● Emmanuel Macron
(Président de la République)
[Adresse aux Français du Président de la République Emmanuel
Macron du16 mars 2020]
Françaises, Français,
Jeudi soir, je me suis adressé à vous pour évoquer la crise
sanitaire que traverse notre pays. Jusqu'alors, l'épidémie était peut-être pour
certains une idée lointaine, elle est devenue une réalité immédiate,
pressante.
Le Gouvernement a pris, comme je vous l’avais annoncé, des
dispositions fermes pour freiner la propagation du virus. Les crèches, les
écoles, les collèges, les lycées, les universités sont fermées depuis ce jour.
Samedi soir, les restaurants, tous les commerces non-essentiels à la vie de la
Nation ont également clôt leurs portes. Les rassemblements de plus de 100
personnes ont été interdits. Jamais la France n'avait dû prendre de telles
décisions - évidemment exceptionnelles, évidemment temporaires - en temps de
Paix. Elles ont été prises avec ordre, préparation, sur la base de
recommandations scientifiques avec un seul objectif : nous protéger face à la
propagation du virus.
Dans la journée de jeudi, un consensus scientifique et
politique s'est formé pour maintenir le premier tour des élections municipales
et j'ai pris, avec le Premier ministre, la décision de maintenir le scrutin.
Hier dimanche, les opérations de vote ont donc pu se tenir. Je veux ce soir
remercier les services de l'Etat, les maires, l’ensemble des services des
mairies, tous ceux qui ont tenu les bureaux de vote et qui ont donc permis
l’organisation de ce scrutin. Je veux aussi saluer chaleureusement les
Françaises et les Français qui, malgré le contexte, se sont rendus aux urnes,
dans le strict respect des consignes sanitaires, des gestes barrières contre le
virus. Je veux aussi ce soir adresser mes félicitations républicaines aux
candidats élus au premier tour. Environ 30 000 communes sur 35 000 ont après ce
premier tour un conseil municipal. Mais dans le même temps, alors même que les
personnels soignants des services de réanimation alertaient sur la gravité de
la situation, nous avons aussi vu du monde se rassembler dans les parcs, des
marchés bondés, des restaurants, des bars qui n’ont pas respecté la consigne de
fermeture. Comme si, au fond, la vie n’avait pas changé.
A tous ceux qui, adoptant ces comportements, ont bravé les
consignes, je veux dire ce soir très clairement : non seulement vous ne vous
protégez pas vous - et l’évolution récente a montré que personne n’est
invulnérable y compris les plus jeunes - mais vous ne protégez pas les autres.
Même si vous ne présentez aucun symptôme, vous pouvez transmettre le virus.
Même si vous ne présentez aucun symptôme, vous risquez de contaminer vos amis,
vos parents, vos grands-parents, de mettre en danger la santé de ceux qui vous
sont chers.
Dans le Grand Est, dans les Hauts-de-France, en
Île-de-France, nos soignants se battent pour sauver des vies, avec dévouement,
avec force. Au moment où la situation sanitaire se dégrade fortement, où la
pression sur nos hôpitaux et nos soignants s’accentue, tout notre engagement,
toute notre énergie, toute notre force, doivent se concentrer sur un seul
objectif : ralentir la progression du virus.
Je vous le redis avec force ce soir : respectons les gestes
barrières, les consignes sanitaires. C'est le seul moyen de protéger les
personnes vulnérables, d'avoir moins de concitoyens infectés et ainsi de
réduire la pression sur les services de réanimation pour qu'ils puissent mieux
accueillir, mieux soigner.
Sans signe grave, contactons notre médecin traitant.
N’appelons le Samu et ne nous rendons à l’hôpital qu’en cas de forte fièvre, de
difficulté à respirer, sans quoi, ils ne pourront faire face à la vague de cas
graves qui déjà se profile dans certaines régions.
Faisons preuve au fond d’esprit solidaire et de sens des
responsabilités. Chacun d’entre nous doit à tout prix limiter le nombre de
personnes avec qui il est en contact chaque jour. Les scientifiques le disent,
c’est la priorité absolue. C'est pourquoi, après avoir consulté, écouté les
experts, le terrain et en conscience, j'ai décidé de renforcer encore les
mesures pour réduire nos déplacements et nos contacts au strict nécessaire. Dès
demain midi et pour 15 jours au moins, nos déplacements seront très fortement réduits.
Cela signifie que les regroupements extérieurs, les réunions
familiales ou amicales ne seront plus permises. Se promener, retrouver ses amis
dans le parc, dans la rue, ne sera plus possible. Il s'agit de limiter au
maximum ces contacts au-delà du foyer. Partout sur le territoire français, en
métropole comme Outre-mer, seuls doivent demeurer les trajets nécessaires,
nécessaires pour aller faire ses courses avec de la discipline et en mettant
les distances d'au moins un mètre, en ne serrant pas la main, en ne
s'embrassant pas, les trajets nécessaires pour se soigner, évidemment, les
trajets nécessaires pour aller travailler si le travail à distance n'est pas
possible et les trajets nécessaires pour faire un peu d'activité physique mais
sans retrouver, là encore, des amis ou des proches. Toutes les entreprises
doivent s'organiser pour faciliter le travail à distance, et quand cela ne sera
pas possible, elles devront adapter dès demain leur organisation pour faire
respecter ces gestes barrières contre le virus, c'est à dire protéger leurs
salariés, ou, quand il s'agit d'indépendants, se protéger eux-mêmes. Le
Gouvernement précisera les modalités de ces nouvelles règles dès ce soir, après
mon allocution. Toute infraction à ces règles sera sanctionnée. Je vous le dis
avec beaucoup de solennité ce soir, écoutons les soignants, qui nous disent :
si vous voulez nous aider, il faut rester chez vous et limiter les contacts.
C'est le plus important. Evidemment, ce soir, je pose des règles nouvelles,
nous posons des interdits, il y aura des contrôles. Mais la meilleure règle,
c'est celle qu'en tant que citoyen, vous vous appliquez à vous-mêmes. Une fois
encore, j'en appelle à votre sens des responsabilités et de la
solidarité.
Dans ce contexte, après avoir consulté le Président du
Sénat, le Président de l'Assemblée nationale mais également mes prédécesseurs,
j'ai décidé que le second tour des élections municipales serait reporté. Le
Premier ministre en a informé aujourd'hui même les chefs de parti représentés
au Parlement. Cette décision a fait l'objet d'un accord unanime.
Mes chers compatriotes, je mesure l'impact de toutes ces
décisions sur vos vies. Renoncer à voir ses proches, c'est un déchirement ;
stopper ses activités quotidiennes, ses habitudes, c'est très difficile. Cela
ne doit pas nous empêcher de garder le lien, d'appeler nos proches, de donner
des nouvelles, d'organiser aussi les choses avec nos voisins, d'inventer de
nouvelles solidarités entre générations, de rester, comme je vous l'ai dit
jeudi dernier, profondément solidaires et d'innover là aussi sur ce point. Je
sais que je vous demande de rester chez vous. Je vous demande aussi de garder
le calme dans ce contexte. J'ai vu, ces dernières heures, des phénomènes de
panique en tout sens. Nous devons tous avoir l'esprit de responsabilité. Il ne
faut pas que les fausses informations circulent à tout va. En restant chez
vous, occupez-vous des proches qui sont dans votre appartement, dans votre
maison. Donnez des nouvelles, prenez des nouvelles. Lisez, retrouvez aussi ce
sens de l'essentiel. Je pense que c'est important dans les moments que nous
vivons. La culture, l'éducation, le sens des choses est important. Et évitez
l'esprit de panique, de croire dans toutes les fausses rumeurs, les
demi-experts ou les faux-sachants. La parole est claire, l'information est
transparente et nous continuerons de la donner. Mais croyez-moi, cet effort que
je vous demande, je sais qu'il est inédit mais les circonstances nous y
obligent.
Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire, certes : nous ne
luttons ni contre une armée, ni contre une autre Nation. Mais l'ennemi est là,
invisible, insaisissable, qui progresse. Et cela requiert notre mobilisation
générale.
Nous sommes en guerre. Toute l'action du Gouvernement et du
Parlement doit être désormais tournée vers le combat contre l'épidémie. De jour
comme de nuit, rien ne doit nous en divertir. C'est pourquoi, j'ai décidé que
toutes les réformes en cours seraient suspendues, à commencer par la réforme
des retraites. Dès mardi, en Conseil des ministres, sera présenté un projet de
loi permettant au gouvernement de répondre à l’urgence et, lorsque nécessaire,
de légiférer par ordonnances dans les domaines relevant strictement de la
gestion de crise. Ce projet sera soumis au Parlement dès jeudi.
J’ai vu tout à l’heure les présidents de l’Assemblée
nationale et du Sénat afin que ces textes soient votés le plus rapidement
possible, afin aussi que la vie démocratique et le contrôle du Parlement
continue dans cette période. Je les en remercie et je remercie tous nos
parlementaires en cet instant.
Nous sommes en guerre. J’appelle tous les acteurs
politiques, économiques, sociaux, associatifs, tous les Français à s’inscrire
dans cette union nationale qui a permis à notre pays de surmonter tant de
crises par le passé.
Nous sommes en guerre. La Nation soutiendra ses enfants qui,
personnels soignants en ville, à l’hôpital, se trouvent en première ligne dans
un combat qui va leur demander énergie, détermination, solidarité. Ils ont des
droits sur nous. Nous leur devons évidemment les moyens, la protection. Nous
serons là. Nous leur devons des masques, du gel, tout le matériel nécessaire et
nous y veillons et veillerons. Nous avons décidé avec les scientifiques de
réserver les masques en priorité pour l’hôpital et pour la médecine de ville et
de campagne, en particulier les généralistes, les infirmières désormais en
première ligne aussi dans la gestion de la crise. Des masques seront livrés
dans les pharmacies dès demain soir dans les 25 départements les plus touchés.
Mercredi pour le reste du territoire national. J'ai aussi entendu le message
des spécialistes, en particulier des chirurgiens-dentistes et beaucoup
d'autres. Des solutions seront trouvées avec le Ministre de la Santé dans les
prochaines heures.
Nous devons aussi aux soignants la garde de leurs enfants :
un service minimum de garde est en place depuis ce jour dans les crèches et
dans les écoles. Nous leur devons aussi sérénité dans leurs déplacements et
repos. C'est pourquoi j'ai décidé que, dès demain, les taxis et les hôtels
pourront être mobilisés à leur profit. L'Etat paiera.
Nous sommes en guerre, oui. Le pays accompagnera dans cette
période les régions les plus touchées aujourd'hui comme celles qui le seront
demain. A ce titre, je veux assurer les habitants et les personnels soignants
du Grand Est que nous serons au rendez-vous pour les appuyer face à l'afflux de
patients et à la saturation des hôpitaux. Je sais ce qu'ils vivent depuis des
jours et des jours, nous sommes avec eux. J'ai décidé pour cela qu'un hôpital
de campagne du service de santé des armées serait déployé dans les jours à
venir en Alsace. Les armées apporteront aussi leur concours pour déplacer les
malades des régions les plus affectées et ainsi réduire la congestion des
hôpitaux de certains territoires.
Nous sommes en guerre. Comme je vous l'ai dit jeudi, pour
nous protéger et contenir la dissémination du virus mais aussi préserver nos
systèmes de soins, nous avons pris ce matin entre Européens une décision commune.
Dès demain midi, les frontières à l'entrée de l'Union européenne et de l'espace
Schengen seront fermées. Concrètement, tous les voyages entre les pays
non-européens et l'Union européenne seront suspendus pendant 30 jours. Les
Françaises et les Français qui sont actuellement à l'étranger et souhaitent
rentrer pourront bien entendu rejoindre leur pays.
Nous devons prendre cette décision parce que je vous demande
ce soir d'importants efforts et que nous devons, dans la durée, nous protéger.
Je veux dire à tous nos compatriotes qui vivent à l'étranger que là aussi, en
bon ordre, ils doivent se rapprocher des ambassades et consulats et que nous
organiserons, pour celles et ceux qui le souhaitent et là où c'est nécessaire,
leur rapatriement. Vous l'aurez compris, vous le pressentiez, cette crise
sanitaire sans précédent aura des conséquences humaines, sociales et
économiques majeures. C’est aussi ce défi que nous devons mener.
Je vous demande des sacrifices pour ralentir l’épidémie.
Jamais ils ne doivent mettre en cause l’aide aux plus fragiles, la pérennité
d’une entreprise, les moyens de subsistance des salariés comme des
indépendants. Pour les plus précaires, pour les plus démunis, pour les
personnes isolées, nous ferons en sorte, avec les grandes associations, avec
aussi les collectivités locales et leurs services, qu’ils puissent être
nourris, protégés, que les services que nous leur devons soient assurés.
Pour la vie économique, pour ce qui concerne la France,
aucune entreprise, quelle que soit sa taille, ne sera livrée au risque de
faillite. Aucune Française, aucun Français, ne sera laissé sans
ressources.
S’agissant des entreprises, nous mettons en place un
dispositif exceptionnel de report de charges fiscales et sociales, de soutien
au report d’échéances bancaires et de garanties de l’Etat à hauteur de 300
milliards d’euros pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques.
Pour les plus petites d’entre elles et tant que la situation durera, celles qui
font face à des difficultés n’auront rien à débourser, ni pour les impôts, ni
pour les cotisations sociales. Les factures d’eau, de gaz ou d’électricité
ainsi que les loyers devront être suspendus.
En outre, afin que personne ne soit laissé sans ressources,
pour les salariés, le dispositif de chômage partiel sera massivement élargi,
comme je vous l’avais annoncé jeudi dernier et comme le Gouvernement a commencé
à le préciser. Pour les entrepreneurs, commerçants, artisans, un fonds de
solidarité sera créé, abondé par l'Etat, et auquel le Premier ministre
proposera aux régions aussi de contribuer. Le Gouvernement, dès demain,
précisera toutes ces mesures. Elles seront en fonction des besoins, des
réalités économiques, des nécessités secteur par secteur, évidemment adaptées.
Nous serons au rendez-vous pour que notre économie soit préservée dans cette
période si dure et pour que l'ensemble des travailleuses et des travailleurs
puissent avoir cette sécurité aussi en termes de pouvoir d'achat, de continuité
de leur vie.
Mes chers compatriotes, la France vit un moment très
difficile. Nul ne peut en prévoir précisément la durée. À mesure que les jours
suivront les jours, que les problèmes succéderont aux problèmes, il faudra, en
lien avec les éclairages donnés par les scientifiques, des expériences de terrain,
il faudra nous adapter. Nous allons continuer aussi, pendant cette période, de
travailler et de progresser sur les traitements.
Je sais le dévouement de plusieurs équipes partout sur notre territoire avec les premiers espoirs qui naissent, et nous continuerons aussi d'avancer sur le vaccin. Régulièrement, je m'adresserai à vous. Je vous dirai à chaque fois, comme je l'ai fait, comme le Gouvernement le fait, la vérité sur l'évolution de la situation.
Je sais le dévouement de plusieurs équipes partout sur notre territoire avec les premiers espoirs qui naissent, et nous continuerons aussi d'avancer sur le vaccin. Régulièrement, je m'adresserai à vous. Je vous dirai à chaque fois, comme je l'ai fait, comme le Gouvernement le fait, la vérité sur l'évolution de la situation.
J'ai une certitude : plus nous agirons ensemble et vite,
plus nous surmonterons cette épreuve. Plus nous agirons en citoyens, plus nous
ferons preuve de la même force d'âme, de la même abnégation patriote que
démontrent aujourd'hui nos personnels soignants, nos sapeurs-pompiers,
l'ensemble des acteurs de la sécurité civile, plus vite nous sortirons de cette
vie au ralenti. Nous y arriverons, mes chers compatriotes, en étant unis,
solidaires. Je vous demande d'être responsables tous ensemble et de ne céder à
aucune panique, d'accepter ces contraintes, de les porter, de les expliquer, de
vous les appliquer à vous-mêmes, nous nous les appliquerons tous, il n'y aura
pas de passe-droit, mais, là aussi, de ne céder ni à la panique, ni au
désordre. Nous gagnerons, mais cette période nous aura beaucoup appris. Beaucoup
de certitudes, de convictions sont balayées, seront remises en cause. Beaucoup
de choses que nous pensions impossibles adviennent. Ne nous laissons pas
impressionner. Agissons avec force mais retenons cela : le jour d’après, quand
nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant. Nous serons plus
forts moralement, nous aurons appris et je saurai aussi avec vous en tirer
toutes les conséquences, toutes les conséquences.
Hissons-nous individuellement et collectivement à la hauteur
du moment.
Je sais mes chers compatriotes pouvoir compter sur
vous.
Vive la République, vive la France !
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Un dispositif de confinement est
mis en place sur l’ensemble du territoire à compter de ce jour 12h. Les
déplacements sont interdits sauf dans les cas identifiés et avec une
attestation.
- J’ai ouvert la salle de crise du
ministère de l’Intérieur d’où sont pilotées depuis 12h toutes les mesures liées
au confinement.
- L'État et les régions font bloc
pour soutenir l'emploi et l’activité économique face au COVID19. Nous prendrons
toutes les mesures nécessaires en ce sens. Visioconférence cet après-midi avec
les présidents de région.
- Avec le professeur Delfraissy, nous
avons partagé les conclusions du rapport du Conseil scientifique sur la
situation sanitaire du pays avec les présidents des Assemblées, des groupes
parlementaires, des associations d'élus et les chefs de partis.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- La règle générale est claire et
simple: restez chez vous. C’est ainsi que vous pourrez aider à stopper la
propagation du virus. C’est ainsi que vous pourrez venir en aide à nos
personnels soignants et à notre système de santé.
- Partout en France, les opérations
de contrôle à des points fixes et mobiles ont débuté : merci aux 100 000
policiers et gendarmes mobilisés pour faire respecter les règles de confinement
et freiner la propagation du COVID19.
- Pour chaque sortie, chaque personne
devra disposer d’une attestation sur l’honneur indiquant son identité, son
adresse et les raisons de son déplacement.
Chaque personne qui circulera devra
pouvoir justifier son déplacement et détenir un document attestant sur
l’honneur le motif de son déplacement. (…) Un dispositif de contrôle sera mis
en place par les forces de l’ordre. Il reposera sur des points de contrôle
fixes comme mobiles, à la fois sur les axes principaux et secondaires, partout
sur le territoire national. Plus de 100 000 policiers et gendarmes seront
mobilisés.
- La France va mettre en oeuvre les
propositions présentées cet après-midi même par la présidente de la Commission
européenne Ursula von der Leyen: les entrées des non-Européens dans l’Union européenne
devront être proscrites.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
[Message du ministre de l’Europe et des affaires étrangères
à tous nos compatriotes à l’étranger]
Le Président de la République s’est exprimé ce soir devant
les Français. Il a indiqué que les frontières à l’entrée de l’Union européenne
et de l’espace Schengen seront fermées dès mardi 17 mars midi pour 30 jours.
Concrètement, tous les voyages entre les pays non européens et l’Union
européenne seront suspendus pendant 30 jours. Les Français qui sont actuellement
à l’étranger et souhaitent rentrer pourront bien entendu rejoindre notre pays.
Nous organiserons, pour celles et ceux qui le souhaitent et là où c’est
nécessaire, leur rapatriement.
Le Président a rappelé que le seul moyen de ralentir et
freiner la progression rapide de l’épidémie, en France, en Europe, et dans le
monde, était de limiter au maximum nos déplacements à tous.
Je souhaite dans le cadre fixé par le Président de la
République vous apporter les précisions importantes qui suivent, afin de gérer dans
l’ordre et le calme, la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous
trouvons tous.
La mesure de fermeture des frontières extérieures concerne
tous les pays en dehors de l’Union européenne, de l’espace Schengen et du
Royaume-Uni.
Compte tenu de la dynamique de l’épidémie, les Français qui
ont leur résidence habituelle en dehors de l’espace européen et qui le peuvent
sont invités, pour raisons sanitaires, à éviter autant que possible les
déplacements internationaux et à limiter leurs mouvements dans les 30 jours à
venir. J’invite les personnes qui le jugent nécessaire au regard de leur
condition sanitaire à se faire connaître de nos ambassades et consulats.
S’agissant des Français actuellement en déplacement
temporaire à l’étranger, dans la mesure où de plus en plus de pays prennent
avec un préavis souvent très court des mesures d’interruption des liaisons
aériennes vers la France, nous leur conseillons à nouveau, quand ils le
peuvent, de prendre les mesures nécessaires pour leur retour rapide en France
tant que les lignes commerciales restent ouvertes.
J’ai demandé à nos ambassades et consulats d’organiser une
réponse téléphonique pour répondre à vos questions. Je demande à l’ensemble des
compagnies de transport, notamment aériennes, de maintenir les liaisons
nécessaires. J’ai d’ores et déjà obtenu de plusieurs de mes homologues la
prolongation des autorisations à cette fin.
Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères est
pleinement mobilisé pour mettre en œuvre les annonces du Président de la République.
Nicole Belloubet
(ministre de la justice)
- A la suite des décisions annoncées
par le Président de la République, j’ai réuni les directeurs interrégionaux des
services pénitentiaires pour faire un point sur leur mise en œuvre concrète et
leurs effets sur le fonctionnement des établissements pénitentiaires. Pour
assurer la continuité du service public pénitentiaire, essentiel à la vie de la
Nation, tous les personnels des établissements pénitentiaires pourront se
rendre à leur travail en présentant leur carte professionnelle ou un certificat
délivré par l’administration. 100.000 masques pour protéger les agents des
établissements pénitentiaires et des foyers de la protection judiciaire de la
jeunesse qui seraient au contact d’un détenu ou d’un mineur présentant les
symptômes du covid 19 seront distribués très rapidement.
- Parce que la lutte contre les violences conjugales est une
priorité, j’ai demandé une attention particulière des procureurs et le maintien
des audiences devant le juge aux affaires familiales pour les mesures de
protection d’urgence.
- Les services d’urgences pénales et
civiles, l’incarcération dans des conditions dignes des détenus, l’accueil des
mineurs doivent être maintenus dans un cadre qui prévient la propagation du COVID19 tant à l’égard des
personnels que des publics reçus ou pris en charge.
Florence Parly
(ministre des Armées)
Le Président de la République a
annoncé ce soir la mobilisation du service de santé des armées pour créer un
hôpital de campagne en Alsace : une structure médicale sous tente de 30 lits de
réanimation dédiée à la prise en charge de patients Covid19. Aussi, face à la
saturation de certains hôpitaux, les armées se mobiliseront pour transporter
des patients vers les établissements de santé pouvant les accueillir. L’armée
de l’Air mettra à des avions de transport équipés de structures médicalisées
adaptées.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Il y a une guerre contre le coronavirus et aussi une guerre
économique et financière. Elle doit mobiliser toutes nos forces. La France
déploie: 45 Mds € d’aides directes, 300 Mds€ de garanties de l’État aux prêts
bancaires des entreprises, 1000 Mds au niveau européen.
- Nous créons un Fonds de solidarité
de 1 milliard d'€ pour aider les plus petites entreprises, les indépendants,
les micro-entreprises qui ont perdu plus de 70% de chiffre d’affaires entre les
mois de mars 2019 et mars 2020. Ils toucheront un forfait de 1500€.
- L’État est totalement mobilisé pour
aider les entreprises et les salariés à traverser cette période difficile dans
les meilleures conditions possibles.
- 45 Mds € d’aides directes immédiates pour les entreprises
et les salariés. 300 Mds € de garanties de l’État aux prêts bancaires des
entreprises (1000 Mds € au niveau de la zone euro). Avec ce plan massif de
soutien, aucune PME ne doit manquer de trésorerie.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
Dès aujourd’hui 12h00, chacun doit
rester chez soi. Il ne faut sortir qu’en cas de nécessité après l’avoir
justifié par une attestation à présenter en cas de contrôles. Nous devons
changer nos modes de vie pour sauver des vies.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- Chacun perçoit ce qui est essentiel
quand surviennent les circonstances exceptionnelles. L’école, la famille, la
santé. Une société unie autour de son hôpital et de son école. L’Etat au
service de la société. La société en soutien de ses services publics.
- Merci du fond du cœur aux
professeurs et personnels de l’éducation nationale qui ont travaillé sans
relâche pour assurer aujourd’hui et pour les semaines qui viennent : la
scolarisation des enfants de soignants ; l’enseignement à distance. Un
pays uni autour d’un combat vital.
- Pour la santé de tous : soyons
solidaires et responsables. Restez chez vous, appliquez les gestes barrières et
faites attention à vos proches. La protection des plus fragiles dépend de nous
tous.
- Les acteurs de l’audiovisuel et les
médias se mobilisent aux côtés de l’éducation nationale pour mettre à
disposition gratuitement des ressources pour les enseignants, les parents et
les élèves.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Pour protéger les Français, nous
prenons les mesures de confinement qui s’imposent. N’entrez pas en contact avec
plus de 5 personnes par jour. Chaque contact évité peut être une vie sauvée.
Par la mobilisation de chacun, ensemble, nous ferons face au COVID19.
- Les pharmacies sont et resteront ouvertes tout au long de la crise
sanitaire.
- Il n'y a pas de pénurie de paracétamol. L'ANSM rappelle les
règles de bon usage. Inutile et dangereux pour la santé de faire des stocks
chez soi!
- Empêcher la circulation du virus en
France nécessite le respect du confinement par chacun, pendant une période
minimale de 15 jours. En transparence, nous informerons les Français s’il
devait être reconduit, ou levé.
- Lorsque l’épidémie s’accélère,
notre réponse doit être exemplaire et permettre l’émergence de nouvelles
solidarités. Se confiner, ce n’est pas s’abandonner les uns des autres, c’est
se protéger collectivement.
- On pourra mettre fin au
confinement. Mais sans confinement, on ne pourra mettre fin à l’épidémie.
- Le virus est invisible, circule
rapidement, menaçant ainsi la vie de nos concitoyens les plus fragiles. Nous
sommes tous acteurs: restez chez vous!
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
Il n'y a pas de pénurie dans les
magasins, on peut trouver tous les produits agricoles et agroalimentaires,
juste des délais ponctuels de mise en rayon.
Franck Riester
(ministre de Culture)
L’épidémie qui touche actuellement
notre pays a des conséquences sur les entreprises du secteur culturel. Le gouvernement met tout en œuvre
pour leur venir en aide.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
Si j'ai toujours défendu le sérieux budgétaire en temps de
paix, c'est pour que la France n'ait pas à lésiner sur les moyens en temps de
guerre. L’urgence est de soigner les Français, protéger nos entreprises et nos
salariés.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Protégeons-nous les uns les autres, respectons les
consignes, les gestes barrières. Pour ceux qui le peuvent, le télétravail est
systématique. Pour ceux qui ne peuvent pas télétravailler, l’organisation du
travail doit être adaptée.
- Réunion téléphonique importante ce
matin avec les organisations syndicales: nous avons fait le point sur tous les
sujets liés à l’organisation du travail, la sécurité des travailleurs et le
chômage partiel, les mesures prises et celles à renforcer.
- Pour tous ceux et celles qui
travaillent à domicile, et dont l'activité est impactée par le coronavirus, nous mettons en
place un système similaire au chômage partiel.
- Face au coronavirus, j'ai annoncé ce
matin le report au 1er septembre des nouvelles règles de l'assurance chômage
prévues le 1er avril. Notre priorité est l'urgence sanitaire, économique et
sociale.
- Mon message à tous les chefs
d’entreprise. Si votre activité est impactée coronavirus: ne licenciez pas, demandez le chômage partiel. Si votre
activité continue, privilégiez le télétravail et modifiez l’organisation du
travail. Ensemble, protégeons la santé et l’emploi!
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- Nous sommes en guerre sanitaire.
L’esprit français de résistance, ce n’est pas de braver les consignes, c’est de
les respecter scrupuleusement, pour se protéger soi-même et ceux qu’on aime.
- Dans le contexte du COVID19, le Gouvernement a choisi
de décaler l’entrée en vigueur de la réforme des APL en temps réel prévue pour le 1er avril. Le personnel de la cnaf et la msa est pleinement mobilisé pour
assurer la continuité du service public.
Roxana Maracineanu
(ministre des Sports)
Pour nous et nos proches, respectons
les consignes de restriction de sorties. Et n’oubliez pas de faire chaque jour
un peu d’activité pour votre santé physique et morale.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Réunion avec les représentants des structures
collectives de protection de l’enfance. Une remontée unanime : la mobilisation exceptionnelle des
professionnels. Merci à chacun d'entre eux pour leur engagement auprès des
enfants protégés dans cette situation sensible. (…) La qualité de
l'accompagnement et la sécurité des enfants seront maintenues. Toutes les
mesures nécessaires seront mises en œuvre. Nous surmonterons cette épreuve
ensemble.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
Le Président Emmanuel Macron a annoncé que dès
demain midi, les frontières à l'entrée de l'Union européenne et de l'espace
Schengen seront fermées pour protéger l’Europe et ses voisins du virus. Cette
mesure ne concerne pas le Royaume-Uni.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- La vente en ligne reste autorisée
pendant le confinement. Nous allons mettre en place des consignes de sécurité
similaires à celles édictées hier pour la livraison des repas.
- Nous ne constatons pas de surcharge
des réseaux liée à l’augmentation du télétravail et des usages. Ils sont, à ce
stade, correctement dimensionnés. Le gouvernement suit la situation avec l'Arcep, garante de la neutralité
du net, et les opérateurs.
Gabriel Attal
(secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
De nombreuses associations employeuses me
demandent si les aides et appuis exceptionnels de l’État mis en place pour les
entreprises leur sont ouverts. La réponse est évidemment oui.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- Au-delà de la santé, priorité des
priorités, le mot d’ordre c’est la solidarité entre donneurs d’ordre et sous-traitants
de la filière. Je salue à ce titre les initiatives d’entreprises comme Lisi et
Faurecia qui doivent servir d’exemple à tous les acteurs.
- Un point de situation par téléphone
avec les représentants de la filière automobile. Objectif : assurer la continuité économique du secteur et
pouvoir redémarrer l’économie dans les meilleures conditions possibles en
sortie de crise.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
Les assistantes maternelles peuvent elles continuer à
exercer ? Les assistantes maternelles travaillant seules ou dans des MAM
accueillant moins de 10 enfants peuvent continuer d'exercer. Sur la base des
avis médicaux, il n’y a pas de danger à continuer d’exercer.
Jean-Baptiste
Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
- Le gouvernement
prend d’ores et déjà des mesures exceptionnelles
pour aider les salariés et les entreprises, dont ceux du secteur des
transports. Il y aura un après coronavirus et nous devons nous mettre en capacité de relancer très rapidement
notre appareil productif!
- A compter d’aujourd’hui, les
ressortissants des pays hors UE et espace Schengen ne sont plus autorisés à quitter leur pays pour venir en
France. Nous déconseillons par ailleurs aux Français de prendre l’avion pour
quitter l’espace Schengen/UE. Je précise que le Royaume-Uni n’est pas concerné
par ces restrictions à ce stade.
- Dans les transports, nous prenons des
mesures fortes : obligation de désinfection de tous les transports avec
contrôle / sanction possible pour les opérateurs, procédures sanitaires
renforcées Nous protégeons ainsi les usagers et les salariés du secteur.
- Pour les transports mais aussi
l'industrie, nous savons que nous avons affaire à 2 mois, peut-être 3, qui vont
être très difficiles [...] Et nous voulons pouvoir redémarrer très vite.
- Les vols des jours prochains vont
essentiellement être des vols de rapatriement. Il y aura une offre aérienne
pour que chacun puisse rentrer chez soi. Nous allons réduire la fréquence et la
cadence des trains, notamment longue distance, pour éviter, par ces phénomènes
d'exode, que le virus circule davantage.
- Les stations-service seront
opérationnelles, il n'y aura pas de pénurie de carburant.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
Pour répondre à la question qui m’a
été posée (légitimement) des centaines de fois: Oui, les parents séparés
peuvent aller chercher, déposer ou ramener leurs enfants chez l’autre parent.
Sibeth Ndiaye
(porte-parole)
Dans cette période, le Conseil des
ministres continue de se réunir mais en configuration exceptionnelle : 1 mètre
entre chacun, et visio-conférence. Le compte-rendu est également modifié, avec
un seul représentant de la presse présidentielle, pour les questions.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- Face à une crise sanitaire
exceptionnelle, les représentants de la Nation doivent continuer à exercer
leurs prérogatives essentielles à la démocratie. Reprise des travaux ce jeudi
en format restreint, dans le respect des règles sanitaires et de la représentation
des sensibilités.
- Sécuriser les entreprises pour
protéger les emplois. Des mesures exceptionnelles sont déployées à partir
d’aujourd’hui pour accompagner et soutenir les entreprises affectées par les
conséquences du coronavirus. TPE, PME, ETI… comment se faire aider par la Bpi
(Banque publique d'investissement).
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Par nos actions quotidiennes, notre
prudence, notre responsabilité et notre civisme, nous pourrons vaincre le Covid19. Nous allons le faire
tous ensemble, comme une Nation.
- Les mesures annoncées n’ont qu’un
seul objectif : nous protéger. Nos soignant(e)s se battent pour sauver des
vies. Aidons-les. Restons chez nous !
- Depuis le début de l'épidémie du Covid19, le Gouvernement suit une
logique : la transparence et l'appui de la science pour l'ensemble des
décisions prises.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
«Hissons-nous, individuellement et
collectivement, à la hauteur du moment!» Les députés LaREM seront au rendez-vous que
nous fixe Emmanuel Macron. Dès cette semaine, nous voterons les mesures d’urgence
indispensables pour protéger les Français et notre économie.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Notre pays vit un moment inédit. A
nous d'agir. Pour nous protéger nous mêmes. Pour protéger les autres.
- "Écoutons les soignants qui
nous disent : si vous voulez nous aider, restez
chez vous et limitez les contacts". Le
président de la République annonce la limitation stricte des déplacements et
l'arrêt des regroupements pendant 15 jours.
- Ce matin dans les Yvelines,
certains supermarchés n'ont pas pu ouvrir plus de 10 minutes. Des vigiles ont
été frappés. Ces mouvements de panique et de violence sont insupportables. Il
n'y a pas de risque de pénurie. L'approvisionnement a lieu. Les seuls risques,
ce sont nos comportements. Comment ceux qui nous permettent de faire nos
courses continueront s'ils craignent de se faire agresser ? C'est notre
responsabilité qui doit absolument l'emporter.
●MoDem
Sarah El Hairy
(porte-parole)
Des jours et des semaines compliqués
sont devant nous Nous sommes en paix mais nous allons devoir adopter des
mesures de guerre.
Notre Nation doit être forte, le soleil réapparaîtra, les terrasses
réouvriront. Mais l'heure de la mobilisation est venue et unis nous ferons face.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
L'Humanisme exige responsabilité
vis-à-vis des autres et respect vis-à-vis de nos soignants qui sont au front.
L'Humanisme exige de respecter les mesures de confinement qui entrent en
vigueur et de rester chez soi pour casser la chaîne de transmission.
●Mouvement radical
La priorité est de mettre tous les
moyens pour lutter contre la propagation du virus, en prenant l’ensemble des
mesures nécessaires, quelle que soit leur impopularité, pour protéger nos
concitoyens et notamment les plus fragiles d’entre eux.