Ceux de savoir si le gouvernement gère bien la crise épidémique
en font partie.
Alors que, par exemple, dans des pays comme l’Allemagne ou la
Grande Bretagne, les sondés estiment qu’elle a été gérée correctement dans son
ensemble par leurs dirigeants, c’est exactement le contraire en France.
Surprise?!
Evidemment non!
Le mouvement de foule des gilets jaunes avait déjà révélé sinon
confirmé qu’une partie de la population, quoi qu’il arrive, sera «contre» tout
ce que pourra faire un pouvoir démocratique en place.
Sans oublier que nous avons nos profiteurs politiques, ceux
qui n’hésitent jamais à instrumentaliser n’importe quel événement pour s’en
prendre au pouvoir démocratiquement élu et essayer de capitaliser sur la peur
et surtout la haine qu’il suscite.
Si vous hésitiez sur les noms, je parle évidemment de
personnages tels que Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen et leurs affidés.
Mais il y en a d’autres.
De même, lorsque l’on voit qu’un des président post-mortem
les plus appréciés est Jacques Chirac, l’homme à l’inertie légendaire (et aux
nombreux scandales étouffés), rien d’étonnant à ce que les sondés estiment que
ceux d’avant auraient mieux fait le boulot.
Ce qui est le plus grave n’est pas la critique, qu’elle soit
de gauche, du centre ou de droite, d’un gouvernement en place, qu’il soit de
gauche, du centre ou de droite – elle est non seulement légitime mais recommandée
en démocratie –, mais l’immaturité politique de la récrimination qui touche aujourd’hui
Emmanuel Macron ainsi que sa majorité et qui a touché hier de la même manière François
Hollande et avant-hier Nicolas Sarkozy, immaturité qui va jusqu’à donner plus de
crédit à des personnalités qui ont démontré maintes fois leur incompétence par
leurs dires et leurs actes.
Mais j’ai un scoop pour ces sondeurs et ces médias qui
enfoncent des portes ouvertes: chaque Français ou presque est convaincu qu’il aurait
fait mieux que le président de la république, que le premier ministre et même
que le gouvernement tout entier pour gérer cette épidémie.
D’ailleurs, chaque Français ou presque connait mieux la
question que les spécialistes, médecins et autres scientifiques.
Et pas besoin de dépenser de l’argent dans une enquête d’opinion!
Autrefois, pour le savoir, il aurait suffi d’aller prendre
un petit ballon de rouge au comptoir du café du commerce et écouter déblatérer
les clients avinés.
Aujourd’hui, il suffit d’allumer son ordinateur et d’aller
sur les réseaux sociaux et lire les propos des internautes haineux.
Ah! cette France éternelle que nous aimons tant…
Centristement votre.
Le Centriste
