● Emmanuel Macron
(Président de la République)
[Message du Président Emmanuel Macron sur le Brexit]
À minuit ce 31 janvier, le Royaume-Uni quittera l’Union
européenne. Le peuple britannique a en effet pris une décision souveraine lors
du référendum de juin 2016. Cette décision, nous devons la respecter et la
France l’a toujours respectée.
Ce départ est un choc. C’est un signal d’alarme historique
qui doit retentir dans chacun de nos pays, être entendu par l’Europe toute
entière et nous faire réfléchir. Car en effet, pour la première fois en 70 ans,
un pays quitte l’Union européenne. Je ne veux pas revenir ce soir sur les
raisons de ce vote et ce n’est d’ailleurs pas ma place ou mon rôle, mais je me
souviens combien la campagne de 2016 a été faite de mensonges, d’exagération, de
simplifications, de chèques qu’on a promis et qui n’arriveront jamais. Il faut
là aussi à chaque instant nous souvenir de ce à quoi le mensonge peut conduire
dans nos démocraties. Mais nous devons aussi pour nous même en tirer très
concrètement les leçons.
En effet je crois très profondément que ce Brexit est
possible, a été possible et rentre en vigueur dans quelques heures parce que
nous avons fait de l’Europe trop souvent un bouc émissaire dans nos propres
difficultés, parce qu’aussi nous n’avons pas assez changé notre Europe.
Plus que jamais nous avons besoin d’Europe, soyons lucides.
Face à la Chine ou aux Etats-Unis pour défendre nos intérêts nous avons besoin
de plus d’Europe. Pour réussir la transition climatique nous avons besoin de le
faire au niveau européen. Pour réussir à nous nourrir, pour réussir à faire
face aux grandes transformations migratoires, digitales, technologiques, nous
avons besoin de plus d’Europe. Et donc je vous mentirais ce soir à vous dire
que l’avenir de notre pays pourrait se bâtir dans moins d’Europe ou un retrait.
Mais je suis conscient que l’Europe ne pourra continuer
d’avancer que si nous la réformons en profondeur, pour la rendre plus
souveraine, plus démocratique, plus proche de nos concitoyens et donc plus
simple aussi dans son quotidien et que nous réussissions à rebâtir un projet
européen plus clair pour vous toutes et tous. Au fond, un projet où le désir de
quitter l’Europe ne sera plus la réponse aux difficultés d’aujourd’hui car je
pense que c’est une mauvaise réponse. Alors le Brexit a été l’objet de beaucoup
d’approximations et d’exagérations et je veux ce soir vous dire quelles seront
les prochaines étapes et les conséquences concrètes pour vous.
Demain de manière très pratique, rien ne changera dans nos
relations avec le Royaume-Uni. Durant toute l’année 2020 nous vivrons ce qu’on
appelle une « période de transition », c’est-à-dire qu’on pourra
voyager, exporter, commercer, pêcher exactement comme avant. Vous ne vous
réveillerez pas demain matin avec des règles différentes pour votre quotidien.
Il n’y aura qu’un changement, il est institutionnel. Dès demain matin, le
Royaume-Uni ne participera plus aux décisions européennes. Pour la France, cela
signifie que cinq députés supplémentaires siègeront désormais au Parlement européen
et remplaceront certains des députés britanniques qui viennent de quitter ce
Parlement. Je veux aussi dire à nos concitoyens français vivant au Royaume-Uni
que leurs droits seront maintenus, préservés, défendus, qu’ils le sont et que
nous avons garantie dans cette période de transition évidemment toutes les
règles qui leur permettent de continuer leur vie normale, leurs activités.
Je veux aussi dire à tous les Britanniques qui vivent en
France parfois depuis tant et tant d’années, que là aussi demain matin les
choses ne changeront pas pour eux. Ils sont en France, chez eux. Ils le sont
aujourd’hui, ils le seront demain. Il y aura malheureusement quelques
conséquences très pratiques. Ils ne seront plus citoyens européens et pour ceux
qui n’ont pas demandé la citoyenneté française ils ne pourront plus, par
exemple, faire partie des listes aux prochaines élections municipales. Mais ces
conséquences sont très réduites
Ensuite, il nous faut préparer la relation future. En effet
nous devons bâtir avec le Royaume-Uni, notre relation de demain. C’est tout
l’objet de la négociation qui va commencer. Et pour cette négociation nous
resterons unis, à vingt-sept. Nous aurons un négociateur et je suis
profondément attaché à ce que durant cette négociation, nos intérêts,
c’est-à-dire les intérêts de nos pêcheurs, de nos agriculteurs, de nos
industriels, de nos chercheurs, de nos travailleurs, de nos étudiants soient
maintenus. Mais il y aura une règle simple. Ce partenariat que nous allons
bâtir avec le Royaume-Uni, c’est un partenariat que je souhaite le plus proche
possible, le plus solide, le plus durable. Mais ce ne sera pas la même chose
que la relation que nous connaissons depuis quelques décennies. On ne peut pas
être à la fois dedans et dehors. Le peuple britannique a choisi de quitter
l’Union européenne. Il n’aura plus les mêmes devoirs, il n’aura donc plus les
mêmes droits.
Ainsi durant les prochains mois, nous aurons à négocier ce
nouveau partenariat. Je le veux fort mais je le veux aussi exigeant car je veux
vous protéger, vous défendre, protéger l’unité de notre Europe qui est
indispensable.
Néanmoins au-delà de cette relation future, entre la France
et le Royaume-Uni, c’est une histoire longue, faite de sang, de liberté, de
courage, de combat que nous avons en partage. Je ne les oublie pas non plus.
C’est pourquoi notre relation bilatérale continuera à être forte. Nous
célèbrerons le 18 juin prochain, le 80ème anniversaire de l’appel du Général de
Gaulle à Londres. Et les Français savent ce qu’ils doivent au peuple
britannique et ne l’oublieront jamais. C’est pourquoi en matière de défense, de
science ou de culture, nous continuerons d’avoir des liens forts, bilatéraux.
Et je continuerai de les défendre. Je me rendrai prochainement au Royaume-Uni
pour les entretenir et les renforcer.
Voila mes chers compatriotes ce que ce soir en quelques mots
je voulais vous dire. Sur ce qui ne changera pas demain pour éviter les
angoisses inutiles mais aussi sur ce qui va changer en profondeur dans notre
Europe car un pays vient de manière très concrète de décider de nous quitter et
à minuit nous quittera de manière effective.
C’est un jour triste, ne nous le cachons pas. Mais c’est un
jour qui doit aussi nous conduire à procéder différemment. A bâtir avec plus de
détermination encore une Union européenne puissante, efficace et qui parvienne
à vous convaincre davantage et à retrouver le fil de cette histoire qui fait de
l’Union européenne une aventure unique et à mes yeux, irremplaçable
● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- Satisfaction : les routes de
métropole n’ont jamais été aussi sûres qu’en 2019. Pas d’auto-satisfaction : la
tendance n’est pas assez bonne en Outre-mer et nos routes emportent encore la
vie de 9 Français chaque jour.
- Si les partenaires sociaux
s’entendent sur des propositions dans le cadre de la conférence sur l’équilibre
et le financement des retraites, le Gouvernement les fera siennes. J’ai confiance en la
capacité que nous avons, en travaillant et en nous écoutant, à trouver un
compromis.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- Le bilan de la sécurité routière sur les routes de France
métropolitaine est historique. 2019 est l'année la moins meurtrière. L'engagement
du Gouvernement pour une route plus sûre porte ses fruits. Je salue la
mobilisation de l'ensemble des acteurs de la sécurité routière.
- Si les chiffres observés en France
métropolitaine sont au plus bas, nous ne devons pas baisser la garde. Derrière
chaque tué ou blessé sur la route, il y a une vie brisée, des familles
éprouvées. J'appelle nos compatriotes à la vigilance et la prudence sur nos
routes.
- Nous poursuivrons la mise en œuvre
du plan d’action franco-britannique mis en place pour renforcer la surveillance
du littoral & lutter contre les traversées irrégulières de la Manche. J’ai
vu ce matin, sur le terrain, la mobilisation de la gendarmerie sur les côtes du
Calaisis.
- En 2019, le centre de lutte contre
les criminalités numériques est parvenu à saisir 4,6 millions € d'avoirs
criminels. Les enquêtes avancent, des suspects sont arrêtés, des failles de
sécurité sont résorbées grâce à l'engagement et l'expertise des policiers &
gendarmes.
- Je veux que le ministère de
l'Intérieur soit le ministère des innovateurs, qu'il ouvre ses portes à celles
et ceux qui développent les outils de la cybersécurité de demain, en défendant
sans cesse la souveraineté numérique de notre pays.
- Pour mieux lutter contre toutes les
cybermenaces, pouvoirs publics, secteur privé et acteurs du numérique doivent
pouvoir travailler ensemble, sans naïveté, mais animés d'un même esprit de
responsabilité.
Nicole Belloubet
(ministre de la justice)
- Nouvelles juridictions
spécialisées, création d’une convention judiciaire écologique, développement de
travaux d’intérêt général (TIG) environnement et développement durable... la
Justice apporte des réponses nouvelles.
- La création de juridictions
spécialisées: une avancée majeure pour une véritable justice pour
l’environnement.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- L’initiative européenne de sécurité
maritime dans le Golfe arabo-persique est désormais opérationnelle. L’Europe a
un rôle à jouer. Notre frégate Courbet, bientôt avec une frégate néerlandaise,
incarnent cette volonté européenne de faire baisser les tensions dans le Golfe.
- Le gouvernement tchèque annonce
vouloir déployer 60 militaires au sein de l'opération Barkhane pour contribuer
à la lutte anti-terroriste au Sahel, intégrés à la Task Force Takuba. Les
Européens nous rejoignent progressivement et c'est une excellente nouvelle. Barkhane
: plus grande opération extérieure française, accueille de plus en plus
d'Européens. Le Président de la République et ses homologues mauritanien,
burkinabé, malien, nigérien et tchadien ont créé une coalition pour le Sahel
incluant des volets militaires, politiques, économiques et capacitaires. La
lutte contre le terrorisme est au cœur de cette stratégie.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- La filière européenne de batteries
électriques prend vie. Nous avons lancé hier avec Emmanuel
Macron l’usine pilote à Nersac. Un projet qui allie
souveraineté technologique, réduction des émissions de CO2 et création de
milliers d'emplois.
- La coopération économique entre la
France et le Maroc
est forte, historique et ancrée dans des secteurs stratégiques comme le
ferroviaire. La LGV en est un symbole. Cette visite a été utile pour donner un
nouvel élan à la coopération entre nos deux pays avec la mise en place d’un
pacte économique franco-marocain. Au cœur de ce pacte : la place des PME, les
nouvelles technologies, la décarbonation de nos productions, l'ouverture à
l'Afrique.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Les centrales à charbon en France émettent autant
de CO2 que 4 millions de voitures. Leur fermeture est une étape importante de
la lutte pour le climat. Nous la franchissons dans un esprit de responsabilité
vis-à-vis de la planète, des salariés et des territoires.
- Notre justice environnementale évolue pour mieux protéger, réparer et
sanctionner. Nous présentons avec Nicole Belloubet le projet de loi qui prévoit : des juridictions spécialisées et
la convention judiciaire écologique.
- [Le Conseil constitutionnel valide l’interdiction
d’exporter des pesticides prohibés dans l’UE] Cette décision du Conseil constitutionnel
est une très bonne nouvelle. Elle donne une force juridique inédite à
l’objectif de protection de l’environnement et nous permet d’agir pour
l’écologie à l’échelle de la planète.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- L’accès au livre est un accès à la
vie. Donner à chaque enfant les clés de la lecture est l’objectif primordial de
notre école. Car il est le socle de tous les autres accès.
- La formation des professeurs est le
premier facteur de réussite d’un système scolaire. Qualité académique et
pragmatisme inspirent la réforme enclenchée. Nous la pilotons avec Frédérique
Vidal dans le cadre du
dialogue social. Heureux d’installer aujourd’hui le comité de suivi.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
À Carry-le-Rouet, je m'assure que les
conditions sanitaires sont en place pour l'arrivée de nos compatriotes venus de
Wuhan : merci aux personnels de la réserve sanitaire, Croix rouge, et sécurité
civile, tous mobilisés dans le centre d'accueil qui va accueillir les familles.
Franck Riester
(ministre de Culture)
- La parole des victimes de violences
sexuelles et sexistes doit être entendue et respectée. Je défends la liberté de
création avec autant de force que je combats ces violences d’un autre âge.
- Faire de l’année 2020, l’année de
la bande dessinée, c’est reconnaître la BD comme un art majeur, un art qui
fédère toutes les générations.
- J’ai rencontré les représentants
des auteurs de BD. Le rapport Racine suscite de nombreuses attentes. Début février, j’annoncerai
mes propositions, des mesures et un calendrier. Mon ambition est claire :
donner aux auteurs la place qui leur revient dans notre société.
Gérald Darmanin
(ministre des Comptes publics)
- [Brexit] Durant la période de négociation
à venir, la France aura plusieurs points de vigilance absolue afin de protéger
ses citoyens, ses agriculteurs, ses pêcheurs et ses entreprises.
- Durant les 11 mois de transition du
Brexit au cours
desquels rien ne change pour les particuliers et les entreprises, il faut que
chacun se prépare. La douane est là pour accompagner les entreprises. Le mot d'ordre est :
anticipez!
- Les pêcheurs français [doivent continuer] à avoir accès
aux eaux britanniques et dans une concurrence loyale.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
La perte d’un enfant est une tragédie
terrible. La solidarité nationale auprès des parents doit être renforcée. Avec Adrien Taquet nous réunirons les
associations & partenaires sociaux pour améliorer rapidement le soutien aux
parents (dont les congés), et l’inscrire dans la loi.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- Il faut encadrer les loyers dans
les villes où ils sont trop élevés.
- Ces deux dernières années, on a
sorti 150 000 personnes de la rue ou de l'hébergement d'urgence.
- Le Président s’était engagé à créer
une agence de la cohésion des territoires. C’est chose faite. Les hommes et les
femmes qui constituent l’ANCT ont pour mission de lutter contre les inégalités
territoriales.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Depuis le début de la crise du coronavirus, la recherche
française est mobilisée en collaboration avec des chercheurs du monde entier.
Je salue cette première avancée en un temps record qui ouvre l'espoir
thérapeutique pour une prise en charge et traitement du virus.
- Le gouvernement
a toujours été très clair sur la réforme des
retraites : nous devons avoir une retraite universelle et un système qui
garantisse une solidarité réelle. Nous ne pourrons pas mettre cela en place
durablement avec un système déficitaire.
- Nous devons trouver une solution
pour que le nouveau système de retraite ne porte pas la dette de l’ancien
système. La conférence de financement doit permettre de trouver des solutions.
- Je l’ai dit et je le répète : plus
aucun jeune chercheur ne sera recruté à moins de 2 SMIC et les carrières seront
revalorisées.
- Depuis 11 mois, nous travaillons
sur l’attractivité des métiers de la recherche. Des premières annonces ont été
faites et nous irons plus loin. Il y a une véritable volonté du gouvernement d’investir dans la
recherche.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
Congés, accompagnement psychologique
dans la durée, prise en charge des obsèques... Avec Muriel Penicaud nous réunirons
l'ensemble des parties prenantes pour améliorer rapidement les mesures de
soutien aux parents devant faire face au deuil de leur enfant.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- L’Europe va enfin pouvoir passer à
autre chose, après 3 ans 1/2 d’incertitude. Regarder l’avenir et se concentrer
sur les résultats que nous devons apporter à nos citoyens. La meilleure réponse
au Brexit c’est une
Europe qui avance.
- On a trop souvent l’Europe
honteuse, mais le Brexit révèle nos atouts : notre marché unique de 500 millions de
citoyens nous protège face à la Chine et aux Etats-Unis. Une question se pose
pour les entreprises britanniques: rester dans l’inconnu ou venir en Europe bénéficier
de sa sécurité?
- J’appelle les Britanniques au
sérieux dans la négociation post Brexit. Tout le monde perdrait à une guerre commerciale !
- Nous avons eu pendant 40 ans une relation équilibrée avec
les Britanniques. S'ils veulent toujours le libre-échange, la contrepartie est
de respecter nos normes. Hors de question que nos agriculteurs cassent les prix
à l'export, & que les Français consomment des produits non conformes.
- Nos pêcheurs français continueront
à avoir accès aux eaux britanniques. C'est la première des priorités du gouvernement post Brexit.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
Dans les prochaines semaines les
premiers 800 pass numeriques vont être déployés en lien avec les collectivités. La montée
en puissance de cet outil est une forte attente des territoires et populations.
Gabriel Attal
(secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education)
- Élargir son champ des possibles,
reprendre confiance en soi, développer un réseau: je crois profondément au
mentorat comme levier d’émancipation des jeunes.
- Longs échanges ce soir avec les
associations réunies en Collectif mentorat: valorisation des mentors, expérimentations locales,
massification. Objectif : construire ensemble une politique publique
d’accompagnement du mentorat d’ici au printemps.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
Elles créent des emplois, elles
innovent et sont ancrées dans nos territoires : les ETI sont les fers de lance de la
reconquête industrielle en France.
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
L’interdiction des couverts
(touillettes, pailles, boites à kebab, etc.) en plastique jetables c’est dans
moins d’un an. Si certains essaient de contourner la loi avec des diversions
grotesques, ils seront évidement rattrapés par l’Etat qui les sanctionnera et
les consommateurs!
Emmanuelle Wargon
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
Nous devons renforcer la confiance de
nos concitoyens lorsqu'ils font des travaux chez eux. Car ne l'oublions pas la
rénovation énergétique, c'est plus de confort pour votre logement, moins sur la
facture d'énergie et un bon geste pour la planète! Et ça marche ! Par exemple,
en 2019, ce sont plus de 100 000 vieilles chaudières fioul qui ont été
remplacées. Plus de 100 millions d’euros d'économie sur vos factures par an et
600 000 tonnes de CO2 évités.
Sibeth Ndiaye
(porte-parole)
- Les grèves de décembre ont freiné
la production industrielle, ralentissant la croissance au dernier trimestre 2019. Cependant, les fondamentaux de
notre économie sont solides et nous sommes très confiants pour l'activité
économique pour 2020.
- [Brexit] Nous entrons dans une période de transition, pour trouver un
accord sur la future relation entre l'UE et le Royaume-Uni. Mais j'ai toujours
considéré qu'on était plus forts à 28 dans le monde tel qu'il est aujourd'hui.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
Le Royaume-Uni quitte aujourd’hui
l’Union européenne. Consacrons désormais notre énergie à prendre soin et à
entretenir la relation de confiance bâtie par et entre les peuples d’Europe,
avec aussi nos amis britanniques.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Ce soir, une page de l'histoire de
l'Union européenne se tourne. Dès demain, nous construirons une nouvelle
relation de confiance et de réciprocité avec le Royaume-Uni, dans le respect
des intérêts de chacun et chacune. Ce n'est qu'un au revoir.
- Nous avons toujours été clairs dans
chacune des campagnes que nous avons menées : nous voulons mettre toutes nos
forces pour faire battre le RN. C’est un objectif politique assumé.
- Si les partenaires sociaux
s’entendent sur des propositions dans le cadre de la conférence sur l’équilibre
et le financement des retraites, le Gouvernement les fera siennes. J’ai confiance en la
capacité que nous avons, en travaillant et en nous écoutant, à trouver un
compromis.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Dans une démocratie, le fondement
de la légitimité, c'est l'élection.
- On a le droit de critiquer les
religions, toutes les religions. On a le droit de faire les couvertures de
Charlie Hebdo. Le droit au blasphème existe dans notre pays et heureusement!
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
[Réforme des retraites] 22000 amendements déposés, dont 19000 de la France
Insoumise. Répétitifs, redondants, pour empêcher le débat. Au Parlement, il y a
une majorité, des oppositions et une force de pure obstruction qui agit au
détriment de tous les autres et des Français.
Sarah El Hairy
(porte-parole)
- 8 jeunes sur 10 considèrent que les
lois de la République sont supérieures aux principes religieux, je m'en réjouis
Pour ancrer plus la laïcité, c'est à l'école que l'on doit investir avec plus d'éducation civique &
morale dans les lieux où le communautarisme est présent.
- En France, nous avons la liberté de critiquer toutes les religions et personne ne peut
être inquiété, intimidé ou menacé pour avoir exercé ce droit de blasphémer
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
[Tribune: «L’accord sur le Brexit avec Boris Johnson peut
être mortel pour l’Union Européenne!»]
Le Royaume-Uni quitte officiellement l’Union Européenne
aujourd’hui, près de cinq années après le référendum qui a déclenché le Brexit.
Malgré les rodomontades du nouveau héraut de
l’Internationale démago Boris Johnson, l’année qui vient place nos amis
britanniques dans une situation tout à fait surprenante pour un peuple pourtant
attaché à sa propre souveraineté.
Jusqu’aux mois qui nous séparent du 31 décembre 2020, le
choix de quitter l’Union Européenne revient à appliquer l’ensemble du droit de
l’Union Européenne ainsi que les arrêts de la Cour de Justice de l’Union
Européenne sans la moindre représentation au Parlement européen, et surtout au
Conseil de l’Union Européenne. Voilà le premier prix que doivent
aujourd’hui payer nos voisins pour les mensonges des Brexiters.
Face à une telle déconfiture, je regrette que l’opinion
publique européenne soit gagnée par une forme d’insouciance et d’indifférence à
l’égard de cet épilogue d’un feuilleton interminable, au risque de nous
distraire et d’être piégés par excès d’optimisme.
Si, à court terme, le Royaume-Uni apparaît isolé et affaibli,
à long-terme, nous pourrions être piégés par notre naïveté : l’accord de sortie
qu’ont accepté les Chefs d’Etat et de Gouvernement et qu’a ratifié le Parlement
européen est extrêmement inquiétant, et tout particulièrement pour ce qui
concerne le protocole sur l’Irlande et l’Irlande du Nord.
En 2004, lorsque les responsables politiques applaudissaient
à tout rompre l’élargissement à l’Europe centrale, j’avais été le seul des 577
députés français à alerter sur les risques d’un optimisme exacerbé, qui nous a
fait nous élargir avant de créer une Europe politique. En votant contre
l’adhésion de dix nouveaux Etats, pendant que mes 576 collègues l’approuvaient
ou s’abstenaient, j’exprimais la crainte que cet élargissement ne vienne
paralyser l’Europe. J’aurais préféré avoir tort plutôt que de voir la
construction européenne s’enliser depuis vingt ans.
En l’occurrence, l’Union Européenne a concédé à Boris
Johnson un statut juridique unique au monde et sur mesure à l’Irlande du Nord,
permettant aux Brexiters de tenir une promesse pourtant rigoureusement
intenable : permettre à l’Irlande du Nord de rester membre à part entière d’un
Royaume-Uni hors UE sans rétablir pour autant de frontière réelle avec la
République d’Irlande, au sud ! Nigel Farage en rêvait, l’Europe l’a fait ! Elle
s’est ainsi mise à nue devant un Etat, devenu étranger, à qui elle a confié la
surveillance et le contrôle de notre frontière commune !
Ainsi, en vertu de ce protocole, n’importe quel produit
pourra circuler librement entre l’Irlande du Nord -c’est-à-dire le Royaume-Uni-
et la République d’Irlande -c’est-à-dire l’Union Européenne-. L’Irlande du Nord
étant membre du Royaume-Uni, cela signifie que nous déléguons de fait à Boris
Johnson et au Parlement britannique le soin de fixer les normes commerciales de
tout ce qui pourra à l’avenir rentrer dans l’Union Européenne !
Le protocole d’accord prétend rassurer les Européens en leur
promettant que les douaniers britanniques contrôleront les produits qui
arriveront à Belfast et qui sont destinés au marché européen. Mais qui peut
sérieusement croire que les intérêts de l’Europe seront défendus par les
fonctionnaires des douanes britanniques ? Qui peut avoir la naïveté de
prétendre qu’il est sain de faire garder notre frontière par un Etat étranger,
aux intérêts concurrents des nôtres ?
Les craintes que j’avais exprimées à ce sujet dès le début
de l’année 2019 ont été confirmées par Boris Johnson, lui-même, filmé en train
d’avouer à des entrepreneurs nord-irlandais qu’il n’y aura pas de véritable
contrôle entre l’île de Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord : “il n’y aura pas
de formulaires, pas de vérifications, pas de barrières d’aucune sorte. Si une
entreprise est invitée à remplir des documents administratifs comme des
certificats d’exportation, elle doit contacter le Premier ministre et je lui
demanderai de jeter ce formulaire à la poubelle” !
Je m’inquiète en particulier pour nos agriculteurs. Un
exemple concret : depuis août 2019, la Commission Européenne protège les
producteurs de biocarburant européen au colza en appliquant des droits de
douane compensateurs aux importations de biodiesel indonésien. Quelle
efficacité pour cette mesure en cas d’accord commercial entre l’Indonésie et le
Royaume-Uni qui n’a pas les mêmes intérêts agricoles que nous ?
Comment garantir que les futurs accords commerciaux négociés
par le Royaume-Uni ne prévoient pas l’importation de produits aujourd’hui
interdits en Europe mais qui pourraient pénétrer sur notre marché par
négligence volontaire ou involontaire des douaniers britanniques ?
Cet accord qui a permis d’hâter la formalisation d’un
compromis porte en lui les germes d’un risque mortel pour l’Union Européenne.
Fort heureusement, rien n’est encore fait : le départ du Royaume-Uni officialisé
aujourd’hui ne fait qu’ouvrir une période de transition qui doit notamment
permettre de préciser la portée de ce protocole d’accord.
Un autre accord est possible : si le Royaume-Uni est attaché
farouchement à son accès au marché unique, nouer une relation semblable à celle
que nous avons avec la Norvège est une alternative plus conforme à nos
intérêts.
Le soutien quasiment unanime du Parlement européen
m’inquiète sur la lucidité des Européens : il est encore temps d’ouvrir les
yeux sur le cheval de Troie que Boris Johnson risque d’installer au cœur de la
cité européenne….
●Mouvement radical
[Communiqué sur l'affaire Mila]
Il y a quelques jours, une lycéenne a tenu des propos très
hostiles à l'islam dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Depuis,
cette jeune fille est quotidiennement la cible de menaces de mort.
Dans ce contexte – pour le moins tendu – le délégué général
du Conseil du Culte Musulman a publiquement excusé celles et ceux qui profèrent
des menaces à l'endroit de Mila. Le Mouvement Radical ne peut admettre qu'un
responsable religieux en vienne à justifier des menaces de mort.
Et ce matin, la ministre de la Justice a déclaré lors d’une
interview radiophonique : «L'insulte à la religion est une atteinte à la
liberté de conscience».
Deux enquêtes judiciaires sont ouvertes, l'une visant les
menaces de mort, l'autre ayant pour objet de déterminer si les propos de
l'adolescente relèvent de la « provocation à la haine raciale ». Il
appartiendra donc à la justice – et à elle seule – de rendre un verdict.
Le Mouvement Radical rappelle qu’il est de la responsabilité
de tous dirigeants politiques et cultuels de condamner fermement toutes formes
de violence. C’est d’abord par la stricte application de nos principes
républicains que nous pourrons rétablir la cohésion nationale mise à mal dans
notre pays.