● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Notre combat contre le COVID-19 ne
serait pas possible sans l’engagement de femmes et d’hommes qui ne comptent pas
leurs heures et qui, avec courage, sont là pour faire avancer le pays. C’est
cette #FranceUnie
qui nous permettra de gagner contre cet ennemi invisible.
- Il nous faut rebâtir notre
souveraineté nationale et européenne. C’est ce que nous faisons en ce moment
sur les produits de première nécessité pour cette crise et c’est ce que nous
continuerons à faire le jour d'après.
- Chaque jour je vous vois vous
engager. Ensemble, vous formez la #FranceUnie contre le COVID-19. Celle qui arrivera à le vaincre. Pour
inspirer d'autres à suivre vos exemples, je partagerai vos initiatives
solidaires.
- Il nous faut produire davantage sur
notre sol. D’ici mi-mai, nos industries françaises auront produit 10 000
respirateurs.
- Il nous faut produire davantage sur
notre sol. Avant la crise, nous produisions en France 3,3 millions de masques
par semaine. Fin avril, nous serons à 15 millions par semaine. Et nous
poursuivrons cet effort.
- Pour vaincre le COVID-19, la France
est engagée dans un effort de production sans précédent. À
Saint-Barthélemy-d’Anjou, avec les salariés de l’entreprise Kolmi-Hopen qui
produisent des masques chirurgicaux et FFP2.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon
nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- La consommation des médicaments
liés à la réanimation explose partout dans le monde. C’est pourquoi nous avons
mis en place un plan d'approvisionnements nationaux: commandes groupées,
influence de la diplomatie française, répartition dans les régions en fonction
des besoins.
- Pour protéger nos soignants dans la
durée face au virus, la mobilisation de l’État est totale. Un pont aérien est
en place pour garantir l'acheminement de masques depuis la Chine : une première
livraison de 8 millions de masques est arrivée cet après-midi, d'autres
suivront.
- J’ai réuni les acteurs économiques,
notamment pour m'assurer de la continuité de l’approvisionnement en biens et
services essentiels aux Français. Merci à eux pour leur forte mobilisation, en
particulier pour produire des masques, gels, respirateurs et médicaments.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- Le confinement ne doit pas réduire
au silence les victimes de violences intrafamiliales. Nous agissons: partenariat
avec l’Ordre des pharmaciens, appels d'initiative des forces de l'ordre, possibilité
d'utiliser le 114 pour une alerte discrète par SMS.
- Vous êtes victime ou témoin de violences intrafamiliales? Pendant
toute la durée du confinement, vous pouvez trouver de l’aide dans votre
pharmacie de quartier.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
- C'est vrai que l'Europe est face à
la croisée des chemins mais je n'ai pas le pessimisme que certains ont sur
l’action européenne.
- L'État affrète de plus en plus de
vols, y compris des vols intérieurs, pour ramener les Français le plus
rapidement possible. Il restait hier soir environ 10.000 de nos compatriotes
qui sont dans l'impossibilité de revenir.
- Nos expatriés sont plus de 3
millions dans le monde (...) Nous pensons que leur intérêt n'est pas de
rentrer. Il vaut mieux qu'ils soient confinés chez eux plutôt que de venir en
France
- La pandémie aura du retard en Afrique
mais elle va y arriver. (...) Il faut l’aider par solidarité et par sécurité,
car le risque majeur c'est l'effet boomerang, la deuxième vague.
- Merci aux 3 pays Allemagne, Suisse, Luxembourg d’accueillir
dans leurs hôpitaux + de 100 patients en soins intensifs hospitalisés dans la
région Grand Est très touchée par COVID19. Plus de 80 ont déjà été transférés.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Entretien téléphonique avec mon
homologue australienne. Nous avons échangé sur la situation dans le Pacifique
Sud (notamment la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française), les moyens de
nous épauler réciproquement dans la crise et de venir en aide aux autres pays de
la région.
- Entretien avec Mark Esper, mon homologue améicain. Je lui
ai témoigné notre solidarité dans le cadre de la crise que nous traversons.
Nous avons échangé sur l’action de nos armées en soutien à la population, la
continuité de nos opérations et la situation au Levant, notamment en Irak.
- Opération Résilience - Les
rotations continuent, les Armées sont mobilisées pour nos concitoyens.
- J’adresse tout mon soutien à la
brigade de sapeurs-pompiers de Paris et au bataillon de marins-pompiers de
Marseille, engagés en première ligne dans la lutte contre le Covid19. Votre
mobilisation aux côtés des soignants est exemplaire. Merci de protéger les
Français. À tous les gendarmes qui se mobilisent au quotidien contre le
Covid-19, je veux dire mon respect et ma reconnaissance. Vous appartenez à la
grande famille des militaires qui œuvre pour les Français.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- A la suite de très nombreux
échanges avec les parlementaires et les organisations professionnelles, le gouvernement élargit dès le mois
de mars l’accès au Fonds de solidarité : le seuil de perte de chiffre
d'affaires passe de 70 à 50%. Pour rappel, l’aide est destinée aux TPE de moins
de 10 salariés, aux indépendants, microentrepreneurs, professions libérales qui
ont fait l’objet d’une fermeture administrative OU dont le chiffre d’affaires a
baissé de 50% entre mars 2019 et mars 2020. L’aide est composée de 2 niveaux: jusqu’à
1500 € versés par l’Etat; pour les entreprises ayant le plus de difficultés,
une aide complémentaire peut être obtenue auprès des régions.
- Nous sommes à un moment critique de
la construction européenne. Soit l'Europe retrouve du sens politique et elle en
sortira renforcée. Soit elle oublie sa vocation et elle disparaîtra.
- Maintenir l’activité à
l’exportation de nos entreprises est vital. Le plan de soutien aux entreprises
exportatrices que nous déployons aujourd'hui leur permettra de préserver leurs
positions à l’international dans ce contexte difficile.
- Prêts garantis de l’État pour faire
face à l’impact du Covid19: 21 000 entreprises ont déjà fait une demande de prêt pour un
montant total de 3,8 milliards €. Ce dispositif correspond à la demande et aux
besoins des entreprises.
- Le report des échéances fiscales et
sociales et les prêts garantis par l’État seront interdits aux grandes
entreprises qui versent des dividendes. Les rachats d’actions ne sont pas
compatibles non plus avec le soutien de l’État.
- Le Fonds de solidarité, qui vient en aide aux TPE,
indépendants, micro-entrepreneurs et professions libérales, sera maintenu tant
que durera l’état d’urgence sanitaire. En avril, nous élargissons l'accès à ce
Fonds : le seuil de perte de chiffre d'affaires passe de 70 à 50%.
- Reconnaissons tout ce que nous
devons aux personnes qui travaillent : au personnel soignant mais aussi aux
salariés de nombreux secteurs. Il y a toute une France du travail qui est
digne, solide, courageuse. Elle mérite notre respect et notre reconnaissance.
- Beaucoup de choses ont été faites
pour la sécurité sanitaire des routiers. S’il y a mieux à faire, nous le
ferons. J’invite chacun à faire preuve de la plus grande solidarité vis-à-vis
des routiers, notamment concernant leur accueil.
- Non, il n’y a pas de pénurie
aujourd’hui dans les commerces alimentaires. S’il devait y en avoir une, je le
dirai aux Français. Il y a des tensions sur certains produits mais pas de
pénurie.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Le jour d’après ne ressemblera pas
au jour d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne.
C’est ce que nous commençons à faire sur les produits de première nécessité,
c’est ce que nous continuerons à faire le jour d’après.
- Les routiers sont essentiels au fonctionnement du pays et nous sommes
mobilisés pour leur assurer de bonnes conditions de travail. Après avoir
réouvert les aires de repos, nous définissons un guide de bonnes pratiques des protections à mettre en œuvre par
leurs employeurs.
- Rotation des équipes, mise en place
des gestes barrières : le secteur de l’eau s’est réorganisé pour protéger ses salariés et permettre au
pays de continuer d’avoir accès à cette ressource vitale. Grâce à eux, nous
bénéficions tous d’une eau parfaitement saine.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- Consulter pour décider. Après les
organisations syndicales et les fédérations de parents d’élèves avec qui nous
échangeons par visioconférence, dialogue nourri et très utile avec les délégués
à la vie lycéenne pour trouver ensemble la meilleure formule pour le
Baccalauréat 2020.
- Le temps des vacances est un temps
spécifique. Les élèves pourront: se reposer ; avoir des activités
éducatives (lectures recommandées de livres, programmes radio #NationApprenante, musique) ;
bénéficier pour les plus en difficulté
de soutien scolaire gratuit à distance.
- Le cyber harcèlement peut faire
encore plus de ravages que d’habitude en cette période. Il peut y avoir aussi
différentes formes de violences à l’intérieur d’une famille, comme la violence
homophobe. Soyons tous attentifs et réactifs, fraternels.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Selon une étude de l'Imperial college, une vie est
sauvée toutes les 8 minutes en France grâce au confinement. Vous savez ce qu'il
vous reste à faire: #RestezChezVous!
- L'effet du confinement, il est
majeur. D'après cette étude anglaise, en 12 jours de confinement, ce sont 2500
vies qui ont déjà été épargnées dans notre pays. Toutes les 8 minutes nous
sauvons une vie en restant chez nous.
- Notre système de santé est notre
meilleure arme. Je souhaite que, comme les établissements, les professionnels
de santé libéraux bénéficient d’un mécanisme de soutien financier. J’ai demandé
à l’Assurance maladie d’évaluer les besoins pour une avance, régularisable
après la crise. Ils peuvent bénéficier d’une avance s’ils le souhaitent et / ou
demander à bénéficier d’un soutien financier a posteriori.
- Partout, hôpitaux publics et privés
sont mobilisés. Dans les régions très touchées, nous montons les capacités
d'accueil. Dans celles où le virus circule moins, nous transférons des malades
et conservons des lits pour faire face à toute éventualité.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- Je peux vous dire maintenant qu'il
n'y aura pas de pénurie alimentaire dans notre pays. (...) Je veux saluer les
agriculteurs. Cette chaîne alimentaire, elle tient. Il n'y aura pas de pénurie
alimentaire parce que la production est là.
- La chaîne alimentaire est solide grâce à tous ses
maillons: agriculteurs, producteurs, entreprises agro-alimentaires PME TPE,
commerces alimentaires de proximité, GMS. Mangeons français frais, poissons,
fruits, légumes protéines, œufs, fromages, viande, lait et produits lactés.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
- À l’exception des Direccte [des services déconcentrés du
ministère du Travail, NDLR], c’est l’administration placée sous ma
responsabilité qui a été chargée de monter et, aujourd’hui, de mettre en œuvre
ce plan pour l’ensemble de l’économie française. Et je tiens à dire que je suis
très fier de ces agents qui ne comptent ni leurs heures ni leur dévouement. Ils
ont su répondre présent et je les en remercie profondément.507.000 entreprises
de moins de 50 salariés ont demandé que leur échéance de paiement des
cotisations sociales qui tombait le 15 mars soit reportée, ce qui est
équivalent à 3,8 milliards d’euros de cotisations qui n’ont pas été prélevées
sur les 9 milliards d’euros alors appelées. Ensuite, 100 % des travailleurs
indépendants ont obtenu automatiquement le 20 mars le report de leurs
cotisations, pour un montant de 250 millions d’euros. Et on attend ce que les
entreprises de plus de 50 salariés, dont l’appel est prévu le 5 avril, vont
décider. Ce n’est pas rien: on parle de 13 milliards d’euros de cotisations
prévus à l’encaissement en début de semaine prochaine et j’espère que les
entreprises qui pourront honorer cette échéance le feront. Enfin, pour les
demandes de reports d’impôts, nous avons reçu, au 26 mars, 39 039 demandes qui
ont obtenu 84 % de réponses positives, pour un montant de 2 milliards d’euros.
Je précise que ces demandes de report, géographiquement, émanent
essentiellement des territoires qui ont été les premiers, et sont aujourd’hui
le plus touchés par la crise: le Grand Est, l’Île-de-France, les
Hauts-de-France…
- Je constate le comportement citoyen de la très grande
majorité des grandes entreprises. Certaines demandes de report sont justifiées.
Il m’est arrivé cependant d’appeler les directeurs généraux de quelques-unes de
ces entreprises pour échanger avec eux et vérifier s’ils ont vraiment besoin ou
non d’une aide. Et s’il est justifié de prévoir un report ou un étalement, on
en convient avec eux. Il faut bien comprendre que ces reports de charges ne
sont pas des annulations, il faudra bien les payer à un moment ou un autre pour
financer notre modèle social dont on perçoit pleinement l’utilité aujourd’hui.
Ces reports ne sont que des facilités de paiement pour ceux, entreprises et
indépendants, qui en ont le plus besoin aujourd’hui.
- La Direction générale des finances publiques (DGFiP) a
monté en un temps record, moins de dix jours, un fonds d’urgence. Il est
opérationnel à compter de ce mardi. Toute entreprise concernée (il faut, en
substance, réaliser moins de 1 million d’euros de chiffre d’affaires par an et
avoir subi une baisse d’activité de 70% en mars) doit remplir un formulaire
extrêmement simple de demande d’aide (numéro de SIRET, RIB…) sur sa page
personnelle du site impots.gouv.fr pour obtenir, sous 3 ou 4 jours, le
versement de l’aide sur le compte de l’entreprise. Le deuxième étage du fonds
de solidarité, avec une aide, au cas par cas, de 2000 euros, sera déployé
courant avril par les régions.
- Je lance un grand appel à la solidarité nationale.
Beaucoup de particuliers ou d’entreprises nous demandent comment participer et
nous aider. Tous ceux qui le souhaitent pourront le faire prochainement, via
une plateforme de dons que nous allons mettre en ligne. Pour ceux qui le
peuvent, notamment pour les entreprises dont l’activité continue ou qui sont le
moins affectées, c’est une façon d’apporter leur contribution à l’effort de
solidarité de la nation envers ceux qui sont dans les situations économiques
les plus difficiles.
- Le fonds de solidarité sera naturellement prorogé en avril
et le seuil de baisse de chiffre d’affaires nécessaire pour en bénéficier va
être abaissé de 70% à 50% pour prendre en compte ceux qui souffrent du
prolongement du confinement.
- Nous ne sommes qu’au début d’une crise dont on ne connaît
ni le coût ni la durée, et il est donc trop tôt pour anticiper des annulations
de charges. Pour l’heure, l’État assume ces reports de trésorerie pour les
entreprises et les indépendants qui en ont le plus besoin ; il en supporte le
coût sans précédent, de manière solide et efficace. Mais il devra récupérer à
terme ces recettes non perçues. On verra plus tard si, dans certains secteurs
particulièrement impactés et pour certaines entreprises, il faut aller plus
loin. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour.
- S’il faut reconduire les mesures de report, notamment pour
les échéances sociales qui tombent entre le 15 et le 20 avril pour les
entreprises de moins de 50 salariés, on le fera après avoir fait le bilan de ce
premier mois. On n’y est pas encore… Il faut avoir conscience que le gros de
l’effort de l’État vient des mesures de financement, là encore sans précédent,
du chômage partiel pour lequel on a budgété 8,5 milliards d’euros. Cela
représente une dépense nette qu’on ne récupérera pas mais c’est surtout un
investissement pour ne pas perdre les compétences des salariés mis à l’arrêt et
préparer les conditions du retour à la normale, quand la crise sera passée.
- Nous avons bâti ce PLFR [projet de loi de finances
rectificatif] extrêmement vite sur la base des prévisions de la Commission
européenne qui laissaient présager un recul pour la France de la croissance de
1% et un déficit de 3,9% en 2020. Le résultat sera sans doute plus négatif et
il faudra probablement corriger le tir dans un nouveau PLFR. Ce PLFR sera
également l’occasion de financer un plan de rebond pour la sortie de crise. L’Europe
nous aide en ayant décidé de suspendre les règles du pacte de stabilité. Le
programme de stabilité sur lequel nous travaillons et que nous enverrons à la
fin du mois d’avril à Bruxelles en tiendra compte. Quoi qu’il en soit et
d’après les premiers retours que l’on a, cette crise est bien plus forte que
celle de 2008 et nécessitera des réponses, elles aussi, bien plus fortes.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Produire en France pour lutter
contre le COVID19:
je salue l’initiative des PME du textile et des entreprises d’insertion et du
handicap qui se mobilisent pour fabriquer des masques pour la protection des
Français.
- Il n'est pas acceptable que les
salariés aillent travailler la peur au ventre. Le dialogue social, plus que
jamais, est essentiel dans cette période pour adapter l'organisation du travail
et mettre en place les mesures de santé et sécurité pour les salariés.
- Chômage partiel : Nous exonérons de
charges sociales et patronales (hors CSG- CRDS) les sommes versées au-delà des
84% pour les entreprises qui souhaitent maintenir intégralement la rémunération
de leurs salariés.
- L’entreprise ne peut pas demander à
un salarié placé en chômage partiel de travailler en même temps, y compris en
télétravail: c'est illégal et sanctionné.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- Pour accompagner les Français dans
l'impossibilité de payer leur loyer, l'Etat, les départements se mobilisent car des aides existent.
- En une semaine, plus de 5000
logements ont été mis à disposition des soignants via la plateforme #AppartSolidaire lancée avec
Airbnb. Le Gouvernement est là pour aider celles et ceux qui vont au front, y
compris pour leur trouver un logement.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Le gouvernement
mobilisé pour apporter des réponses aux besoins
les plus urgents des étudiants. Une aide financière sera accessible à tous les
étudiants qui en ont besoin, notamment ceux qui, du fait du confinement, ont
perdu un emploi étudiant ou un stage.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
80% des femmes victimes de violences conjugales sont aussi
des mères. Dans ces situations, l'enfant est toujours victime lui-aussi, des
coups et/ou du traumatisme psychologique. Les pharmaciens sont également formés
à recueillir le témoignage de violences sur enfant.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- La solidarité
européenne est cruciale pour que nous puissions
protéger tous les citoyens. C’est par la solidarité que nous arriverons à
freiner le virus, à sauver des vies, à protéger nos économies.
- Avec l’Espagne, la France soutient
la même ambition pour la relance européenne de nos pays durement touchés par le
COVID19. Appel ce
matin avec mon homologue Juan Gonzalez-Barba: ensemble pour une Europe
pleinement solidaire aujourd’hui et demain.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- L’industrie française mobilisée
pour combattre le Covid19. Heureuse de voir aboutir l’initiative que nous avons lancée
avec Air Liquide, Groupe PSA, Schneider Electric et Valéo pour relever le défi
de produire 10.000 respirateurs de réanimation d’ici mi-mai.
- En cette période de crise, chacun
peut apporter sa pierre à l’édifice pour lutter contre le virus. La
mobilisation des entreprises d’insertion et des entreprises adaptées aux côtés d’autres acteurs de la
filière textile fait la fierté de notre pays.
- Dans le contexte du moment il est
essentiel que chacun fasse sa part (...) et c'est le cas des entreprises.
- Il faudra probablement mettre en
place une réflexion sur la reconnaissance d'un état de catastrophe sanitaire.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
En France, 5,5 millions de personnes
bénéficient de l’aide alimentaire. Son maintien en cette période de crise
épidémique n’est pas une option. Le gouvernement, en lien avec les associations, prend des mesures inédites
pour que la solidarité perdure.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- Professionnels de santé, du
secours, du soin, de l’aide, fonctionnaires, militaires, cheminots,
transporteurs, livreurs, paysans, ouvriers, pêcheurs... Ils sauvent des vies ou
s’exposent pour la collectivité. Plus que notre gratitude, je veux leur dire
notre admiration.
- Je voudrais, au nom de la
représentation nationale, saluer le courage et la mobilisation des habitants de
notre pays, dans les heures difficiles que nous traversons. Le pays n’est pas à
l’arrêt, la France lutte et surmontera cette épreuve.
- La loi d’urgence votée par 94% des députés prévoit un
contrôle par le Parlement de l’état d’urgence sanitaire. Lorsque le Parlement
donne son autorisation au gouvernement pour adopter toute mesure nécessaire
pour faire face à une crise, il contrôle et vérifie la mise en œuvre des
autorisations données. La confiance n’exclut pas le contrôle, et ce contrôle
nourrit la confiance. Aussi vrai que le gouvernement doit être transparent, le
Parlement se doit d’être exigeant. L’objet de cette mission est aussi la
gestion de la crise dans tous ses aspects et la lutte contre le Covid19. Nous
veillerons bien évidemment à ne pas entraver l’action des pouvoirs publics et
des acteurs sanitaires, qui sont en première ligne. Mais pour autant, nous
devons exercer notre travail de contrôle démocratique. (…) D’abord de s’assurer
de la bonne application de l’état d’urgence sanitaire et de pouvoir échanger
sur les mesures qui ont été prises. Le second temps sera celui de la
résilience. Il s’agira de comprendre, d’établir la généalogie de cette crise.
Nous tirerons des enseignements et formulerons des propositions pour qu’à
l’avenir, notre pays soit mieux armé pour faire face à une crise sanitaire de
cette ampleur. Un retour d’expérience solide pour garantir une sécurité
sanitaire plus forte face à une pandémie mondiale. (…) Un ensemble de
préconisations dont certaines pourront nécessiter des textes de loi. Nous mesurons
tous qu’il y a des enjeux sanitaires, sociaux, économiques, de protection de
notre industrie, de souveraineté, de sécurité alimentaire. Il y aura sans doute
aussi des leçons à tirer sur la manière dont fonctionne l’enseignement à
distance. Il faudra forcément remonter loin dans le temps, voir comment les
choses se sont construites. C’est un vaste chantier qui incombe à l’Assemblée
nationale. (…) La mission se dotera des pouvoirs d’une commission d’enquête
quand nous aurons surmonté la crise. Ces prérogatives permettront de faire des
contrôles sur pièce et sur place. Il sera aussi utile, à ce moment, de voir
quelles réponses ont été apportées ailleurs en Europe, aux États-Unis ou sur
d’autres continents. (…) Tous les présidents de commission et tous les
présidents de groupe seront associés à cette mission. Cela permet à l’ensemble
des sensibilités politiques d’être représentées au plus haut niveau et
d’articuler ce travail avec celui des commissions. Cette organisation permettra
de travailler dans l’unité et dans l’esprit de contrôle du Parlement. Cette
mission sera d’ailleurs publique, diffusée en ligne, et les Français pourront
constater par eux-mêmes la transparence de cet exercice démocratique. Je
présiderai cette mission de manière exigeante. Dans le premier temps de la
mission d’information, chaque président de commission sera corapporteur et
j’assurerai la synthèse des travaux. Dans un second temps, dès lors que nous
nous doterons des pouvoirs d’une commission d’enquête, le rapporteur général
sera membre du principal groupe d’opposition, c’est-à-dire des Républicains, ce
qui est une garantie supplémentaire. Il aura à ses côtés un corapporteur de la
majorité.
- La «déchéance de rationalité» nous guette. Il faut dire
tout ce que nous savons et ce que nous ne savons pas, pour citer le premier
ministre. Plus l’inquiétude est grande, plus le doute s’installe. Notre mission
est de faire la transparence, de partager toutes les complexités, de comprendre
les décisions qui ont été prises ces quinze dernières années: aujourd’hui rien
n’est caché. Ce qui inquiète aussi, ce sont les différentes appréciations au
sein de la communauté scientifique face à l’émergence d’un nouveau virus. C’est
par la solidarité nationale qu’on arrivera ensemble à surmonter cette terrible
épreuve. Avançons ensemble dans l’humilité et en toute liberté. L’enjeu est de
trouver des solutions, de formuler des propositions et non pas de traquer
prioritairement je ne sais quelle responsabilité.
- Le premier ministre a plusieurs fois dit qu’il avait
besoin du Parlement. La démocratie est vitale. Il est quand même normal,
lorsque le Parlement donne son accord pour adopter toute mesure jugée
nécessaire face à une crise, qu’il demande des explications sur l’action
conduite par le gouvernement. Nous devons préserver notre démocratie au cœur de
cette crise sans jamais gêner ceux qui agissent en première ligne.
- [Plusieurs plaintes ont été déposées contre des membres de
l’exécutif] Dans un moment où nous sommes tous dans le devoir de donner le
meilleur de nous-mêmes, je vois bien qu’un certain nombre d’individus ou de
groupements veulent jouer les Fouquier-Tinville. Cela ne me paraît pas la
priorité.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Les personnalités politiques qui se
prennent pour des médecins et appellent à l'utilisation massive de la chloroquine ne sont pas à la
hauteur de la situation. Nous devons continuer les essais sans déroger à la
méthode scientifique.
- Certains dans l'opposition sont
dans une logique de procès politique contre le Gouvernement. Ce comportement
est irresponsable.
- La réactivité du Gouvernement a été
totale face COVID19.
Il agit avec méthode : en transparence et en suivant les recommandations de la
science.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Le groupe LaREM se félicite de la décision
annoncée par Bruno Le Maire élargissant le dispositif du Fonds de solidarité destiné à
soulager la trésorerie des PME et des professions indépendantes : le seuil de
perte de chiffre d'affaires passe désormais de 70 à 50%.
●MoDem
François Bayrou
(président)
- La première mission des dirigeants démocratiques est de
hiérarchiser les urgences. L’urgence absolue est à ralentir la propagation du
virus et donc à toutes les mesures de confinement. C’est le seul moyen de
préserver les capacités de nos hôpitaux, notamment en réanimation, et espérer
l’arrivée à temps des autres armes, des dépistages en nombre, un traitement ou
un vaccin. Cela, c’est l’urgence. Mais le confinement, à lui seul, ne vaincra
pas le virus. Il y aura un jour d’après. Ce jour-là, et les semaines et les mois suivants, il nous faudra une stratégie de maîtrise
sanitaire. Des tests en nombre suffisant pour distinguer ceux qui ont rencontré
le virus, avec ou sans symptômes, et dont on peut penser qu’ils sont immunisés,
ceux qui ne l’ont pas (encore) rencontré, et ceux qui sont contagieux. Pour
chacun de ces groupes, il faudra une stratégie. Et de nouvelles conduites
sociales pour que le pays puisse redémarrer. Et une stratégie internationale
pour éviter de nouvelles explosions, je pense par exemple à l’Afrique!
- Devant tout événement imprévu et qui prend le visage d’une
catastrophe, l’action publique, comme chacun d’entre nous, peut tâtonner. La
communauté médicale et scientifique elle aussi a hésité. Au début de
l’épidémie, tous les spécialistes, ou presque, indiquaient que ce n’était pas
si grave. C’est pourquoi les polémiques dans des périodes comme celles-ci sont
nuisibles et malvenues.
- L’union nationale doit s’imposer! Elle implique de
remettre les polémiques à plus tard et de joindre nos forces dans le moment
pour ralentir la contagion. Il sera temps ensuite de poser les questions sur la
préparation, les précautions qui auraient dû être prises.
- En voyant la situation bouleversante de l’Italie, je
voyais monter la marée de l’épidémie. Dès lors qu’on devait fermer les écoles,
puis les bars et les restaurants, il était évident pour moi que la conclusion
logique et immédiate ne pouvait être que le report des élections. C’était
précisément l’avis du président de la République. Mais les oppositions ont
poussé de hauts cris en criant au déni de démocratie. Le consensus nécessaire
est devenu impossible et la décision n’a pas été prise.
- Nous sortons de décennies qui avaient de graves problèmes
économiques et sociaux, mais n’avaient pas à affronter au sens propre les
questions de vie ou de mort. Dans ces moments, les choses changent de nature.
Les questions de vie ou de mort nécessitent une capacité de gravité
personnelle. Les Romains disaient «gravitas». C’est cela qu’il nous faut
réapprendre.
- Le risque d’explosion est réel. Je ne connais pas de crise
sans secousses ni violences. Mais ce drame va changer notre perception du
monde. On apprend que les frontières n’existent pas. Que nous sommes une seule
humanité, menacée par une seule épidémie, et que notre mode d’organisation nous
a rendus plus fragiles. Nous ne produisons pas nous-même les éléments de notre
protection. Notre indépendance et notre sécurité collective sont mises en
cause. Nous devons retrouver cette maîtrise, ce que je traduisais il y a des
années par le «produire en France, produire en Europe».
- La crise que nous vivons ébranle en profondeur les piliers
de notre vie en commun. Beaucoup pensent que très vite, on recommencera comme
avant. Je n’en crois rien. L’après sera très long. Cette crise sera d’une
gravité et d’une ampleur jamais rencontrées: crise sans précédent, économique,
sociale, peut-être démocratique. L’axe de l’accélération constante des échanges
internationaux va être évidemment remis en cause. La question du nouveau modèle
se posera nécessairement. De cet énorme bouleversement doit sortir un nouveau
monde. Dans ce monde, on devra lire à nouveau les principes qui nous font vivre
ensemble, un certain idéal de justice et d’humanité.
- Il y a quelque chose qui a profondément changé. La dette
était auparavant une dette nationale. Devant une telle catastrophe, elle va
devenir inéluctablement une dette partagée. La Banque centrale européenne
a pris la juste décision de racheter cette «dette de guerre». Et rien n’est
plus juste que ce choix! Car aucun pays n’est responsable de ce qui est arrivé
sur son sol! La solidarité s’impose, quoi qu’en pensent aujourd’hui les
gouvernements allemand et néerlandais. Si cette solidarité ne jouait pas devant
une telle catastrophe, l’Europe n’y survivrait pas.
- Je ne suis pas de ceux qui croient que «les scientifiques»
doivent en tout point commander la décision politique. Leurs connaissances sont
très utiles, mais la décision politique est d’un autre ordre. Ce qu’elle doit
prendre en compte est plus large, plus subtil, l’histoire aussi bien que les
ressorts symboliques des peuples.
- Si les démocraties ne savent pas entraîner les peuples,
les convaincre que tout ce qui doit être fait est fait, et obtenir des
résultats, alors les peuples peuvent se retourner contre la démocratie.
- La crise de 2008 avait pour cadre les banques et les
journaux. En rien elle ne concernait la vie quotidienne, familiale. La crise de
2020, c’est le contraire. Les conséquences sont si lourdes que le statu quo
sera impossible.
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
Je salue le décision du gouvernement
d’abaisser le seuil de l’aide aux indépendants à 50% de perte d’activité en
mars. Tous sont concernés : TPE, professions libérales, micro-entrepreneurs.