● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Un immense merci à tous les
bénévoles associatifs qui, en métropole et en Outre-mer, redoublent d’efforts
et d’énergie pour aider nos concitoyens dans le besoin.
- Il est normal de se sentir anxieux,
angoissé. Nous sommes là pour vous aider. Si vous avez besoin de soutien
psychologique n'hésitez pas à en parler à vos proches, à un professionnel ou à
appeler le 0 800 130 000.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Stratégie nationale de
déconfinement autour de 6 thèmes : la santé (masques, tests, isolement...),
l’école, le travail, les commerces, les transports et les rassemblements.
- Depuis le début de la crise, j’ai
toujours veillé à respecter le contrôle du Parlement : l’annonce de la
stratégie de déconfinement se fera à l’Assemblée nationale. Ma déclaration sera
soumise au débat puis au vote des députés.
- Nous présenterons ensuite cette
stratégie sur les enjeux prioritaires du déconfinement aux associations d’élus
locaux et aux partenaires sociaux, pour que s’engage une période de
co-construction du plan national et de ses déclinaisons territoriales.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Dans le cadre de l’opération
Résilience, un avion A400M est actuellement déployé en Polynésie française.
Pendant un mois, il sera chargé d’acheminer du fret et de contribuer aux
évacuations sanitaires.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Il ne peut pas y avoir de pause en
matière de transition écologique, même en temps de crise. Nous n'avons pas à
choisir entre la protection des emplois et celle de la planète : il faut faire
les deux.
- En 2008, la crise avait ralenti la
transition écologique. En 2020, la donne a changé, l’économie verte est mûre : les
constructeurs ont investi des milliards pour faire des voitures électriques, les énergies renouvelables coûtent 3 à 7 fois
moins chers qu’il y a 10 ans.
- J’ai refusé toute demande de moratoire dans l’application des
mesures écologiques.
Opposer écologie et économie est une vision dangereuse et dépassée : la
transition écologique est la meilleure stratégie de protection et de croissance au sortir de cette
crise.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
Ce qui est sollicité en nous tous
avec l’enjeu du déconfinement c’est notre sens de l’intérêt général, notre sens
de l’adaptation, notre créativité, notre esprit d’unité. Autant de qualités que
nous devons transmettre à nos enfants au-delà de la crise pour améliorer le
monde.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
La semaine dernière, plus de 270.000
tests PCR COVID19
ont été réalisés en France. Nos capacités ont doublé en 15 jours et continuent
d'augmenter pour atteindre l'objectif des 500 à 700.000 tests par semaine au 11
mai.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Action et des Comptes publics)
- Poursuite de la concertation sur
les conséquences de la crise sur les finances locales avec les représentants des associations des régions de France.
L'Etat est aux côtés des collectivités territoriales pour les accompagner dans
la lutte contre le Covid19.
- Le deuxième volet du fonds de
solidarité en faveur des très petites entreprises particulièrement impactées par la crise du Covid19 est désormais en place.
Il permet d’obtenir une aide complémentaire allant de 2000 € à 5000 €.
- Le fonds de solidarité est
pleinement opérationnel. Plus d’un milliard d’euros a été versé aux petites entreprises et indépendants au
titre des pertes d’activité de mars. Il sera reconduit pour le mois d’avril.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- La hausse des demandeurs d'emploi
inscrits à Pôle emploi est inédite du fait du confinement et de la baisse des
recrutements. La mobilisation du gouvernement est totale. Nous poursuivrons et
intensifierons nos efforts pour protéger les chômeurs et l'emploi.
- Chômage partiel: nous faisons face à la crise avec un dispositif
massif et puissant de protection de l’emploi des salariés. À ce jour, nous
protégeons: 10,8 millions de salariés du secteur privé et 863 000 entreprises.
- Les défis sont mondiaux, les
solutions doivent l’être aussi. Il faut renforcer les systèmes de protection
sociale pour tous, partout dans le monde.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
Pour mettre à l'abri les personnes à
la rue malades du covid, l'Etat a ouvert 95 centres dans toute la France, en
coopération avec les collectivités et les associations.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Je salue les premiers résultats
prometteurs de l'essai randomisé contrôlé ouvert Corimuno-Toci promu et financé
par l'APHP, et
soutenu par l’Inserm.
La recherche française est plus que jamais mobilisée pour répondre à la crise
sanitaire.
Sébastien Lecornu (ministre
chargé des Collectivités territoriales)
Nous ne ferons rien sans les maires
qui sont agents de l’Etat dans leur commune et ont un rôle regalien à jouer
avec les Préfets.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Bravo à l'association La Voix de l’Enfant pour sa
campagne créative appelant à appeler le 119, même en cas de doute, pour
potentiellement sauver la vie d'un enfant.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
Nous n’attendons pas une
harmonisation parfaite du déconfinement en Europe. Le COVID19 n’a pas touché tous les États au même moment. Nous
travaillons à nous coordonner efficacement pour éviter des décisions non
concertées et une nouvelle vague du virus.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- Oui l'application StopCovid est utile. Volontaire,
anonyme, transparente et temporaire, elle apporte les garanties de protection
des libertés individuelles. À la disposition des acteurs sanitaires, elle les
aidera dans la lutte contre le COVID19.
- Après le Conseil national du numérique, la
CNIL valide le
déploiement de StopCovid comme brique d’une stratégie globale d’enquêtes sanitaires.
Une étape importante.
Jean-Baptiste Lemoyne
(secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
- [Pas de date pour la réouverture des bars et restaurants]
Je comprends l’angoisse [des professionnels] et l'impatience des Français de
reprendre le cours d'une vie normale, mais nous devons d'abord combattre ce
virus! Ce vendredi matin, à l'Elysée, nous avons annoncé un renfort des mesures
de soutien au secteur et présenté un calendrier pour les prochaines étapes. Le
président a donné rendez-vous fin mai pour décider, au regard des conditions
sanitaires, quelles pourraient être les dates de réouverture des activités
touristiques. Mais il faut d'abord que nous nous assurions, dans les quinze
premiers jours du déconfinement, que l'épidémie ne repart pas. Rien ne serait
pire pour les hôteliers-restaurateurs et pour le secteur du tourisme que
d'embaucher des saisonniers, de faire des stocks et de ne pas pouvoir repartir!
D'ici là, nous travaillons d'arrache-pied avec les professionnels sur des
protocoles sanitaires pour permettre la réouverture dans les meilleures
conditions.
- Il y a une forte demande de sécurité des consommateurs et
les professionnels se sont pris en main. Ils nous ont remis un guide de bonne
pratique, que nous étudions avec le ministère du Travail. Concrètement, pour un
restaurant, cela pourrait signifier par exemple un mètre de distance entre les tables
et des employés qui se lavent les mains toutes les demi-heures. Bref, des
mesures pour protéger les professionnels et leurs clients afin de permettre, le
moment venu, la réouverture de ces établissements qui sont une composante de
l'âme française. Ils sont « l'art de vivre à la française », comme le dit le
président.
- [Aller à la plage cet été] Ne mettons pas la charrue avant
les bœufs. Nous sommes en train de préparer le déconfinement et des protocoles
sanitaires pour les hôtels-restaurants. Nous regardons ce qui se fait à
l'étranger, en Australie ou en Belgique. Aujourd'hui, il n'est pas possible de
répondre précisément à votre question, mais il y aura sûrement des mesures
différenciées selon qu'on est, par exemple, dans un jardin de plein air, comme
le jardin de Villandry en Indre-et-Loire, ou un lieu plus confiné comme un
restaurant. C'est un travail de dentellière que nous menons. Avec une priorité:
on ne joue pas avec la santé des Français.
- J'ai la conviction que, si les conditions sanitaires le permettent,
il y a aura une envie des Français de redécouvrir notre pays après une période
traumatique. La France est la première destination mondiale, avec 90 millions
de touristes internationaux, mais le moteur du secteur ce sont les Français qui
vont dans les campings, les parcs de loisirs, qui découvrent les joyaux de
notre patrimoine. Ils représentent les deux tiers des recettes touristiques.
Nous travaillons à des mesures pour encourager ce tourisme domestique, ce qu'on
appelle le « tourisme pour tous », le tourisme social, avec l'Agence nationale
pour les chèques vacances (ANCV). Un plan de relance sera présenté le 14 mai,
lors d'un comité interministériel présidé par le Premier ministre à Matignon.
- [Manque à gagner pour le tourisme] C'est considérable,
c'est de l'ordre de 10 milliards d'euros chaque mois! C'est pourquoi nous avons
décidé d'un accompagnement économique massif, de quelque 8 Mds€. Le chômage
partiel sera prolongé pour le secteur au-delà du 11 mai et le fonds de
solidarité étendu. Il y aura une annulation totale des charges pour les TPE et
PME, de moins de 250 salariés, pendant quatre mois. Le plafond des subventions
est porté de 5000 à 10 000 euros. Tous les mardis, je réunis les
professionnels, au sein du comité de filière tourisme, pour évaluer les mesures
et les ajuster. Et nous travaillons main dans la main avec le commissaire
européen Thierry Breton afin que le plan de relance européen dégage des moyens
significatifs pour le secteur du tourisme.
Gabriel Attal
(secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
J’ai la conviction que cet élan
survivra à la crise. Des hommes et des femmes se sont engagés, souvent pour la
première fois, ont découvert combien ils pouvaient être utiles aux autres, ont
pris goût à agir ensemble.
Agnès Pannier-Runacher
(secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et
des Finances)
- J’ai demandé à la DGCCRF de me faire des
propositions pour garantir la qualité et l’accessibilité en termes de prix des
masques grand public. Je prendrai des décisions sur cette base dans les tous
prochains jours. Nous surveillons de très près ce sujet pour éviter tout abus.
- Grâce à la mobilisation de l'industrie textile, nous avons
produit ou importé 41 millions de masques grand public depuis le 30 mars. Ce
sont des masques en tissu, le plus souvent lavables et réutilisables, et dont
la filtration est garantie.
- Il ne faut pas laisser les chefs d’entreprise seuls dans
cette période extrêmement brutale. Au-delà des mesures de soutien économique,
nous mettons en place une cellule d’écoute et de soutien psychologique aux
chefs d’entreprise.
- Loi de finances rectificative : le
taux de TVA appliqué aux gels hydro-alcooliques est passé de 20% à 5,5%.
Jean-Baptiste
Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
Le 11 mai, c’est un défi collectif
que nous devons relever avec les opérateurs de transport, avec les élus, au
plus près des réalités locales. La réussite du déconfinement est d’intérêt général.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
D’évidence, les femmes sont en première ligne au travail
– soignantes, caissières, etc. – comme au foyer où la responsabilité
des tâches domestiques combinées à l’école à la maison leur incombe toujours
plus, générant parfois des situations proches de l’épuisement parental quand le
télétravail doit trouver sa place dans le même espace-temps.
L’enfermement, principe du confinement, accroît les
violences conjugales et intrafamiliales tout en diminuant la possibilité pour
les femmes de trouver de l’aide pour y faire face ou de mettre fin à la
cohabitation. Dans certains pays, la pandémie de coronavirus remet en cause
l’accès aux droits sexuels et reproductifs des femmes, que ce soit par décision
politique ou, de facto, quand l’afflux de malades limite parfois le recours à
l’avortement.
La fermeture des écoles décidée dans la majorité des pays touchés
par la pandémie éloigne les filles de l’éducation et, comme au temps d’Ebola,
précipite des situations dangereuses comme les mariages forcés ou les
grossesses précoces, et ce pas uniquement sur le continent africain.
Enfin, le débat public en période de crise tend à réduire la
visibilité des femmes, qu’il s’agisse des expertes scientifiques ou des
journalistes, ainsi que leur participation aux processus de décision.
Nombreuses sont celles qui alertent sur des reculs
probables, à terme, en matière de place des femmes dans l’économie ou même,
dans une moindre mesure, de valorisation du sport féminin. Les inégalités
professionnelles entre femmes et hommes risquent de se creuser à moyen terme et
la mobilisation pour les droits des femmes peut être matériellement mise en
danger dans un contexte de crise économique.
La perspective de sortie de confinement fait, en outre,
craindre un phénomène de « décompensation » collective qui risque de
créer un terreau malheureusement favorable aux violences sexuelles, dans un
contexte où réflexes sociétaux conservateurs cautionnent un
« backlash » contre l’émancipation des femmes, comme un possible
retour massif des femmes au foyer. Ce texte (pour
le lire, cliquez ici) propose une analyse de ces phénomènes mondiaux et
alerte pour appeler à la mobilisation collective face à ces menaces globales.
Laurent Nunez
(secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur)
Il n'y a pas de consigne d'allègement
des contrôles, sur quelque territoire que ce soit, y compris dans les
quartiers. Nos forces y patrouillent jour et nuit pour s'assurer du respect des
mesures de confinement.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- L’Assemblée et les députés n’ont
jamais cessé de travailler, fût-ce à distance. Les députés sont en position
d’aiguillons. Sur le terrain, ils font remonter les difficultés d'application.
A l'Assemblée, ils contrôlent l'action du Gouvernement.
- Je salue l’énergie et le courage du
Gouvernement, des élus, des préfets, des responsables publics et des Français,
sur tout le territoire. Ensemble, sachons aborder les sujets dans toute leur
profonde complexité.
Stanislas Guerini
(délégué général)
Pour LR, quand le plan de
déconfinement est présenté devant l'Assemblée, suivi d'un vote, c'est un
"déni de démocratie" mais quand Orbán s'octroie les pleins pouvoirs
en Hongrie, ils refusent les sanctions et son exclusion de leur groupe au
Parlement européen. Allez comprendre !
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Gouvernement et majorité refusent
deux votes séparés sur appli COVID et déconfinement et refusent aussi un délai
de 24h pour voter après avoir entendu la déclaration du PM afin de pouvoir en
débattre entre députés. Bref ça sent la fin de crise: Retour a la surdité
habituelle...
●Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
- Pour réussir la levée du confinement, il faut tenir compte
de chaque réalité locale et faire confiance aux communes. Plus on se rapproche
du terrain, plus on trouve les solutions adaptées et les réponses aux questions
complexes posées par cette crise.
- Il faudrait 70% d'habitants
immunisés pour provoquer l'arrêt de la circulation du virus. Les chiffres que
nous avons montrent une faible part de personnes immunisées. Pour l'heure,
l'effort de distanciation sociale reste encore notre meilleure arme dans cette
lutte.
- Si nous ne reprenons pas l’école,
malgré les efforts immenses des enseignants il y aura de la casse éducative. Il
faut reprendre, dans des conditions les plus adaptées possibles, en commençant
par les enfants en difficultés et ceux des métiers prioritaires.