de la défense française, allemande,
espagnole et italien, le 29 mai 2020]
Dans les circonstances, sans précédent, de la pandémie de
COVID-19, les quatre ministres ont souhaité réaffirmer leur engagement en
faveur d’une coopération européenne renforcée en matière de sécurité et de
défense, et partager leurs réflexions communes pour aller vers une Europe plus
solidaire, résiliente et souveraine.
Par ce courrier, les ministres proposent sept axes
prioritaires d’action, pour les mois à venir :
1 - accroître la solidarité et la résilience de l’UE et des
États membres face aux crises ;
2 - consolider la coopération structurée permanente ;
3 - affermir la base industrielle et technologique de
défense européenne et réduire nos dépendances dans les secteurs
critiques ;
4 - progresser vers une analyse partagée des menaces ;
5 - renforcer l’engagement opérationnel extérieur européen ;
6 - améliorer la cohérence des initiatives
européennes ;
7 - développer la coopération avec les partenaires.
Les ministres entendent ainsi rappeler toute leur
détermination à progresser vers une « Europe de la défense » à la
hauteur des défis futurs, protégeant ses citoyens et contribuant pleinement à
la relance économique européenne
- Déplacement à Brest pour découvrir
les prototypes de la nouvelle guerre des mines. Plus performant, plus sûr, plus
précis, le nouveau système franco-britannique de déminage par drones est
un véritable saut technologique.
- Journée nationale de la résistance
ce 27 mai. Souvenons-nous des valeurs qui ont mené ces milliers de résistantes
et résistants, farouches combattants de notre liberté, à tout sacrifier pour la
France.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Après les bons chiffres sur
l’attractivité, l’Insee vient de revoir à la hausse la croissance française à 1,5% en
2019 contre 1,3% estimé. Une croissance supérieure à la moyenne de la zone euro
qui valide la politique économique du gouvernement.
- Lors du deuxième Conseil économique
État-Régions, j’ai proposé aux présidents des régions de travailler ensemble au
plan de relance économique. Nous devons rester unis pour faire face à la crise.
- La France, pays d’Europe le plus
attractif en 2019 pour les investisseurs étrangers. Notre politique économique
a donné des résultats ! Lorsqu'une entreprise investit en France, ce sont des
milliers d'emplois et des usines qui ouvrent.
- Une fiscalité plus juste au 21ème
siècle, c’est taxer les géants du numérique.Ils paieront une taxe en France en
2020. Une fiscalité plus juste, c’est l'impôt minimal pour éviter l’évasion
fiscale ou la tarification carbone aux frontières de l’UE pour décarboner
l'économie.
- Le plan de relance proposé par la
Commission européenne est historique. Il réaffirme le caractère absolument
central du couple franco-allemand Angela Merkel-Emmanuel
Macron. Je souhaite qu’un accord puisse être
trouvé dans les prochaines semaines entre les pays de l’UE.
- Notre politique économique a donné
des résultats: la France est devenue le pays d’Europe le plus attractif en 2019
aux yeux des investisseurs étrangers. La confirmation de ces investissements,
ce sera des milliers d’emplois et des usines qui ouvrent.
- Avec sa proposition de plan de
relance financé par une dette commune, la Commission européenne est au
rendez-vous de l’histoire. L’accord franco-allemand a été décisif pour
construire cette réponse. Enfin, la solidarité en Europe n’est plus simplement
un mot mais un acte!
- Le soutien aux véhicules
électriques va permettre la relocalisation et le développement d’activités
industrielles en France. Les engagements pris par les constructeurs sont
puissants : 1 million de véhicules propres produits en France d’ici 2025.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Le Premier ministre a annoncé
aujourd’hui 1 milliard d’€ pour soutenir les investissements verts des collectivités territoriales. Dans
toutes ses réponses à la crise, le gouvernement allie relance économique et transition écologique, au service de
l’emploi et de la planète.
- On est en train, en quelques
semaine, de gagner des années de politique vélo. Moi je m'en réjouis.
- Evidemment [le gouvernement] a été
très attentif, en contrepartie des aides apportées, à l'emploi. Effectivement
Renault a indiqué qu'il n'y aurait pas de licenciements secs.
- Face à la crise du Covid19, l’Europe choisit l’écologie comme stratégie de
relance économique. Une réponse à la hauteur des enjeux pour surmonter cette
épreuve et assurer un avenir durable à notre continent.
- Pour encourager l'achat de voitures
électriques, il faut que les Français puissent les utiliser facilement. Dès
2021, la France se dotera de 100.000 bornes de recharges à travers tout le territoire.
- Le Plan
Auto permet aux Français d'utiliser des véhicules
qui consomment et polluent moins. Avec le bonus de 7000€ pour l'électrique. Avec la prime à la conversion : changer
sa vieille voiture, c'est réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- L’épidémie n’est pas vaincue, il
faut avancer pas à pas mais il est certain que nous franchissons une étape
importante dont le mot clef est liberté.
- Une nouvelle étape décisive
d’ouverture pour l’éducation: pour les écoles, les collèges et les lycées. Dans
le respect des règles sanitaires, nous accueillerons plus d’élèves dans toute
la France.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Nous portons une ambition sociale
forte : élargir le périmètre de la Sécurité sociale tel que pensé en 1945 pour
préparer l'avenir, en protégeant les Français contre la perte d'autonomie. Cela
passera par la création tant attendue d'une cinquième branche de la Sécurité
sociale.
- Gestes barrières, distanciation
physique : c’est en respectant ces règles que nous faisons reculer l’épidémie !
L’évolution du fameux « R effectif », qui indique combien de
personnes je vais contaminer si je suis moi-même malade, dépend du civisme de
chacun.
- Hôpital, médecine de ville,
médico-social : pour construire l’avenir, il faut tenir compte des retours
d’expériences des professionnels de santé.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- Mesures de soutien supplémentaires
à la filière viticole : exonérations de charges, enveloppe distillation portée
à 145 M€, ouverture de l’aide au stockage pour 15 M€, aide aux distilleries
pour 10 M€.
- Adoption définitive de la
proposition de loi relative à la transparence de l’information sur les produits
agricoles et alimentaires à l’Assemblée: l’étiquetage d’origine permet de donner du sens à l’acte
d’achat des consommateurs au bénéfice de nos agriculteurs!
- La souveraineté alimentaire est
absolument indispensable, il faut une certaine re-localisation.
Franck Riester
(ministre de Culture)
Les musées et monuments nationaux
propriété de l’Etat vont rouvrir à partir du 2 juin. J’ai réuni ce matin les
présidentes et présidents de ces établissements pour échanger sur les mesures
qui seront prises pour assurer la protection et la santé des personnels et des
visiteurs.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Action et des Comptes publics)
- Nous devons mieux associer le
capital et le travail notamment en généralisant la participation et
l’intéressement dans toutes les entreprises. Tout doit être fait pour
récompenser ceux qui travaillent.
- Le troisième budget rectificatif
pour 2020 apportera des mesures inédites et massives pour aider les
collectivités locales à faire face à la crise. Mobiliser 750 millions € pour
compenser les pertes fiscales des communes. Permettre aux communes de lisser
sur 3 ans le coût des dépenses liées au COVID19. Doter d’un milliard € supplémentaire le fond pour
accompagner les investissements verts des communes.
- Le fonds de solidarité a d'ores et
déjà versé plus de 3,3 milliards d’euros d’aides aux petites entreprises les
plus touchées par la crise.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- [Chiffres du chômage] C’est la plus forte hausse mensuelle
depuis la création de la série statistique, en 1996. On s’attendait à un
mauvais chiffre, l’activité ayant tourné au ralenti en avril, mais la hausse
est très élevée et montre la violence de la crise. Et ce même si, grâce au
dispositif de chômage partiel que nous avons déployé, Il n’y a pas une vague de
licenciements massive dans les entrées à Pôle emploi. Ce résultat est la
conséquence de l’effondrement des sorties du chômage, à cause notamment de
l’arrêt des embauches, et du transfert des catégories B et C (activité réduite)
vers la catégorie A. C’est le cas pour les missions d’intérim et CDD à temps
partiel qui n’ont pas été renouvelés. Je note que les offres d’emploi des
entreprises, qui ont plongé pendant le confinement, sont reparties à la hausse
en mai: 459.000 sont disponibles sur le site de Pôle emploi.
- La crise a mis un coup d’arrêt à la baisse du chômage qui
nous avait permis d’atteindre, en début d’année, les niveaux les plus bas
enregistrés depuis plus de dix ans. Il faut être lucide, on ne ressortira pas
de cette crise dans l’état où on y est entré. Il va falloir faire preuve de
pragmatisme et d’une détermination sans faille pour limiter la hausse du
chômage.
- On ne reviendra pas à la normale du jour au lendemain et
je suis fière que nous ayons mis en place si rapidement un dispositif de
chômage partiel massif, efficace et protecteur. Il a apporté en avril un bouclier
de protection à 8,6 millions de salariés qui, sans cela, auraient pour une
partie été licenciés. Maintenant que l’activité reprend, de manière certes
encore inégale, il faut faire évoluer le dispositif pour éviter qu’il ne
devienne contre-productif. Il doit accompagner dans la durée la réduction
d’activité pour maintenir l’emploi. La participation de l’État au dispositif de
chômage partiel va diminuer à partir de lundi et il y aura un reste à charge de
15% pour les entreprises. Cette évolution ne concernera pas les entreprises
dont l’activité est toujours à l’arrêt. Notre objectif est clair: accompagner
la reprise et protéger l’emploi.
- Pour les secteurs, comme l’automobile, qui vont rester
durablement affectés par la crise mais qui disposent de perspectives à moyen ou
long terme, nous travaillons en effet à la création d’un dispositif d’activité
partielle de longue durée. Ce type de dispositif pourrait permettre, en échange
du maintien de l’emploi, d’adapter le temps de travail et les rémunérations
pendant un certain temps, avec un soutien financier de l’État. Les salariés,
qui travailleraient moins, pourraient en profiter pour se former vers de
nouveaux métiers liés à la transition écologique et numérique.
- Pour les entreprises, dont l’activité ne repartira pas, il
faudra sans doute renforcer la dimension formations et reconversion des
salariés, en cas de reclassement pour aller vers d’autres secteurs qui
recrutent.
- L’État ne peut pas durablement payer les salaires de
millions de personnes dans le secteur privé. L’activité peut et doit reprendre,
en protégeant les salariés grâce aux guides sanitaires que nous avons publiés.
Pour beaucoup d’entreprises, dont l’activité et la rentabilité vont être dégradées,
la question du maintien de l’emploi va se poser et chacun devra prendre ses
responsabilités. Le fait que l’État ait autant soutenu l’économie, et c’était
son rôle, avec ces mesures d’urgence, donne à chacun des obligations. Notre
boussole est claire: la préservation de l’emploi ou la reconversion des
compétences pour répondre à des offres existantes ou à venir. Nous le ferons en
utilisant les outils les plus pertinents. Le président de la République
abordera cette question la semaine prochaine avec les partenaires sociaux pour
avancer sur la définition d’un contrat social renouvelé.
- Je vais mobiliser les dispositifs d’insertion par
l’activité économique que l’on avait développés avant la crise. Mais l’autre
population qui me préoccupe le plus est celle des jeunes qui ont déjà sur leurs
épaules le poids des dettes économique et écologique et ont besoin de se
projeter. Ma priorité, c’est d’offrir à chaque jeune la capacité de bâtir son
avenir et en premier lieu par l’apprentissage.
- Il faut combattre le réflexe court-termiste de ne plus
embaucher de jeunes en cas de crise, notamment des apprentis. Elles doivent
continuer à investir dans les compétences et miser sur les apprentis. Et ce
d’autant qu’on était en train de gagner la bataille culturelle sur le champ de
l’alternance, enfin reconnue à sa juste valeur en matière d’insertion
professionnelle.
- [Réforme de l’assurance-chômage] La réforme en cours
d’application a été bâtie dans un contexte de croissance et de baisse du
chômage, et il nous faut regarder les conséquences de la crise avec les
partenaires sociaux. Nous avons déjà mis en place des mesures exceptionnelles
pour adapter le régime à la crise sanitaire: prolongation des droits,
suspension de la mise en œuvre de la dégressivité, élargissement de la période
d’affiliation… Mais il faut aller plus loin et regarder les paramètres dans un
contexte de forte dégradation de l’emploi. C’est l’objet de nos discussions
dans les prochaines semaines.
- [Réforme de la santé au travail] C’est un des chantiers
des mois à venir. On n’a, paradoxalement, jamais autant parlé de santé au
travail. (…) On n’a pas fait de réforme globale mais des travaux pratiques
grandeur nature. On va maintenant revisiter le document d’orientation qu’on
avait préparé au printemps pour l’enrichir de notre expérience des deux
derniers mois et renforcer notre ambition en la matière.
- Le partage de la valeur fait partie des propositions que
j’ai faites dans le cadre de la relance. On a beaucoup fait dans la loi Pacte
et on doit aller plus loin. À court terme, cela sera un équilibre avec
l’inévitable modération salariale dans les entreprises qui vont mettre du temps
à se relever de la crise. Je crois depuis longtemps que c’est un levier
essentiel pour associer les salariés à la réussite de l’entreprise, garantir
leur engagement et évoluer vers des entreprises robustes et attractives. On
doit simplifier la participation, généraliser l’intéressement et encourager
l’actionnariat salarié.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- Ne rien laisser passer. Tolérance
zéro contre les marchands de sommeil qui exploitent la détresse de certains. La
loi ÉLAN que j’ai portée renforce drastiquement les sanctions.
- Dans les quartiers, le manque d'équipement
informatique empêche
certains élèves de bénéficier de la continuité éducative. Nous avons créé un
fonds de 10m€ pour que les collectivités locales puissent acheter le matériel
nécessaire pour eux.
- La crise a accentué des inégalités
préexistantes en termes d'infrastructures et d'usages du numérique. Inverser la
donne doit être une priorité. Nous l'avons fait pour le New Deal mobile. Nous
continuerons. Pour que le numérique soit réellement au cœur de la relance pour
tous.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Dans les prochaines semaines,
j'irai à la rencontre des acteurs de l'enseignement supérieur, de la recherche
et de l'innovation qui joueront un rôle déterminant dans la France de demain.
- Sortir de la crise sanitaire
actuelle par la mobilisation de la recherche scientifique pour mieux rebondir
et relancer le pays.
- Lutter contre la fracture numérique
alors que la crise a accentué les phénomènes d’isolement. L’Etat est aux côtés
des acteurs de terrain pour lutter contre les inégalités.
- La France est en pointe sur la
recherche vaccinale, nous nous engageons pour la soutenir : 3 projets de
candidats vaccins ont été sélectionnés.
- Nous travaillons avec l’ensemble
des établissements sur plusieurs scenarii pour préparer une rentrée avec des
contraintes sanitaires. Nous espérons tous qu’elle pourra se dérouler dans les
conditions les plus normales possibles.
- Emmanuel Macron a annoncé un investissement de 25Md€ dans la recherche pour
les 10 prochaines années. C’est la valeur ajoutée que nous donnerons à nos
filières industrielles françaises par l’innovation qui nous permettra de
continuer à rayonner dans le monde.
- Prévenir les risques psychologiques
des étudiants figure parmi nos priorités notamment en cette période de crise
qui a parfois été une réelle épreuve pour nos jeunes.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Durant la crise, les Français ont été
la vigie de la sécurité des enfants. La France ne peut plus accepter qu'un
enfant meure tous les quatre jours sous les coups de ses parents. J'annonce des
états généraux contre les violences faites aux enfants.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Cette crise majeure doit faire
passer à l'Europe un nouveau cap : souveraineté et solidarité. L’objectif de la
France est d'obtenir un accord politique début juillet, car il y a urgence.
- Si on n’aide pas l’Italie à la
hauteur du choc qu’elle a subi, la France ne repartira pas non plus. Nos
entreprises françaises ont besoin de leurs clients et de leurs fournisseurs
italiens!
- Il n’y a pas de France, ni
d’Allemagne, ni d’Espagne, ni de Pays-Bas forts dans une Europe faible. Aucun
pays n’est une île qui peut s’en sortir seule. Cette réalité est notre meilleur
argument pour convaincre tous les États membres.
- Quand on met du poids politique, de
la volonté, de la persévérance, comme Emmanuel Macron, Angela Merkel, et Ursula von der Leyen, on fait avancer l’Europe. Maintenant, il nous faut trouver
un accord le plus vite possible sur cette proposition de fonds de relance et de
budget européen.
- L’initiative francoallemande pour
l’Europe restera comme l’un des moments politiques les plus forts depuis
l’élection d’Emmanuel Macron. Elle a mis l’Europe sur la route de la solidarité et de la
souveraineté. La persévérance, le courage, la volonté, ça paye.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
Le principe de StopCovid, c'est le volontariat.
Aucun avantage n'est lié à son installation, aucune contrainte non plus. Comme
pour les gestes barrières et le respect du confinement, nous faisons confiance
aux Français.
Jean-Baptiste Lemoyne
(secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Il est temps de pouvoir programmer
ses vacances et les préparer.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Pour que les femmes puissent être
en sécurité dans l’espace public, libres d’aller et venir y compris via les
transports en commun ou les VTC, je lance avec plusieurs partenaires engagés le
Plan Angela contre
le harcèlement de rue.
- Le harcèlement de rue pourra désormais être jugé en
comparution immédiate. Concrètement, alors que les auteurs peuvent déjà être
verbalisés dans la rue dans le cadre d’un flagrant délit ou être condamnés en
justice à la suite de plainte pour ″outrage sexiste″, ils seront maintenant
détenus jusqu’à leur jugement le jour même en cas de récidive aggravée de faits
délictuels.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
Alors qu'aucune aide n'avait été
apportée aux collectivités après la crise de 2008, la majorité est à leurs
côtés face au COVID19: maintien des dotations depuis 2017, plan massif de soutien à
l’investissement des communes et intercommunalités et à la transition
écologique.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- 750 millions € pour aider les
communes à faire face à la crise et 1 milliard € pour accompagner leurs
investissements dans la transition écologique. Le Gouvernement sera aux côtés
des collectivités locales pour accompagner la reprise comme il l’a été ces 3
dernières années.
- Si notre pays a tenu ces dernières
semaines, c’est aussi grâce aux réformes engagées depuis trois ans qui ont
amélioré notre résilience collective. Le “libérer-protéger” devra rester notre
mantra politique.
- En choisissant de s’allier avec Les
Républicains, avec la bénédiction de Laurent Wauquiez, plutôt que d’œuvrer au
rassemblement de notre famille politique, Gérard Collomb franchit une ligne rouge.
Je ne peux l'accepter. Nous ne troquerons jamais nos valeurs contre un mandat.
- Grâce au sens des responsabilités
des Français, les nouvelles sont bonnes ! Nous allons pouvoir retrouver plus de
libertés. Mais ne relâchons rien de notre vigilance : la bataille n'est pas
encore gagnée. Nous la gagnerons, ensemble.
- La politique menée depuis 3 ans
porte ses fruits et nous a rendus plus robustes pour affronter la crise. Nous
devons rester fidèles à notre mantra : renforcer toujours plus la protection de
nos concitoyens sans tourner le dos à la politique de compétitivité des
entreprises.
- Les priorités des mois qui viennent
sont claires : l'emploi, l'environnement et le social. Ce seront les trois
piliers du projet politique que nous porterons.
- Il y a bien une troisième force,
celle du dépassement des clivages, qui doit prendre toute sa place. Le 28 juin,
il n'y aura qu'un seul bulletin pour le changement à Paris : celui d'Agnès
Buzyn. Ensemble, pour Paris.
- À la base d’En Marche, il y a l’idée du dépassement des
clivages politiques. Le dépassement, ce n’est pas la restauration de courants
de gauche ou de droite. Plutôt que de se perdre dans des virages dans un sens
ou dans l’autre, nous devons continuer à marcher sur nos deux jambes en
poursuivant le “libérer-protéger” qui est notre mantra politique depuis trois
ans : permettre à nos entreprises de se développer et de créer des emplois tout
en renforçant la protection des plus fragiles. Nous avons des sensibilités
diverses. Elles font notre force. C’est grâce à elles que nous avons réussi à
réformer le monde du travail, à baisser les impôts, à faire de la France le
moteur de la transition écologique en Europe, à mener la bataille contre la
pauvreté, à faire de l’éducation une chance pour tous les enfants. Je serai
vigilant à ce que nous ne cédions pas aux facilités qui ont conduit les partis
traditionnels à leur perte. La République En Marche, c’est avant tout un
collectif, et ce collectif restera soudé.
- Cette crise rebat les cartes et appelle chacun à se
réinventer. C’est l’objet du travail que nous menons actuellement avec nos
adhérents pour reconstruire ensemble notre pays. Dans le temps de l’urgence qui
est aujourd’hui le nôtre, j’ai deux obsessions : sauver les emplois à tout prix
et ne laisser aucun Français sur le bord de la route. Sauver les emplois, c’est
protéger aussi bien les jeunes que nos PME. Il faut tout faire pour que l’on
n’ait pas une génération sacrifiée du Covid-19 alors même que l’on était en
train de gagner la bataille du chômage. Je propose donc de créer une prime à
l’embauche pour les jeunes et, en même temps, d’exonérer de charges toute
signature d’un premier CDI pour favoriser la création d’emplois durables. Mais,
pour sauver les emplois actuels, il faut protéger celles qui les créent,
notamment nos PME. Pour cela, je propose de créer un “livret R” comme
“reconstruction” afin d’inciter les Français à rediriger leur épargne vers nos
petites entreprises et leur permettre de se financer, d’investir et donc de
conserver leurs emplois. Nous devons également veiller à ne laisser aucun
Français sur le bord de la route. Pour cela, il faut renforcer nos dispositifs
de protection à destination des plus démunis qui ont été très fragilisés par la
crise. Je souhaite que l’on mette en place un “chèque déconfinement” pour leur
venir en aide ces prochains mois et leur permettre de se nourrir et de s’offrir
des loisirs. Pour ce qui est du plan de reconstruction, LaREM plaide pour qu’il
repose notamment sur des investissements publics essentiels pour notre avenir
en commun : l’éducation, la culture, l’environnement et la santé. Cela nous
permettrait par exemple de mettre en place un plan de rénovation thermique des
bâtiments publics, au premier rang desquels les écoles, et un plan de
développement de la voiture électrique afin de bâtir une économie décarbonée. Les
annonces faites en ce sens par le président de la République pour sauver notre
industrie automobile et faire de la France le premier producteur européen de
véhicules propres sont, à cet égard, historiques. Mais pour pouvoir agir en
matière sociale et d’écologie, il nous faudra poursuivre notre politique de
soutien à la compétitivité des entreprises. Car se réinventer, ce n’est pas
faire table rase du passé. Si notre pays a tenu ces dernières semaines, c’est
aussi grâce aux réformes engagées depuis trois ans qui ont amélioré notre
résilience collective. Le “monde d’après” ne s’écrira pas à partir d’une page
blanche mais à partir d’un système que nous aurons réussi à maintenir debout.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les résultats sont bons. Si nous
pouvons retrouver nos libertés, c'est que nous avons su appliquer les règles.
Continuons de respecter celles encore en place et nous gagnerons ensemble.
- Les députés LaREM ont voté aujourd’hui pour
que l’application stopcovid voie le jour afin d’augmenter la sécurité sanitaire de nos
concitoyens face au Covid19.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- La crise a aussi révélé des forces
: nos agriculteurs, nos libraires, nos entreprises se sont adaptés.
Aujourd'hui, la question n'est pas de demander aux Français de travailler plus
mais de permettre que l'activité redémarre.
- Les maux qui existaient avant le
confinement n'ont pas disparu. Les fractures éducatives, culturelles,
numériques se sont d'autant plus révélées. C'est par l'éducation, par la
culture, par la réponse écologique que l'on pourra définir un monde d'après.
- La vie culturelle va reprendre ses
droits avec la réouverture des salles de spectacle, des théâtres, des salles de
cinéma. La liberté retrouvée ne peut exister sans culture. Notre responsabilité
est d'accompagner cette réouverture économiquement.
- J'ai quitté les LR parce que je
refusais de faire la campagne de François Fillon et que j'ai toujours cru au
dépassement politique. Et nous sommes nombreux dans ce cas. Ça n'est
certainement pas pour accepter aujourdhui des alliances avec Wauquiez ou Dati.
Coralie Dubost
(député)
La crise que nous traversons remet à l’honneur cette idée
gaulliste d’association entre les différents acteurs au sein de l’entreprise.
Nous avons en effet tous constaté pendant le confinement le rôle majeur joué
par des employés aux salaires peu élevés. Il faut en tirer les leçons en
associant mieux tous les salariés aux résultats de leur entreprise. (…) La loi
Pacte s’était essentiellement attelée à simplifier et rendre plus attractif
l’intéressement, un excellent outil managérial que l’on peut adapter au cas par
cas au profil de chaque salarié. En revanche, la participation, au ressort plus
collectif, avait été peu réformée. (…) Il faudrait d’abord revoir la formule de
la participation, plus adaptée aux entreprises très hiérarchiques des années
1970 qu’aux groupes de services que nous connaissons aujourd’hui. Lors de la
loi Pacte, j’avais aussi défendu, sans succès à l’époque, l’idée de rendre le
montant de la participation progressif jusqu’à 80.000 euros de salaire, au lieu
de 120.000 euros, et de réinjecter dans les bas salaires les économies
réalisées sur les plus aisés. Cela me semble d’actualité.
●MoDem
Dépôt par le groupe MoDem d'une
proposition de loi visant à rétablir le vote par correspondance. Elle doit
permettre de mettre en place un cadre démocratique pour que chaque citoyen
puisse remplir son devoir, sans choisir entre ses droits civiques et sa santé.
Nathalie Avy-Elimas
(députée)
- Le confinement a mis à mal des
budgets déjà fragiles qui risquent le surendettement. Je demande que les familles soient soutenues dès le
plan de relance et porterai des propositions concrètes ds mon rapport
- L'épidémie n'est pas derrière nous,
nous devons maintenir nos efforts et être collectivement responsables.
Isabelle Florennes
(députée)
- Ce que j’ai retenu du discours du
Premier ministre, c’est que nous allons pouvoir souffler un peu!
- Le plus important c’est que ces
lycées puissent réouvrir leurs portes, accueillir les élèves et leur permettre
d’accéder à une certification.
●Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
Un immense travail est devant nous
maintenant pour relancer notre économie, protéger nos emplois et retrouver une
convivialité... sans mettre en péril notre santé. Je serai au rendez-vous de ce
nouveau défi, comme je l’ai été depuis le début de la crise.
● Autres
(Personnalités ou
organisations centristes)
Jean-Pierre Raffarin
(ancien premier ministre)
- USA-OMS. Quitter les instances
internationales n’est pas une attitude favorable à la Paix. Le multilateralisme
sans les USA cela n’a pas de sens. Tout le monde doit être autour de la table.
La chaise vide, c’est le recul de la raison. C’est dangereux!
- Cette crise doit lancer un nouvel
élan pour la décentralisation. L’Etat ne peut se renforcer que par l’audace. La
congestion cérébrale le guette.
- Débat décentralisation: et si les régions
et l’Etat créaient ensemble "un collège national de la prospective
régionale". Les démocraties ne peuvent sacrifier le long terme.
"Quand l’immédiat dévore, l’esprit dérive" (E.Morin).
- Débat décentralisation: Et si on
confiait les politiques de l’emploi aux régions? Elles gèrent déjà plusieurs
politiques économiques.
- Débat décentralisation: Et si chaque
niveau de collectivité avait une ressource fiscale spécifique, au lieu de la
confusion actuelle?
- Débat décentralisation: et si on
fusionnait des départements moins peuplés avec leur voisin?