Voici une sélection, ce 13 janvier 2020, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- [Communiqué de presse sur l’Iran]
Nous, dirigeants de la France, de l'Allemagne et du
Royaume-Uni, partageons des intérêts de sécurité fondamentaux communs, aux
côtés de nos partenaires européens.
L’un d’entre eux est de préserver le régime de
non-prolifération nucléaire, et de veiller à ce que l'Iran ne développe jamais
une arme nucléaire. Le Plan d'action global commun (JCPoA) joue un rôle clef à
cet égard.
Ensemble, nous avons exprimé sans équivoque nos regrets et
notre préoccupation après la décision des États-Unis de se retirer du JCPoA et
de réimposer des sanctions contre l'Iran.
En dépit de circonstances de plus en plus difficiles, nous
avons œuvré avec ténacité pour préserver l'accord. Toutes les parties restant
engagées dans le JCPoA, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Russie, la
Chine et l'Iran, avec l'Union européenne comme coordinateur, ont fait part de
leur détermination continue à préserver le JCPoA.
Il est essentiel que l'Iran revienne au plein respect de ses
obligations au titre de l’accord. Nous avons exprimé notre profonde
préoccupation face aux actions entreprises par l'Iran en violation de ses
engagements depuis juillet 2019. Ces actions doivent être infirmées. Nous nous
réservons la possibilité de recourir à toutes les stipulations du JCPoA pour le
préserver, et pour résoudre les questions relatives à la mise en œuvre par
l’Iran de ses engagements au titre du JCPOA, dans le cadre de celui-ci.
Nous devrons également définir un cadre de long terme pour
le programme nucléaire de l’Iran.
Les événements récents ont mis en évidence le rôle
déstabilisateur de l’Iran dans la région, notamment par l’intermédiaire du
corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et de la force Al-Qods.
Notre engagement en faveur de la sécurité de nos alliés et partenaires dans la
région est inébranlable. Nous devons répondre – par la diplomatie et de manière
significative – aux préoccupations communes concernant les activités régionales
déstabilisatrices de l’Iran, y compris celles liées à ses programmes de
missiles. Nous réitérons notre disposition à poursuivre notre engagement en
faveur de la désescalade et de la stabilité dans la région.
Nous prenons note de l'annonce de l'Iran concernant la
destruction du vol UIA PS752, et nous engageons à travailler avec l'Iran sur
les prochaines étapes.
Notre message est clair : nous
restons attachés à l’accord sur le nucléaire iranien et appelons l'Iran à
s'abstenir de toute nouvelle action violente ou de prolifération. Nous restons
prêts à engager le dialogue avec l’Iran sur cette base pour préserver la
stabilité de la région.
- Vous ne m’avez jamais entendu
parler de ruissellement. C’est un concept qui d’ailleurs n’existe pas et qui
n’a jamais été prouvé en théorie économique, que je n’ai jamais utilisé et qui
est plutôt utilisé par les gens qui veulent discréditer l’économie de marché et
son fonctionnement. Donc, moi, je n’ai jamais pensé que ça ruisselait.
Notre devoir c’est d’éduquer, de former, de former tout au
long de la vie, de permettre à toutes celles et ceux qui le peuvent de
construire leur vie, leur émancipation, leur autonomie. Et donc d’avoir les
mécanismes de solidarité qui permettent d’aider celles et ceux qui tombent de
manière momentanée ou définitive. Et ça, nous l’avons en France. Et je pense
que si on regardait à l’étranger et si on se comparait, on verrait la chance
inouïe qu’on a d’être dans notre pays et d’avoir ces mécanismes et de les
consolider.
- Peut-être que j’arrive trop tard dans un monde trop vieux.
Peut-être que la casse est déjà importante, mais je ne vais pas payer pour mes
prédécesseurs. Mais beaucoup de choses contre lesquelles parfois on manifeste,
les injustices contre lesquelles on se bat, leurs causes profondes et les
décisions, elles viennent d’avant, avant, avant.
[Réforme des retraites] C’est le système par répartition qui
est consolidé. Il y a des désaccords, il faut que les bons consensus soient
trouvés. (…) Si on passait à un système par capitalisation, si on disait
«chacun épargne pour lui-même», ça, ce serait un système où on privatise. C’est
l’inverse. On continue et on consolide un système où ce sont les travailleurs
qui vont continuer de financer ceux qui sont à la retraite et d’ailleurs c’est
bien pour cette raison qu’on doit avoir en toute transparence ces débats dans
une société où l’on vit de plus en plus vieux, on étudie de plus en plus tard.
C’est simple, comment on fait que de moins en moins d’actifs financent des gens
qui vivent de plus en plus vieux? Soit en disant qu’on cotise davantage, soit
on doit travailler un peu plus longtemps. Mais moi je n’assume pas de baisser
les retraites.
- Pour moi, la justice sociale c’est [aussi] de prévenir les
inégalités. Selon la famille et l’endroit d’où l’on vient, il est plus dur
d’accéder aux études supérieures, il est plus dur d’accéder aux responsabilités
dans la société ou autres. C’est la vraie injustice. Moi je n’ai jamais vu des
manifestations pour se battre contre ça.
- J’assume d’être le président qui se bat pour les 1000
premiers jours de vie qui ont été jusqu’alors un impensé de notre politique publique.
De mettre la scolarité obligatoire dès trois ans. Parce que c’est là que se
forment les inégalités. La vraie lutte contre les inégalités, c’est de
dédoubler les classes dans les zones REP et REP+. Ça c’est de la vraie lutte
contre les inégalités. On en mesure les résultats. Parce que dans les zones où
il y avait de la pauvreté, il y avait 70% des élèves de CM2 qui ne savaient pas
bien lire, écrire, compter. Je n’ai pas vu des gens manifester contre ça.
Personne n’a jamais manifesté contre ça. Mais c’est injuste parce que le gamin
qui ne sait pas lire, écrire, compter en CM2, vous croyez qu’il passe quelle
scolarité au collège et qu’ensuite on le retrouve où dans la vie active?
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- [Réforme des retraites] Comme je m’y étais engagé, j’ai proposé un compromis
transparent et solide. Tout le monde a donc évolué mais nous restons dans le
cadre fixé par le Président : universalité, équité, responsabilité.
Par le travail, par la discussion,
nous avons pu aboutir à ce compromis qui n’est pas souvent la norme dans
l’histoire sociale française.
- Nous allons créer des nouveaux
droits. La réforme des #retraites, c’est une réforme ambitieuse, c’est une réforme de justice
et c’est une réforme qui doit être équilibrée.
Nous allons supprimer les régimes
spéciaux. Ça fait longtemps qu’on en parle.
-Que ce soit sur la suppression des
régimes spéciaux, sur l'universalité du système de retraite, sur les nouveaux
droits sociaux et sur l’équilibre financier du système, je suis déterminé
et nous irons au bout de cette réforme.
- Il faut parfois utiliser la force
pour amener l’ordre. Mais quand il en est fait un usage disproportionné, alors
il doit y avoir enquête, et sanction le cas échéant. Donc exigence totale, mais
solidarité et confiance envers nos forces de l'ordre.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- C'est un exercice inédit au
ministère de l'Intérieur. J'ai ouvert ce matin la Conférence
des citoyens qui enrichira de ses travaux et
réflexions le Livr blanc de la sécurité intérieure. Ils seront non seulement des
observateurs, mais des bâtisseurs de la sécurité de demain. Ce panel de cent
Français âgés de 18 à 77 ans travaillera durant deux week-ends sur une question
essentielle : la relation entre les policiers, les gendarmes, les
sapeurs-pompiers et les Français. Nous attendons beaucoup de leurs échanges.
- Au moment de débuter la Conférence des citoyens du Livre blanc de la sécurité
intérieure, j’ai tenu à rappeler l’extrême difficulté du métier de policier,
ses exigences, ses responsabilités. L'usage de la force doit être toujours, en
toutes circonstances, proportionné et maîtrisé.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
La France, premier pays d'Europe en
termes d’attractivité industrielle ! 339 projets issus d’investissements
étrangers ont permis l’implantation ou l’extension de sites industriels en
2018. Notre industrie se porte mieux et crée plus d'emplois.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
-La Convention
citoyenne pour le climat est un moment charnière
pour notre démocratie et pour l'écologie.
- Les propositions de la Convention citoyenne
seront reprises sans filtre.
-Je suis favorable à une évaluation
climatique des lois, de toutes les lois.
- On ne signera aucun accord
commercial avec les pays qui ne respectent pas l'Accord de Paris.
- [Réforme des retraites] Il faut
prendre le temps d'avoir un vrai débat à l'Assemblée et au Sénat.
- Il n'y a plus aucune raison que ce
mouvement de grève se poursuive.
- [Conférence de financement des
retraites] Nous devons pouvoir donner une robustesse financière au système.
- [Retrait de l'âge pivot pour la
retraite] c'est une très bonne chose d'avoir trouvé un compromis.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- On doit rendre visible l'invisible.
Les professeurs travaillent beaucoup plus que ce qu'on dit très souvent.
- [Retrait de l'âge pivot de la
réforme des retraites] C'est un pas très important qui a été fait et qui,
justement, montre qu'on avance par le dialogue.
Agnès Buzyn (ministre
de la Solidarité et de la Santé)
- Je suis en action pour améliorer la
situation de l'hôpital public. Nous reprenons 10 milliards de dette sur trois
ans, pour réinvestir dans l'hôpital public : dès ce mois-ci les personnels
soignants verront des concrétisations dans leur quotidien de travail.
- [Réforme des retraites] C’est un
compromis gagnant-gagnant.
- [Réforme des retraites] On ne peut
pas vivre à crédit sur nos enfants : c'est pour cela que nous souhaitons et
devons collectivement trouver cet équilibre financier nécessaire au système
universel à venir.
Franck Riester
(ministre de Culture)
- [Réforme des retraites] Cette
réforme, les gouvernements de droite n'ont pas eu le courage de la faire.
- [Réforme des retraites] On veut
travailler main dans la main avec les organisations syndicales qui veulent
sortir par le haut de ce conflit, nous sommes déterminés à réformer en
profondeur le système des retraites
- [Réforme des retraites] On n'a pas
cédé face aux grévistes, on s'est inscrit dans un compromis pour faire en sorte
de sortir de la grève et mener à terme cette réforme.
- Je fais confiance à la direction de
Radio France pour
trouver les voies et moyens de mener cette transformation nécessaire et de
sortir de la grève.
- [Propos de Gérard Larcher] Il est la
démonstration de ce que sont devenus Les républicains, c'est-à-dire un parti qui n'est plus capable de se
positionner en responsabilité face à des enjeux comme celui des retraites.
- On veut ouvrir la possibilité aux
chaînes gratuites de la TNT de pouvoir diffuser du cinéma à la télévision tout
le temps.
- [Régime des retraites de l'Opéra de Paris] Ce changement de
régime se fera à partir de 2022 (...) En ce qui concerne les danseurs, ce sera
à partir de 2022 pour les nouveaux entrants.
- [Affaire Matzneff] Quand on voit ses propos et ses interviews dans la presse où
il se fait le chantre de la pédocriminalité, je ne pense pas que cela contribue
au rayonnement artistique de notre pays.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Avec les organisations syndicales
réformistes nous sommes passés de l’affrontement au dialogue, désormais nous
voulons avancer ensemble du dialogue aux solutions. Le compromis proposé hier
par Edouard Philippe
permet d’ouvrir la voie vers 1 sortie de crise.
- Par le dialogue, le Gouvernement et les organisations
syndicales CFDT, UNSA, CFTC, avancent vers un compromis sur la réforme des retraites. Je retrouverai mardi
les partenaires sociaux pour travailler ensemble sur la pénibilité, l’emploi des séniors et les fins de carrières.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- La France est le pays européen qui attire le plus
d'investissements étrangers en matière d'implantations ou d'extensions de sites
industriels avec 339 projets recensés en 2018 (contre 323 en 2017) soit deux
fois plus que l'Allemagne (152 projets, -11).
- A la Convention
citoyenne pour le Climat: les groupes de travail font leurs premières propositions de
conclusions. Beaucoup de sujets font écho aux questions travaillées dans le Pacte productif 2025. Un exercice
de démocratie inédit et une source d’inspiration précieuse !
- Quand la maire de Paris dit qu’il
reste beaucoup à faire, j’entends surtout que peu de choses ont été faites.
Pour y remédier, il faut fondamentalement changer d’approche et donc de
méthode.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
Le compromis pour avancer a été
trouvé par Edouard Philippe et les partenaires sociaux qui veulent la transformation et la
pérennité de notre système de retraites. Cette avancée permettra plus de
justice et de solidarité entre les générations.
Stanislas Guerini (délégué
général)
À Grenoble, Evreux, Poitiers et
Clermont-Ferrand, nos candidat(e)s ont été la cible d’insultes, de menaces ou
ont vu leur permanence dégradée. Je leur adresse mon total soutien. Une
minorité violente ne peut empêcher le débat démocratique. Nous ne l'accepterons
jamais.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Je salue l’accord proposé par Edouard Philippe sur l’équilibre
financier du régime des retraites. Depuis l’origine, les députés LaREM ont souhaité que cette
réforme progressiste et solidaire bénéficie du soutien des syndicats qui en
portent la philosophie et les objectifs.
- Nous irons au bout de la réforme des
retraites car elle contient des progrès sociaux majeurs pour les petites
pensions, les femmes, les carrières hachées. Nous disons à l’ensemble des
forces syndicales : venez discuter des modalités avec nous, sur la pénibilité,
le minimum contributif etc.
- La question du financement des retraites
est sanctuarisée avec la conférence mais nous aurons de nombreux sujets à
examiner lors des débats parlementaires. C'est l'exemple d’une parfaite
articulation entre démocratie représentative et démocratie sociale.
- [Réforme des retraites] Avec ce
compromis, nous avons eu un acte politique fort. Je suis convaincu que cette
conférence de financement sera un succès et que le régime des retraites sera durablement
équilibré. Tous ceux qui veulent cette conférence veulent son succès.
Marie Lebec (députée)
Une nouvelle étape va s'ouvrir avec
la Conférence de financement des retraites. Il est désormais fondamental de
mettre fin à cette grève et de sortir de la logique de blocages.
Laurence
Maillart (députée)
La loi antigaspillage pour une économie circulaire va bientôt définir la vente en vrac et mieux cadrer les
pratiques des professionnels.
Yaël Braun-Pivet (députée)
- Un pas l’un vers l’autre pour
avancer ensemble dans la bonne direction, celle d’un régime de retraites universel et équitable.
L’accord trouvé entre Edouard Philippe et les partenaires sociaux sur la conférence de financement
est une excellente nouvelle!
- Edouard Philippe a réaffirmé sa volonté de mener à bien ce régime de retraites universel et équitable.
Nous allons pouvoir continuer à avancer avec les syndicats sur l’équilibre
financier et de nombreux autres sujets. Je me réjouis que CFDT et UNSA
acceptent cette main tendue.
- Benjamin Griveaux a tout mon soutien à Paris. Il est chaque jour sur le terrain
auprès des Parisiens pour construire son projet avec eux. C’est cela le
changement de méthode dont Paris a besoin et que ses habitants attendent.
- Marine Le Pen affiche certes ses
ambitions pour les municipales mais au RN les actes sont rarement à la hauteur
des paroles. Je rappelle par exemple qu’elles et les députés du RN sont très
peu impliqués à l’Assemblée Nationale.
Roland Lescure
(député)
Le Medef s’engage comme la CFDT, l’UNSA, la CFTC ou la CPME dans le dialogue afin de trouver les voies du financement de
la retraite bravo à
tous les partenaires sociaux prêt à repenser le paritarisme au XXI° siècle.
Brigitte Bourguignon
(députée)
En retirant temporairement l’âge
pivot du projet de loi, le Premier ministre propose un juste compromis,
respectueux à la fois du dialogue social et de la philosophie du projet de système
universel de retraite. Tout doit être fait pour parvenir à un accord et avancer
ensemble.
●MoDem
François Bayrou
(président)
L’accord négocié entre le
gouvernement, les centrales syndicales réformistes et les organisations
patronales, dont le texte vient d’être rendu public, mérite d’être salué. Les
points en débat sont arbitrés dans un esprit de responsabilité. La France en a
besoin !
Sarah El Hairy
(porte-parole)
Je me réjouis de ce signe
d'apaisement et de confiance dans le dialogue social. Les discussions doivent se poursuivre et le débat
parlementaire permettra d'ajuster cette réforme nécessaire pour l'avenir de notre système des retraites.
Jean-Noël Barroy (député)
Un excellent compromis qui nous
engage, partenaires sociaux et parlementaires, avec le gouvernement, à réussir
collectivement l'indispensable réforme des retraites pour bâtir un système plus fort, plus simple et plus juste.
●Mouvement radical
Le Mouvement
radical salue la main tendue du gouvernement qui
retire l'âge pivot de la réforme des retraites et souhaite qu'un compromis soit
trouvé avec les syndicats pour assurer l équilibre financier, indispensable à
court terme.