Voici une sélection, ce 27 mai 2020, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- [La Commission européenne propose un plan de relance de
750 milliards, empruntés en commun] Jour essentiel
pour l’Europe : Ursula von der Leyen propose un plan de relance inédit de 750 Md€ pour les régions
et secteurs en difficulté. L’accord franco-allemand a permis cette avancée.
Nous devons aller vite et adopter un accord ambitieux avec tous nos partenaires
européens.
- La crise sanitaire a porté un coup
d’arrêt massif et brutal à la filière automobile française. C’est une part de
notre économie, ce sont des milliers d’emplois. Notre soutien va être massivement
amplifié. L'État apportera plus de 8 milliards d'euros d'aides au secteur. En
contrepartie, les constructeurs automobiles se sont engagés à relocaliser la
production à valeur ajoutée en France et à consolider et maintenir la totalité
de la production industrielle sur nos sites.
- Nos constructeurs et équipementiers
ont écrit l’histoire de l’automobile grâce aux savoir-faire de leurs salariés
et des sous-traitants qui produisent en France. Ils sont en difficulté. Nous
allons les soutenir. Notre objectif : faire de la France la première nation
productrice de véhicules propres en Europe. Nous porterons à plus d’un million
par an sous cinq ans la production de véhicules électriques, hybrides
rechargeables ou hybrides. Parce qu'il ne peut y avoir de véhicules électriques
sans systèmes de recharge, nous accélérons également le déploiement des bornes
électriques sur tout le territoire pour atteindre dès 2021 l'objectif des 100
000 bornes qui était initialement fixé pour 2022.
- Vous souhaitez rouler dans un
véhicule plus propre? Nous vous aidons. Le bonus écologique et la prime à la
conversion sont augmentés.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- J'ai été nommé pour mettre en œuvre
les engagements du président de la République. Je le fais le plus complètement
possible, en tenant compte des réalités, parfois des difficultés, avec le
soutien de la majorité et même parfois d’un peu au-delà.
- À partir du 2 juin, nous pourrons
sans doute organiser une ouverture un peu plus vaste des écoles. Les parents
munis d'une attestation établissant le fait que leur enfant ne peut pas être
accueilli à l'école pourront continuer à bénéficier du chômage partiel.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
Le second tour des élections
municipales se tiendra dans le strict respect des conditions sanitaires mais
nous devons aussi réfléchir, avec les associations d’élus et les représentants
de partis, aux dispositions permettant qu’un maximum d’électeurs participe au
scrutin.
Jean-Yves Le Drian
(ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Le 15 juin prochain, on sera très
clair sur les résultats du déconfinement et la possibilité d'ouvrir davantage les frontières de l'Europe.
- Je souhaite que le monde d'après
soit celui du grand retour de l'Europe. Faire en sorte qu'elle retrouve son autonomie dans le
domaine alimentaire, de la santé. Les grands enjeux sont identifiés.
- J’ai participé à la conférence de
soutien aux migrants et réfugiés de la crise du Venezuela. La France leur apportera 4 M€ d’assistance en 2020. Seule
une solution politique apportera une réponse durable à la crise.
- Nous voulons avoir avec le
gouvernement israélien une relation d'amitié (...) mais une annexion de la Cisjordanie serait une violation
grave du droit international. Une telle décision ne pourrait rester sans
réponse.
- [Fariba Adelkhah, chercheuse détenue en Iran] C'est une condamnation qui revêt
un caractère politique. Nous demandons de libérer Fariba Adelkhah dans les plus
brefs délais (...) Ça ne facilite pas nos relations [avec Téhéran].
- Il faudra faire le bilan de la
façon dont chacun a géré cette pandémie, et l'OMS [Organisation mondiale
de la santé] ne fera pas exception. Il lui faudra
une véritable indépendance financière et scientifique. Mettre en place une sorte de GIEC de la santé.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Entretien avec mon homologue
tunisien. Imed Hazgui et moi sommes engagés pour renforcer encore notre
partenariat. Je le remercie pour son écoute et volontarisme. Au cœur de nos
échanges également : la situation en Libye, où une solution politique est
indispensable, et nos efforts conjoints au Sahel, la Tunisie est notamment
engagée dans la Minusma (ONU).
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
Plan de soutien au secteur automobile: un soutien massif de
plus de 8 milliards € en faveur des véhicules propres et innovants, pour la
transformation industrielle de la France. Le Président de la République a
également annoncé une hausse de la prime à la conversion destinée aux ménages
modestes pour l'achat d'un véhicule neuf contre la mise à la casse d'un vieux
véhicule. 75 % de la population peut désormais en bénéficier. L’État crée un
Fonds d’investissement pour l’automobile d’environ 1 milliard € afin de
soutenir les entreprises du secteur face à la crise, décarboner leurs outils de
production et innover.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Le Plan
Auto permet aux Français d'utiliser des véhicules
qui consomment et polluent moins. Avec le bonus de 7000€ pour l'électrique. Avec la prime à la conversion: changer sa
vieille voiture, c'est réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre.
- Pour encourager l'achat de voitures
électriques, il faut que les Français puissent les utiliser facilement. Dès
2021, la France se dotera de 100.000 bornes de recharges à travers tout le territoire.
- Le Plan
Automobile est un projet ambitieux de
souveraineté écologique, qui fera de notre pays un leader mondial de la voiture
électrique. Notre objectif : produire 1 million de véhicules électriques par an
d’ici 2025, au service de l’emploi et du climat.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- Envoyez vos enfants à l'école, il
faut le faire. L'école, c'est bon pour les enfants, et les premiers à le dire,
ce sont les enfants eux-mêmes.
- [Réouverture progressive des écoles
le 11 mai] C'était
la bonne date. Imaginer que de mars à septembre les élèves ne vont pas à
l'école me paraît impensable.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Tirer les leçons de la crise et
écouter ce que les soignants ont à dire. Avec les représentants des
professionnels de la santé, hospitaliers et libéraux, installation du comité
Ségur national. Sept semaines pour remettre le soin au cœur de notre système de
santé!
- Être à la hauteur des attentes des
soignants, leur redonner des perspectives en termes de salaire, d’évolution :
c’est l’un des chantiers prioritaires du Ségur de
la santé. Lancement du groupe de travail
carrières et rémunérations, chargé d’élaborer des propositions sur ces enjeux.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
Important travail pour sécuriser la
venue de la main d’œuvre étrangère dont l’agriculture a besoin.
Franck Riester
(ministre de Culture)
- [Europe de la culture] Plus que
jamais, nous devons défendre notre modèle, protéger les créateurs et promouvoir
nos ICC. Il en va de la sauvegarde de notre souveraineté culturelle et de
l’accès des européens à leur culture.
- Je souhaite que les spectacles, les
pièces de théâtre, les concerts puissent reprendre progressivement, sans brûler
les étapes et en respectant les règles qui font actuellement l'objet d'une
discussion entre les professionnels du secteur.
- Nous ne ferons pas la fête de la
musique comme d'habitude.
- Pour les salles de cinéma, on
travaille sur une réouverture à partir de début juillet.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Action et des Comptes publics)
- Il ne faut pas malgré la crise,
faire les erreurs du passé et baisser les dotations.
- De Gaulle a toujours parlé à
l'intelligence des Français et à leur sens des responsabilités.
- Depuis le 15 mars, les reports de
cotisations sociales et d’impôts et les mesures de bienveillance s’élèvent à
plus de 30 milliards d’euros.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Le décès d’un enfant est une
tragédie. Je salue le vote à l’unanimité à l’Assemblée
nationale de la proposition de loi de Guy
Bricout. L’adoption de cette loi, construite avec les parlementaires,
associations et partenaires sociaux, permet à la nation d’apporter son plein
soutien aux familles endeuillées.
- Plan automobile: investissons dans
le capital humain et le dialogue social. Mise en place d’un dispositif
d'activité partielle longue durée pour préserver l’emploi Plan massif pour les
compétences: FNE-formation, MonCompteFormation. Plan d’urgence pour l’apprentissage.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- La dynamique dans le secteur de la construction était enclenchée
avant la crise sanitaire. Notre objectif est désormais de la consolider pour
répondre à la demande de logements et continuer à soutenir le BTP qui représente 2 millions
d’emplois.
- Cet été est l'occasion d'innover
pour faire de ces vacances une opportunité notamment dans les quartiers
prioritaires. Nous y avons travaillé cet après-midi avec Roxa Maracineanu et les fédérations
sportives pour inventer de nouvelles pratiques respectueuses des mesures
sanitaires.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
[L’Institut Pasteur annonce des
avancées récentes en matière de développement d’un de ses candidats vaccin
contre la covid19 dans le cadre d’un partenariat renouvelé avec la CEPI et les
entreprises Thémis et MSD] Je me
félicite de ce nouveau partenariat qui permettra, en cas de succès, de produire
et de distribuer rapidement des centaines de millions de doses du vaccin. Bravo
aux équipes de l’Institut Pasteur et du CNRS dont les travaux sont à
l'origine du candidat vaccin.
Roxana Maracineanu
(ministre des Sports)
Le Sénat
a voté le dispositif porté par le gouvernement pour sécuriser les
décisions des fédérations et ligues face à la crise sanitaire. Je me félicite
que l’amendement qui visait à réouvrir le débat sur la fin des championnats
2019/2020 n’ait pas été adopté.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- J’étais très inquiet au début du confinement car on sait
que 80 % des violences faites aux enfants ont lieu dans le cercle familial et
la fermeture de l’école nous privait du premier lieu de détection de ces
violences. Dans ce contexte, la multiplication des appels au 119 peut
correspondre à une augmentation des maltraitances, même s’il est encore trop
tôt pour l’affirmer. Mais cette montée en puissance du 119 traduit aussi une
vigilance collective accrue, notamment avec une hausse des appels de voisins et
des camarades des enfants. Un «réflexe 119» s’est instauré pendant le
confinement, notamment grâce à la campagne que nous avons menée. Pour y
répondre, nous avons augmenté de 40 à 50 % les capacités d’écoute du service
pendant le confinement. Nous allons continuer de renforcer le 119 pour
maintenir un niveau d’écoute plus élevé. Le nouveau formulaire en ligne
permettant de faire un signalement pendant le confinement va s’affiner et un
tchat sera mis en place car c’est un moyen de communication plus facile pour
les enfants.
- Jusqu’à présent, nous avions du mal à admettre
collectivement que les violences faites aux enfants avaient le plus souvent
lieu dans le cercle familial. Aujourd’hui, je pense que nous sommes à un
tournant. Les campagnes de sensibilisation, qui se sont multipliées, ont
mobilisé les Français. Durant cette crise, ils ont été la vigie de la sécurité
des enfants. Il faut profiter de ce tournant pour lutter de manière plus
efficace contre ces violences. Selon les derniers chiffres, un enfant meurt
tous les quatre jours sous les coups de ses parents. La France ne peut plus
l’accepter. Je lancerai donc des états généraux de la lutte contre les
violences faites aux enfants, après la rentrée. Ils réuniront l’ensemble des
acteurs concernés pour travailler notamment à l’amélioration de nos dispositifs
de repérage de ces violences. Cet évènement sera clôturé au plus tard le 20
novembre, Journée internationale des droits de l’enfant, et des mesures seront
annoncées. Ces états généraux doivent aussi nous permettre de franchir un cap
sur d’autres sujets, comme la lutte contre la prostitution des mineurs, le
cyberharcèlement et la pédocriminalité en ligne, qui continuent malheureusement
de prendre de l’ampleur. Le chantier de la lutte contre l’exposition des
enfants à la pornographie doit aussi se poursuivre en complément des premières
mesures législatives déjà prises.
- Sans parler d’une «génération Covid-19», il est certain
que cette crise a pu perturber des enfants comme elle a perturbé des adultes.
C’est pourquoi nous avons préparé des directives avec le ministère de
l’Éducation nationale pour que le confinement fasse l’objet d’un échange entre
les enfants et leurs enseignants. Ces derniers ont aussi reçu une grille
d’analyse pour leur permettre d’évaluer un mal-être lié au confinement et
éventuellement proposer aux enfants en difficulté une prise en charge par un
psychologue scolaire. Nous sommes aussi en train de travailler à une
sensibilisation en direction des parents, notamment avec l’hôpital Robert-Debré.
- Vote et émotion unanimes dans
l'hémicycle sur la future loi Bricout concernant le deuil parental : 15 jours de
congés, Allocation universelle et inconditionnelle jusqu'à 2000 euros, suivi
psychologique Un soutien inédit aux parents faisant face au décès d'un enfant.
-Il n'y a pas de petites violences :
les violences physiques, psychologiques, sexuelles sont toutes des violences
qui portent atteinte à l'estime de soi (...), à la sécurité de l'enfant
- Il y a 25000 plaintes par an pour
violences sexuelles contre enfant (...), 2 enfants meurent chaque semaine sous
les coups de leur parent, 4 millions de personnes estimées ayant été victimes
d'un inceste : il est temps que cette situation cesse.
- Plus que jamais, les mots sont
faibles pour rendre l’hommage qu’ils méritent à nos soignants. Certains ont été
emportés par l'épidémie. Notre reconnaissance doit s’étendre à leurs enfants.
Nous nous engageons à leur garantir des droits spécifiques.
- La crise COVID19 a révélé des fragilités
dans les familles, financières mais aussi psychologiques, pédagogiques,
relationnelles. Le projet des 1000 premiers jours défend une approche globale de la politique familiale pour y
répondre.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
Je reprends aujourd’hui les négociations sur le budget
européen avec mes homologues. Nous devons financer le fonds de relance pour
reconstruire. Nous devons aussi investir pour rendre l’Europe plus forte et
plus souveraine après cette crise. L’un ne va pas sans l’autre.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- StopCovid, c’est facile. Si vous êtes malade vous vous isolez. Vous
contactez votre médecin, qui vous prescrira un test. Sur le résultat du test,
il y aura un code pour vous déclarer dans l’application et prévenir vos
contacts, qui pourront à leur tour être pris en charge.
- Il y a aujourd’hui entre 300 et 400
personnes qui sont testées positives au COVID19 chaque jour. L'épidémie est toujours là, elle circule. StopCovid sera une garantie
sanitaire supplémentaire dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement.
- StopCovid est d’abord utile pour vous. Si vous avez croisé quelqu’un
qui est ensuite testé positif au COVID19, vous serez pris en charge et aurez accès à un test. Et vous
pourrez protéger les autres en vous isolant très tôt.
- [StopCovid] C'est important que
personne n'ait accès ni à la liste des personnes malades ni à l'historique des
gens que vous avez croisé. (…) Nul ne peut contraindre quelqu'un d'autre, pas
un employeur, pas un commerçant [à télécharger l'application].
- [StopCovid] Ce que montrent les
travaux des épidémiologistes, c'est qu'elle est utile dès les premiers
téléchargements (...) Pour avoir une efficacité sur un bassin de vie (...) il
faut un peu moins de 10%" d'utilisateurs.
- Dès les premiers téléchargements, StopCovid évite des
contaminations: elle permet de gagner du temps en prévenant instantanément les
personnes exposées; elle prévient ceux que vous avez croisés dans le métro et
que vous ne connaissez pas.
- Le principe de StopCovid, c'est le volontariat.
Aucun avantage n'est lié à son installation, aucune contrainte non plus. Comme
pour les gestes barrières et le respect du confinement, nous faisons confiance
aux Français.
- Sur le résultat du test que vous
recevrez et qui vous informera que vous êtes positif au COVID19, un code vous permettra,
de vous déclarer dans l'application et de prévenir les personnes croisées les
jours précédents, sans qu'elles sachent d'où vient l'alerte.
- [StopCovid] Il y a
eu beaucoup de questions légitimes, mais plus nous donnons d’explications, plus
les réticences diminuent. Je suis donc raisonnablement confiant et ne crains
pas une division de la majorité, mais il convient que chacun s’exprime selon sa
conviction. Ce qu’il est important d’expliquer, c’est en quoi l’application
vient très utilement compléter le dispositif global, en sus des masques, des
tests et des brigades sanitaires. Ces dernières sont indispensables mais leur
action peut avoir des limites que StopCovid vient combler, comme les
contaminations dans les transports en commun ou dans la queue du supermarché.
C’est ce que nous disent les professions de santé qui, avec le Conseil
scientifique, considèrent l’application comme un geste barrière supplémentaire.
Ce sont elles les mieux placées pour juger de son utilité. Cela étant dit, si
le Parlement devait s’opposer au déploiement de StopCovid, l’application ne
serait pas déployée.
- [StopCovid] Sous réserve du vote au Parlement,
l’application pourrait être disponible dans les magasins d’application d’Apple
et Android dès ce week-end. C’est le bon moment, car les Français ont de plus
en plus envie de sortir et de retrouver une vie sociale. Cet outil est une
assurance supplémentaire, alors que l’épidémie est toujours là et peut repartir
à tout moment. C’est un atout supplémentaire pour retrouver notre liberté. Il
doit permettre de couper les départs de feu, de renforcer les brigades
sanitaires et d’aider à prévenir une résurgence de l’épidémie. En sus de
couvrir les cas de contamination par des «anonymes», l’application permet de
gagner du temps, de 24 h à 48 h, pour informer les personnes qu’elles ont été
en contact avec un porteur du Covid-19. Cette course contre la montre est
essentielle dans un contexte où plus de la moitié des cas de transmission se
font par des personnes en période d’incubation ou asymptomatiques.
- [StopCovid] Nous aurions aimé être prêts le 11 mai mais
cela n’a pas été possible pour des raisons techniques. Tous les pays qui
travaillent sur des applications de même type ont du reste rencontré la même
complexité. Les Anglais, les Italiens et les Allemands devraient lancer leurs
propres applications dans la même temporalité.
- [StopCovid] L’Élysée et Matignon ont été d’un soutien
constant. Ce projet n’est pas celui de Cédric O, mais du gouvernement. La
petite musique qui tend à dire que je pousse seul cette application depuis le
début est absurde. Le président et le premier ministre ont toujours considéré
qu’il posait des questions légitimes en termes de libertés individuelles et
qu’il devait y avoir un débat politique. Mais ce n’est pas, non plus, une
coquetterie technologique. Si nous le faisons, c’est que c’est utile pour
combattre l’épidémie. Le choix est simple: nous avons le choix entre une
application qui peut aider à limiter le nombre de malades et de morts, aider à
éviter de reconfiner, et celui de la refuser mais d’en assumer les
conséquences.
- [StopCovid] Nous avons, avec Olivier Véran, une bataille
d’explication à mener. Lorsque les équipes ont commencé à travailler sur le
projet, les références collectives étaient les solutions asiatiques, et plus
particulièrement chinoises, fondées sur la géolocalisation et incompatibles
avec nos principes et nos valeurs. Les réticences étaient donc légitimes, même
si certains y ont probablement aussi vu une opportunité pour se démarquer.
S’agissant d’un outil sanitaire, s’en tenir à une position esthétique sans en
assumer les conséquences me semble être mentir aux Français.
- [StopCovid] On ne peut pas être mieux-disant en termes de
protection de la vie privée que cette application! Son installation est
volontaire. Son fonctionnement est non-identifiant. Sa mise en place est
temporaire: le décret que nous préparons prévoit qu’elle sera automatiquement
désactivée et que les données seront toutes effacées dans les six mois suivant
la fin de l’État d’urgence sanitaire. Enfin, elle est complètement
transparente, les codes sources ont été publiés. La Cnil a rendu un premier
avis favorable fin avril, avec des réserves. Nous en avons tenu compte et elle
a rendu lundi soir un deuxième avis, lui aussi favorable, avec les garde-fous
nécessaires pour une telle application. Cela me semble de nature à rassurer!
- [StopCovid] Dès les premiers téléchargements.
L’application évite des contaminations. À partir d’un peu moins de 10 % de
personnes qui l’utilisent dans un bassin de vie, elle a une efficacité
systémique pour diminuer la diffusion de l’épidémie. Notre première cible, ce
sont les personnes qui sont très mobiles, particulièrement en zone dense. C’est
pourquoi nous allons fortement encourager son utilisation auprès des
populations d’actifs urbains, qui prennent les transports en commun. Ceux-ci
détiennent des smartphones à plus de 97%. Nous mettrons en place un plan de
communication autour de cette application, dès le 28 mai - toujours sous
réserve du vote au parlement. Nous travaillerons également avec les
départements, les intercommunalités ou encore des entreprises comme la SNCF ou
la RATP, les commerces… pour toucher le maximum de personnes.
- [StopCovid] Nous recherchons le bon équilibre entre les
libertés individuelles et l’efficacité sanitaire. Depuis le début, le
gouvernement a choisi de faire d’abord confiance aux Français sur les gestes
barrières, le port du masque. Nous continuons.
- [StopCovid] Inria et ses partenaires, dont Orange, ont
testé l’application sur une centaine de modèles de smartphones, de dix-sept
marques différentes, afin d’obtenir la meilleure représentativité du parc
français. À ces tests «sur banc» se sont ajoutés des tests en conditions réelles,
réalisés avec l’aide d’une soixantaine de militaires - nous avions besoin d’une
population mobilisable et réactive, d’où ce choix. Elle a été testée dans le
métro, dans les conditions qui seraient celles d’un supermarché… StopCovid
détecte 75 à 80 % des personnes à proximité dans un rayon d’un mètre environ,
pendant plus de quinze minutes, ce qui est un bon chiffre. Ce test nous a
permis d’améliorer le calibrage du Bluetooth et nous continuerons de
l’améliorer dans les semaines qui viennent. StopCovid fonctionne donc très bien
sur les smartphones qu’ils soient sous Android et sous iOS.
Jean-Baptiste Lemoyne
(secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- Le tourisme c'est une équation qui combine l'offre et la
mobilité, l'un ne va pas sans l'autre. Il est important d'élargir cette
capacité de déplacement.
- [Il faut] un été bleu-blanc-rouge pour que les Français,
en solidarité, viennent redécouvrir la France et faire travailler les
professionnels du tourisme.
Gabriel Attal (secrétaire
d’Etat auprès du ministre de l’Education)
- Nous avons vu des jeunes qui ont
fait preuve d'une incroyable résilience.
- Les entreprises ne peuvent pas se
mobiliser pour la jeunesse uniquement quand tout va bien. On a aussi besoin de
leur engagement en période de gros temps, surtout après la mobilisation de
l’État sur le chômage partiel et les prêts garantis.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- La France doit redémarrer, c'est
indispensable.
- L'enjeu n'est pas d'augmenter les
impôts dans un pays où la fiscalité est la plus élevée d'Europe.
- Aides de l'Etat aux entreprises :
"Derrière les entreprises, ce sont les emplois, les compétences, les
capacités de production pour lesquels nous luttons.
- On ne va pas baisser les impôts de
production sans contreparties.
- L'égalité femmes-hommes est très
clairement la victime collatérale [de la crise].
- Lancement d'une consultation sur le
guide des bonnes pratiques innovantes en matière d’égalité femmes-hommes dans les
entreprises : vous avez jusqu’au 25 juin 2020 pour nous faire part de vos
commentaires et propositions.
- La filière automobile française,
c’est 800.000 emplois. Il va falloir se battre pour chacun de ces emplois et
c’est tout l’enjeu du Plan Automobile présenté hier par le Président de la République.
- La filière automobile française,
c’est 800.000 emplois. Il va falloir se battre pour chacun de ces emplois et
c’est tout l’enjeu du Plan Automobile présenté hier par le Président de la République.
- Pour les industries où les marges
sont faibles, c'est un enjeu de survie. C'est le cas pour Renault qui a abordé
cette crise dans une situation de fragilité. L'Etat va prendre ses
responsabilités et sera un actionnaire responsable.
- [L’Institut Pasteur annonce des
avancées récentes en matière de développement d’un de ses candidats vaccin
contre la covid19 dans le cadre d’un partenariat renouvelé avec la CEPI et les
entreprises Thémis et MSD] Ce
partenariat est une bonne nouvelle. Il garantit l'accessibilité du vaccin à
tous, conformément à l'approche collective défendue par la France et rappelée
par le Président de la République, tout en permettant de produire en France en
cas de succès du développement vaccinal.
- De 2017 à 2019 ce gouvernement a
augmenté l'emploi industriel. Ça n'était pas arrivé entre 2000 et 2016!
- La crise que nous traversons est
sans égale pour l'automobile.
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
- [Les lobbies du plastique] sont en
train de revenir par la fenêtre.
- Alors que nous sortons peu à peu de
la phase intense de la crise, tentons de décrypter ensemble les attentes des
Français, leurs changements d'habitudes et de comportements afin de repenser
nos modes de vie.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
- [Aide alimentaire] J'ai apporté un
plan d'urgence de soutien alimentaire de 39 millions d'euros, soit un tiers de
budget annuel rajouté sur la table pour deux mois de crise.
-Le COVID19 a bousculé le quotidien de beaucoup de familles en France.
Certaines font face à des difficultés financières lourdes ou au surendettement.
Pour les aider les associations, les communes et l’Etat œuvrent ensemble et
déploient des points conseil budgets.
- La Stratégie
Pauvreté met en places 400 points conseil budget
dans toute la France d’ici fin 2020. Des lieux d’écoute, de conseil et de
soutien pour toutes les familles, quel que soit leur niveau de revenus.
Jean-Baptiste
Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
Nous attendons des garanties fortes
de la part de Renault concernant le maintien de l’emploi.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Grâce à la mobilisation des
associations de terrain, des services de l’Etat & à la générosité des
centres commerciaux, 90 points d’écoute ont accompagné les femmes face aux violences conjugales.
- Réaffirmons un principe: la
protection des femmes fait partie de l’ADN d’En
marche aussi
toute personne condamnée définitivement pour harcèlement sexuel ne peut, à mon
sens, pas se revendiquer du mouvement.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
-Le fil du quinquennat n'est pas rompu. Avec moins de 8% de
chômage, un déficit sous la barre des fameux 3% du PIB et un pic d'attractivité
pour les investisseurs étrangers, des réformes structurelles fortes et la voix
de la France qui compte à nouveau : nous étions sur le bon chemin avant que ne
s'abatte la crise du coronavirus. C'est un événement historique majeur qui
s'impose à tous les gouvernants. Un sentiment d'invulnérabilité assez répandu
dans les démocraties occidentales a été altéré. Il faut garder le fil de ce qui
a fonctionné, l'amplifier, et tirer tous les enseignements de la crise pour
redresser le pays. Très clairement à nouveau la bataille pour l'emploi sera au
coeur de notre action et les résultats déjà obtenus sont des atouts pour en
obtenir de nouveaux.
- Il est de bon ton de pointer les failles et les
dysfonctionnements mais, nom d'un chien, l'Etat a tenu ! Notre système de
soins, nos forces de sécurité, les préfets, les agents des services publics et
les collectivités locales ont démontré leur force. Dans quel autre pays un
malade du Covid19 préférerait-il être pris en charge ? La réactivité de tous -
y compris à l'Assemblée nationale, où nous avons siégé nuits, week-ends et
jours fériés - a permis d'apporter des réponses rapides et massives qui ont
sauvé des emplois et des entreprises. Permettez-moi
d'observer que la démocratie n'a jamais cessé de fonctionner. Si l'on prenait
de la hauteur sans se crisper sur quelques sujets, comme les masques, on
trouverait de justes motifs d'une fierté collective. Le transfert de malades du
Covid en TGV est par exemple une prouesse saluée internationalement. Nous
sommes enviés mais nous ne nous aimons pas, nous devenons assez vite
"franco-dénigrant".
- L'enjeu est de partager collectivement la complexité du
réel. Les communiqués de l'OMS depuis janvier se sont contredits au fur et à
mesure. Jusqu'à la mi-mars, certains de nos plus éminents professeurs
anticipaient une catastrophe imminente, quand d'autres parlaient de grippette.
Les tâtonnements et, parfois, les contradictions, s'expliquent donc. Mais quand
on a peur, on a envie de réponses simples, pas de réponses qui confessent
l'ignorance. La défiance augmente à l'égard des émetteurs, qu'ils soient
professeurs de médecine, responsables politiques ou journalistes. Au fond, la
parole versée au débat public est de plus en plus soupçonnée de ne pas être
sincère. Pour citer Gérald Bronner, c'est la progression de la "déchéance
de rationalité", qu'incarne Donald Trump, mais aussi le phénomène autour
du professeur Raoult. Personne ne nie qu'il est un professeur éminent mais,
soudain, c'est devenu Paris contre Marseille, le professeur du peuple contre
les mandarins, l'homme aux cheveux longs contre les gens plus académiques. Nous
comptons désormais autant de professeurs de virologie que de sélectionneurs de
l'équipe de France : 67 millions ! Les réseaux sociaux ont souvent pris le pas
sur l'information étayée et analysée, sur la progression de la connaissance.
Face à la déferlante de fake news, le discours rationnel passe pour être celui
de redresseurs de torts ou de gens qui veulent imposer une vérité
officielle.
- L'heure est à des transformations radicalement apaisantes.
Si la mondialisation a favorisé le développement de nombreux pays, dont la
France, elle va aussi avec une perte de souveraineté. Loin de moi l'idée de
passer pour un souverainiste ou un nationaliste. Je considère que la
souveraineté, française ou européenne, est la capacité d'une collectivité
publique à accomplir ses missions fondamentales sans dépendre d'acteurs
extérieurs à son territoire. Trouvons des systèmes par lesquels on maintient
des savoir-faire - fût-ce à faible volume - qui auraient une capacité à monter
en puissance en cas de besoin. Une excellente décision du quinquennat de
François Hollande a été d'accepter de rembourser plus cher une formule de
paracétamol afin de conserver la production sur notre territoire. Certes, ce
surcoût pèse sur nos comptes sociaux, mais c'est le prix d'une forme de
souveraineté. Tout cela est à réinterroger en élaborant une cartographie de nos
dépendances, sur la santé, la défense, l'alimentation, l'énergie et le
numérique et bien sûr sur la préservation de l'environnement et de la qualité
de la vie.
- La cartographie de nos dépendances implique que l'on se
remette à penser l'aménagement du territoire. Je ne crois pas à la pertinence a
priori de tel ou tel échelon. Il y a des endroits en France où l'on pourrait
être très bien administré sans échelon départemental ou régional, et des
territoires où il conviendrait de concentrer les compétences à un seul niveau.
Les moteurs de l'action publique pourraient être différents selon les projets
des acteurs locaux, qui doivent définir le bon échelon et le législateur
faciliterait cela.
- Je suis pour une "loi Macron des territoires".
En 2015, la loi Macron a déverrouillé un certain nombre de secteurs pour en
faciliter l'accès et le développement, comme le transport en car sur lequel il
serait inimaginable de revenir aujourd'hui. Aujourd'hui, des répartitions de
compétences sont imposées par la loi alors qu'il vaudrait mieux laisser les
territoires s'organiser. Demandons aux élus de prendre leurs responsabilités et
de faire des choix. Cette France "à la carte" que j'appelle de mes
voeux, permettons-la, sans la brusquer. Je ne parle pas d'un grand soir de la
décentralisation, avec de nouvelles compétences. Je suis pour des collectivités
libres, capables de conduire leurs projets et de prendre les compétences
nécessaires. C'est la vie. C'est la France.
- On a parfois l'impression que l'ISF serait le remède au
Covid! C'est un mauvais débat. Ce n'est pas en rendant la France moins
attractive qu'on va redresser le pays. Ce serait un contresens absolu ! Les
choix fiscaux commençaient à porter leurs fruits avant la crise, il n'y a
aucune raison que cela ne soit pas le cas après. Reste que ponctuellement et
parce que la solidarité l'exigerait, s'interroger sur une contribution des plus
aisés, pourquoi pas ?
- Là encore, une partie de la société, dès qu'il y a un
problème, dit : c'est la faute des 35 heures. C'est tout autant un mauvais
débat. Aujourd'hui, les 35 heures font partie du socle de la relation au
travail, mais s'il y a du travail à hauteur de 39 heures ou 40 heures, il est
possible, le dialogue social le permet. Il ne sert à rien de revenir chaque
fois avec des vieilles lunes.
- La légitimité de ceux qui nous gouvernent est parfaitement
établie démocratiquement : le président a été élu par les Français, le Premier
ministre a disposé jusque-là de la confiance du Président comme du Parlement.
Les institutions fonctionnent. Il est vrai que le président a été élu sur un
projet, que s'est produit un accident de l'Histoire et que l'heure est venue
d'une nouvelle hiérarchie des priorités. Pour légitimer des choix politiques,
il y a une institution qui s'appelle le Parlement. Il s'agit aussi de mieux
associer les territoires, les partenaires sociaux, le Conseil économique,
social et environnemental et ses déclinaisons régionales. Il existe déjà des
conseils de développement. Les choix doivent être partagés en profondeur, avec
une meilleure irrigation du pays.
- L'histoire nous a démontré qu'on ne répond pas à la
question posée par un référendum. Si j'étais sûr que le référendum était un bon
véhicule pour obtenir une réponse, je l'envisagerais. En revanche, le
référendum local doit être beaucoup plus utilisé. Si les conflits doivent être
tranchés par ceux qui ont été élus, les projets pourraient être soumis
localement plus souvent et très en amont au vote de la population.
- Définir des priorités différemment hiérarchisées de celles
qui précédaient peut conduire à réorganiser le fonctionnement de l'Etat, et
donc peut-être celui du gouvernement. Un ministère des services publics, par
exemple, ne serait pas inapproprié. Dans cette crise, on a mis un peu de temps
à mettre dans la boucle la médecine libérale ou les cliniques privées qui
remplissent des missions d'intérêt général. Au président et au Premier ministre
de s'interroger sur l'organisation des ministères : un éventuel remaniement
doit signifier un projet et avoir du sens, sinon il n'a pas d'intérêt.
- Nous avons toujours besoin du dépassement des clivages. Ce
que d'aucuns appellent le macronisme est plus que jamais d'actualité. C'était
une offre politique nouvelle en 2017, c'est une nécessité absolue aujourd'hui.
Nous avons besoin de tous les talents, d'où qu'ils viennent. Ceux qui par
calcul politique s'en tiendraient éloignés feraient passer l'esprit de parti
avant les nécessités du pays. L'esprit de concorde doit l'emporter sur l'esprit
de division.
- Aujourd'hui, LaREM est un mouvement nécessaire mais pas
forcément suffisant. Son évolution sera lente, progressive. LaREM doit aussi
apprendre à être davantage autonome par rapport à l'exécutif et rechercher,
après trois ans aux responsabilités, des convergences organisationnelles avec
d'autres forces de la majorité, ce que je partage avec Stanislas Guérini.
- [Déclaration commune de Richard Ferrand et Wolfgang
Schäuble: La France et l’Allemagne, ensemble dans la crise du Coronavirus pour
une nouvelle dynamique en Europe]
La pandémie de Coronavirus représente pour les États
européens un choc symétrique, aux graves conséquences pour l’économie et la
société. Suivant le scénario « Hammer and Dance » (« Le marteau et la danse »),
dans leur lutte contre la pandémie, de nombreux États membres de l’UE sont
désormais passés, après un confinement de plusieurs semaines (le marteau), à
une phase où le politique peut resserrer ou assouplir les mesures (la danse) en
fonction de la transmission du virus. C’est précisément dans cette phase qu’une
stratégie étroitement concertée entre les États membres de l’UE est nécessaire
afin de lever les restrictions de manière pleinement responsable. Pour cela, il
faut une direction politique.
C’est pourquoi, en tant que présidents des parlements de nos deux pays, nous saluons et nous soutenons l’initiative du Président Emmanuel Macron et de la Chancelière Angela Merkel du 18 mai 2020, par laquelle la France et l’Allemagne assument leur responsabilité commune pour l’UE et soumettent des propositions en vue de la relance économique après la crise du Coronavirus, avec l’objectif que l’Europe sorte renforcée de cette crise. L’Assemblée parlementaire franco-allemande est un instrument approprié pour accompagner à l’échelon parlementaire l’action gouvernementale et pour donner des impulsions supplémentaires au débat nécessaire sur la sortie de crise, en apportant ses propres idées. En nous référant aux défis identifiés dans l’initiative gouvernementale, nous formulons ici l’attente à l’égard de nos gouvernements du point de vue des parlements nationaux :
C’est pourquoi, en tant que présidents des parlements de nos deux pays, nous saluons et nous soutenons l’initiative du Président Emmanuel Macron et de la Chancelière Angela Merkel du 18 mai 2020, par laquelle la France et l’Allemagne assument leur responsabilité commune pour l’UE et soumettent des propositions en vue de la relance économique après la crise du Coronavirus, avec l’objectif que l’Europe sorte renforcée de cette crise. L’Assemblée parlementaire franco-allemande est un instrument approprié pour accompagner à l’échelon parlementaire l’action gouvernementale et pour donner des impulsions supplémentaires au débat nécessaire sur la sortie de crise, en apportant ses propres idées. En nous référant aux défis identifiés dans l’initiative gouvernementale, nous formulons ici l’attente à l’égard de nos gouvernements du point de vue des parlements nationaux :
1. Dans l’esprit de leur responsabilité particulière
envers l’Europe, la France et l’Allemagne doivent œuvrer en faveur du
rétablissement immédiat de la libre circulation au sein de l’espace Schengen
lorsque les conditions seront remplies. La fermeture de la frontière
franco-allemande a déjà de lourdes conséquences, qui vont bien au-delà de la
région frontalière et pèsent notamment sur la perception des relations
franco-allemandes. Une action rapide et coordonnée est nécessaire, pour que les
familles ne soient plus séparées, les travailleurs frontaliers ne soient plus
entravés et les chemins de l’école ne soient plus bloqués, pour que les
frontières redeviennent au quotidien l’artère vitale du commerce et de
l’économie.
2. Les recherches menées partout dans le monde
nourrissent l’espoir d’un vaccin-remède universel, certes, mais nous devons
être réalistes et considérer qu’il faudra peut-être des années pour trouver
celui-ci, le tester et l’appliquer. Cela veut dire que nous devrons apprendre
ensemble, dans l’Union européenne, à vivre avec le virus. Dans les processus
d’arbitrage délicats qui les attendent, la France et l’Allemagne devront donc
intégrer les aspects virologiques, mais aussi juridiques, économiques, sociaux
et psychologiques – sans jamais perdre de vue les implications pour la
confiance des citoyens dans la capacité d’action et la solidarité en Europe.
3. Pour la relance économique, qui doit commencer dès
maintenant en Europe, il faut des assouplissements progressifs – et il faut
prendre les justes orientations politiques. Nous ne saurions nous fier à la
seule force des marchés de se rétablir d’eux-mêmes. La France et l’Allemagne
devraient tirer les leçons de cette crise pour insuffler une nouvelle dynamique
au sein de l’Union européenne. Une dynamique qui fasse de l’Europe un continent
plus ouvert aux technologies et, partant, plus compétitif et plus durable, une
dynamique qui n’accroît pas les différences en Europe, mais qui les réduit.
Quelles que soient les mesures qui seront prises, leur stratégie doit faire
apparaître que nous ne continuons pas les erreurs et les excès de la
mondialisation, qui ont contribué aux conséquences dramatiques de la pandémie.
Le principe de durabilité nous oblige, nous, Européens, et nous devons être à
la hauteur de notre responsabilité dans la lutte contre le changement
climatique et pour la préservation de la biodiversité. C’est pourquoi nous
soutenons expressément nos gouvernements lorsqu’ils réaffirment que le « pacte
vert » pour l’Europe (Green Deal) constitue la nouvelle stratégie de croissance
de l’UE et la feuille de route pour une économie prospère et résiliente sur la
voie de la neutralité carbone d’ici à 2050.
4. Dans ce contexte, il faudrait que la France et
l’Allemagne œuvrent ensemble pour que le débat soit centré sur la question de
savoir quelles mesures concrètes les États membres et l’UE peuvent envisager
pour contribuer à la reprise économique. Et ensuite, leur financement doit être
garanti. Dans l’esprit de la solidarité européenne, des contributions
significativement plus élevées devront pour cela être versées au budget
européen. Eu égard à la proposition par les gouvernements d’un Fonds de
relance, temporaire et ciblé, dans le cadre du prochain cadre financier
pluriannuel (CFP), nous nous félicitons que la Commission européenne soit
autorisée, sous condition d’une base juridique respectant pleinement le Traité
européen, le cadre budgétaire de l’UE et les droits des parlements nationaux, à
financer le soutien à la relance en empruntant sur les marchés au nom de l’UE.
5. Au-delà de la gestion économique et sanitaire
actuelle de la crise, la France et l’Allemagne devraient réaffirmer leur
volonté d’engager une réflexion sur l’après-crise et sur les moyens de rendre
l’Europe plus solidaire, plus réactive et plus souveraine, en utilisant le
cadre de la conférence sur l’avenir de l’Union européenne en dialogue étroit
avec les parlements nationaux et avec la participation active des citoyens
européens. Le débat ouvert sur les modifications nécessaires des traités, dans
tous les aspects fondamentaux pour une intégration politique plus forte, fera
partie intégrante d’une telle réflexion.
6. La pandémie actuelle souligne la nécessité pour
l’Europe d’agir dans trois domaines en particulier si elle veut s’affirmer par
ses propres forces dans la compétition mondiale : le numérique, la recherche et
développement et les chaînes d’approvisionnement internationales.
6.1. La crise du Coronavirus nous rappelle avec
insistance que le développement des infrastructures numériques en Europe est
plus urgent que jamais. Le télétravail est devenu une réalité quotidienne pour
de nombreuses personnes ces dernières semaines, l’« école à la maison » n’est
plus seulement un défi pédagogique pour les enseignants et les parents, et la
téléconsultation par un médecin au lieu d’une visite en cabinet n’est plus un
simple souhait pour l’avenir. Il nous faut développer rapidement des réseaux de
données modernes et garantir la sécurité des données et l’intégrité des
réseaux. L’avenir numérique de l’Europe ne réside ni dans le « tout est permis
» de la Silicon Valley, ni dans la notation sociale à la chinoise : il faut au
contraire une voie européenne indépendante, où les possibilités technologiques
et notre échelle de valeurs soient intelligemment équilibrées. La souveraineté
de l’Europe passe par une souveraineté numérique et industrielle. Nous devons
investir dans notre force d’innovation et soutenir les esprits les plus
brillants, bâtir des infrastructures solides et fiables, et promouvoir une approche
plus audacieuse en faveur de l’utilisation de l’intelligence artificielle comme
technologie du futur. La France et l’Allemagne devraient montrer la voie en
conjuguant leurs capacités et elles devraient œuvrer à la création de « players
» mondiaux, compétitifs, basés partout en Europe et s’appuyant sur les
compétences des pays d’Europe orientale dans ce domaine : des « players » qui
anticiperaient eux-mêmes le futur numérique dans la recherche de solutions plus
intelligentes. Le droit européen de la concurrence devrait être adapté en
conséquence afin de permettre les fusions d’entreprises nécessaires à cette
fin. Nous saluons dans cette optique l’annonce par les gouvernements de leur
volonté de moderniser la politique européenne de la concurrence.
6.2. L’importance du numérique apparaît aujourd’hui
dans la collecte, l’échange et l’analyse des données de la recherche sur le
Coronavirus. La recherche internationale d’un vaccin illustre, d’une part, les
potentiels de la coopération à l’échelle mondiale, mais elle met aussi en
évidence qu’une course se joue dans la recherche biomédicale. Pour être
présentes dans cette course, compte tenu du paysage européen de la science et
de la recherche, la France et l’Allemagne devraient, dans l’objectif annoncé de
la souveraineté sanitaire stratégique, renforcer plus encore leur coordination
et promouvoir une collaboration renforcée et un échange de données intensifié
dans le développement de vaccins, de nouvelles méthodes de traitement, de tests
de diagnostic et de systèmes médicaux.
6.3. La pandémie révèle finalement à quel point
l’économie en réseau à l’échelle mondiale est fragile. La crise économique
déclenchée par le Covid-19 devrait être pour la France et l’Allemagne
l’occasion de procéder à un examen constructif de notre modèle économique
actuel. La mondialisation des 25 dernières années a provoqué dans certains
secteurs et certains pays des processus d’adaptation douloureux et entraîné la
chute de pans entiers de l’industrie en Europe : pensons seulement à l’acquisition
de simples produits médicaux comme les masques de protection. La crise actuelle
met ainsi en lumière de façon dramatique les effets induits par des phénomènes
de crise sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. La répartition au
niveau international des différentes étapes de la création de valeur, par
exemple avec la délocalisation de sites de production, accroît ainsi la
possibilité d’un arrêt d’une chaîne d’approvisionnement si l’un des maillons
est défaillant. Pour que les chaînes d’approvisionnement soient le plus
résilientes possible face aux crises locales et mondiales, nous devons
développer des chaînes alternatives, comprenant plusieurs sites de production à
coût abordable afin de diversifier le risque géographique. Il est essentiel de rendre
l’Europe plus souveraine et de la doter d’une autonomie stratégique, notamment
dans les secteurs essentiels et vitaux de la chaîne d’approvisionnement. Outre
un raccourcissement des chaînes et des délais d’approvisionnement, cela
contribuerait en outre à une diminution des coûts de transport et des émissions
de CO2. Les considérations en matière d’investissements de l’initiative
gouvernementale vont dans ce sens, et nous leur apportons pleinement notre
soutien.
7. En conclusion, nous devons constater que les
investissements publics devront jouer, et joueront un rôle capital dans la
relance de nos économies. Il est temps maintenant de mener une politique
d’investissements au contenu ambitieux afin d’accompagner les mutations à venir
de notre société. L’initiative de nos deux gouvernements devrait être le coup
d’envoi pour mettre au point une sorte de nouveau Plan Schuman. Notre défi doit
consister maintenant à lancer une décennie d’investissements dans le
renforcement de notre résilience, dans les domaines de la santé publique, du
développement durable et du climat, ainsi que de la sécurité globale du
continent. La pandémie de Coronavirus marque une rupture qui va rendre
obsolètes certaines évolutions antérieures, mais qui en accélérera et
renforcera d’autres qui étaient déjà présentes. La France et l’Allemagne
doivent pour cette raison continuer de définir ensemble la voie à suivre. Avec
courage et foi en l’avenir.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- [La Commission européenne propose un plan de relance de
750 milliards, empruntés en commun] C'est bien un
changement en profondeur, initié par la France et l'Allemagne, que vivrait
l'Europe si ce plan de relance était adopté. Avec lui, l'Europe peut-être au
rendez-vous de l'Histoire. Les Gouvernements doivent maintenant s'en donner la
peine.
- Le secteur automobile avait besoin
d'un nouveau souffle. Le Président de la République le lui a donné. 8
milliards€ pour sauver notre industrie et faire de la France le premier
producteur de véhicules propres en Europe : c'est tout simplement historique.
- Nous voulions une Europe verte, une
Europe qui protège, qui retrouve sa souveraineté et dans laquelle la voix de la
France pèse à nouveau. Grâce aux eurodéputés de Renaissance
et au Président de la République, nous sommes en train
d'y parvenir. On continue!
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Belle unanimité à l’Assemblée ce soir lors de
l’adoption de la loi sur le deuil parental qui instaure un congé universel de 15 jours pour les parents
endeuillés. Grâce à la concertation menée avec les associations et les
partenaires sociaux, nous votons une loi ambitieuse.
- A l’initiative des députés LaREM, l’Assemble vient de voter à
l’unanimité la résolution portant reconnaissance nationale aux soignants COVID19 qui instaure notamment
l'accompagnement et le statut des enfants de soignants ayant perdu la vie.
- Nous ne souhaitions pas le 10e
groupe à l’Assemblée,
«Agir Ensemble», en pleine crise Covid19. Même s’il soutient le gouvernement. Le Groupe LaREM reste numériquement et politiquement le lieu du rassemblement
de notre majorité et du dépassement du clivage droite-gauche.
- Heureux de la décision Agnès Buzyn de continuer de porter
les couleurs En marche et ses alliés à Paris. Une nouvelle campagne s'engage, décisive pour offrir aux Parisiens (aînés, familles,
personnes isolées, jeunes) de vrais choix concrets pour améliorer leur vie
quotidienne.
Laurent Saint-Martin
(député)
La création d'une 5e branche de la Sécurité Sociale dédiée à la dépendance et la perte
d'autonomie constitue un progrès historique pour une plus grande solidarité
nationale. Cette réforme de justice sociale, nous nous en saisirons pleinement
lors de son examen à l'Assemblée.
●MoDem
Sarah El Hairy
(porte-parole)
- Il faut être attentif à ce que les
plus vulnérables ne le soient pas doublement durant cette crise de la covid19: accompagnons les
structures et associations qui veillent sur les personnes isolées.
- Un grand bravo aux bénévoles et aux
compagnons d'Emmaüs pour
la mise en œuvre des mesures sanitaires des espaces de dons et de ventes qui ont
réouvert. Ils ont besoin de notre mobilisation collective !
- Le chômage
partiel a été un outil extra ordinaire pour le
plus dur de la crise pour préserver nos emplois et nos savoir faire. Les règles
changent, car l'heure est à la reprise, mais c'est progressif comme notre
reprise. Le dispositif actuel se poursuit pour certains secteurs.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Les salariés ont besoin de
retrouver leur travail et de sauver leurs entreprises. Mais les parents dont
les enfants seront accueillis à l'école par intermittence doivent conserver
leur droit à être en activité partielle.
- [Nouveau groupe à l’Assemblée nationale
à l’instigation d’Agir, ancien associé de l’UDI dans un groupe commun] L’UDI gagne en force et en
cohérence, avec un groupe parlementaire clair et uni, totalement indépendant.
Pascal Brindeau
(député)
- [Nouveau groupe à l’Assemblée nationale
à l’instigation d’Agir, ancien associé de l’UDI dans un groupe commun] La ligne
politique de l’UDI c’est
l’indépendance. Voter lorsque cela va dans l’intérêt du pays et s’opposer
lorsque cela est nécessaire. Cette ligne était brouillée par un alignement systématique
et docile de certains. Cette clarification est bienvenue
● Autres
(Personnalités ou
organisations centristes)
Team
Progressistes
- Combien d’autres pays dans le
monde, dans cette crise du COVID19, font autant que l’État français pour sauver les entreprises,
préserver l’emploi, éviter que tout s’effondre? Des milliards sont dépensés et
les Français en retour se montrent bien ingrats.
- Certains de nos concitoyens
trouvent normales des choses qui ne le sont dans aucun autre pays du monde. Au
lieu d’en être fiers, ils préfèrent s’en plaindre.