● Emmanuel Macron
(Président de la République)
Protéger tous les Français, par tous
les moyens, avec toutes les solidarités.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- À nos soignants qui se battent en
première ligne. À tous ceux qui, routiers, caissières, vendeuses, artisans,
ouvriers, paysans, forces de l’ordre, continuent à travailler au contact. Nous
vous sommes redevables. Ce sont par vos efforts que le pays continue à vivre et
s’alimenter.
- Environ 8 millions de nos
concitoyens peuvent faire du télétravail. Ils continuent, malgré la situation,
à faire avancer le pays. Je pense à nos enseignants, qui assurent la continuité
pédagogique à distance et qui font preuve d’une inventivité et d’un engagement
admirables.
- Je crois nécessaire, pour la seule
période de l’urgence sanitaire, de suspendre les dispositifs de jour de carence
dans le secteur privé comme dans la fonction publique.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- Tout le week-end, policiers et
gendarmes seront mobilisés partout en France pour procéder à des contrôles
fixes et mobiles. Leur mission : faire respecter les restrictions de
déplacement et sanctionner les contrevenants. Merci pour leur engagement au
service de tous.
- La mise en œuvre de la restriction des déplacements va
être appliquée de manière plus stricte encore : contrôles renforcés dans les
gares et aéroports, aucun rassemblement ne sera toléré dans les espaces
publics. Tout contrevenant sera sanctionné.
- Merci à Anne Hidalgo, Christian Estrosi et à l'ensemble des
maires et élus locaux qui renforcent les restrictions de déplacement dans leurs
communes et collectivités pour appuyer le travail des policiers et gendarmes
engagés pour ralentir la propagation du Covid19 et sauver des vies.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
- Point de situation quotidien pour
faciliter le retour de nos 130 000 ressortissants en voyage à l’étranger, et
suivre la mise en œuvre opérationnelle du mécanisme global mis en place
conjointement par le Quai d’Orsay, les Transports et Air France.
- [Confinement] La prise de
conscience se fait progressivement, mais c'est un tel changement de mode de vie
qu'il faut un peu de temps. Il faut faire bloc.
- La prise de conscience n'est pas
suffisante, il faut être exigeant et si c'est nécessaire, on prendra des
mesures supplémentaires.
- Il y a 130 000 Français en
voyage actuellement dans le monde: Il faut qu'ils fassent preuve de sang-froid
et de patience (…) nous voulons les faire rentrer.
- Il faut que l'Europe se rende
compte qu'elle doit relever ensemble ce défi parce qu'elle est face à son
destin. Si elle n'agit pas collectivement, elle laissera passer le sens de
l'histoire.
- [Manque de masques] La bataille des
masques a commencé. La France n'avait pas fait l'effort nécessaire pour avoir
des stocks stratégiques.
- La Chine coopère, échange avec les
pays concernés. Techniquement et scientifiquement je sais que des relations ont
lieu.
- Il est clair que demain, on ne
pourra plus déléguer à d’autres notre sécurité, notre santé, notre
alimentation, notre autonomie sur des biens essentiels.
Nicole Belloubet
(ministre de la justice)
Parce que le confinement peut hélas
aussi générer des violences intrafamiliales. Protéger les victimes est la priorité: éviction du conjoint ou du parent violent, plateforme
arrêtonsles violences.gouv.fr, 3919 pour les violences conjugales, 116006 France victimes
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Port de Toulon. Le bâtiment
Tonnerre, qui procédera à l’évacuation médicale de patients atteints du
Covid-19 hospitalisés en Corse appareillera ce soir à 20h.
- Mulhouse, ce matin. Les équipes du
régiment médical de la Valbonne et du service de santé
des armées au travail. L’élément militaire de
réanimation sera bientôt opérationnel et prêt à prendre en charge des patients.
Merci à l’ensemble des personnels engagés.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Les Français doivent réduire au maximum leurs contacts
sociaux et rester le plus possible chez eux. Mais notre économie ne peut pas et
ne doit pas s’arrêter parce que nos compatriotes ont besoin de se soigner, de
se nourrir, de s’éclairer, de disposer d’eau potable et d’avoir accès à
internet. Pour cela, il est essentiel que tous les acteurs de la chaîne de
production, de l’agriculteur aux ouvriers de l’industrie agroalimentaire, en
passant par les transporteurs ou les caissières des supermarchés, restent
présents à leur poste. La sécurité de l’approvisionnement alimentaire doit être
garantie partout sur le territoire. Par ailleurs, certains secteurs
industriels, comme le nucléaire, la nanoélectronique ou la construction
aéronautique, ne se relèveront pas si les chaînes de production s’arrêtent.
Nous risquerions alors un déclassement économique. Cette continuité économique
doit être garantie dans des conditions sanitaires exemplaires. Je crois à la
vertu du dialogue social pour définir ces conditions. Personne ne transigera
sur la sécurité sanitaire des salariés.
- Le président de la République a été très clair: il faut
rester chez soi pour se protéger et pour protéger ses proches. Ceux qui n’ont
pas de motif pour sortir doivent rester chez eux. Tous ceux qui peuvent faire
du télétravail doivent faire du télétravail. Tous ceux qui vont travailler
doivent réduire leurs contacts.
- Les règles ont été définies. Elles doivent être respectées
par tous, partout sur le territoire. Il en va de notre sécurité sanitaire.
- Pas de polémique au moment où nous affrontons une crise
sanitaire sans précédent. Une fois la crise passée, il sera bien temps de faire
le bilan et de tirer les enseignements collectifs, comme dans toute grande
démocratie.
- La notion de service économique minimum nous permet de
définir les activités les plus essentielles à la vie de la nation. Mais ne nous
enfermons pas dans une liste au risque de laisser de côté certains
approvisionnements secondaires et pourtant essentiels. Un exemple: les gels
hydroalcooliques. Leur production est essentielle, mais sans l’industrie du
plastique, ils ne peuvent être ni distribués, ni utilisés. Un autre exemple:
les briques de lait. Elles ne peuvent pas être distribuées sans les
transporteurs, les contenants et la préservation de la chaîne du froid.
- Je souhaite que toutes les entreprises prennent le temps
nécessaire pour dialoguer avec leurs salariés, définir des protocoles
sanitaires et les faire respecter. Airbus, ce sont des centaines de milliers
d’emplois partout sur le territoire national. Ce sont des milliers de
sous-traitants. Ce sont des compétences que nous avons mis des décennies à
acquérir. Voulons-nous vraiment courir le risque, au lendemain de la crise, de
perdre ce patrimoine industriel au profit de nos concurrents chinois ou américains?
Notre responsabilité collective est aussi de penser aux lendemains de la crise
sanitaire.
- Avec les nouvelles règles de chômage partiel, nous avons
mis en place un bouclier contre les licenciements. Nous avons désormais un des
systèmes les plus efficaces au monde pour préserver les compétences et les
qualifications. Les salariés conserveront l’essentiel de leur salaire sans
travailler et nous indemniserons les entreprises jusqu’à 4,5 smics. Pour la
première fois de son histoire, la France fait le choix de la protection des
compétences plutôt que de la facilité des licenciements. Cela a un coût: 8
milliards d’euros au minimum, mais ce coût est un investissement qui nous
aidera à repartir plus vite et plus fort.
- Tous les abus seront évidemment sanctionnés, notamment sur
les délais de paiement ou sur les prix excessifs. La solidarité et la
responsabilité doivent primer sur tout. Mais soyons clairs: l’immense majorité
des entrepreneurs se bat avec courage pour faire face à la crise sanitaire. Je
veux rendre hommage également à ces millions de salariés, ouvriers de
l’industrie agroalimentaire, agriculteurs, caissiers, transporteurs, employés
de banque, agents des télécoms, postiers, agents d’entretien, dont le
dévouement permet de garantir un service économique minimum à nos compatriotes.
- La santé des Français prime avant tout. Mais nous devons
aussi veiller à la sécurité d’approvisionnement alimentaire des Français et à
éviter des faillites en cascade, qui auraient des conséquences économiques et
sociales désastreuses pour la France. Avec le président de la République et le
premier ministre, nous avons donc proposé un plan d’urgence économique de 45
milliards d’euros complété par des garanties de 300 milliards d’euros sur les
prêts des entreprises. Je me réjouis que ce plan d’urgence ait été adopté à
l’unanimité à l’Assemblée nationale ce jeudi. L’unité nationale fera notre
force.
- Nous ne nous fixons aucune limite, ni financière, ni
idéologique. Pour protéger nos entreprises industrielles, nous utiliserons tous
les moyens dont nous disposons: montée en capital, recapitalisation,
financement garanti ou nationalisation.
- Notre responsabilité est de surmonter la crise sanitaire
et économique pour éviter demain une crise politique. La situation est grave:
soit nous apportons des réponses solidaires, en particulier sur le plan
économique et financier, comme le défend le président de la République depuis le
premier jour de la crise, soit nous nous divisons et la zone euro disparaîtra.
Ma conviction est simple: de cette crise sanitaire doit sortir un nouvel ordre
mondial dans lequel les Européens affirmeront leur puissance et leur
souveraineté.
- Qui peut penser une seconde que le monde ne changera pas
après une crise de cette ampleur? Pour le pire: montée des nationalismes,
poussée des régimes autoritaires, affaiblissement des Occidentaux au profit de
la Chine. Ou pour le meilleur: mise en place d’une gouvernance mondiale plus
efficace, comme cela avait été le cas après la Seconde Guerre mondiale. À nous
de nous battre pour le meilleur. Notre responsabilité à tous est historique.
- Geste de solidarité remarquable des
bailleurs commerciaux. Suspension des loyers et échéanciers adaptés : un
soutien indispensable et vital pour les petites entreprises.
Je souhaite que nous fixions le plus
rapidement possible, avec les organisations professionnelles du bâtiment, des
règles sanitaires strictes qui définiront les chantiers qui peuvent se
poursuivre. C’est dans le dialogue social que nous trouverons la bonne solution.
- Les répercussions du Covid19 sur notre économie sont
violentes et immédiates. Notre responsabilité est d’éviter la casse économique
qui serait aussi de la casse sociale. C’est pour cela que nous mettons en place
des mesures de soutien.
- Il vaut mieux payer pour garder
l’activité économique et soutenir les salariés plutôt que de ne pas payer et
d’avoir des faillites en cascade. Ce sont ces faillites qui auraient un coût
économique, financier, social qui serait insupportable pour la Nation française.
- Nous devons avoir l’obsession de la
protection sanitaire mais il faut aussi un service économique minimum dans
notre pays. C’est vital pour des millions de Français. Les activités de base de
notre économie doivent continuer à tourner.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Les secteurs du bâtiment et des
travaux publics sont indispensables au fonctionnement du pays. Le gouvernement a
trouvé un accord avec les fédérations professionnelles pour prendre toutes les
mesures de protection nécessaires et permettre la continuité de leurs
activités.
- Derrière le front occupé par nos
soignants, il y a la ligne arrière. Les Français sur le terrain qui font
tourner nos centrales, nos transports, qui traitent notre eau et nos déchets.
Ce sont des héros du quotidien. Nous sommes pleinement mobilisés pour leur protection.
- A 20h, applaudissons plus que
jamais nos soignants et remercions les héros du quotidien qui travaillent sur
le terrain dans les secteurs énergie, transports, eau, déchets, sécurité,
alimentation, distribution, travaux publics, administration... Grâce à eux le
pays tient debout.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- Gratitude et reconnaissance. Les professeurs et personnels
volontaires pour l’accueil des enfants de personnels soignants sont
l’illustration de ce que notre pays donne de meilleur dans des circonstances
exceptionnelles.
- Sur les vacances d’été. De fausses
nouvelles et même des faux courriers circulent sur ce sujet. Nous n’envisageons
pas de changer le calendrier. Certains rattrapages, notamment pour les élèves
les plus en difficulté, donneront lieu à des dispositifs de soutien scolaire
gratuit.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Nous avons mis en œuvre tous les
moyens pour augmenter notre stock de masques: toute commande possible a été
passée, toute production disponible a été réquisitionnée, toute distribution
possible a été assurée.
- Le conseil scientifique, je l'ai
souhaité, il n'existait pas, il n'a jamais existé, dans aucune crise sanitaire.
- Le confinement est nécessaire. C’est une étape difficile
qui demande du temps. Mais plus on l’applique avec sérieux, moins il durera. Il
nous faut faire preuve de détermination et de patience. La situation va d’abord
se dégrader, avant de s’améliorer: dans un premier temps l’épidémie va
continuer à progresser, car les malades qui décèdent aujourd’hui ont été
contaminés avant le confinement. C’est quelque chose d’attendu.
- [Durée du confinement] Au minimum une quinzaine de jours.
Nous observons chez nos voisins des dynamiques positives dès cette période dans
certaines régions. Mais pour d’autres, on se rend compte que ça demande plus de
temps. Je le répète: il faut de la patience. Nous sortirons du confinement
quand le virus ne circulera plus.
- Globalement, la situation reste très disparate sur le
territoire. Nous sommes sur le point d’atteindre le pic épidémique dans le
Grand Est. Nous sommes obligés d’y prendre des mesures particulièrement
exceptionnelles: nous construisons par exemple un hôpital de campagne, et
transférons par avions militaires les malades en réanimation vers des
territoires moins touchés. Nous avons aussi une vigilance toute particulière en
Corse, ou le nombre de cas augmente rapidement. À l’échelle du pays, la
préparation de nos hôpitaux, avec notamment l’arrêt de toutes les opérations
programmées, a libéré des places en réanimation.
- Le pays a changé sa doctrine sur les masques il y a dix
ans. Jusqu’en 2010 il y avait un stock d’État d’un milliard de masques
chirurgicaux et 600 millions de masques FFP2. À la suite de l’épisode
épidémique de grippe H1N1 de 2011, il a été décidé que ces stocks ne
s’imposaient plus, la production mondiale de masques étant supposée suffisante.
Malheureusement, personne n’avait anticipé qu’une crise sanitaire allait
d’abord percuter la Chine et mettre le monde en situation de pénurie
industrielle. Nous avons abordé cette épidémie dans une situation très
dégradée, avec un stock nul en FFP2 et à peine 150 millions de masques chirurgicaux
adultes et pédiatriques. Nous avons donc passé une commande publique auprès de
tous les industriels. Les usines tournent 24h/24 et sortent environ 6 millions
de masques par semaine. Nous avons été le seul pays au monde à faire une
réquisition exhaustive de tous les stocks et des flux de production. Nous
importons aussi des masques de l’étranger et nous saisissons toujours les
opportunités pour en commander davantage. La Chine vient de nous en offrir 1
million. Nous travaillons aussi avec les industriels pour accroître la
production nationale, y compris en convertissant des entreprises consacrées à
d’autres productions. À cette situation particulièrement tendue de pénurie dès
l’origine, se sont ajoutés de nombreux vols qu’on ne peut que condamner fermement.
- Nous avons d’abord estimé les besoins de chaque profession
de santé pour organiser la répartition dans les semaines à venir. 12,3 millions
de masques ont été déstockés en direction des libéraux qui ont été distribués
dans les 20 000 officines du territoire. C’est une première étape qui permet de
tenir dans un premier temps. Il y aura de nouveaux déstockages à chaque fois
que cela sera nécessaire. Parallèlement, on distribue 17 millions de masques
aux hôpitaux, aux maisons de retraite et aux services d’hospitalisation,
établissements médicosociaux et d’aides à domicile. Soit un total de 30
millions. En tout, nous estimons que notre système de soins dans son ensemble a
besoin de 24 millions de masques par semaine.
- Les masques sont inutiles pour se protéger. Quand on n’est
pas soignant, le principal intérêt de porter un masque est de protéger les
autres quand on est soi-même malade. Ce sont d’ailleurs les recommandations de
l’OMS. Pour preuve, beaucoup de services de réanimation soignent des patients
qui portaient des masques toute la journée. Quand on touche le masque avec ses
mains sans les avoir lavées, le risque de contamination demeure. Il faut
réserver les masques aux professionnels de santé.
- C’est d’abord le respect des gestes barrière qui nous
protège. Ce sont les contacts à moins d’1 mètre pendant quinze minutes qui nous
font courir le plus de risques. En gardant les distances de sécurité, en se
lavant les mains, on limite très grandement les risques.
- Nous avons scrupuleusement suivi les doctrines de l’OMS.
En stades 1 et 2, nous testions les cas suspects dans les zones de regroupement
de cas. Nous avons été un peu plus loin en testant les personnes gravement
atteintes de syndromes pulmonaires. Depuis le passage à la phase 3 nous ne
testons plus systématiquement. L’épidémie étant installée sur le territoire, le
test systématique est beaucoup moins utile. Mais nous en avons tout de même
réalisé plus de 4 000 hier. Qui plus est, les tests répondent à des normes
lourdes. On a des pistes très sérieuses pour en développer de beaucoup plus
simples. S’ils devaient être opérationnels rapidement, nous réévaluerions notre
doctrine, une fois le confinement terminé, pour anticiper une éventuelle
résurgence du virus.
- On fait le maximum pour libérer les places de réanimation
y compris là où le virus ne circule pas encore. Nous avons évalué le besoin à
venir de lits en fonction de l’évolution de l’épidémie pour organiser les
transferts des malades dans les zones moins sous tension. On sera capable
d’accueillir des patients de réanimation dans une proportion beaucoup plus
importante grâce à la mobilisation exceptionnelle des soignants. Nous avons par
ailleurs commandé 1 200 respirateurs pour pouvoir équiper des lits
supplémentaires. Mais il y a des paramètres que l’on ne maîtrise pas. Nous
anticipons au mieux combien on aura de nouveaux malades dans deux semaines et
combien auront besoin de lits de réanimations. On fait le maximum du maximum.
La mobilisation de l’État est totale et les moyens financiers nécessaires sont
systématiquement engagés. Dans la même logique, nous avons toujours accepté les
demandes pratiques pour répondre aux besoins de soignants.
- Nous avons toujours adapté nos actions à la situation et
aux recommandations des experts. Ainsi, lorsqu’il y a eu un foyer aux
Contamines, personne n’aurait compris qu’on demande à tous les Français de
rester chez eux. Il fallait ralentir la propagation du virus, ce qui a été fait
en confinant les malades. La semaine dernière, nous avons suivi les
recommandations du Conseil scientifique qui a fait évoluer son analyse au fur
et à mesure que des informations nouvelles lui parvenaient et que la situation
en France évoluait. C’est aussi à mesure que des résultats viennent des autres
pays qu’on peut établir une stratégie. Le confinement généralisé ne se décrète
pas tout de suite. D’où la stratégie en trois phases. Il n’y a pas eu de
changement de doctrine. Nous sommes dans une course contre la montre, pour ne
pas engorger les hôpitaux, permettre aux scientifiques de travailler sur un
remède et un vaccin.
- Personne n’est capable de dire quel sera le taux de
personnes immunisées après le confinement. Le risque d’une deuxième vague
existe. L’analyse fine des personnes immunisées et asymptomatiques pourra être
très utile pour s’en prémunir. Nous demanderons son avis au conseil
scientifique pour faire évoluer la doctrine sur les tests.
- Pour le moment l’heure est à l’urgence sanitaire. Mais je
peux déjà vous dire que notre système de soins est très bon, et qu’il nous
aidera à traverser la crise. Il nous faudra aussi réunir un conseil de citoyens
et de scientifiques pour mieux appréhender ces situations à l’avenir. L’exemple
des masques est criant.
- Jusqu’au 31 mai, les infirmiers
libéraux pourront suivre les malades positifs au covid19 confinés à leur domicile par vidéo, ou par téléphone.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
- A la demande d’Emmanuel Macron, j’ai donné ordre
à mon administration de reporter l’intégralité des cotisations sociales pour
toutes les entreprises qui le souhaitaient.
- Nous protégeons l'emploi dans les
entreprises avec le dispositif de chômage partiel simplifié et renforcé.
- Si l'Etat peut beaucoup (...) les
banques doivent jouer leur rôle de financement de l'économie.
- Une provision supplémentaire de 2
milliards d'euros de crédit budgétaire a été ouverte en dépense de santé: achat
de matériel, indemnités journalières, heures supplémentaires des soignants.
- Préserver l’économie de notre pays,
les revenus des ménages et des salariés, est la meilleure façon de faire
repartir l’économie après la crise et d’assurer un rebond au lendemain de la
crise sanitaire très grave que nous vivons.
- Le président de la République a
annoncé le report du paiement des loyers, factures d’eau, de gaz et d’électricité pour les plus petites entreprises en difficulté.
- Avec les régions et certaines
grandes entreprises, nous avons mis en place un fonds de solidarité pour aider
les petites entreprises les plus touchées par la crise.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Le dialogue social est nécessaire
pour adapter l’organisation du travail, métier par métier, et garantir la
protection des salariés.
- En évitant les faillites, on limite
les licenciements.
- Soyons tous solidaires avec ceux
qui travaillent. Ce sont aussi des héros de la Nation. Félicitations à toutes
les entreprises qui mettent en oeuvre les meilleures pratiques des gestes santé
pour protéger leurs salariés sur le lieu de travail.
- Je salue la prise de position les
partenaires sociaux qui invite à renforcer le dialogue social & la
protection des salariés. J’ai appelé hier toutes les entreprises &
associations à réunir d’urgence leur CSE pour adapter l’organisation du travail & les conditions
de sécurité.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- L’État engage 50 millions d'euros
pour mettre à l’abri les plus démunis. 2000 places d’hôtels supplémentaires
dans toute la France. Ouverture des premiers sites de confinement pour les SDF
atteints par le #COVIDー19
mais ne relevant pas d’une hospitalisation. Ce n'est qu'un début.
- Accord trouvé avec les acteurs du
bâtiment. Les chantiers vont pouvoir reprendre en garantissant la sécurité des
employés. Le secteur du BTP est indispensable à notre économie.
- S'il faut aller plus loin [sur le
confinement], le gouvernement ne tremblera pas.
- Il faut une prise de conscience
collective. Ce confinement est un sacrifice, mais plus vite on le respecte, plus vite on
en sortira.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Mieux comprendre le Covid19 pour mieux le soigner.
C'est tout l'objet du travail de suivi de la cohorte des patients afin de
comprendre l'évolution de la maladie, les facteurs de risques et les
préventions possibles.
- 8M€ ont permis de soutenir les
premiers projets de recherche. Parallèlement, j’ai annoncé hier un fonds
d’urgence de 50M€ pour soutenir davantage de travaux de recherche pour lutter
contre l’épidémie.
- Tous les établissements de
l'enseignement supérieur sont d'ores et déjà pleinement mobilisés pour assurer
la continuité pédagogique, accompagner leurs étudiants et s'assurer qu’ils poursuivent
leurs formations à distance.
- Plus nous restons chez nous et
moins le virus se propagera. Il est très important de respecter les consignes
données. C’est absolument indispensable afin de ne pas engorger les services de
soins.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Le confinement peut générer un terreau propice aux violences intra
familiales. Le gouvernement est pleinement mobilisé pour protéger et soutenir au mieux les
femmes et les enfants victimes.
- En temps normal, l'école est un
refuge pour les enfants maltraités. C'est aussi là qu'on les repère le plus
souvent. Aujourd'hui plus que jamais c'est de notre vigilance dont ils ont
besoin : témoin, appelez le 119. Nos actions contre la maltraitance pendant le
confinement.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- Dans cette période, adoptons les
bons usages numériques. C’est important pour garantir le bon fonctionnement des
réseaux, notamment pour les services de santé ou l’éducation à distance. Mais aussi
pour que tout le monde puisse profiter d’Internet sans se priver.
- La lutte contre le COVID19 bouleverse l’activité de
nos petites entreprises et commerçants. Les outils numériques peuvent leur
permettre de vendre en ligne ou garder le contact avec leurs clients. Un guide
pratique est disponible.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- La protection des salariés est une
priorité absolue. La sécurité du travail sur les chantiers doit donc être
assurée à travers des procédures adaptées, notamment pour respecter les gestes
barrières et maintenir les distances entre salariés.
- Je salue l’UIMM, ainsi que la CFDT, CFE-CGC
et FO de la métallurgie pour leur mobilisation pour fournir des conditions
sanitaires irréprochables aux salariés. Merci également du travail fait au sein
du CNI pour appuyer les filières industrielles dans ces circonstances inédites.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
Les aides sociales seront versées
automatiquement, il n'y aura pas de rupture de droits pour ceux qui en ont
besoin. Je remercie les agents des CAF qui œuvrent à ce que notre solidarité
nationale ne soit pas victime du COVID19.
Jean-Baptiste
Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
- La France a besoin de trains pour
les travailleurs et ceux qui ont obligatoirement besoin de se déplacer
(famille, santé), mais pas pour partir en week-end. Pour nous en assurer, nous
renforçons les contrôles dans les gares. Chacun doit disposer d’un motif
légitime pour voyager.
- Puis-je partir en week-end dans ma résidence secondaire? Non,
partir en week-end n’est pas essentiel dans le contexte et peut favoriser la
propagation du virus.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Petit «Guide des parents confinés»!
50 pro répondent à vos questions & partagent leurs conseils pour la vie de
tous les jours de parents en confinement Nous espérons qu’il vous sera utile. N’hésitez pas à le faire
circuler.
- Dans la période de confinement nous souhaitons avec
ce petit guide accompagner les parents pour l’organisation de la vie de tous
les jours: directrice d’école, psy, coach sportive, cuisinier, orthophoniste...
nous y aident. Merci pour le partage de leur expertise.
- Le confinement peut générer un terreau propice aux violences intra
familiales. Le gouvernement est pleinement mobilisé pour protéger et soutenir au mieux les
femmes victimes et leurs enfants.
Laurent Nunez
(secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur)
- Les maires et les préfets ont la possibilité de durcir les
restrictions, en interdisant la fréquentation de lieux de rassemblement :
partout en France, des mesures de ce type ont été prises. Parallèlement les
contrôles en gares et aéroports ont été renforcés.
- Nous avons examiné sous l'autorité
d'Emmanuel Macron,
un durcissement des contrôles pour faire appliquer les restrictions de
déplacement. Merci à tous les policiers et gendarmes mobilisés pour mieux faire
respecter les consignes sanitaires et sauver des vies.
- Ceux qui ne respectent pas les
règles, évidemment que ce n'est pas citoyen (...) Nous avons décidé de
renforcer les contrôles.
- En cette période de crise
sanitaire, la démocratie doit pouvoir continuer à vivre : l'état d'urgence
sanitaire permet un contrôle accru du Parlement et d'associer l'ensemble des
forces représentées à l'Assemblée nationale et au Sénat.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
A l’Assemblée, nous resterons en permanence sur le qui-vive pour adapter
tout ce qui doit l’être par la loi. Nous devons être tous au front, et tous
mobilisés contre ce qui tue des compatriotes, les rend malades et paralyse
notre économie.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- L’UE est au rendez-vous. Après les
750Md€ de la BCE, la Commission européenne prend la décision historique de
lever temporairement les règles budgétaires. Une décision cohérente avec notre
besoin d'aider massivement notre économie pour sauver emplois et entreprises.
- Ce que nous faisons aujourd’hui,
c’est écrire un droit qui n’existait pas. Il s'agit de prendre les dispositions
nécessaires pour que toutes les énergies du pays soient consacrées à la lutte
contre la crise sanitaire et économique.
- Merci aux soignant(e)s qui sauvent
des vies. Merci à celles et ceux qui vont travailler pour continuer à faire
tourner le pays. C’est cela qui doit rester. La fraternité. L’esprit de
responsabilité.
- Nous sommes dans une guerre
sanitaire, et chacun d'entre nous peut être résistant, à sa manière.
- Dans cette période, nous voyons le
meilleur et le pire de notre société. Le pire, ce sont quand des masques sont
volés dans les hôpitaux. Le meilleur, ce sont toutes ces entreprises et ces
citoyens qui inventent de nouvelles solidarités. Merci à eux!
- Nous ferons tout pour empêcher les
pertes d'emploi et les faillites d'entreprise. Quoi qu'il en coûte.
- Nous avons tous un rôle à jouer
dans cette crise. Ceux qui soignent, sauvent des vies. Ceux qui travaillent
font tourner le pays. Ceux qui sont confinés doivent rester chez eux pour nous
aider à vaincre le virus. Aujourd'hui, la fraternité prend la forme de
l'éloignement.
- Depuis de le début de la crise
sanitaire, le Gouvernement suit 2 piliers: la transparence : dire chaque jour
tout ce que l'on sait sur le Covid19; la science : toutes les décisions du Gouvernement s'appuient
sur l'avis d'un comité scientifique.
Aurore Bergé
(porte-parole)
Cri d'alarme des associations de
protection animale. Il est impensable d'imaginer que cette crise soit une nouvelle
occasion pour abandonner nos animaux de compagnie.
●MoDem
Sarah El Hairy
(porte-parole)
- La seule lutte efficace contre le Covid19 c'est le confinement et certainement pas
les remèdes de grand-mère
- L'agriculture et l'alimentation sont des secteurs stratégiques pour notre
indépendance. En cette période de confinement, pensons aux circuits courts!
- Non les militaires ne sont pas
déployés pour pour faire respecter le confinement. Mais notre armée est mobilisée pour lutter contre l'épidémie.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Consulter un comité de
scientifiques dont l’avis est rendu public est une bonne méthode. L'UDI considère qu’elle doit être
généralisée. À l’avenir, elle devrait être obligatoire pour déclencher l’état
d’urgence sanitaire !
- Il y a urgence, de notre point de
vue, à être un peu moins gaulois et un peu plus français.