● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- [Coronavirus] Pour faire face au Covid-19, l’union fait la force.
J’appelle nos partenaires européens à une action urgente pour coordonner les
mesures sanitaires, les efforts de recherche et notre réponse économique.
Agissons ensemble dès maintenant.
- [Journée des droits des femmes] Notre génération sera celle de l’égalité femmes-hommes.
Rendez-vous le 7 juillet, à Paris, au Forum génération
égalité pour défendre par les actes les droits
des femmes partout dans le monde.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Nous avons décidé de simplifier et
muscler le dispositif d'aide pour les entreprises impactées par le coronavirus: elles pourront
désormais demander un report des charges sociales par le simple envoi d'un
mail. Nous avons également prévu un dégrèvement pour les impôts directs au cas
par cas pour toutes les entreprises qui seraient menacées de disparition en
raison de l’impact économique du coronavirus.
- Les entreprises sont ma priorité
absolue, quotidienne, permanente. J’invite toutes les entreprises impactées par
le coronavirus à se
saisir des mesures mises en place par l’État pour les aider.
- L’impact du coronavirus sur l’économie
française sera sévère. Il sera de l’ordre de plusieurs dixièmes de points de
PIB.
- L’Europe doit décréter la
mobilisation générale face au coronavirus et travailler à un plan de relance incluant des mesures
fiscales et budgétaires. Cette réponse doit être forte, massive et coordonnée!
- Il y aura un avant et un après coronavirus dans l'histoire de
l'économie mondiale. Nous devons tirer les conséquences sur le long terme de
cette épidémie en réduisant notre dépendance vis-à-vis de la Chine dans un
certain nombre de secteurs stratégiques.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Nous avons fixé ce matin lors du Comité France océan le programme
de travail Etat-ONG pour 2020 en faveur de la biodiversité marine, dont: lutte contre les déchets plastiques, aires
marines protégées, lutte contre l’artificialisation du littoral, pêche durable
- Encore trop rares dans les métiers
de l’énergie ou des transports : j’ai rencontré cette semaine des femmes qui font le ministère de
l’Ecologie et des
étudiantes qui en sont l’avenir. Nous avons besoin de tous les talents pour
réussir la transition écologique!
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- Chaque rectorat de France est au
travail pour prendre les mesures adéquates face au coronavirus Et pour assurer la
continuité pédagogique avec le dispositif « ma classe à la maison »
conçu avec le Cned [Centre
national d'enseignement à distance].
- [Etablissements fermés à cause du coronavirus] Nous avons préparé
grâce au Cned un système pour suivre les élèves à distance.
- [Coronavirus] Je n'ai pas peur d'une psychose car il y a du civisme dans
la population.
- [Coronavirus] Nous travaillons avec les collectivités locales pour être
bien certains que le savon soit présent dans chaque établissement. Jusqu'à
présent, ça n'a pas toujours été le cas.
- [Journée des droits des femmes] Tout commence dans la famille et à l’école. L’éducation
nationale travaille au quotidien pour changer la donne. L'égalité entre les
filles et les garçons, entre les femmes et les hommes, dans le système éducatif.
Franck Riester
(ministre de Culture)
- Avant la cérémonie des César, je mettais en garde contre
le mauvais signal que constituerait, dans le contexte actuel, l'attribution
d'une récompense à Roman Polanski. Je n'ai pas changé d'avis.
- [Journée des droits des femmes] La Journée des droits des femmes n’est pas une journée de fête. C’est une journée
d’engagement. Des mesures concrètes ont déjà été initiées pour le spectacle
vivant et le cinéma. Je souhaite que la même dynamique s’engage dans le secteur
musical.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
Face à la crise coronavirus, la solidarité
nationale doit s’exprimer pour préserver l’emploi. Pour aider les entreprises, j'ai décidé de renforcer et
simplifier le dispositif d’activité partielle: délai de réponse de 48h, augmentation
de l’allocation à hauteur du SMIC dans les TPE-PME.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- Bloquer le pays n'est pas le bon
moyen pour lutter contre le coronavirus.
- La solidarité ne doit pas être une
victime du coronavirus.
Marc Fesneau
(ministre des Relations avec le Parlement)
- [Journée des droits des femmes] Quand vous demandez à un homme s'il veut être candidat,
c'est rare qu'il vous dise non. Quand vous demandez à une femme, elle se pose
plus de questions sur sa disponibilité. Il faut pousser les candidatures
féminines. On n’avance jamais assez vite, mais on avance.
- [Réforme des retraites] Il reste
plusieurs lectures. J’espère qu'on n'assistera plus à la même obstruction.
Quant à la demande du Sénat, j'en parle au président Larcher, à qui je réserve
ma réponse. Deux exigences : que le débat se passe bien et qu’il se termine
avant la fin de la session.
- C'est bien de dire qu'il faut
sortir du nucléaire, mais il faut savoir quel objectif on poursuit. Il y a
beaucoup de paroles. Vous n'expliquez pas du jour au lendemain qu'il ne faut
plus de voitures. On ne fait de grands changements qu'avec les gens, pas contre
eux.
- Quel gouvernement a décidé de
fermer centrales à charbon ? D'arrêter l'exploration des hydrocarbures ? De
fermer Fessenheim ? Ceux qui donnent des conseils aujourd'hui étaient au
pouvoir hier et nous reprochent, assis au bord de la route, de n'aller pas
assez loin.
- Dans une majorité des villes, LaREM
et MoDem sont alignés. A Bordeaux, le MoDem conserve son alliance avec Alain
Juppé et son successeur Nicolas Florian. Je comprends que LaREM veuille porter
sa candidature à Bordeaux. Se respecter, c'est respecter l'histoire de chacun.
- [Coronavirus] Les élections municipales ne portent pas de risques
particuliers contrairement aux grands évènements qui peuvent porter des risques
spécifiques. Des précautions seront prises, mais il n'est pas question de
reporter les municipales.
- [Coronavirus] Il y a un risque de crise sur l'offre, les lignes de production
peuvent être interrompues, et sur la demande, la consommation pourrait être
plus prudente. Cela nécessite des mesures de trésorerie annoncées par Bruno Le Maire mais aussi des
mesures européennes.
- [Coronavirus] Je ne savais pas que Marine Le Pen avait des connaissances scientifiques pour donner dans le
"y'a qu'à, faut qu'on". Mme Le Pen est dans son rôle habituel : elle
agite les peurs et donne des conseils sans connaître du tout l'appareil d'Etat.
Ce n'est pas une surprise.
- L'essentiel des personnes touchées
par le coronavirus
seront asymptomatiques ou auront des symptômes de grippe. Ceux qui souffrent de
pathologies ou d'une faible immunité sont plus sensibles. C'est vers eux que
notre soin doit porter.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
[Journée des droits des femmes] Le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes ne
doit négliger aucun front. Continuons à agir ensemble pour changer le regard
sur les femmes, sur la science et sur le couple qu’elles forment.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- La réponse des Européens doit être
forte face à la pression inacceptable que pratique la Turquie avec des vies
humaines. Nous devons trouver une solution politique de long terme pour que les
combats s'arrêtent, pas une solution temporaire.
- [Journée des droits des femmes] Les manifestations pour défendre les droits des femmes
doivent se tenir en toute sécurité. Une enquête va clarifier les faits. Nous
serons fermes sur les sanctions à prendre contre tout comportement contraire au
maintien de l'ordre dans un Etat de droit.
- Il est très difficile de mesurer
l'impact économique du coronavirus. Nous sommes vigilants et mobilisés pour que les entreprises
et les secteurs les plus impactés soient accompagnés au cas par cas pour préserver
l'emploi et l'activité dans notre pays.
- Aujourd'hui l'objectif est de
ralentir la progression du coronavirus et mettre à l'abri les personnes les plus fragiles. Au stade 3,
le virus ne sera pas plus dangereux mais il ne pourra plus être ralenti: à ce
moment-là, notre priorité sera le soin des malades.
- Il y a un écart entre la façon dont
le monde voit les Européens et la façon dont nous nous voyons nous-mêmes. Il
nous faut prendre conscience de notre puissance pour l'utiliser, agir ensemble,
décider. C'est le combat européen d'Emmanuel Macron.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
[Journée des droits des femmes] Le numérique doit être une chance pour toutes. Le combat
pour l'égalité, c'est maintenant qu'il faut le mener. Ensemble, Agissons!
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
[Journée des droits des femmes] Ce matin au Panthéon aux côtés d’Agnès Buzyn pour lancer la
Journée internationale des Droits des Femmes. Nous têtes de liste et
colistières nous engageons à porter la cause de la parité femmes-hommes avec
détermination à la Mairie de Paris!
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
Faire respecter les droits des
femmes, de toutes les femmes, c’est un combat collectif. Pensions alimentaires,
accès de toutes aux protections hygiéniques, libre choix de la garde d’enfant,
... 2020 sera une année de nouvelles conquêtes.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Je crois à la solidarité entre les
hommes et les femmes; aux hommes féministes. Je crois qu’il faut améliorer la
justice, pas la détruire. Je crois qu’il faut punir les violeurs, pas «buter
les hommes». Je suis choquée qu’on récompense Polanski et choquée qu’on veuille
«le gazer».
- L’écologie et l’égalité sont les
grands enjeux de notre époque : c’est le sens de la conférence Femmes Ecologie que j’ai
organisée. Les femmes sont les premières impactées et les premières actrices de
la transition écologique!
- Je crois que l'égalité entre les
femmes et les hommes et l'écologie sont 2 grands enjeux majeurs de ce siècle.
- [Journée des droits des femmes] Je condamne toutes les violences survenues en marge de
toutes les manifestations. Je n’en cautionne aucune et me faire dire le
contraire c’est manipuler le 8 mars. J’aimerais aussi entendre condamner les
menaces à mon endroit et contre ma famille dans certains cortèges.
- La sororité ce n’est pas juste un
mot pour moi. Je n’ai jamais pris partie contre aucune de mes prédécesseures
quand j’étais militante et je ne mettrai pas des bâtons dans les roues de mes
successeurs quand je ne serai plus au gouvernement. Ce n’est pas ma façon de
faire.
- La volonté du Président de la
République Emmanuel Macron est de conduire la coalition d’Etats pour les droits sexuels
et reproductifs. La position de la France est volontariste pour le droit
fondamental à disposer de son corps et la liberté des femmes partout dans le
monde !
Sibeth Ndiaye
(porte-parole)
[Journée des droits des femmes] En ce 8 mars, nous devons être toujours plus déterminés à poursuivre le
combat pour l’égalité partout, au travail, dans la rue et à la maison. Chaque
amélioration doit être un aiguillon pour aller plus loin et plus vite !
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini
(délégué général)
Dimanche prochain, nos 139 candidates
têtes de liste se présenteront pour devenir vos élues. Elles portent des
projets ambitieux qui transformeront la vie des Français et des Françaises.
Faites-leur confiance!
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Il y a un consensus puissant sur le fait que le secteur
audiovisuel est confronté à un bouleversement sans précédent avec de nouveaux
usages que les Français ont adoptés. Les plateformes doivent suivre nos règles
pour assurer une plus grande diversité de la création et garantir un accès aux
œuvres et aux médias. Par exemple, nous avons adopté un amendement sur les
enceintes connectées. C’est un enjeu démocratique: les utilisateurs doivent
garder la main sur le choix des contenus.
- [Renforcer la lutte contre le piratage] Il y a une demande
unanime du monde de la culture et de l’audiovisuel en ce sens, et je les
comprends. Le projet de loi vise à redonner de la valeur à la création pour les
auteurs, producteurs et réalisateurs. Mais le premier manque à gagner pour eux
réside dans le piratage en pair à pair, en streaming et en live streaming pour
les programmes sportifs. Des millions de Français piratent encore des contenus.
Qui accepterait un tel pillage de son travail? Aucun autre secteur! Et c’est
autant de ressources en moins pour la création. (…) Aujourd’hui, nous avons le
dispositif de la réponse graduée: en cas de téléchargement illégal,
l’internaute reçoit un premier mail d’avertissement, puis une lettre
recommandée en cas de récidive, puis, enfin… plus grand-chose, car les
tribunaux ne se chargent pas de poursuivre les pirates. Il est légitime de
penser qu’une sanction puisse exister si vous avez été alerté deux fois.
- [Obligations des plateformes] Nous voulons imposer
davantage d’obligations sur les nouveaux entrants afin qu’ils financent des
œuvres selon nos règles. C’est-à-dire qu’ils devront recourir à une grande
proportion de production indépendante, auprès d’un producteur délégué et non
pas un simple prestataire de services. Nous devons aussi nous poser la question
de savoir quand les œuvres sont disponibles pour le public. Un film doit commencer
par être diffusé en salle. Après, il faut certainement adapter la chronologie
des médias. Nous devons arriver à une forme de neutralité: plus un acteur
finance une œuvre, plus tôt il pourra la diffuser sur sa plateforme. Nous avons
adopté mon amendement qui pose des premiers jalons en ce sens. (…) Les
plateformes sont de natures différentes. Disney sort ses films en salle, ce que
ne fait pas Netflix. Et puis, il y a Apple et Amazon, dont le contenu n’est pas
la préoccupation principale mais un produit d’appel pour vendre autre chose.
Les obligations ne doivent pas être les mêmes pour tous, et c’est au décret de
définir ces catégories de services différentes. Enfin, la loi doit poser des
garde-fous clairs pour éviter que des plateformes ne contournent leurs
obligations, comme Google l’a fait pour la loi sur les droits voisins pour la
presse. J’ai fait adopter un amendement qui prévoit que ces plateformes aient
une obligation de transmettre leur chiffre d’affaires en France à l’Arcom, la
future autorité de régulation.
- À partir du moment où la taxe d’habitation va être
supprimée pour tous les Français, il faudra bien trouver un mécanisme qui
permette de recouvrer la redevance. Et, au-delà, la véritable question est de
savoir comment garantir la pérennité et l’indépendance des ressources pour le
service public. Ma position est qu’il ne faut pas que ces ressources soient
budgétisées, mais directement affectées à l’audiovisuel public, comme c’est le
cas aujourd’hui. Les 138 euros de redevance financent directement une
information fiable et une création forte et indépendante. C’est un sujet de
préoccupation de tous les groupes politiques.
- À chaque fois que l’on aborde la question du budget de la
Culture, c’est un combat politique. Mais, depuis trois ans, ce budget a été
augmenté, ce qui prouve que les parlementaires savent aussi être convaincants.
J’espère que nous le serons encore, car nous avons besoin d’un audiovisuel
public fort. Quand on voit que la BBC, souvent citée en exemple, est l’objet
d’attaques très puissantes de la part de Boris Johnson, on comprend qu’un tel
risque existe.
- France Médias va regrouper France Télévisions, Radio
France, France Médias Monde et l’INA. Il y a une logique à ce que ces maisons
conservent chacune leur identité mais travaillent davantage ensemble, créent
des synergies plus fortes et portent des missions communes majeures, comme
l’information. La question n’est pas de faire des économies, de rationaliser,
ni d’être une querelle de pouvoir.
Agnès Buzyn (candidate
à la mairie de Paris)
- L’intérêt général a guidé toute ma carrière. Je ne suis
pas une professionnelle de la politique au sens des appareils politiques. Notre
ville [Paris] a été trop abîmée par les postures politiques et les choix
idéologiques: les candidatures face à moi, enfermées dans des accords
partisans, ne correspondent plus à l’aspiration des Parisiens qui attendent du
maire qu’il s’occupe de leur ville plutôt que de sa carrière. Je ne suis pas
une héritière de la politique, ma candidature est moins clivante que celles de
mes concurrentes.
- Je suis pour une majorité de projet, et non pas pour des
tractations d’appareils. Le dépassement politique vaut aussi pour Paris, je
souhaite rassembler au-delà de LaREM, ce que nous faisons déjà, avec des maires
d’arrondissement venus de la gauche comme de la droite, mais d’accord sur
l’essentiel. Personne ne peut en dire autant!
- Quand on connaît mon parcours, difficile de politiser ma
candidature. Sur le terrain, les Parisiens sont souvent soulagés par ma présence.
Je souhaite être une maire au service des habitants, et pas au service d’un
parti. On me parle rarement de la politique gouvernementale. Les Parisiens
expriment beaucoup d’espoir, car ils savent que je suis, par mon parcours, ma
personnalité, une femme d’apaisement. Je suis tenace, je sais obtenir des
résultats, mais je sais aussi rassembler.
- La saleté! On me parle que de ça. Il suffit de marcher
dans Paris pour voir que c’est un désastre. La deuxième chose que j’entends,
c’est «il nous faut du changement à la mairie, faites-les partir». Les gens
n’ont pas supporté la méthode autoritaire de la maire sortante. La sécurité et
la propreté, c’est le minimum requis pour bien vivre dans une ville. Mes autres
priorités sont l’environnement et la solidarité. Rachida Dati, par exemple, nie
les problématiques environnementales, alors que c’est une question prioritaire.
La vie à Paris agresse. Il y a des embouteillages, du bruit, des espaces qui ne
sont pas ordonnés. Je constate aussi que la solidarité est absente de tous les
programmes de mes concurrents. Moi, je fais du service public de maintien à
domicile une priorité. Les gens veulent vieillir chez eux.
- Je pars des faits, alors que la mairie agit aujourd’hui de
façon totalement idéologique. Il y a un manque d’écoute aujourd’hui, un manque
de capacité à travailler en partenariat avec la région, notamment sur les
transports, avec l’État, notamment sur la question des migrants. La maire est
fâchée avec tous les acteurs, prisonnière de sa majorité, et se défausse
systématiquement de ses responsabilités sur les autres, quand ce n’est pas sur
les Parisiens. Il y a un isolement, une bunkérisation de cette équipe sortante.
- Avec Anne Hidalgo, les grands renforts de communication ne
masquent pas un bilan tout sauf écologique. Dès qu’il y a un espace disponible,
elle y met du béton ou du bitume. Ses projets d’aménagement, ce sont de
nouvelles tours, alors que Paris a besoin de se verdir pour faire face au réchauffement
climatique. Elle a réussi l’exploit de réduire le nombre de voitures tout en
augmentant les bouchons. On ne peut pas interdire aux gens de prendre leur
voiture, il faut au contraire leur apporter des solutions alternatives.
- Je vais développer les transports en commun, travailler
avec la région pour automatiser les lignes de métro. Il y a aussi un sujet de
clarification de l’espace public: il faut sécuriser les trottoirs et les pistes
pour vélo. Je souhaite aussi inciter les voitures électriques, installer des
parkings relais en petite couronne. Tout cela se discute avec les partenaires,
les communes limitrophes, les Parisiens. On peut créer des passerelles
au-dessus du périphérique pour toutes les mobilités douces, notamment le vélo,
qu’il faut bien sûr développer. «100 % vélo» n’est qu’un slogan. Tout le monde
ne peut pas se déplacer à vélo. Il y a beaucoup plus de choses à faire au-delà
d’un slogan, pour le vélo et pour les autres manières de se déplacer.
- À force d’utiliser ce mot [écologie] pour tout et
n’importe quoi, il s’est parfois vidé de sa force. Il est parfois associé à un
parti politique et il y a derrière une idéologie, et parfois même une méthode
punitive. Parce que je suis médecin, je sais qu’il faut des mesures fortes pour
préserver la santé des Parisiens et au terme écologie, je préfère celui
d’environnement. Ce qui est important, c’est le résultat: moins de pollution,
moins de bruit, réduction des gaz à effet de serre, amélioration énergétique
des logements et végétalisation des quais de Seine et de la ville. J’ai prévu
de doubler le budget pour aider à la transition écologique des logements
sociaux et privés. Au total, l’investissement consacré à l’environnement
s’élèvera à 4,3 milliards d’euros. Mon programme est un programme résolument
tourné vers l’environnement.
- Il faut remettre les logements vacants à la location. Il
faudra démarcher de façon prospective, puis recenser, investir, remettre les
logements aux normes et garantir la sécurité sur le paiement des loyers aux
propriétaires. Et résoudre la problématique d’Airbnb en pratiquant une
politique de contrôle strict. À la mairie de Paris, il y a une trentaine de
personnes seulement qui s’occupent de ce sujet (contre plus de 300 personnes
travaillant à la communication): je doublerai ce nombre.
- Dès les 100 premiers jours, je réorganiserai tous les
services de la propreté à Paris. Il y a une urgence sanitaire. J’équiperai les
agents avec des outils plus modernes, et je redonnerai la main aux maires
d’arrondissement. Mais il y a aussi urgence de s’attaquer au problème de la
sécurité et mettre en place un moratoire sur les projets de bétonisation.
- Ceux qui parlent de sécurité et de propreté, ce sont les
Parisiens! Avec Madame Dati, nous menons
des campagnes différentes. Elle se contente de s’opposer, moi je propose. J’ai
fait le choix d’un programme complet, sérieux, budgété, pour être en mesure de
gouverner. Ces thématiques - sécurité et propreté - demeurent nos priorités.
Elles ne sont ni de droite ni de gauche. Quel maire pourrait avoir pour projet
une ville sale et dangereuse à part Madame Hidalgo…
- Je vais être très claire: j’irai jusqu’au bout, car je
crois au projet que je porte pour les Parisiens. Je ne ferai aucune alliance
d’appareils. Je ne ferais pas d’alliance avec Madame Dati. Je vous rappelle que
seuls deux maires d’arrondissement seulement ont fait le choix de la soutenir
sur sept issus de son parti et ce malgré les pressions qu’ils ont subies. Si
elle n’a pas rassemblé sa famille politique avant le premier tour, comment
pensez-vous qu’elle puisse rassembler au-delà par la suite? Quant à moi, j’ai
d’ores et déjà rassemblé des maires d’arrondissement et des élus issus de la
gauche, de la droite, du centre et des écologistes. Le dépassement des
clivages, c’est ce que veulent les Parisiens, c’est nécessaire pour s’occuper
de tous les Parisiens.
- Au soir du premier tour, je proposerai à celles et ceux
qui le souhaitent de me rejoindre autour d’une majorité de projet qui fera du
dépassement politique une réalité à Paris, qu’ils soient issus de la gauche,
des écologistes, du centre ou de la droite. Paris, c’est 17 élections, donc
cela se passera au niveau des arrondissements. Une majorité de projet, c’est
faire le choix de l’intérêt général plutôt que celui des appareils partisans.
C’est faire le choix des Parisiens plutôt que de se servir de Paris pour
préparer 2022. Ma majorité de projet, ce sera un pacte de gouvernance et une
plateforme programmatique enrichie, partagée par ceux qui nous rejoindront.
- Pour avoir de grandes ambitions, il faut d’abord que la
ville soit bien gérée. Je ne ferai pas de Paris une ville-musée mais je
préserverai son patrimoine. J’inciterai les visiteurs à voir au-delà de la tour
Eiffel, en proposant 100 promenades hors des sentiers battus. Je développerai
nos start-up, j’inciterai à la venue de nouvelles, je développerai des
programmes liés à l’intelligence artificielle qui pourrait tant nous aider pour
gérer les nouvelles mobilités. Et puis il n’y a pas à Paris de grande Biennale
multidisciplinaire, j’en créerai une avec des urbanistes, des architectes, des
designers. Je travaillerai aussi plus étroitement avec les maires de banlieue,
la région.
●MoDem
[Tribune: Après les municipales: garantissons une meilleure
présence des femmes dans les instances locales] Chaque 8 mars a lieu la journée
internationale des droits des femmes. Cette année 2020, cette journée a lieu
une semaine avant les élections municipales.
Malgré l’entrée en vigueur de la loi "Pour l’égalité
réelle entre les femmes et les hommes" de 2014 et l’adoption de la loi
"Engagement et proximité" de décembre 2019, il faut poursuivre le
mouvement, car la représentation des femmes aux postes clés de la vie politique
reste insuffisante.
Seules 16 % de femmes sont maires, 10% de femmes sont
présidentes de conseil départemental, 3 femmes seulement sont présidentes de
région, et 8 % des présidentes d'intercommunalités sont des femmes.
Au Parlement, seuls 38,8% des députés sont des députées, 32%
des sénateurs sont des sénatrices. Les présidences des 15 groupes
parlementaires sont très majoritairement masculines, à l’exception d’un groupe
à l’Assemblée nationale et d’un autre au Sénat.
Si les femmes sont mieux représentées aujourd’hui dans la
sphère politique, elles demeurent encore sous représentées aux postes clés des
instances de décisions. Il subsiste par ailleurs une répartition souvent
stéréotypée dans l’exercice des compétences : aux femmes le
"care" : le social, la culture, l’éducation ; aux hommes la
stratégie ou le symbolique : les finances, l’urbanisme, les travaux
publics, les plans d’action stratégique de la gestion des déchets ménagers, etc.
Après les élections municipales se tiendra un
"troisième tour", moins connu du grand public mais tout aussi
fondamental : les élections des exécutifs des intercommunalités et les
élections entre pairs aux syndicats de gestion intercommunaux.
Il nous apparaît essentiel d’assurer une meilleure
représentation des femmes à la gouvernance de ces instances : syndicats
mixtes de gestion ou d’aménagement, centres communaux d’actions sociales,
missions locales…
L’électrification et le gaz, l’énergie, l’exploitation des
équipements sportifs, les travaux publics ne sont pas des "affaires
d’hommes". Pourtant, s’il n’y a pas d’intention explicite de discriminer,
des préjugés persistants génèrent des blocages et empêchent un égal accès des
hommes et des femmes aux postes précités.
L’exercice de la parité doit devenir un droit effectif et ne
pas demeurer un principe théorique désincarné. Cet équilibre est indispensable
à la démocratie.
Nous, responsables politiques, avons un devoir d’exemplarité
en matière de parité. En faisant en sorte que les instances de gouvernance au
niveau local soient attribuées autant aux femmes qu’aux hommes, nous montrons
le chemin. Il nous faut proposer, tout au long de l’année, des formations et un
accompagnement aux femmes qui désirent s’engager en politique.
C’est pourquoi, nous lançons un appel aux maires pour qu’ils
fassent la promotion active des talents féminins au sein de leurs équipes
municipales, mais également un appel aux femmes pour qu’elles se positionnent
pour occuper ces fonctions décisives !
Sarah El Hairy
(porte-parole)
Déplacement à la rencontre du maire
et des habitants de Lesbos suivi de visites d'ONG et de camps surpeuplés. Une situation humanitaire qui se dégrade. Il
faut une réponse européenne d'urgence et de réaffirmer avec force notre
solidarité avec le peuple grec.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Quand un Maire UDI bat un communiste, les
services publics vont mieux : parce qu'on sait gérer une ville et faire des
économies de bonne gestion.
- En cette Journée des droits des femmes,
pensée pour notre marraine Simone Veil, qui a tant fait pour les droits
nouveaux.