● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- La crise du COVID19 nous rappelle
le caractère vital de la recherche scientifique et la nécessité d'investir
massivement pour le long terme. J'ai décidé d’augmenter de 5 milliards d'euros
notre effort de recherche, effort inédit depuis la période de l’après-guerre.
- Réunion de la «Task force Économie».
J’appelle les entreprises des secteurs essentiels de notre économie à maintenir
leur activité, dans le respect des règles de sécurité sanitaire. En ces temps
de crise, la vie économique de la Nation doit continuer!
- Plein soutien aux mesures
exceptionnelles prises ce soir par la BCE. À nous États européens d’être au
rendez-vous par nos interventions budgétaires et une plus grande solidarité
financière au sein de la zone euro. Nos peuples et nos économies en ont besoin.
- À nos personnels soignants: vous ne
comptez pas vos heures face à cette crise inédite. Nous savons ce que nous vous
devons et nous mettrons les moyens nécessaires pour vous aider. Honoré d'avoir
été à vos côtés ce matin au service réanimation de l'hôpital Avicenne.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Notre objectif, c’est d’abord de
protéger les plus vulnérables, et ensuite de freiner la progression du virus de
façon à écraser le pic épidémique. Cela nous permettra de diminuer
considérablement le nombre d’urgences qui affluent vers les hôpitaux chaque
jour.
- Cette période n’a rien de commun
avec les crises économiques ou financières connues depuis 1945. Elle aura des
répercussions dans nos vies, dans la vie de notre Nation dont nul ne peut
aujourd’hui mesurer l’intensité mais dont nous sentons tous qu’elles seront
majeures.
- Des masques disparaissent et ils ne
disparaissent pas tout seuls. Ils font parfois l’objet de trafics. Ces
comportements sont inacceptables, ils mettent en danger les soignants et minent
la confiance nationale. Ils seront évidemment réprimés.
- Dans ces périodes de crise, nous
allons voir ce que l’humanité a de plus beau et aussi peut-être ce qu’elle a de
plus sombre.
- Aujourd’hui, lorsqu’on aime
quelqu’un, il faut éviter d’aller le serrer dans ses bras. C’est
contre-intuitif, c’est pénible. Mais c’est ce qu’il faut faire.
- Il nous appartient à tous, quelles
que soient nos responsabilités et nos convictions, de nous rassembler dans
l’idée simple que c’est l’intérêt supérieur du pays qu’il faut garantir.
- Le titre II du projet de loi
d’urgence instaure un dispositif d’état d’urgence sanitaire. Nous devons faire
en sorte que les décisions nécessaires puissent être prises sur le fondement
d’une base juridique solide et qui prévoit à tout moment le contrôle du
Parlement.
- Cette crise sanitaire exceptionnelle
affecte profondément l’activité économique du pays. Le cadre fixé par le
président de la République est clair : quoi qu’il en coûte, soutenir nos
entreprises, soutenir nos emplois, aider les plus vulnérables.
- Notre pays traverse une crise sanitaire
sans précédent depuis un siècle.
- Toutes ces polémiques, toutes ces
contestations, je les accepte. J’assume absolument toutes les décisions du
Gouvernement. Mon objectif, ma mission, c’est de gagner le combat contre le
virus.
- Il faut que les pays à l’intérieur
de la zone européenne adoptent des méthodes cohérentes pour lutter contre
l'épidémie. Si ce n’était pas le cas, nous devrions évidemment en tenir
compte et ne pas accepter l’entrée des ressortissants de ces pays sur
notre territoire.
- Tous ceux qui peuvent
télétravailler doivent télétravailler. C’est impératif ! Quand il n’y a plus
suffisamment d’activité dans l’entreprise, on finance de l’activité partielle
de façon massive. Et quand on va travailler, il faut respecter très strictement
les gestes barrières.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- Notre objectif, et l'objectif des
forces de l'ordre, dont je veux à nouveau saluer le dévouement, ce n'est pas de
sanctionner, mais de protéger nos compatriotes en luttant contre la propagation
du virus.
- Voler des masques, c'est mettre en
danger nos concitoyens et, plus encore, le personnel soignant qui se dévoue
dans nos hôpitaux. Ces actes sont infâmes et ignobles. Nous serons
intraitables.
- Les marchés alimentaires sont
maintenus, mais il est impératif d'y respecter les mesures-barrières et
notamment la distanciation sociale. Nous y veillerons. J'invite par ailleurs
les maires à supprimer les stands de marchands forains non alimentaires.
- La crise que nous traversons
appelle du civisme et de la discipline collective. C'est ainsi que nous
gagnerons cette guerre sanitaire.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
Le combat contre le Covid19 est un
combat européen, une épreuve et un défi pour l'Europe.
Nicole Belloubet
(ministre de la justice)
- Les mesures générales de
confinement ont des conséquences sur la vie des détenus : les intervenants
extérieurs ne peuvent plus encadrer les activités ou le travail et les familles
sont dans l’impossibilité d’accéder aux parloirs, qui sont de fait suspendus.
- Nous allons prendre des mesures
pour limiter les courtes peines. Mais je peux vous assurer que les détenus
dangereux ne seront pas concernés.
- La régulation de l’occupation des
maisons d’arrêt constitue également une priorité pendant cette période. J’ai
notamment demandé aux juridictions de différer la mise à exécution des courtes
peines d’emprisonnement. Ces mesures sont d’ores et déjà suivies d’effet : on
comptabilise ces derniers jours une trentaine d’entrées en prison quotidiennes
contre plus de 200 habituellement.
- Durant la crise sanitaire, et
jusqu’à la fin de la période de confinement, chaque détenu pourra bénéficier
d’un crédit de 40€ par mois sur son compte téléphonique, lui permettant de
rester en contact avec sa famille et ses proches. Afin d’accompagner la
suspension des activités en détention, la gratuité de la télévision sera
également assurée pendant cette période. Les détenus les plus démunis pourront
quant à eux bénéficier d’une aide majorée de 40 euros par mois leur permettant
notamment de cantiner, dans un contexte où les familles pourraient rencontrer
des difficultés à effectuer des virements.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Le ministère des Armées livre 5
millions de masques chirurgicaux au ministère de la
Solidarité et de la Santé.
- Conformément aux décisions du
Président de la République, la situation l'exigeant : un A330 Phénix de l'armée
de l'air décolle ce matin d'Istres pour Mulhouse, afin d'évacuer 6 patients
atteints du Covid-19 vers les hôpitaux des armées Laveran et Saint-Anne.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Nous sommes entrés dans une guerre
économique et financière. Cette guerre sera longue et aura un coût que nous ne
pouvons pas estimer totalement pour le moment. Cette guerre doit être menée sur
tous les fronts : national, européen et international.
- Le monde fait face aussi à un choc
économique dont nous devons mesurer l’ampleur pour notre Nation. Ce choc est
immédiat et il touche l’économie réelle.
- Le monde fait face à la plus grave
crise sanitaire qu’il ait connu depuis plus d’un siècle. Je veux avoir une
pensée pour tous ceux qui sont en première ligne face à cette crise. Nous leur
devons notre protection quotidienne. Nous leur devons la vie.
- Je veux rendre hommage à tous les
salariés qui se rendent sur leur lieu de travail. Ce sont des héros du
quotidien qui nous permettent d’avoir une vie qui soit la moins perturbée
possible.
- Il y aura un avant et un après coronavirus du point de vue
économique et financier. La crise actuelle montre nos faiblesses et nos
dépendances. Nous devons repenser la mondialisation à l’aune de la
souveraineté.
- Les pays européens et du G7 font
face ensemble. Je salue les décisions prises hier soir par la BCE qui
soutiendront les entreprises et les États. Il faut éviter la fragmentation qui
menace la zone euro et renforcer la solidarité entre les États membres.
- Sur le front de notre économie nationale, le projet de loi
finances rectificative intègre un plan de soutien de 45 milliards d’euros pour
préserver les compétences des salariés et l’activité de nos entreprises. Ce
plan de soutien comprend: le report des charges fiscales et sociales pour les
entreprises en mars, le chômage partiel, le Fonds de solidarité pour les TPE,
indépendants et micro-entrepreneurs, la garantie de l’État de 300 Mds$ pour les
prêts de trésorerie.
- Nous travaillons avec les
partenaires sociaux sur un guide de bonnes pratiques pour protéger les salariés
sur leur lieu de travail. J’appelle chaque entreprise à prendre le temps
nécessaire pour définir les règles de sécurité. Nous avons besoin des salariés!
- A tous les salariés du secteur
agro-alimentaire, nous voulons avec vous dire merci. Merci d’avoir répondu
présents depuis le début du Covid19. La fabrication et l’approvisionnement des Français en
denrées alimentaires est un enjeu crucial.
- L’État apporte 300 milliards € de garanties aux prêts des
entreprises. Il n’y a aucune raison que les PME ne trouvent pas les crédits
dont elles ont besoin auprès des banques.
- La sécurité sanitaire passe par le
confinement du maximum de Français. J’invite cependant tous les salariés dont
l'entreprise a une activité indispensable au bon fonctionnement du pays à se
rendre sur leur lieu de travail si les consignes sanitaires sont respectées.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Je m’adresse aux femmes et aux
hommes qui continuent de travailler sur le terrain, dans les secteurs de l'énergie, des transports, de l'eau et des déchets. Alors que nous sommes
engagés dans une guerre sanitaire totale, vous permettez au pays de rester
debout.
- Le secteur des Travaux publics est indispensable
au fonctionnement du pays.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
Nous lançons l’opération #Nationapprenante Avec comme 1ers
partenaires les médias de l’audiovisuel public: Merci à eux! Tous les médias
peuvent participer à l’élan national pour des émissions et des ressources de
qualité en lien avec les programmes.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- À toutes celles et ceux qui inventent de nouvelles
solidarités pour nos soignants, merci.
- Je connais le formidable engagement
des jeunes : ceux qui rejoignent la réserve sanitaire, ceux qui font les
courses pour leurs aînés ou gardent les enfants des soignants. Nous aurons
demain une toute nouvelle page à écrire, et vous pourrez y prendre toute votre
part.
- Je sais qu’un esprit inquiet a
horreur du vide. À vous qui maîtrisez les réseaux sociaux, soyez les premiers
remparts aux fake-news. Face au covid19, soyez des propagateurs de raison, pas des propagateurs de
poisons!
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- L’accès aux marchés alimentaires
est une priorité!
- Toute la chaîne de l’alimentation
est mobilisée pour assurer l’approvisionnement de l’alimentation pour nos
concitoyens. Total soutien aux salariés des commerces alimentaires qui sont au
contact direct avec les Français.
Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
Bravo aux collectivités qui organisent dans
tous les territoires,
avec la sécurité civile et les associations, la mobilisation citoyenne et les solidarités de proximité !
Ces fils tendus font de nous une grande nation!
Franck Riester
(ministre de Culture)
L’opération #Culturecheznous est lancée! Le ministère de la Culture et de la Communication se mobilise pour
vous permettre d'accéder à la culture sous toutes ses formes, sans bouger de
chez vous.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
- Notre pays est en guerre, il faut
donc une économie de guerre. Si j’ai toujours défendu le sérieux budgétaire en
temps de paix, c’est pour que la France n’ait pas à lésiner sur les moyens en
temps de guerre.
- L’Etat fait un effort sans précédent. Nous serons très
attentifs à ce que les banques et les assurances jouent le jeu et
l’accompagnent dans ce sens. Il n’est pas question que des partenaires privés
profitent de la situation.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Face à la crise sanitaire sans
précédent coronavirus, nous ne laisserons tomber personne. Nous avons décidé
de prolonger jusqu’à fin avril l’indemnisation chômage aux personnes arrivant
en fin de droits en mars.
- Il faut que l'activité économique
continue, dans des conditions de protection des salariés, évidemment. Sinon,
les Français n'auraient plus de quoi manger, avoir l'électricité, internet,
etc.
- Nous avons tous un devoir de
solidarité. Je salue nos concitoyens qui permettent la continuité de l’activité
économique en allant travailler, tout en respectant les gestes barrières. Ils
ont un rôle essentiel pour la Nation.
- J’appelle au civisme et à la
responsabilité des entreprises pour que l’activité économique et notre vie
quotidienne puissent continuer. Les employeurs doivent discuter dès aujourd’hui
avec syndicats & salariés pour organiser le travail en protégeant les
salariés.
- Nous prenons toutes les mesures
nécessaires pour soutenir les entreprises et protéger les salariés grâce au
chômage partiel. Nous ne laissons tomber personne.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- La mise à l'abri des SDF est ma priorité. Dès ce soir
de nouveaux centres réquisitionnés pour loger des personnes dans la rue. Nous
discutons avec le groupe Accor qui a déjà identifié 500 places. Ce n'est qu'un début. Nous
aidons les associations à s'organiser.
- Protéger les personnes sans
domicile est ma priorité. J’ai demandé aux représentants du secteur hôtelier,
déjà mobilisés, d’aller plus loin dans cette solidarité et d’identifier les
places disponibles, comme le groupe Accor avec déjà 600 places. Merci à eux.
- Nous sommes en train de
réquisitionner des chambres d'hôtel (...) pour pouvoir libérer des places et y
mettre à l'abri des sans domicile fixe.
- Pour les SDF atteints du COVID19 et ne nécessitant pas
d’être hospitalisés, nous créons des centres spécifiques dédiés. Les premiers
ouvrent en fin de semaine à Paris et bientôt dans tout le territoire.
- Collecte alimentaire pour les sans abri. Nous travaillons avec
les associations pour consolider les équipes. Une plateforme mettra en lien
associations et bénévoles qui veulent
prêter main forte.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Je salue la mobilisation du
consortium multidisciplinaire qui assure la coordination de la recherche sur le
Covid19. Les appels
à projets sélectionnés permettront d'améliorer l'état des connaissances et
d'apporter une réponse forte à l'épidémie.
- Une société qui investit dans la
recherche est une société plus forte pour affronter les défis d'aujourd'hui et
de demain. Un effort inédit de soutien envers la communauté scientifique et son
travail indispensable, sur les 10 prochaines années.
Jean-Baptiste
Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
Les routiers font partie de la grande chaîne logistique qui permet à l’économie de la France de tenir debout. Pour
eux, nous rouvrons toutes les stations services et progressivement leurs points
de restauration. Les mesures barrières continuent évidemment à s’appliquer.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- L’Assemblée nationale se réunit
aujourd’hui pour aider le pays à faire face à la crise sanitaire
exceptionnelle. Nous exprimons notre compassion aux familles endeuillées et nos
pensées reconnaissantes aux soignants, fonctionnaires et professionnels de
santé mobilisés.
- Nous siégeons en respectant
scrupuleusement les consignes des autorités sanitaires. Les textes examinés ont
pour vocation d’aider concrètement nos compatriotes face aux difficultés de la
crise. Plus que jamais, l’Assemblée est le cœur battant de notre République.
- Nous sommes, d'une certaine
manière, en état d'urgence législative, c'est pourquoi nous devons nous réunir.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Le Gouvernement réquisitionne des
centres et chambres d'hôtel pour mettre à l'abri celles et ceux qui dorment à
la rue. La solidarité viendra à bout du COVID19. Merci.
Notre détermination à agir pour aider
nos soignants, nos entreprises et tous les Français face à la crise COVID19 est totale.
- Le confinement n'est ni facultatif,
ni une punition : c'est une question de vie ou de mort.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Depuis le début de cette crise du coronavirus, nous sommes tous
sensibles à la promesse de transparence que vous nous avez faite et que vous
n’avez jamais trahie.
●MoDem
François Bayrou
(président)
[Lettre aux adhérents et sympathisants du MoDem]
Nous sommes entrés dans des temps bouleversants.
L’obligation de confinement s’impose à tous, dans le but de
ralentir la propagation du virus.
Ne nous trompons pas: sans percée scientifique ou thérapeutique,
cette période de confinement risque de durer. Nous en sommes tous conscients.
Et nous voyons bien les conséquences : le choc économique
risque d’être considérable, avec le contrecoup que l’on devine sur notre niveau
de vie collectif et sur les finances publiques.
Mais l’enjeu de santé, l’enjeu sanitaire doit passer avant
toute autre considération. C’est la santé du pays, bien sûr, qui importe,
d’autant plus que ce sont les plus fragiles, les plus âgés, ou les déjà malades
qui sont le plus exposés.
C’est pourquoi nous sommes solidaires des décisions prises.
Et, comme citoyens, nous voulons en prendre notre part.
Notre secrétariat général vous a transmis hier un rappel des
consignes à suivre, et nous avons bien l’intention de les appliquer.
Je sais que nombre d’entre nous vivent avec difficulté cette
obligation d’isolement. Je veux leur dire que je pense à eux. Je sais combien
la solitude pèse. Et je me dis qu’un mouvement comme le nôtre peut aider à
rompre quelque peu un tel isolement.
Nous vous ferons des propositions en conséquence. Et nous
sommes prêts à relayer vos idées sur ce thème.
J’ai en tout cas l’intention de rester en contact direct
avec vous, adhérents et sympathisants de notre mouvement, et cela le plus
fréquemment possible.
Mais au-delà de cette période de crise, et quelle que soit
la façon dont nous en sortirons, il faut que nous en soyons conscients : notre
monde aura profondément changé, plus rien ne sera comme avant !
Nous aurons découvert ou redécouvert que nous sommes des
sociétés fragiles. Nous aurons découvert ou redécouvert que, comme êtres
humains, nous sommes exposés à des pandémies qu’on croyait maîtrisées ou
révolues. Nous aurons découvert ou redécouvert que notre dépendance à d’autres
zones de production dans le monde est un facteur d’inquiétude dès l’instant que
quelque chose se dérègle dans le grand mécanisme d’horlogerie des échanges
mondiaux.
Et nous retrouverons ainsi des thèmes que nous avons portés
dans le débat national sur notre indépendance. Le « produire en France », «
produire en Europe », l’indispensable souveraineté européenne, aussi bien en
termes sanitaires ou économiques, que politiques, tout cela apparaîtra comme un
sujet largement partagé.
Mais au-delà de cette évidence, bien des fondamentaux vont
se trouver réinterrogés. Quel est l’essentiel, dans un temps et une société
comme les nôtres ? Comment devons-nous être reliés les uns aux autres ? Que
cherchons-nous ensemble ? Et comment pour ces temps nouveaux, la démocratie
doit-elle être proposée et organisée?
Vous reconnaîtrez aisément dans les prémices de cette
réflexion des approches bien ancrées dans nos convictions et qui ont inspiré
nos combats.
Courage à tous ! Restons solidaires et unis !
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
L’Assemblée Nationale reprend ses
travaux dans des conditions très particulières et une ambiance grave. Mais nous
devons voter des lois rapidement pour faire face aux conséquences économiques,
sociales, et sanitaires de l’épidémie.