Voici une sélection, ce 25 février 2020, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Emmanuel Macron (Président
de la République)
Tous avec nos agriculteurs au cœur de
changements très profonds : pour l’environnement, la qualité, la sécurité
alimentaire. Comptez sur mon engagement pour vous accompagner et réussir cette
transformation engagée ensemble.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- La priorité unique et absolue du
Gouvernement est de protéger nos concitoyens contre le risque sérieux d’une
épidémie de coronavirus.
- [Réforme des retraites] Lorsqu’il faut prendre ses responsabilités, je le fais sans
hésiter et j’utilise toute la Constitution, rien que la Constitution.
- Fierté et reconnaissance pour nos
agriculteurs, éleveurs et producteurs. À leurs côtés pour les aider à réussir
les grandes transformations auxquelles ils font face.
- J'ai convoqué un nouveau point de
situation sur le coronavirus à Matignon avec les ministres concernés. Toutes les
informations et recommandations sanitaires sont disponibles sur le site dédié
du Gouvernement : https://gouvernement.fr/info-coronavirus.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
Nous pouvons être fiers de nos
agriculteurs, de ces femmes et de ces hommes, au travail pour nourrir leurs
compatriotes et promouvoir les richesses de nos terroirs. Le Gouvernement est à
leurs côtés.
Jean-Yves Le Drian
(ministre des Affaires étrangères)
[Discours à la Conférence du désarmement]
C’est, pour moi, un très grand honneur de m’exprimer
aujourd’hui à la Conférence du désarmement. Car, au fil des années, la
Conférence a su édicter des normes et négocier des traités qui ont renforcé
notre sécurité collective et la stabilité de notre environnement stratégique.
Je mesure aussi la responsabilité qui est la mienne en
m’adressant à vous, car ce que la Conférence a construit, comme d’ailleurs ce
qu’elle incarne, est aujourd’hui remis en cause.
Remis en cause, d’abord, par ceux qui ne respectent pas les
instruments que nous avons négociés ici-même. Et je pense notamment, dans un
passé récent, aux violations caractérisées de la Convention sur les armes
chimiques.
Remis en cause, aussi, par ceux qui refusent de s’engager
vraiment dans la négociation des nouvelles normes qui doivent nous permettre de
contrer le retour d’une course aux armements conventionnels ou nucléaires.
Et permettez-moi de prendre un exemple. Il est aujourd’hui
urgent de définir collectivement les voies et moyens d’encadrer les risques
d’incidents, d’actes délibérés, voire d’actes hostiles dans l’espace
extra-atmosphérique. Pourtant, sur ce sujet stratégique majeur qui engage notre
sécurité collective, nous ne sommes pas encore parvenus à nous retrouver autour
d’un agenda pragmatique conjuguant mesures de confiance et de transparence et
négociation juridique.
Les Etats qui ont compris qu’il est dans leur intérêt de
pouvoir compter sur des règles protectrices et stabilisatrices – c’est-à-dire,
en fait, l’immense majorité des Etats – ne sauraient accepter d’être les seuls
à respecter nos règles communes et se satisfaire de ces manquements, de ces
blocages et, pour dire le fond de ma pensée, de se satisfaire de cette crise du
désarmement, qui est l’une des plus préoccupantes manifestations de la crise du
système multilatéral, de la systématisation des rapports de forces et de
l’intensification de la compétition internationale qui caractérisent notre
époque.
Pour la France, la Conférence du désarmement demeure une
enceinte incontournable. C’est pourquoi j’ai tenu à saisir cette occasion de
venir devant vous aujourd’hui pour vous dire, concrètement, ce que peut être,
selon nous, un désarmement responsable qui serve la stabilité internationale.
Et j’insiste sur ce mot: «responsable». Car il ne faut
jamais perdre de vue une évidence : si le désarmement a pour fin notre
sécurité collective, il ne saurait se faire sans prise en compte des intérêts
de sécurité de ceux qui le mettent effectivement en œuvre.
C’est particulièrement vrai s’agissant du désarmement
nucléaire, qui se construit peu à peu sur la base du principe de sécurité non
diminuée pour tous.
La vision de la France sur cette question a été exposée de
manière très claire par le Président de la République dans le discours sur la
stratégie de défense et de dissuasion de notre pays qu’il a prononcé le 7
février dernier.
C’est cette vision que la France défendra dans quelques
semaines à la Conférence d’examen du Traité de Non-Prolifération des armes
nucléaires.
La vision que nous défendons est fondée en fait sur trois
piliers.
1) D’abord, le respect strict de la norme centrale que
constitue le Traité de non-prolifération nucléaire, que nous appelons tous les
Etats à mettre en œuvre.
C’est pourquoi nous sommes particulièrement vigilants face
aux risques de crises de prolifération, qui constituent autant de menaces
existentielles pour l’intégrité du TNP. Nous poursuivons ainsi nos efforts pour
préserver le JCPoA et obtenir de l’Iran qu’il revienne en conformité avec cet accord.
Nos efforts pour parvenir au démantèlement complet, vérifiable et irréversible
des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord sont dans le même
esprit.
2) Le deuxième pilier de notre approche, c’est
l’approfondissement du travail normatif que nous menons dans cette enceinte et
sur lequel à mon sens il est urgent d’accélérer.
D’abord avec la négociation, ici-même, d’un Traité
d’Interdiction de Production de Matières Fissiles à usage militaire (FMCT).
Vous avez récemment eu l’occasion de visiter nos installations de Pierrelatte
et Marcoule que nous avons démantelées de façon irréversible et vous savez donc
que, sur ce sujet, la France estime avoir montré la voie.
Deuxièmement, avec l’universalisation du Traité
d’Interdiction Complet des Essais (TICE), négocié avec succès par la Conférence
– je tiens à le rappeler.
Troisième élément, avec de nouveaux échanges sur la
vérification du désarmement nucléaire, pour garantir que tout accord de
désarmement soit vérifié de façon robuste. C’est le sens du deuxième pilier de
notre approche pour l’approfondissement normatif.
3) Enfin, troisième pilier, il faut conduire des travaux
concrets pour la réduction des risques stratégiques et pour le renforcement de
la confiance et de la transparence sur les arsenaux et les doctrines et
stratégies nucléaires des Etats dotés du P5.
Je n’ignore pas la qualité des discussions qui ont lieu à
Genève sur ce sujet et je veux en saluer la cheville ouvrière : l’UNIDIR
[Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement], dont nous
célébrons les 40 ans d’activité cette année.
Nous sommes également convaincus de l’importance de définir
un nouvel agenda pour la maîtrise des armements. Un agenda dans lequel la
France souhaite s’engager et encourage ses partenaires européens à s’engager à
ses côtés.
C’est indispensable. A la fois pour sauvegarder les
instruments existants, avec le renouvellement que nous souhaitons du traité New
Start qui lie les Etats-Unis et la Russie. Et pour nous doter d’instruments
nouveaux, suite à l’effondrement du Traité FNI et du Traité sur les Forces
conventionnelles en Europe.
Dans le domaine, justement, des armes conventionnelles,
d’importants travaux se poursuivent au sein du groupe gouvernemental d’experts
sur les Systèmes d’Armes Létaux Autonomes. Nous devons travailler à les
renforcer. Car, une fois posées les bases d’un accord international sur ce
sujet, des inquiétudes sont apparues que les réalités stratégiques actuelles ne
justifient en rien. Il faut désormais que chaque pays cherche, sans attendre, à
mettre en œuvre, au niveau national, les onze principes qui ont été agréés dans
ce cadre. Avec l’Allemagne, nous plaiderons pour que des engagements politiques
précis soient pris lors de la Conférence d’examen de 2021 de la Convention sur
certaines armes classiques.
Et je n’oublie pas la question des armes explosives dans les
conflits urbains. Il faut que nous définissions une voie permettant un partage
accru de bonnes pratiques en matière d’application du droit international dans
la conduite de nos opérations. C’est ce que doit viser la déclaration politique
qui est actuellement en négociation ici, à Genève.
Je veux, pour conclure, redire le plein soutien de la France
à la Conférence du désarmement et saluer le travail de tous les experts de la
communauté du désarmement, dont je sais l’engagement sincère et exigeant sur
ces questions d’importance vitale.
Florence Parly
(ministre des Armées)
A Athènes, entretien avec le Premier
Ministre grec et mon homologue sur les perspectives de renforcement de la
coopération entre nos deux pays. La France soutient les efforts de la Grèce,
qui a émis le souhait de rejoindre l’initiative européenne d’intervention. Dans
les airs, avec le prochain exercice Inochios, ou en Méditerranée, où une
frégate grecque escorte actuellement le porte-avions Charles de Gaulle, nos
armées s’entraînent et agissent ensemble : l’Europe de la défense, au
quotidien. En Méditerranée, la France soutient la Grèce et est déterminée à
contribuer au respect du droit maritime international. La souveraineté maritime
des pays méditerranéens doit être protégée.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Troisième déplacement en Grèce
depuis 2 ans. Très heureux de revoir mon homologue. Il y a bien plus qu'une
coopération économique entre nos deux pays mais une véritable amitié qui unit
nos peuples. Nous partageons la même évaluation: nous avons besoin de plus de
croissance dans la zone euro. Il faut pour cela investir plus, notamment dans
la transition écologique.
- Le fonds souverain d’Abou Dhabi
investit 1 Md€ dans le fonds "Lac d’argent" aux côtés d’investisseurs
français. Il contribuera à soutenir la croissance de long terme de nos
entreprises. Ce partenariat illustre la relation de confiance entre la France
et les Émirats Arabes Unis. Qu’est-ce que le fonds "Lac d’argent" ?
Géré par la Bpi [Banque
publique d'investissement], il permettra d’investir dans des entreprises cotées
françaises sur le long terme et de leur assurer un actionnariat stable.
- Progrès important au G20 pour
refonder la fiscalité des entreprises pour le 21ème siècle, combat majeur de la
France : nous avons un consensus sur la nécessité de parvenir à une solution
internationale à l’OCDE d’ici fin 2020, sur la taxation du numérique et sur un
impôt minimum.
- Le G20 est particulièrement
vigilant sur l'impact du coronavirus sur la croissance mondiale. La présidence du G20 et le FMI en
suivront l'évolution en permanence. Nous sommes prêts à prendre des mesures
supplémentaires en cas de besoin.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Très heureuse d’être aujourd’hui au
Salon de l’Agriculture auprès des agriculteurs, acteurs essentiels de la transition écologique. 3 mesures annoncées
pour les soutenir: labels bas carbone, paiements pour services environnementaux,
photovoltaïques sur bâtiments.
- Il sera désormais beaucoup plus
simple d’installer des panneaux solaires sur les toits des bâtiments agricoles. Une mesure de bon sens
pour aider les agriculteurs à accélérer leur transition écologique!
- La science est au cœur de notre politique climatique. C'est la science qui permet de tous nous alerter et de tous
nous mobiliser pour aller vers la neutralité carbone en 2050. C'est ce que j'ai
rappelé ce matin en ouverture de la 52ième session du GIEC.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- La jeunesse engagée pour l’intérêt général! Nous fêtons
les 10 ans du service civique. 430 000 volontaires se sont engagés et nous
allons encore de l’avant!
- Si l'Europe veut rester à
l'avant-garde des grandes évolutions du monde, il faut que l'éducation et la
recherche soient au coeur de ses investissements.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Coronavirus: nous sommes en alerte et les équipes sont entièrement
mobilisées sur tout le territoire. Aucun nouveau patient n'a été diagnostiqué
positif. Notre système de veille sanitaire est pleinement opérationnel.
- [Covid19] Il n'y aura pas un seul département français qui ne sera pas
équipé pour faire face à la menace épidémique.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- Un objectif ambitieux et mesurable de notre politique
alimentaire! Les acteurs de la restauration collective s'engagent: 50% de
produits de qualité et durables, 20 % de produits bio d'ici 2022, favoriser une
alimentation ancrée dans les territoires.
- La transition agro écologique des
exploitations agricoles se fera grâce aux alternatives trouvées par les
chercheurs de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement).Objectif: -50%
d’utilisation de pesticides en 2025.
Franck Riester
(ministre de Culture)
- Chaque année, je vais à la
rencontre de nos éleveurs et de nos producteurs, de ceux qui font la richesse
de nos territoires. Le Salon de l’agriculture est l’occasion de leur rappeler notre attachement et
de leur témoigner notre admiration. Ils sont une part de notre culture.
- Le Printemps des Poètes est
l’occasion de mettre la poésie au cœur de nos vies. L’occasion pour chacun de
faire l’expérience de la singularité, de la beauté, de la puissance des œuvres
des poètes.
- Dans beaucoup de villes et villages
de France, il n'y a pas une fête ou cérémonie sans que l'harmonie ou la fanfare
locale vienne jouer quelques notes de musique. Ce patrimoine, nous le soutenons
et nous le valorisons. Réunion avec les représentants des fédérations des
harmonies.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
Au Salon de l’agriculture échange très riche sur
l’inclusion, l’emploi et la formation. Le monde agricole est riche de ses
hommes et de ses femmes, et de leurs racines humanistes profondes. Faisons
encore décoller l’inclusion et l’apprentissage dans tous nos territoires.
Marc Fesneau
(ministre des Relations avec le Parlement)
Heureux d’avoir partagé ce moment
précieux ce midi. Avec des professionnels que je connais depuis tant d’années
et des agriculteurs qui doivent être fiers de ce qu’ils font. Face aux défis
des temps à venir, ils sont la solution, pas le problème.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
La recherche au service d'une
agriculture plus respectueuse de l’homme et l’environnement! Je salue cette
belle initiative dans la dynamique impulsée par le programme "Cultiver et
protéger autrement". C'est au niveau européen que se trouvent les réponses
aux grands défis de demain!
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Ce que veut la France, et la
mission que les 27 viennent de confier à Michel Barnier, c'est de trouver un bon accord Brexit: ne pas céder à la pression du calendrier, mais protéger les
intérêts des Européens en étant très clairs, très fermes sur la voie que nous
allons tracer.
- Au Salon
de l’agriculture je suis venue dire aux
agricultrices et aux agriculteurs français qu'avec le président Emmanuel Macron, nous nous
battons pour eux sur le front européen.
- Message clair sur le Brexit: ce
n'est pas parce que Boris Johnson veut un accord coûte que coûte le 31 décembre
que nous signerons sous la pression du chantage ou du calendrier un mauvais
accord pour les Français.
- On ne peut pas avoir des priorités
du 21e siècle financées avec les moyens d'il y a 20 ans. Nous voulons de
nouvelles ressources qui soient des armes politiques : taxer les gros acteurs
financiers, les GAFA, les gros pollueurs, qui bénéficient de l'Europe et n'y
contribuent pas.
- Nous n'avons pas eu d'accord sur le
Budget européen car
il y a eu des blocs, des divisions en Europe. Cela n'a aucun sens d'opposer le
contribuable néerlandais et l'agriculteur français, ni d'opposer les fonds pour
la défense avec les fonds pour l'outre-mer.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
La loi Egalim vise à rééquilibrer les relations commerciales entre
distributeurs, industriels et agriculteurs pour mieux partager les revenus. La DGCCRF a réalisé 5500 contrôles
en 2019. Avec Didier Guillaume, nous suivons les négociations commerciales en
cours.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
Le gouvernement
s'engage contre les privations des enfants. Pour
2020 : 200 000 élèves de zones défavorisés bénéficieront d'un petit déjeuner à
l'école; extension de la cantine à 1€ aux écoles maternelles.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- Selon l’INED plus de 75% des tâches
éducatives et ménagères sont accomplies par les femmes dans les couples
femmes-hommes. Cela a des incidences négatives sur la trajectoire
professionnelle des femmes.
- Du Carnaval
d’Alost, reprenant à son compte la représentation
nazie des Juifs en insectes, au bûcher brûlant la figure d’un couple gay sous
les applaudissements en Croatie: ces atteintes sordides à la dignité humaine sous prétexte de
fête doivent être combattues sans trembler!
- On gagnerait toutes et tous à
abaisser le niveau de tension et d’agressivité du débat public et à remettre
les idées au centre du débat : là entre des insultes, des mises en scène de
lynchages, des coups bas, où sont les idées?
- Le Forum économique mondial a
calculé qu'on atteindra l'égalité femmes/hommes dans l'économie en 2234 si on
ne fait rien de plus. Il est temps d'avoir des mesures coercitives.
- Le gouvernement va allonger la
durée du congé paternité. À l'heure actuelle, il est de 11 jours en France,
c'est peu (...) Plusieurs scénarios sont sur le table.
- J'appelle Twitter à prendre ses
responsabilités. Twitter doit appliquer la loi, il ne doit pas y avoir une zone
de non-droit.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
Le Brésil est un partenaire
stratégique pour la France et l'Europe. Échanges constructifs avec M. Rodrigo
Maia, Président de la Chambre des députés du Brésil, qui mène une mission
d’étude sur l’organisation territoriale et l’importance de la coopération intercommunale.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les députés LaREM portent des enrichissements
majeurs qui devront apparaître dans le texte de la réforme des retraites. Celui-ci devra aussi
tenir compte de la dynamique de négociations en cours avec les partenaires
sociaux.
- La mise en cause inadmissible du
Président Richard Ferrand par le socialiste Olivier Faure cette nuit l’Assemblée Nationale illustre tristement le dévoiement du débat démocratique
provoqué depuis une semaine par plusieurs oppositions: quand le fond est
absent, l'invective prend sa place.
Roland Lescure
(député)
- [Réforme des retraites] On est lundi, il est 9h15. Il reste 33791 amendements et on
nous propose de remplacer "réduction" par "diminution",
"constante" par "continue".
- [Réforme des retraites] Remplacer “comparable” par “analogue”, par “semblable”, ou
par “équivalent”. “Digne” par “acceptable” ou par “respectable”. Vive le
travail du dimanche. Et vive la démocratie.
Marie Lebec (députée)
[Réforme des retraites] Les députés LFI et communistes sont enfermés dans leur logique d'obstruction systématique et
ont totalement oublié l'intérêt des Français. Quelle est leur proposition de
fond quand leurs amendements visent à remplacer le mot "annuellement"
par "chaque année"?!
Nicolas Démoulin
(député)
[Réforme des retraites] Et sans surprise, ce dimanche matin dès la reprise. Je
propose de changer le mot affligeant par : lamentable, désespérant,
consternant, désolant, atterrant...
François
Cormier-Bouligeon (député)
Avec la loi sur le système universel
des retraites: les Insoumis et les Communistes jouent avec le dictionnaire des
synonymes pour empêcher l’Assemblée Nationale de débattre; la Majorité fait
progresser les droits des femmes, des salariés, des agriculteurs, des
indépendants
Catherine Fabre
(députée)
[Réforme des retraites] Passer à un régime par points permettra à 100% des mères de
bénéficier d'une majoration car ce sera le cas désormais dès le premier enfant!
Un système beaucoup plus équitable et plus avantageux pour les femmes, dans le
secteur privé comme dans le public!
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Tribune: Réforme des
retraites : il faut dépasser le blocage parlementaire]
Cela fait déjà trois semaines qu’on travaille sur la réforme
des retraites à l’Assemblée nationale. Et il se passe peu de choses
malheureusement, alors que cela concerne tous les Français, les retraités
d’aujourd’hui, les retraités de demain.
On est dans une forme de blocage où les oppositions - en
particulier l’extrême gauche -empêchent la majorité d’avancer dans le texte et
empêchent même les autres oppositions d’avancer dans le texte. Tout le monde
est frustré.
Alors, 49.3 ou pas 49.3 ?
En fait, le 49.3, en général c’est quand la majorité est un
peu gênée aux entournures. Et qu’on n’arrive pas à avoir une majorité pour
voter un texte. Là, en l’occurrence, la majorité elle est unie, entre MoDem et
LREM. Et elle est même plus large que cela par ce que la bonne surprise c’est
d’avoir des députés AGIR, des députés UDI, des députés non inscrits qui sont
prêts à soutenir la réforme.
Il faut dépasser le blocage parlementaire.
Le 49.3, je ne le prône pas, je le redoute, car c’est
dommage de ne pas pouvoir travailler sur le texte. Mais on serait plutôt dans
une sorte de 49.3 à l’envers, une sorte de 3.49 pour dépasser l’obstruction de
l’opposition.
Si tel est le cas, le texte ira au Sénat. Le Sénat va
probablement beaucoup l’abîmer, parce que l’extrême gauche de l’Assemblée
nationale aura confié à la droite sénatoriale le soin de faire évoluer le
texte…
Ils vont nous le filloniser et quand il reviendra à
l’Assemblée nationale au printemps, on pourra le remacroniser.
Il faut que nous au MoDem, nous remettions de la clarté dans
le débat. Qu’on redonne nos préalables, parce que nos préalables nous les
avions affirmés dès Guidel. Parce que nous avons les idées assez claires sur le
sujet.
Les pensions ne doivent pas baisser, aussi bien pour les
retraités d’aujourd’hui que pour les retraités de demain.
Les droits acquis sont acquis. Tout ce qui a été cotisé dans
le système d’avant vaudra dans le système d’après.
On ne touche pas aux réserves, ce qui peut considérablement
rassurer les avocats. On remet déjà des préalables pour que tout le monde
retrouve un peu de sérénité dans le pays. Et puis après il faut dire ce que
l’on veut rajouter, comme plus-value sociale.
La première chose c’est sur la gouvernance. Il faut
que les syndicats soient inclus dans la gouvernance et que ce soit une
gouvernance vraiment démocratique, partagée entre le politique et le syndical.
La deuxième chose c’est la pénibilité. Il y avait des bons
pas qui avaient été faits pour la pénibilité mais qui étaient très difficile à
appliquer.
Nous on a trouvé la solution – en discutant d’ailleurs avec
la CFTC et la CFDT – c’est de déterminer la pénibilité par branche.
Et au lieu que ce soit fait par statut ou par
entreprise : qu’on puisse s’adapter à la situation de chacun.
Troisième priorité : la famille. On va améliorer les
droits familiaux avec des pourcentages de retraite supplémentaires pour les
femmes qui ont eu des enfants. Mais il faut qu’on aille plus loin pour le
troisième enfant et sur le deuxième enfant.
D’abord parce que la famille a beaucoup évolué aujourd’hui
et puis aussi parce qu’on a une crise de la natalité dans notre pays.
Et que si on veut un système de retraite garanti à long
terme : il faut qu’on ait plus d’enfants demain. Et que jamais le problème
financier soit un obstacle au projet familial d’avoir un enfant.
Et enfin, une vraie avancée sociale : c’est la retraite
progressive et la transmission en fin de carrière.
Il faut qu’en fin de carrière quand on est au summum de sa
compétence professionnelle mais pas au summum de ses capacités physiques, on
travaille un peu moins pour transmettre beaucoup plus.
- [Réforme des retraites] Ça serait bien qu'on ne vive pas un jour sans fin. On
recommence tous les jours exactement la même chose [...] vous voulez jouer au
bilboquet, nous on voudrait faire du débat parlementaire.
Nathalie Avy-Elimas (députée)
[Réforme des retraites] Le groupe MoDem soutiendra le gouvernement s'il utilise le 49.3, à condition en particulier d’enrichir le
texte initial des avancées discutées avec les partenaires sociaux et des
amendements prioritaires. Je serai particulièrement attentive à la progression des
droits familiaux.
Marguerite
Deprez-Audebert (députée)
[Tribune: Le Socle européen des droits sociaux, ciment de la
convergence sociale]
Il est essentiel de faire connaître le socle européen des
droits sociaux et de voir aboutir les vingt principes qu’il comporte.
Lors du sommet social en novembre 2017 à Göteborg en Suède,
les 28 dirigeants de l’Union européenne ont affirmé leurs valeurs communes et
se sont engagés à adopter un ensemble de 20 principes.
Du droit à un salaire équitable au droit aux soins de santé,
de l’apprentissage tout au long de la vie, d’un meilleur équilibre entre vie
professionnelle et vie privée, de l’égalité des genres au revenu minimum : le «
Socle » fait de l’UE la défense des droits des citoyens dans un monde en
mutation constante.
J’en suis convaincue, l’Union européenne ne peut désormais
progresser qu’en avançant sur deux jambes : l’économique et la sociale. C’est
pour cette raison que j’ai saisi le semestre dernier l’opportunité de
travailler sur le « Socle » via un rapport, présenté le 21 mars dernier à la
commission des affaires européennes.
Ce rapport a permis de constater que malgré un
ralentissement de la convergence sociale en Europe ces dernières années, il
serait erroné de considérer qu’il n’existe pas d’acquis social européen. De
l’égal traitement entre les femmes et les hommes, objet de législations européennes
depuis 1976, à la santé et la sécurité des travailleurs réglementées depuis
1989, au détachement des travailleurs à nouveau encadré par la directive du 28
juin 2018, sans oublier l’ensemble des fonds structurels européens à vocation
sociale (100 milliards d’euros, destinés à des projets sociaux), l’Union a
toujours agi en matière sociale.
Le « Socle » nous donne à voir ce qui a déjà été fait, mais
surtout ce qu’il nous reste à faire. Les droits sociaux qui y sont
inscrits engagent autant les États que l’Union européenne.
Nous sommes à un moment clef pour ancrer cette forte
dimension sociale et l’amplifier dans l’avenir de l’Union européenne au
bénéfice de tous ses membres. Si l’Union parvient à un projet économique et
social européen commun, la France ne peut qu’en bénéficier.
En effet, notre pays ayant l’un des coûts salariaux les plus
élevés de l’Union, tendre à l’harmonisation sociale serait un facteur clef pour
renforcer sa compétitivité économique.
Dans notre rapport nous avons suggéré une proposition de
résolution européenne, afin d’inciter à compléter à court terme les outils du
socle, mais aussi pour réfléchir à plus long terme à ce que pourrait être
l’avenir de l’Europe sociale. Transmise à Bruxelles, la résolution a reçu une
réponse positive de la Commission européenne fin août.
Le Socle européen des droits sociaux sera dorénavant à la
base de toutes les futures propositions de la Commission et de toutes les
priorités d’investissement qui contribuent à améliorer les conditions de
travail et de vie. La Commission européenne a ainsi perçu le « Socle » en
accord avec le programme stratégique de l’UE pour 2019-2024, adopté le 20 juin
2019 par le Conseil européen, et les orientations politiques de la nouvelle
présidente de la Commission Ursula Von der Leyen.
Dans une Union où le niveau de vie et l’emploi figurent
parmi les principales préoccupations des Européens, il est temps de réaliser
les objectifs du « Socle » pour tendre vers la nécessaire convergence sociale
de notre Union.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
Fermer Fessenheim est une décision anti-climatique et anti-scientifique.
Thierry
Benoit (député)
La guerre des prix entre producteurs,
industriels et distributeurs est Intenable! Les agriculteurs et le fruit de
leur travail doivent être replacés au centre des négociations commerciales!