Hillary Clinton lors de la présidentielle 2016 |
Parlant
à propos de Trump, la centriste – qui l’a affronté lors de la présidentielle de
2016 et qui a remporté le vote populaire par près de trois millions de voix
d’écart – a déclaré:
«Je pense juste que nous devons gagner. Je ne pense pas que
nous puissions nous permettre quatre ans de plus avec le président sortant. Ce
serait absolument dangereux pour notre démocratie, et je ferai tout mon
possible pour assurer, cette fois, une victoire des démocrates.»
Elle a ensuite estimé que le président sortant malgré ses
mauvais sondages ne partait absolument pas battu d’avance: «Nous allons devoir
faire mieux que le camp adverse, car ils sont extrêmement organisés,
incroyablement bien financés et ils bénéficient d'une aide étrangère»
Et d’ajouter:
«Notre camp va devoir s'opposer aux électeurs rayés des listes
électorales, gérer la menace réelle du piratage et de l'utilisation à des fins
hostiles de documents volés, contrer les publicités mensongères et les fausses
informations qui circulent sur les réseaux sociaux, venant de notre pays ou de
l'extérieur, protéger notre appareil électoral, etc. Nous avons beaucoup de
travail».
Pour autant, elle se montre confiante dans le résultat:
«Nous devrions gagner car je pense que les gens ont vu les
promesses non tenues et les échecs de cette administration. Mais nous allons
devoir surmonter tous les obstacles que [le Parti républicain va mettre] sur
notre route».
Si
elle souhaite sans aucune hésitation la victoire des démocrates, l’ancienne
secrétaire d’Etat espère que leur candidat ne se nommera surtout pas Bernie
Sanders.
Quelques
jours avant ses propos sur Trump, elle avait ainsi critiqué fortement une
nouvelle fois celui qu’elle a affronté lors de la primaire démocrate:
«Personne ne l’aime, personne ne veut travailler avec lui,
il n’a rien fait. Il a été au Congrès pendant des années, il n’avait qu’un seul
sénateur pour le soutenir. J’ai vraiment de la peine pour les gens qui s’y
laissent prendre.»
Elle a également rappelé que les attaques de Sanders contre
la sénatrice Elizabeth Warren, également candidate à la primaire démocrate
actuelle sur le fait qu’une femme ne pouvait pas gagner l’élection
présidentielle, n’étaient pas une première:
«C’est un mode de fonctionnement. Si c’était juste une fois,
vous pourriez dire “OK, ce n’est pas grave”, mais il a aussi dit que je n’avais
pas les qualifications pour l’emporter».
Et d’ajouter:
«Ce n’est pas que lui, c’est toute la culture autour de lui,
son équipe de campagne, ses partisans les plus connus, les attaques incessantes
en ligne de ses supporteurs contre ses rivaux, surtout les femmes… Je ne crois
pas qu’on veuille de nouveau s’engager dans une campagne avec des insultes et des
attaques.»
Insultes et attaques qui avaient joué un grand rôle dans la défaite
de Clinton lors de l’élection de 2016 où Sanders l’avait soutenue du bout des
lèvres et avec une réticence affichée, ne faisant rien pour mobilier ses troupes
et les faire voter pour cette dernière.
Pire, nombre de ses proches estimaient plus ou moins ouvertement
qu’Hillary Clinton était un danger plus grand que Trump qui, lui, était plus proche
du peuple…