samedi 15 février 2020

Propos centristes. France – Biodiversité; lutte contre le réchauffement climatique; Otan et défense européenne; baisse du chômage; réformes des retraites; soutien à Benjamin Griveaux…

Voici une sélection, ce 15 février 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Nous avons besoin d’une Europe de la défense plus forte. La France s’est engagée pour construire une culture stratégique commune.
- (…) Transformer notre modèle collectif pour véritablement bâtir un modèle écologique productif compatible avec le siècle qui s’ouvre. (…) Personne ne m'a dit “ce combat est fichu”. Sans doute avons-nous trop tardé et avons-nous encore quelques-uns à convaincre. Mais nous pouvons y arriver et je dirais même que c'est un combat qui est au cœur du destin de l'humanité parce que c'est un combat d'innovation, d'adaptation et de conscience intime de ce qu'est notre précarité. Je crois très profondément que le combat (…) qui est un combat de temps long, peut aussi avoir des résultats concrets, tangibles, visibles. Ce sera le combat du siècle, celui de notre capacité à inventer les nouvelles manières de vivre, d'habiter, de faire durablement. Je crois que ce combat du siècle nous pouvons le relever et nous avons décidé de le relever dans notre pays. Et même si c'est le combat du siècle il impose l'impatience, il impose la détermination et il impose d'agir vite.
- L'année 2020 sera une année décisive pour la biodiversité. C'est l'année où nous pouvons commencer à changer les choses si nous savons bâtir le cadre d'actions nationales et internationales et commencer les transformations en profondeur.
- Ce combat pour la biodiversité c’est d’abord un combat pour notre propre survie car pour notre alimentation, notre capacité à vivre, notre capacité à nous habiller, à nous réchauffer, à continuer à évoluer dans les écosystèmes qui sont habités et qui sont les nôtres nous avons besoin de cette biodiversité. Elle contribue aux équilibres de ces paysages du monde habitable qui est le nôtre mais aussi à des équilibres je dirais très utilitaristes de cette nature qui est la nôtre. Il y a une deuxième raison à ce combat: (…) émotionnelle, relationnelle. Nous ne vivons pas enfermés dans des lieux clos mais nous sommes liés à cette biodiversité. Nous partageons ses aventures, ses émotions, nous sommes en relation avec elle (...). Et c’est d’ailleurs je crois très profondément un des leviers pour convaincre tout le monde et amener chacun à changer. Et je crois aussi que nous avons un devoir moral très profond qui est de reconnaître la valeur propre intrinsèque de cette biodiversité. Et quand bien même il n’y aurait pas cette utilité, ce lien visible parce que nous sommes aussi une espèce du vivant un peu particulière, parce que nous avons cette conscience de ce qu’est le vivant, de nous-mêmes mais aussi désormais des autres. Nous avons une responsabilité un peu spéciale. Pour toutes ces raisons, je crois très profondément que le combat pour la biodiversité est en effet central et il est indissociable de la lutte contre le réchauffement et le dérèglement climatique car tout se tient et les implications d’un échec d’un côté sont immédiats de l’autre côté. Et donc ces deux combats sont profondément liés et je veux que nous puissions à continuer de les conduire en matière de science, en matière d’éducation mais quant à nos actions aussi extrêmement concrètes sur le terrain.
- Le constat est celui d'un fort déclin de la biodiversité, mais rattrapable si un sursaut immédiat et une action dans la durée sont conduites. Parmi les actions fortes à mener, c'est la nécessité de constituer un réseau d'aires protégées important pour permettre la libre évolution du vivant et la reconquête future des espaces et espèces dégradés et disparus.
- [Office français de la biodiversité] C'est par cet office que nous rendrons véritablement efficace l'action du Gouvernement en matière de protection de la biodiversité. Cette création montre que les solutions passent par justement, là aussi, l'innovation et des synergies intelligentes. Auparavant, écologistes et chasseurs ne se parlaient pas, ou trop peu, d’une manière souvent conflictuelle. Or, ils veulent tous protéger les écosystèmes, une biodiversité, qu'elle soit ordinaire ou extraordinaire.
- A la mer de glace, nous avons pu mesurer et appréhender de manière extrêmement tangible et visible pour tous nos concitoyens l'impact très direct du réchauffement climatique. Je sais combien les élus ici présents et l'ensemble de celles et ceux qui sont impliqués dans la montagne mesurent, vivent ces impacts et nous voyons là la nécessité d'agir tous ensemble pour véritablement engager une sortie des énergies carbonées.
- La fin des centrales à charbon, la fin des permis d’exploitation d’hydrocarbures, les décisions prises encore hier dans les conseils de défense écologique, la transformation de nos mobilités c’est-à-dire nos manières de nous déplacer, de produire, sont des transitions que nous avons initiées dans notre pays et sur tout le territoire.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Le chômage a atteint son plus bas niveau depuis près de 12 ans en France. Nous avons encore beaucoup de travail devant nous mais la constance, l’effort et les mesures que nous avons prises produisent des résultats.
- Je confirme notre engagement de revaloriser sensiblement le minimum contributif de retraite. Quiconque partira à la retraite à partir de 2022, après avoir travaillé toute sa vie au SMIC, percevra au minimum 1000€ en 2022 et 85% du SMIC, soit environ 1147€, à compter de 2025.
- [Retraites] Que l’on critique le projet du Gouvernement et de la majorité, c’est très sain. Mais priver la représentation nationale d’un débat de fond sur un texte qui engage le pays sur plusieurs dizaines d’années, c’est moins facilement acceptable.
- Je pense à Benjamin Griveaux qui a pris une décision en conscience. Une décision difficile. À présent il est urgent de laisser l'homme et sa famille en paix.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- Nous devons protéger ceux qui fuient des théâtres de guerre mais nous devons aussi appliquer la loi avec fermeté lorsque les demandes d’asile sont rejetées .
- Des engagements, aux actes. C’était aussi une proposition présentée dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, la prise de plainte en milieu hospitalier sera facilitée.

Florence Parly (ministre des Armées)
- La France rejoint l’initiative de coopération spatiale Combined Space Operations: avec six de nos alliés [Allemagne, Australie, Canada, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni], nous agissons pour renforcer et coordonner nos actions dans l’espace. L’espace est indispensable à tous. Ensemble nous défendrons son libre accès.
- La France est engagée pour la sécurité de l'OTAN, et notamment celle de nos alliés orientaux. A Bruxelles, j'ai annoncé les prochains déploiements des forces françaises au sein du dispositif de "présence avancée renforcée" (Enhanced forward presence, EfP). L'armée française sera notamment déployée dans le cadre de l'OTAN pendant un an en Estonie avec les forces britanniques dès mars 2021. Il s'agira là du plus long déploiement français dans le cadre de la présence avancée renforcée. La sécurité collective de l'Europe est primordiale, nous agissons pour la renforcer.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Le chômage baisse fortement à 8,1% au 4ème trimestre 2019. C’est une excellente nouvelle pour les Français. Notre politique économique, comme la baisse de la fiscalité sur le capital, l’apprentissage, donne des résultats. Il reste du travail, poursuivons!
- Le chômage a fortement baissé selon l'Insee. Notre politique économique marche: la politique de l’offre, le choix de l’apprentissage, la baisse les impôts sur le capital donnent des résultats. Il reste du travail pour que tous les territoires en bénéficient
- Lutter contre tous ceux qui ont décidé de livrer la guerre à la République, à l’unité de la Nation, comme l’islam politique, est le combat le plus important qui est devant nous. L’islam politique n’a pas sa place dans la société française.
- Nous voulons conjuguer prospérité et respect de l’environnement. Emmanuel Macron présentera les orientations du Pacte productif en avril pour faire de la France la première économie décarbonée. Cela passe par des investissements dans les nouvelles technologies.
- Assurer la prospérité des Français et le respect de notre planète, c’est le défi qui est devant nous et que nous voulons relever. Avec le Pacte productif, nous transformons l'industrie française pour qu'elle soit décarbonée.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Le président de la République a acté aujourd’hui la protection renforcée du Mont Blanc face aux excès des activités humaines. Cette décision incarne la volonté de la France de protéger notre nature et d’atteindre 30% de notre territoire national en aires protégées d’ici 2022.
- Oui, la transition énergétique dans le secteur de l’électricité est bien visible. En 2019, la production des éoliennes a augmenté de 21%, la production des usines à charbon a baissé de 72%, les émissions de CO2 ont baissé de 6%.
- Des services publics écoresponsables, ce sont aussi des bâtiments plus sobres en énergie et qui émettent moins de CO2. Les actions menées sur le parc immobilier de l’Etat sont essentielles, pour nos administrations mais aussi pour montrer l’exemple.
- Le débat démocratique ne peut qu’être rabaissé par l’emploi de méthodes aussi indignes. Benjamin Griveaux a pris aujourd’hui une décision difficile et courageuse. Face à cette épreuve, je lui adresse, ainsi qu’à sa famille, tout mon soutien.
- Les désaccords ne peuvent pas s’exprimer en démocratie par des actes d’intimidation. Je condamne ces actions dirigées contre la préfecture de Toulouse.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
Le grand oral du baccalauréat crée un élan pour mieux préparer l’élève dès l’école primaire à cette compétence fondamentale. De multiples pratiques (chant, sport, théâtre etc.) et le travail dans toutes les disciplines donneront confiance en soi à chacun.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Internes en médecine : il n’est pas acceptable que ni le repos de sécurité après une garde ne soit respecté, ni la règle européenne des 48h maximum. J’ai pris des dispositions pour que les hôpitaux publient le temps de travail des internes afin d'éviter et sanctionner les abus.
- [Hôpital] Les mesures que nous avons annoncées sont des mesures massives de réinvestissement dans l'hôpital public.
- A Bruxelles au Conseil des ministres européens de la santé, nous sommes réunis pour travailler notre coordination de façon étroite face à l'enjeu sanitaire international posé par le coronavirus. Notre volonté est d'être plus que jamais unis et de parler d'une seule voix.

Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture)
- Nous tenons nos engagements. Le chômage est au plus bas depuis longtemps. Continuons à travailler et à réformer le pays dans l’intérêt de notre économie et de tous les français.
- Entretien bilatéral avec le commissaire européen en charge de l’environnement et des Océans: des objectifs communs pour une agriculture résiliente et porteuse de solutions et pour une pêche durable.

Jacqueline Gourault (Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales)
Le taux de chômage s'établit à 8,1 % au 4e trimestre de 2019, au plus bas depuis 2008. (Source INSEE) En 2019, il y a eu : 4,2 millions de nouveaux CDI, 997 000 chômeurs formés, 491 000 jeunes en apprentissage, 815 000 entreprises créées.

Franck Riester (ministre de Culture)
- La musique doit être au coeur des missions de service public.
- Le statut d'artiste ou le talent artistique n'est pas une garantie d'impunité.
- L'odieuse attaque dont a été victime Benjamin Griveaux menace notre démocratie. Les atteintes à la vie privée sur les réseaux sociaux font courir un grand danger à la cohésion de notre société et aux libertés publiques.
- L’Académie des César est une institution de droit privé qui n’est pas financée par des fonds publics et qui bénéficie d’une indépendance qui doit être préservée. Cette gouvernance renouvelée doit permettre de représenter le cinéma français dans toutes ses esthétiques et sa diversité afin de permettre à l’Académie de continuer à incarner son rayonnement. Dans cette période de transition, j’ai demandé au Centre national du cinéma d’accompagner l’Académie pour la rédaction des nouveaux statuts de l’association, en concertation avec les professionnels concernés et dans le respect de ces principes.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- La mobilisation de tous les acteurs publics permettra d'améliorer de façon durable la performance énergétique de nos administrations et de réduire ainsi leur impact sur l’environnement. Elles s’inscrivent pleinement dans la démarche d’un Etat exemplaire en matière de transition écologique.
- La politique économique et fiscale menée par Emmanuel Macron porte ses fruits : le nombre de chômeurs en France a baissé de 85 000 au quatrième trimestre 2019. Soit 400 000 chômeurs de moins depuis le début du quinquennat. On continue !

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
«Le privé et le public sont deux mondes différents et le respect de cette différence est la condition sine qua non pour qu’un homme puisse vivre en homme libre. Le rideau qui sépare ces deux mondes est intouchable et les arracheurs de rideaux sont des criminels.» (Milan Kundera)

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Nous devons revaloriser les salaires de tous les métiers de la recherche. Je souhaite que la loi Recherche porte une ambition pour la recherche dans notre pays.
- J'ai inauguré l'institut Imredd [Institut d'innovation et de partenariats dédié à la Green tech et à la Smart city] qui permettra de répondre aux défis de demain en menant des activités de recherche et de formation en faveur du développement durable. Une fierté de voir aboutir ce projet que j'avais soutenu en tant que présidente de l'Université de Nice.

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Aujourd'hui c'est la journée internationale du cancer de l'enfant. Nous parvenons à guérir 20% de cancers pédiatriques de plus qu'il y a 15 ans, et nous devons encore faire mieux.
- Chaque jour, une nouvelle digue saute. Chaque jour, nous nous dirigeons collectivement, irrémédiablement, tout droit vers l’abîme. Mes pensées et mon soutien à toi Benjamin Griveaux et à toute ta famille Mes pensées à toutes les Marcheuses et tous les Marcheurs parisiens.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Après les élections européennes, j'ai appelé à la création d'une "équipe de France" en Europe. Elle existe ! Le travail commun que mènent les députés de la nation et les députés européens est absolument nécessaire pour faire réussir l'Europe.
- Les entreprises britanniques installées en France sont inquiètes. Elles demandent de garder les règles européennes et l’accès au marché intérieur. Je leur réponds qu‘aujourd’hui la balle est dans le camp de leur gouvernement pour les conserver.

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé du numérique)
La décision, digne, de Benjamin Griveaux lui appartient. Mais elle a le goût amer d’une époque où le voyeurisme et l’hygiénisme ont pris le pas sur la politique. Cela ne doit pas gâcher les efforts de tous ceux qui se sont engagés chaque jour depuis des mois pour changer Paris.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
- Aujourd’hui en France, l’Industrie n’est plus un gros mot. De 2000 à 2016, nous avons perdu 1 million d’emplois industriels. Nous voulons recréer de l’emploi industriel. Nous l’avons fait en 2017, en 2018 et en 2019, et l’on se bat pour continuer en 2020.
- J’adresse à Benjamin Griveaux et à ses proches tout mon soutien dans ce moment. Sa décision l’honore et doit être respectée de tous. En politique, la fin ne saurait justifier les moyens. Les Parisiens méritent mieux que cette écoeurante chasse à l’homme.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
L’éradication des chaudières au fioul, les plus polluantes, est une priorité de la rénovation énergétique des bâtiments. Ça l’est déjà pour le logement de nos concitoyens, avec plus de 100000 chaudières remplacées en 2019.Ça l’est désormais aussi pour les bâtiments de l’Etat.

Christelle Dubos (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
- [Réforme des retraites] Le gouvernement et les députés s'engagent pour les pensions des femmes. Majoration de 5% de la pension à chaque enfant, dès le 1er enfant, avec une part toujours garantie à la mère. Majoration des pensions pour les mères isolées (très important pour nous).
- [Réforme des retraites] En cas de violence conjugale, il ne pourra pas y avoir de répartition de la majoration liée aux enfants. Elle sera attribuée obligatoirement et exclusivement à la mère, victime de ces violences.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
Le nouveau système des retraites doit porter l’ambition de l’égalité entre les femmes et les hommes!

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Notre vie publique et démocratique a franchi un cap aujourd'hui dans l'ignominie. Il nous faut collectivement en prendre conscience et nous battre pour maintenir un cadre républicain, respectueux des personnes. J'assure tout mon soutien à Benjamin Griveaux, sa famille et ses proches.

Stanislas Guerini (délégué général)
À Benjamin Griveaux et à sa famille, je veux dire mon soutien indéfectible face aux attaques immondes dont ils font l'objet.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Soutien indéfectible à Benjamin Griveaux et confiance inconditionnelle à Stanislas Guerini pour que notre mouvement En marche surmonte cette épreuve. Ce qui se passe depuis hier dépasse tous les enjeux partisans. Ce ne sont pas que Benjamin et sa famille qui sont salis. Mais la démocratie.

Aurore Bergé (porte-parole)
Notre démocratie est un bien précieux et fragile. Ceux qui l'attaquent par le vol de l'intimité en sont les fossoyeurs. Cela devrait tous nous interpeller. Je pense à Benjamin Griveaux, à sa famille, à tous ceux engagés pour l'avenir de Paris.

Olivia Grégoire (députée)
Dans une démocratie, l'exigence de transparence doit s'appliquer à la vie publique, pas à la vie privée. Jean Clair le disait bien il y a quelques années : "être transparent, c'est ne plus exister, c'est une version de l'homme qui a perdu son ombre".

Laurent Saint-Martin (député)
La question de l'évaluation est essentielle pour restaurer la confiance et le président Richard Ferrand a cette formule forte: "L'évaluation des politiques publiques vise à les piloter et non à les pilonner", à simplifier le superflu sans tomber dans le simplisme.

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
- Il y a deux visions pour l'écologie, celle axée sur la décroissance dont on ne veut pas et celle que nous soutenons un développement raisonné et une transition énergétique accompagnée: fermeture des centrales à charbon, rénovation energétique et renouvellement de nos voitures
- J'adresse à Benjamin Griveaux à ses proches toutes mes pensées. La politique est violente mais jamais nous devons accepter des attaques aussi lamantables cette violence nous montre ô combien notre climat politique actuel est délétère & notre débat démocratique malade Réagissons!

Nathalie Avy-Elimas députée)
Le 15 fevrier c’est la journée internationale du cancer des enfants. En parler c’est bien mais nous mobiliser c’est mieux pour qu’un jour cette journée n’existe plus.

Isabelle Florennes (députée)
[Réforme des retraites] Le groupe MoDem a fait le choix de déposer quelques amendements, sur des questions très précises: sur les droits familiaux, la pénibilité (..) on a peu d'amendements, on veut peser dans le débat sur des choses beaucoup plus lisibles (..).

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Sophie Auconie (députée)
Je salue les annonces d’Emmanuel Macron sur la protection de la biodiversité. Mais il faut aller plus loin et plus vite sur la réduction des émissions de CO2 liées au transport et au logement.

●Mouvement radical

[Communiqué: Plan de soutien gouvernemental au handicap : L’attente de résultats!]
Placée sous l’égide de la mobilisation citoyenne, la 5ème Conférence Nationale du Handicap (CNH) s’est tenue ce mardi 11 février au Palais de l’Élysée en présence du gouvernement et de nombreux représentants d’associations et de collectivités locales.
Autour du thème « Tous concernés, tous mobilisés », le Président de la République Emmanuel Macron est revenu sur l’importance d’une prise de conscience nationale, avant de fixer des mesures destinées à définir un « cap nouveau » pour une meilleure intégration sociale des personnes handicapées.
Conformément à la promesse présidentielle, une augmentation du nombre d’accompagnants d’enfants en situation handicap (AESH) est à prévoir dans les années à venir (+ 11500 en 2022). Si la question de la revalorisation et de la sécurisation de leur statut professionnel fût également soulevée, un important effort reste à faire en termes de formation pour tous ceux qui sont amenés à accueillir ou recevoir des personnes en situation de handicap, notamment les enseignants et les agents de la fonction publique, afin de créer une culture de la connaissance des besoins spécifiques de ces populations.
La création de 1000 places supplémentaires en maison d’accueil spécialisée à l’horizon 2022 reflète le manque d’ambition du gouvernement de répondre aux attentes des associations, des familles et des personnes en situation de handicap sur des priorités déjà identifiées. L’exode indigne de nos concitoyens vers des pays étrangers, essentiellement limitrophes, témoigne d’un manque de solutions d’accueil pour des adolescents devenus adultes.
Enfin, les mesures relatives à la lutte contre les discriminations – accès au logement et à l’emploi, accès aux transports – sont peu nombreuses et trop souvent embryonnaires (exemple de l’accès aux transports dans les grands centres urbains et les territoires). Pour remédier à cela, l’État doit donner l’exemple et recruter davantage de personnes handicapées dans la fonction publique.
La France doit revoir ses priorités – C’est par un engagement pérenne, accompagné de mesures réalistes et adaptées que nous pourrons réparer le tort causé depuis trop longtemps à une partie de nos concitoyens.
Le Mouvement Radical continuera sa lutte ancienne et constante en ce domaine !

Laurent Hénart (président)
Le Mouvement Radical se réjouit de la baisse du nombre de chômeurs au dernier trimestre 2019. En effet, le taux de chômage a nettement baissé, de 0,4 point, au dernier trimestre 2019 pour arriver à 8,1% de la population active. Il a atteint son niveau le plus bas depuis fin 2008, selon les chiffres publiés par l’Insee. Ces bons résultats en termes de réduction de chômage et de création d’emplois par les entreprises montrent que l’action volontariste menée par le gouvernement pour soutenir l’activité économique – allégement du coût du travail pour les entreprises, allégement des cotisations sociales, etc. – porte ces fruits. Si ces efforts et résultats sont louables, il reste du chemin à parcourir pour parvenir au plein emploi, et notamment à la mise en adéquation entre formations et débouchés professionnels. Pour le Mouvement Radical, il serait cohérent qu’avec le développement économique, toutes les politiques en faveur de l’emploi, de la formation, de l’insertion soient transférées aux régions. Ces dernières connaissent au mieux les besoins spécifiques de leurs territoires, et ont déjà fait la preuve de leur performance en matière d’apprentissage alors que l’Etat vient de recentraliser cette compétence. Il faut que l’Etat s’appuie bien davantage sur ses territoires, leur fasse confiance, leur permette de se développer de manière volontaire, car ils sont porteurs de projets innovants et participatifs. Ce sera tout l’enjeu de la future loi de décentralisation, qui aura l’obligation d’être ambitieuse, car l’Etat centralisateur a atteint ses limites : c’est en s’appuyant sur nos territoires, nos collectivités, que nous pourrons répondre aux défis majeurs écologiques, économiques et sociaux de notre pays, dont le plein emploi.


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Quand les médias ne relatent plus les événements mais les créent eux mêmes

Ce n’est pas du domaine des «fake news» mais cela peut être aussi dangereux, voire plus, puisque cela concerne des médias qui devraient normalement dire la «vérité» ou, en tout cas, la réalité et non des officines ou des particuliers dont le but est de répandre des mensonges pour déstabiliser la démocratie.
De quoi s’agit-il?
A partir d’un fait plus ou moins mineur – voire d’une suspicion d’un fait, voire d’une simple rumeur d’un fait, voire même d’une information que l’on sait erronée ou que, tout simplement, on a inventé!) –, nombre de médias créent des événements qui n’en sont pas et donnent de la visibilité à quelque chose qui n’en avait pas la légitimité au regard de ce qu’est, a priori, la mission des journalistes, plus sûrement du journalisme.
Même si cette propension existait déjà par le passé, elle a pris des proportions critiques et dangereuses pour le fonctionnement de la démocratie.
Pourquoi ce phénomène?
Parce que dans un secteur fortement concurrentiel où il n’y a pas de place pour tout le monde (que ce soit pour les chaines d’information en continu, les quotidiens, les sites internet, etc.), il vaut mieux être constamment sous les projecteurs en diffusant de l’infontainement (information-spectacle) plutôt que de demeurer dans l’ombre en s’attelant à publier de l’information sérieuse.
Mais l’entreprise peut aussi être en même temps idéologique, voire simplement idéologique de la part de la presse d’opinion.
Dans ce dernier cas, on retrouve, en partie, le profil de la «fake news» ou, plus trivialement, de la propagande.
Or donc, pour être le centre du monde et faire le buzz, le mieux est de créer soi-même l’évènement dans le fond et dans la forme.
Parce qu’au lieu d’attendre l’événement et de partager sa diffusion avec d’autres, on est alors le seul à focaliser l’attention et la seule source où le public peut prendre connaissance de l’«événement».
On va ainsi dramatiser la situation, la romancer, faire du «storytelling» et on va l’habiller avec des titres accrocheurs et emphatiques et la mettre en avant, à la Une avec une place démesurée dans le temps ou la longueur qui lui est consacré.
Un des exemples récents les plus frappants ont été ces longs tunnels avec des bandeaux anxiogènes et racoleurs que les chaines d’info en continu ont consacrés au mouvement de foule des gilets jaunes même quand celui-ci ne concernait que des défilés de quelques centaines, voire quelques dizaines d’individus.
Mais c’est aussi ces titres de la presse écrite qui ne correspondent absolument pas à la réalité de l’événement relaté, voire même au contenu de l’article, pratique dénoncée par ceux-là même qui écrivent ou sont interviewés dans les articles en question…
La création d’événement doit également être reliée à l’apparition d’internet et à la bataille qui fait rage depuis entre la toile (en particulier les réseaux sociaux et les blogs) et la presse traditionnelle pour attirer le chaland.
Partant avec un lourd handicap dans ce domaine, la presse écrite a largement adopté largement les codes de (in)conduite du web et sa capacité manifeste à créer de manière artificielle le buzz.
Sans oublier que beaucoup de ceux qui travaillent désormais dans les médias ont été élevés et nourris avec ce même web quand ils n’ont pas commencé leur carrière professionnelle sur les sites internet et les réseaux sociaux ou en tenant un blog.
Tout cela se fait évidemment au détriment de l’information citoyenne, celle qui doit permettre à chacun de nous d’être capables de prendre des décisions en toute connaissance de cause.
Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de solution à cette dérive et il n’y en aura peut-être jamais parce que la liberté d’opinion donc d’expression donc de la presse est consubstantielle avec l’existence de la démocratie.
Dire à la presse ce qu’elle doit dire et comment elle doit le dire n’est pas une option.
Bien sûr, quand l’événement est inventé de toute pièce ou quand il met en cause faussement des gens ou des organisations, les tribunaux peuvent agir mais ils ne sauraient, sans risque pour la liberté, dire ce qui doit être mis en une et de quelle manière telle information doit être traitée.
On ne peut pas, non plus, attendre quoi que ce soit d’un code de conduite initiée par les médias et dont on sait qu’il ne serait jamais appliqué par une partie d’entre eux.
Reste à renforcer le plus possible le service public d’information.
D’abord pour en faire un vrai service public.
Ensuite pour qu’il remplisse sa mission d’informer le citoyen du mieux possible sans être entrainé dans les dérives d’une information-spectacle ou une information-propagande.
Aujourd’hui, ce service public joue exactement avec les mêmes codes que tous les autres médias et a parfois des comportements pires ceux des entreprises commerciales que sont les médias privés.
La problématique décrite ici fait partie d’une question plus large du fonctionnement des médias dans une démocratie où la vigilance doit être constante pour assurer leur liberté mais aussi pour empêcher leurs dérives.
Voilà qui n’est pas une mince affaire.