jeudi 27 février 2020

Propos centristes. France – Coronavirus; coronavirus et protection; coronavirus et relocalisation; élections municipales; agriculture; réforme des retraites; loi sur l’audiovisuel…

Voici une sélection, ce 27 février 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Le Gouvernement agit sans complaisance ni faiblesse contre toutes les manifestations du séparatisme islamiste, et au-delà contre toutes les formes d’incitation à la violence et à la haine. C’est le combat de la République et de tous les républicains.
- [Dissolution de l’association «Killuminateam – les soldats dans le sentier d’Allah»] Cette dissolution est une nouvelle illustration de la volonté ferme du Gouvernement de lutter pied à pied contre toutes les manifestations du séparatisme islamiste portant atteinte aux lois et aux valeurs de la République, et plus généralement contre toutes les organisations incitant à la haine, la violence et à la discrimination.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
- Nous appelons le régime syrien et ses soutiens, notamment russes, à la cessation immédiate des hostilités.
- Première assemblée générale de l'Alliance Sahel et au sommet du G5 à Nouakchott: ensemble, nous décidons de renforcer nos actions de développement dans les zones de fragilité pour gagner dans la durée le combat contre le terrorisme.

Florence Parly (ministre des Armées)
Fils de Poséidon et père d’Europe pour laquelle il s’est toujours battu, Agénor était roi de Tyr. Désormais, c’est aussi le nom du volet militaire de la mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz. Pour la liberté de navigation et la stabilité régionale.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- La viticulture fait partie de notre patrimoine, de notre culture. Aux côtés des viticulteurs qui peuvent compter sur notre soutien pour faire face aux sanctions américaines.
- Les viticulteurs français peuvent compter sur notre soutien. Nous avons demandé à nos partenaires européens la création d’un fonds de compensation face aux sanctions américaines. Je me bats au quotidien pour qu’il y ait un accord sur le conflit Boeing-Airbus.
- Il y a eu de belles réussites avec la loi Egalim, comme dans le secteur laitier mais on n’y est pas encore. ll reste du travail. Nous sommes déterminés, avec Didier Guillaume, à donner aux paysans français un revenu digne pour leur travail.
- Il faut tirer les conséquences de long terme du coronavirus en relocalisant certaines activités stratégiques en France ou en Europe, comme la production de principes actifs pharmaceutiques. C’est une question de souveraineté pour notre pays.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
Les conséquences du dérèglement climatique se manifestent constamment : recul du trait de côte, inondations, canicules. Face à ces risques, le Gouvernement accompagne l’adaptation de notre société.

Olivier Véran (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Sur la base de données scientifiques et d’un consensus avec les médecins, nous agissons pour freiner la propagation du coronavirus. Avec des gestes simples, comme le lavage des mains, chacun peut contribuer à la réduction des risques.
- [Coronavirus] Je tiens à témoigner ma reconnaissance aux soignants qui prennent en charge les malades, mais aussi aux personnels des agences régionales de santé et de Santé Prévention qui, sans relâche, assurent l’identification et le suivi des malades : ils sont au cœur de notre dispositif.
- [Coronavirus] La coordination européenne est primordiale: nous devons prendre des décisions communes pour assurer la sécurité sanitaire des européens.
- [Coronavirus] En période de crise, il y a des gestes et des réflexes qui se veulent protecteurs. Le repli, les tensions entre voisins ne doivent pas en faire partie. La solidarité, la transparence, le sens des responsabilités, eux, sont protecteurs.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- Pour l'instant l'agriculture n'est pas directement concernée. A l'heure où nous parlons, pas de transmission du coronavirus par l'animal.
- Aucun flou de la part du gouvernement et des autorités sanitaires sur le coronavirus. Le rationnel doit l'emporter. Quand il n'y a pas de risque sanitaire, ne cédons pas à la panique. La situation est préoccupante évidemment. Le gouvernement a pris la mesure de cette situation. Aujourd'hui l'heure n'est pas à la polémique.
- Bien sûr il faut une unité nationale autour du coronavirus, car cela peut être une immense crise.
- Avec la fermeture de la Chine, nous avons beaucoup d'exportations agricoles bloquées. Pourquoi ne pas acheminer par la route de la soie? Par le train? La Chine va avoir un début de problème de pénurie alimentaire.
- L'état de La filière lait est préoccupant avec le blocage de certaines parties de la Chine. Si nous devions arrêter les exportations, ce serait évidemment un vrai problème.
Je me suis réjouis de l'échec de la négociation de la PAC car l'accord aurait été mauvais. Emmanuel Macron continue à se battre pour maintenir de bonnes aides.
- [Réforme des retraites] Le nouveau régime universel permettra de prendre en compte les carrières hachées des agriculteurs!
- J'ai lu le rapport des sénateurs sur le bio: c'est un rapport politicien, qui ne tient pas compte du réel. Aujourd'hui il y a un plan Ambition bio de plus d'un milliard! Nous sommes à 10% de bio, notre objectif est de 15%.
- J'ai diligenté une nouvelle enquête sur l'abattoir de Dordogne. Je n'ai pas menti, j'ai donné les éléments que j’avais à ma connaissance. S'il y a des problèmes, je prendrai mes décisions. Le lanceur d'alerte est important, mais le militant anti-viande ne doit pas être de mauvaise foi. Je n'accepte pas qu'on me traite de menteur. Je suis là pour objectiver et je prends mes responsabilités comme toujours.
- Edouard Philippe a mis en place une commission de travail pour regarder ce qui peut être fait autour des retraites actuelles des agriculteurs.

Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
- [Coronavirus] Le gouvernement prend des décisions en toute connaissance des réalités. Turin c'est dans le Piémont, il n'y a aucun cas là bas, il n'y avait pas de raison d'annuler le match OL-Turin.
- [Coronavirus] On considère que la situation est sérieuse mais il n'y a pas d’épidémie en France. Le Premier ministre a écrit à l'ensemble des maires de France
- [Petites lignes ferroviaires] Depuis 2 ans et demi nous regardons comment réouvrir ou conforter des petites lignes, qui étaient très dégradées.
- [Loi décentralisation] Les élus disent 'pas de grand soir'. Pas une nouvelle réforme qui bouleverse les compétences des collectivités territoriales. Il y a eu beaucoup de réformes entre 2010 et 2015.
- [Loi décentralisation] Que les collectivités territoriales aient des libertés d'agir, ça je peux vous dire que les Français sont absolument d'accord. Je vous rappelle que les gilets jaunes n'avaient d'autres mots que la proximité.
- [Utiliser le 49.3 pour la réforme des retraites] On verra. Ce qui est dommage c'est que ces gens empêchent le vrai débat démocratique.

Franck Riester (ministre de Culture)
- Qu’est-ce que la loi sur l’Audiovisuel va changer? Généralisation de l’ultra-HD sur la TNT, plus de cinéma à la télévision, plus de séries françaises et européennes sur les plateformes, plus de programmes de proximité sur l’audiovisuel public, plus de programmes accessibles aux personnes en situation de handicap.
- À l'heure où les contenus abondent, où les modes de visionnage se diversifient, où les écrans se démultiplient, notre cadre législatif est dépassé. Le projet de loi sur l’Audiovisuel est historique. Nous allons préparer ensemble la télévision, la radio et le paysage audiovisuel de demain.
- Cette loi sur l’Audiovisuel ne se fera pas contre les plateformes mais avec elles. Elle vise à les intégrer à notre modèle. Cela veut dire continuer à exiger que ceux qui diffusent les œuvres financent ceux qui les créent.
- [Loi sur l’Audiovisuel Il nous revient d’enrichir notre culture, de la partager, de la faire vivre car elle est unique. Ce texte de loi y contribue.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
Nous sommes bien à 2,2% de déficit, lorsque nous avons pris les responsabilités du pays nous étions à 3,4% du déficit. Vous voyez bien l'effort très important fait par le gouvernement.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
Faire face aux défis globaux de notre société en bâtissant une agriculture durable et inclusive au nord comme au sud en s'appuyant sur la biodiversité et les territoires.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Face au Covid19, trois mots d'ordre : transparence, agilité, confiance. Tous les moyens sont mis en œuvre pour éviter la propagation du virus et les enquêtes sont en cours concernant les nouveaux cas.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- [Budget européen] On taxe ceux qui bénéficient du marché européen, mais qui aujourd'hui n'y contribuent pas. Nous pouvons taxer le carbone aux frontières, le plastique non-recyclé, les géants du numérique.
- [Agriculteurs] Nous nous battons pour eux sur le front européen. Pour que l'enveloppe française de la PAC ne baisse pas, et que nos agriculteurs ne soient pas ceux qui financent le Brexit.
- Stop aux fake news sur le Brexit! Les Européens ne remettent pas en cause la souveraineté et l'indépendance des Britanniques en leur demandant d'être des concurrents loyaux. Ils sont seuls responsables de leurs choix vis-à-vis de leurs citoyens et ne peuvent nous les imputer.
- Avec mon homologue grec, un mois après la visite du Premier ministre grec en France. Déterminés à avancer ensemble pour une solution européenne pérenne face aux enjeux migratoires en Méditerranée.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
- Comme l’a suggéré rard Larcher, «il est grand temps de réguler les torrents de boue» en ligne qui détruisent des vies et abîment notre démocratie. Nous travaillons depuis des mois avec la proposition de loi Cyberhaine. Il appartient à la majorité sénatoriale d’adopter un texte à la hauteur.
- L’intelligence artificielle bouleverse notre quotidien. Pour être acteur de cette révolution technologique, nous devons agir ensemble. Avec le lancement du laboratoire de l’OCDE nous agissons avec nos partenaires, pour construire et diffuser une IA humaniste.
- Pour 62%  des Européens interrogés (et 69% des Français), les services numériques des administrations sont de plus en plus faciles à utiliser.

Gabriel Attal (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
[Covid-19: Marine Le Pen a demandé la fermeture des frontières] Elle est toujours dans l'instrumentalisation de la peur.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
- [Coronavirus] Les mesures pour limiter la circulation des biens et des personnes soulèvent deux difficultés : d’une part il peut y avoir des perturbations sur les chaînes de production, et d’autre part, les Chinois réduisant leur consommation, l’industrie du luxe, du vin, ou encore du tourisme font face à une baisse d’activité. Concernant les chaînes de production, toutes les entreprises sont aujourd’hui face à une question : faut-il attendre en espérant que la situation se résolve d’elle-même d’ici quelques semaines? Ou bien faut-il chercher des fournisseurs alternatifs? Pour nous, à ce stade, l’important est l’accompagnement des entreprises confrontées à des situations de trésorerie difficiles. Cela veut dire des reports de paiement de charges ou le recours à l’activité partielle financée par le ministère du Travail, s’il y a des baisses de cadence du fait de l’absence de clients ou de pièces détachées. Nous avons aussi demandé aux entreprises de vérifier leur degré de dépendance aux fournisseurs chinois. Parfois, elles ne le savent pas, car elles achètent des pièces à des sociétés dont elles ne connaissent pas les fournisseurs. Elles doivent donc retracer la filière d’approvisionnement de leurs fournisseurs. Nous allons également tenir à jour, avec les services de l’ambassade de France, à Pékin, un état des lieux précis de la reprise de production en Chine, afin d’informer au mieux les entreprises.
- [Coronavirus] Au-delà du cas particulier du coronavirus, nous avions lancé en décembre dernier une mission sur les risques de pénuries de médicaments en France et en Europe. Les propositions de cette mission doivent arriver dans les prochains jours. Nous nous fixons l’objectif de retrouver notre souveraineté dans des domaines stratégiques ; le médicament en fait partie. Nous devons faire en sorte de ne plus dépendre d’une zone géographique particulière. Il faut être sûr de pouvoir se fournir en Europe, voire en France. Car derrière cela, il y a notre politique de reconquête industrielle que nous portons avec le Président de la République. À ce titre, l’initiative de Sanofi de créer un leader européen des principes actifs doit aller à son terme, et j’espère que d’autres industriels rejoindront ce projet et contribueront à relocaliser sur le territoire européen la production de ces principes. La transformation vers l’usine du futur, plus automatisée et personnalisée, permet d’envisager des relocalisations, d’autant plus que les coûts augmentent en Asie. C’est comme cela que nous recréons de l’emploi industriel en France depuis trois ans. Aujourd’hui, la tendance est à faire de plus petites séries et davantage à proximité des marchés. Le modèle dominant de production des dernières décennies, un grand site fabricant de gros volumes au coût le plus bas possible, est questionné.
- [Relocalisations] La commission européenne a identifié neuf chaînes de valeur stratégiques, parmi lesquelles l’hydrogène, la microélectronique ou la batterie électrique. Sur cette dernière, la France a été un élément moteur grâce à l’action de Bruno Le Maire en faveur du projet européen d’Airbus des batteries. Il aboutira à créer en France une usine de fabrication de batteries électriques. L’objectif n’est pas d’être autosuffisant dans tous les domaines mais la question se pose chaque fois qu’il nous manque un composant : que fait-on ? Lorsqu’ils sont à forte valeur ajoutée, c’est le cas des batteries électriques par exemple, l’Europe ne peut s’en passer et nous décidons d’investir pour soutenir la filière. Avec cette épidémie, on mesure à quel point les chaînes de production sont imbriquées. Et cela pose des questions de souveraineté économique, mais aussi des questions environnementales avec des composants qui traversent le monde, parfois plusieurs fois, avant de s’intégrer dans un produit fini. C’est absurde.
- [Relocalisations] Si on intègre le prix de la tonne de carbone dans une production, cela peut devenir rationnel de produire près de chez soi. C’est le combat que nous portons au gouvernement en soutien à l’action européenne. Nous voulons que le prix de la tonne de carbone soit inclus dans le prix des fabrications simples. Un bloc d’aluminium fondu en Chine ou à Dunkerque, ce n’est pas le même bilan carbone… La Commission européenne a un projet de mécanisme d’inclusion carbone. Cela figure dans le « green deal » d’Ursula Van der Leyen qui s’est engagée à faire des propositions dans l’année.
- [Covid-19 coûtera à la France 0,1 point de PIB] C’est une évaluation sur la base de ce que nous savons aujourd’hui. Ce chiffre est susceptible d’évoluer. Il faut attendre de voir quel sera le rythme de reprise de la production en Chine, et quel sera l’impact de cette crise sur nos voisins, plus dépendants que nous de la Chine. Si l’Allemagne est très touchée, nous en subirons les conséquences.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
[Tourisme durable] Les enjeux autour du secteur tourisme touchent à tous les aspects, mais ce secteur peut aussi changer des points de vue et à un rôle important à jouer dans le changement des comportements.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
Dans le nouveau système de retraites la pension de réversion sera accessible à partir de 55 ans et ne sera soumise à aucune condition de ressources. Le dispositif garantira aux veuves un maintien de leur niveau de vie.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)
- Nous sommes la première majorité à baisser en même temps les impôts, le déficit et le chômage depuis 20 ans !
- Ce qu'on vit à l'Assemblée nationale, c'est tout sauf un débat. Nous sommes déterminés à aller au bout de ce débat sur les retraites mais nous en sommes empêchés.
- Nous devons marcher sur nos deux jambes: faire à la fois une politique sociale qui favorise les classes moyennes et une politique économique qui permet la création d'emplois. Soyons fiers de notre action. Ceux qui en bénéficient, ce sont les Français(es)!
- L’élection municipale n’est pas une élection d’étiquette. C’est vrai pour La République en marche, comme pour les autres formations politiques. Il n’y a jamais eu de vague de «dégagisme» lors des précédents scrutins municipaux. De nombreux maires on fait du «En marche!» avant En marche! en dépassant les clivages et en privilégiant les projets pour leur ville. Ceux-là, nous les soutenons quand ils s’engagent dans une démarche constructive avec notre majorité. Mais j’assume aussi, quand nos idées progressistes ne sont pas portées par les élus sortants, de faire émerger une nouvelle génération de citoyens engagés. Ils sont moins connus, mais ils mènent des campagnes formidables, mettent le projet en avant et partagent tous une conviction: aucune histoire n’est jamais écrite à l’avance.
- Je ne minimise en rien le climat de tensions sociales dans notre pays, qui démontre aussi que notre système démocratique est fatigué. Mais je croise aussi beaucoup de citoyens qui voient que nous faisons baisser le chômage, les impôts et le déficit, que nous ne reculons devant aucune réforme et qui nous disent: «Ne lâchez pas». Le courage politique, c’est un marqueur de cette majorité.
- [Municipales] Je n’ai pas défini d’objectif pour ces élections en indiquant que je souhaitais planter ici ou là le drapeau de La République en marche. J’ambitionne de faire émerger une nouvelle génération d’élus locaux sur laquelle nous nous appuierons pour continuer à transformer le pays localement. Ce qu’attendent nos concitoyens, c’est que les changements que nous portons à l’Assemblée nationale puissent se traduire dans leur vie quotidienne. LaREM est un jeune mouvement, je le fais grandir pas à pas, avec humilité.
- «Il n’y a pas de vents contraires pour celui qui sait où il va» écrivait Theodore Roosevelt. Je sais où je vais: d’abord, continuer à donner à LaREM un ancrage local en m’appuyant sur des élus municipaux demain, départementaux et régionaux après-demain. Ensuite, faire de LaREM l’acteur clé de la recomposition politique en consolidant et en animant la majorité présidentielle. Et, enfin, aller plus loin dans le pouvoir que nous donnons aux Marcheurs pour agir, convaincre et produire des idées.
- [LaREM parti comme les autres?] Non. Quand je regarde la nouvelle génération de candidats, et particulièrement de candidates, que nous avons investis dans des grandes villes comme Lille, Rennes, Grenoble, Bordeaux et bien d’autres, je ne le crois pas. Quand je vois que seule LaREM a produit un travail aussi dense en portant 300 propositions pour ces élections municipales issues des territoires, je ne le crois pas. Quand je vois naître la convention citoyenne pour le climat que LaREM a proposé de créer à l’occasion du grand débat, je ne le crois pas. Quand je vois agir notre groupe Renew au Parlement européen et porter le programme que nous avons construit avec des dizaines de milliers de Marcheurs, je ne le crois pas. Je n’ai jamais cessé d’être fier des Marcheurs.
- [Municipales à Paris] Benjamin Griveaux a construit le rassemblement. Agnès Buzyn l’incarne, par son parcours, sa personnalité, sa capacité à être, demain, une maire de rassemblement. Mon engagement auprès d’elle est démultiplié parce que j’ai considéré qu’il était de ma responsabilité d’être au cœur de la campagne. Je serai d’ailleurs à ses côtés en deuxième position dans le 17e arrondissement. À tous ceux qui veulent tourner la page Hidalgo, je dis: la seule qui est en capacité de le permettre c’est Agnès Buzyn.
- [Réforme des retraites] Ceux qui soutiennent notre action attendent de nous du courage et que nous démontrions notre capacité à remettre de l’ordre. Il faut enrichir ce texte des grandes avancées portées par les députés et par le fruit du dialogue social. Pour moi, qu’importe le moyen, siéger trois semaines supplémentaires, que le gouvernement engage sa confiance via le 49-3 sur un texte enrichi: nous le devons aux Français.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Réforme des retraites] Jusqu'à maintenant, il n'y avait aucune garantie sur les pensions. Désormais, nous fixons comme règle d'or que la valeur du point et les pensions ne baissent pas et même qu'elles augmentent, non pas en fonction de l'inflation, mais en fonction des revenus d’activité.
- Dès 2022, les jeunes qui entrent sur le marché du travail bénéficieront du nouveau régime de retraite. Parce qu'il transforme profondément notre système et qu'il est complexe, il faut le mettre en place rapidement: ce texte doit être voté à l'été.
- [Réforme des retraites] Le droit d’amendement est un droit constitutionnel, c’est son dévoiement que je critique, l’utilisation des amendements non pas pour enrichir le texte, pour le contester, mais pour le bloquer.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Les missions de l'audiovisuel public doivent être réaffirmées et clarifiées. Le divertissement doit en faire partie, tout comme sa responsabilité particulière à l'égard de la jeunesse.
- [Loi sur l’Audiovisuel] La protection du droit des créateurs et la lutte contre le piratage est un combat essentiel. Les débats permettront sans doute d'aller plus loin sur la lutte contre les sites miroirs et le téléchargement illégal, la protection des droits sportifs.
- [Loi sur l’Audiovisuel] Beaucoup estiment que l'audio est la grande absente de ce texte. Il nous appartient de réguler les nouveaux acteurs de distribution des contenus audio notamment les agrégateurs de flux ou les enceintes connectées. C'est un enjeu démocratique.
- [Loi sur l’Audiovisuel] Renforcer la production indépendante, prévoir une obligation de diversité aux investissements, consacrer la notion de producteur délégué sont des piliers que nous devons défendre.
- Notre souveraineté culturelle, c'est notre capacité à maintenir la diversité culturelle dans notre pays, à garantir une information plurielle, indépendante. Ce sont ces questions qui sont en jeu avec le projet de loi sur l’Audiovisuel.
- [Réforme des retraites] Je crois à la démocratie représentative. Je crois au débat. Il est temps de revenir à la raison au sein de notre Assemblée. Nous ne sommes pas là pour écrire un dictionnaire des synonymes.

Monique Limon (députée)
[Réforme des retraites] S'il n'y avait pas de discussions sans fin sur des suppressions d'alinéas, sur le remplacement d'un mot par un autre, d'une date par une autre, on pourrait exposer nos amendements, et vous les vôtres.

●MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Bravo et respect à Nicolas Turquois qui s’est immédiatement excusé après des propos tenus sous l’emprise de la colère. Peu l’auraient fait. Il faudra en revanche qu’on raconte un jour les insultes que les oppositions lui profèrent hors micro depuis trois semaines.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
- Si la France souhaite vraiment soutenir ses agriculteurs, alors nous pouvons prendre en charge leur protection sociale. C'est le sens de la TVA sociale agricole que je défends.
- Je soutiens l’essor de l’agriculture de conversation des sols. Leur rôle est essentiel pour lutter contre le changement climatique sans baisse de productivité.
- À l’écoute et en phase avec les préoccupations des Jeunes agriculteurs sur la transmission, le renouvellement des générations ou le développement de l’agriculture de conservation des sols.
- À force d’importer des produits qui ne respectent pas les normes que nous nous imposons, la production de colza français diminue... alors même que nous avons besoin de biocarburants!
- L’urgence est de s’adapter et de préparer le changement climatique. Et nous ne trouvons rien de mieux à faire que de lancer une chasse aux sorcières contre la mutagenèse qui permet d’y faire face!
- Tout raisonnement scientifique est évacué du débat au profit de l’émotionnel et d’une forme d’obscurantisme : c’est contraire au principe même de la démocratie française, celle des encyclopédistes des Lumières. On débat sur des fantasmes et plus des réalités!

●Mouvement radical

Emmanuel Macron va dans le bon sens en reprenant une proposition défendue par le Mouvement radical de conditionner le financement public des associations au respect des valeurs républicaines. Il faut aller plus loin en révisant la loi de 1901.