dimanche 27 décembre 2020

Propos centristes. France – Accord sur le Brexit; lutte contre la covid19; dette publique; plan de relance; industrie et relocalisation; proportionnelle…


Voici une sélection, ce 26 décembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)

- L’unité et la fermeté européennes ont payé. L’accord avec le Royaume-Uni est essentiel pour protéger nos citoyens, nos pêcheurs, nos producteurs. Nous nous assurerons que c’est bien le cas. L’Europe avance et peut regarder vers l’avenir, unie, souveraine et forte.

- Merci à Michel Barnier pour votre ténacité et votre engagement à défendre les intérêts des Européens et leur unité. Grâce à vous et Ursula Von der Leyen, la solidarité européenne a montré sa force.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

[Brexit- Déclaration conjointe de Jean-Yves Le Drian et de Clément Beaune]
Après plusieurs mois de discussions difficiles et parfois tendues, la Commission européenne, qui négociait au nom de l’Union européenne, et le Royaume-Uni sont parvenus à un accord aujourd’hui.
Nous nous réjouissons que, tout au long des négociations, l’unité et la fermeté des 27 Etats membres ne se soient jamais démenties.
Comme la France l’a toujours soutenu, trouver un bon accord avec le Royaume-Uni est essentiel pour assurer la protection de nos citoyens, de nos producteurs et de nos pêcheurs.
Des progrès importants ont pu être obtenus, y compris dans les toutes dernières heures. Il nous faut à présent vérifier que nos points essentiels ont été pleinement pris en compte.
La France continuera à œuvrer avec détermination en faveur d’une Europe forte, unie et souveraine.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

La France solidaire, c’est celle des associations et de leurs bénévoles, des travailleurs sociaux qui restent sur le pont pendant les fêtes de fin d’année, aux côtés de ceux qui ont besoin de leur soutien. Un grand merci à chacune et à chacun pour votre engagement.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- Nous avons de plus en plus de policiers et gendarmes qui sont formés pour accueillir la parole des femmes qui viennent déposer plainte.

- [Brexit] Dans cette période particulièrement complexe dans laquelle nous vivons, être parvenu à cet accord, c'est vraiment remarquable.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

[Brexit] L’Europe avance. Une nouvelle page s’écrit. L’union est notre force.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)

Le soutien de l'État a été total et la promesse du Président tenue. Il y a eu moins d'entreprises en faillite en 2020 qu'en 2019, où l'économie était alors plus florissante. Nous avons été un des pays qui a le plus soutenu ses entreprises, nous n'abandonnerons personne.

 

Brigitte Klinkert (ministre chargée de l'Insertion)

Avec Eric Dupond-Moretti nous partageons la conviction que le travail en prison est un instrument essentiel de réinsertion et de sécurité. C'est pourquoi nous voulons renforcer le travail des détenus en développant leurs capacités et en les accompagnant dans la construction d'un projet.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Le Brexit [pour le Royaume Uni] c’est l’Union européenne en moins bien. Concrètement: respect obligatoire des normes européennes, pas d’accès à Erasmus, au plan de relance, à Galileo, perte du passeport financier, visas au-delà de 90 jours...

- Le Brexit doit faire réfléchir ceux qui en France le célébraient comme Marine Le Pen et ses amis.

- Les charmes d'une souveraineté totale c'est une folie et un mensonge.

- [Brexit] On avait moins besoin d'un accord que les Britanniques.

- [Brexit] Nous n’aurions pas pu accepter un accord qui sacrifie la pêche française ou qui sacrifierait d’autres secteurs économiques en n’ayant pas le respect de nos normes et nos règles.

- Dans cette négociation, nous avons tenu jusqu’au bout 3 principes : avant tout, défendre nos intérêts, notamment ceux de nos pêcheurs, préserver l’unité européenne, dont nous avons tant besoin, créer une nouvelle relation stratégique avec le Royaume-Uni.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

- Le partage de la valeur c’est la bonne direction surtout quand la reprise sera là, pour mieux rémunérer les salariés. Intéressement, participation, actionnariat salarié : autant de dispositifs pour augmenter le pouvoir d’achat dans les prochaines années.

- Nous avons mis en place le système de protection économique le plus puissant au monde. Nous continuons encore d’accompagner les indépendants notamment en janvier : le fonds de solidarité, les exonérations de charges...

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

- [Brexit] Félicitations à celles et à ceux qui ont œuvré, pendant des mois, à cet accord.

 

► Haut Commissariat au Plan

François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)

- [2020] C'est une année sans précédent qui restera dans les mémoires, qui restera dans les livres d'histoire et qui nous place en face de nos difficultés, de nos faiblesses et peut-être de nos chances. Donc vous voyez que c'est une année qui ne ressemble à aucune autre. Vous dites « catastrophe » ; oui, bien sûr, il y a une catastrophe sanitaire avec des dizaines de milliers de morts en France. C'est une catastrophe économique sans précédent, depuis la guerre jamais on n’avait vu des pans entiers de l'économie aussi profondément atteints, je pense au tourisme, je pense à l'aéronautique, je pense à l'aviation, je pense à la culture et je pense évidemment au choc que cela a représenté pour notre système hospitalier sanitaire. Donc, oui, c'est une année extrêmement bouleversante, mais, de ces bouleversements, la question que nous devons nous poser est : est-ce que nous pouvons en sortir et est-ce que nous pouvons en sortir en allant mieux que nous allions en y entrant ? C'est au fond la perspective qui est devant moi. C'est sur ce sujet que j'essaie de porter une réflexion qui intéresse tout le champ démocratique français.

[Covid19] C'est une impréparation quasi universelle, en tout cas en Occident, comme on le voit dans chacun des pays. Mais c'est vrai que, pour nous, cela doit être une question et cette question doit nous inspirer pour l'avenir car je parle de l'épidémie et des moyens de lutter contre. Je pense par exemple aux masques, je pense aux gants, je pense à tous les équipements médicaux, je pense aux médicaments. On a découvert tout d'un coup que nous étions vulnérables, que nous n'avions plus de capacité de production sur notre sol et, de surcroît, quand on essaie de creuser le sujet, on s'aperçoit qu'il y avait depuis des années des études qui mettaient en garde sur ce sujet. Je pense par exemple au Livre Blanc de la défense publié en 2008 et à des articles dans des revues stratégiques qui disaient : Attention, ceci est un risque, une possibilité.
Nous étions quelques-uns à être en alerte, car, je parle pour moi, j'avais étudié la grippe espagnole au lendemain de la guerre de 14-18 qui a fait, comme vous savez, près de 50 millions de morts. C'était la même chose, c'était une épidémie ou une pandémie pulmonaire virale. Ce n'est pas parce qu'on était en alerte, moi en tout cas, je ne me vanterai pas en disant que j'avais prévu ce qui allait se passer car je n'avais jamais imaginé la chute de dominos qui a entraîné l'effondrement de la planète sur les secteurs absolument essentiels. Mais il est vrai que si nous avions eu les organisations pour faire face à l'alerte et à l'urgence, nous aurions dû avoir un plan et nous n'avions pas de plan.

- [Covid19] Il y a un jeu politicien auquel je ne me prête pas, car si les gouvernements précédents avaient fait ce qu'il fallait, le gouvernement LR comme on dit maintenant ou le gouvernement socialiste, alors, sans aucun doute, nous n'aurions pas été dans la difficulté et notamment pour ce qui concerne les stocks stratégiques de masques, de médicaments, etc. Les décisions de renoncer à ces stocks ont été prises précisément sous la responsabilité de ceux qui portent des accusations. Donc je ne joue pas à ce jeu. Mais en revanche, je dis qu'un grand pays comme la France ne peut pas se trouver dans ce risque de rupture de produits vitaux, de produits essentiels. Ce n’est pas possible. La question, ce n'est pas d'instruire des réquisitoires car tous les pays du monde sans exception, en tout cas du monde occidental, se sont trouvés devant les mêmes difficultés, les mêmes inquiétudes et les mêmes manques, mais la question est désormais de penser ce que nous devons faire pour que cela ne se reproduise pas, et on va peut-être en dire un mot.

- [Deux sortes de dette] Ce qu'il faut avoir à l'esprit dans la situation présente, c’est qu’il y a deux sortes de dette : il y a la dette j’allais dire « ordinaire » et que j'ai condamnée pour chasser ou en tout cas sur laquelle j'ai essayé de mettre en alerte tout au long du temps et d'autant plus que cette dette en France avait une caractéristique désastreuse, c'est que ce n'était pas une dette pour réparer l'avenir, pour investir, c'était une dette pour payer les factures du présent. Cela, ce n'était vraiment pas dans l'esprit de ce qu'il aurait fallu faire et j'avais raison de mener ce combat. Aujourd'hui, c'est complètement différent. La dette de la Covid, je propose depuis longtemps de la traiter de manière différente. Pourquoi? Parce que c'est une dette dont personne n'est responsable. Personne n'est responsable de la survenue de ce virus, en tout cas personne d'identifié. Personne ne peut assumer seul la facture de ce que cette épidémie a créé comme drames économiques en particulier, et sanitaires bien sûr d'abord à la surface de la planète. Il faut donc traiter cette dette de manière différente. Il y a des gens qui disent : il faut l'effacer. Ce n'est pas possible, pour une raison extrêmement simple. Le jour où vous effacez une dette, vous ne pouvez plus emprunter un euro pour préparer l'avenir.

- [Dette covid19] Ce n'est pas une politique. En revanche, il y a quelque chose de très simple et porteur de sens à faire. Il faut traiter cette question j'allais dire directement, les yeux dans les yeux parce que beaucoup de nos concitoyens se la posent et s'inquiètent et disent : « D'où sort cet argent ? D'où cela vient ? C'est de l'argent magique. » Que faut-il faire ? Il faut isoler l'ensemble des dépenses qui sont dues à cette épidémie. L'isoler, la cantonner et avoir, pour cette dette, un traitement absolument sensé, c'est-à-dire de dire : On va faire comme lorsqu'un jeune couple achète une maison et que l'on sait qu'aujourd'hui il n'a pas tout à fait les moyens, demain il les aura, eh bien, on fait un différé d'amortissement. On dit : « cette dette on la remboursera, mais on commencera à la rembourser dans 8 ou 10 ans », ce qui est à peu près le résultat auquel le gouvernement est arrivé. Ensuite, dans 8 ou 10 ans, on remboursera cette dette sur un long terme, on peut dire 30 ans, on peut dire 50 ans, peu importe. Ce qu'il faut, c'est que nous ayons un plan pour la rembourser sans mettre à genoux l'économie du pays. Et donc ce double mouvement : cantonnement, différé d'amortissement et remboursement sur le long terme : trois précautions à prendre, donne un plan pour le pays pour faire face à ce drame qui nous a atteints.
Tout ceci intervient en plus dans une période complètement inédite dans l'histoire financière de la planète et complètement inédite pour l'humanité, en vérité. Les banques centrales, parce qu’elles sont fortes - et je dis au passage : où en serions-nous si nous avions voté non au moment du référendum de Maastricht ? Où serions-nous aujourd'hui assaillis par de la spéculation alors que nous avons aujourd'hui la faculté de pouvoir faire face grâce à la puissance ou au poids de la Banque centrale. Les banques centrales, il y a peu d'années, à la suite de la Banque centrale américaine, ont décidé qu'elles allaient soutenir l'économie par de la création monétaire, en vérité, pas loin d'être à taux 0 quand ce n'est pas parfois à taux négatif. Ceci est une révolution, mais c'est une révolution qui nous place devant des exigences. Nous ne pouvons pas nous dérober devant l'obligation qui nous est faite d'avoir, pour cet argent, l'usage qui nous permettra de reconstruire le pays. Si l’on fait des mauvais choix, alors ce sera une double catastrophe, on aura dégradé notre bilan, notre capacité financière et on n'aura pas redressé le pays.

- [Secteurs industriels vitaux] Si vous me permettez, je vais d'abord dire quelle est la perspective dans laquelle je me place, je place l'action du Commissariat au plan. La perspective, c'est celle-ci : on a découvert deux choses pendant cette crise, premièrement que l'on était d'une fragilité que l'on n'avait jamais imaginée en face de produits vitaux, de médicaments, d'équipements, qui nous permettent de faire face à des drames. On était désarmé car on s'était laissé désarmer. Deuxièmement, on voit que l'on a un système social extrêmement généreux, probablement le plus généreux du monde, le plus solidaire du monde, encore faut-il que ce système soit soutenu par une économie qui permette de faire face à ces obligations. Ce sont mes deux rendez-vous. Le premier, celui que vous évoquiez, j'y reviens. Il y a des produits vitaux. Que faut-il faire face à ces produits vitaux ? Premièrement, il faut les identifier, et cela n'a pas été fait en France depuis très longtemps ou jamais, et il faut avoir un plan extrêmement précis, arrêté à l'avance pour faire face à une éventuelle rupture des approvisionnements de ces produits. On s'est aperçu pendant la crise que l'on manquait de médicaments essentiels, que l'on manquait de médicaments pour les anesthésies - on a parlé du curare - on s'est aperçu que l'on manquait d'anti inflammatoires, d'antibiotiques et même de molécules aussi simples que le paracétamol, ou que l'on était au point d'en manquer, sur le point de rupture et tous les médecins et tous les hospitaliers savent que cela a été le cas. Cela a été la même chose pour les gants, cela a été la même chose pour les masques, évidemment. Ces produits doivent être identifiés et il faut, pour chacun d'entre eux, qu'il y ait un plan d'approvisionnement en cas de crise et, dans mon esprit, d'approvisionnement français ou européen parce qu'on peut traiter cette question dans le cadre d'un approvisionnement européen. C'est pareil pour les filières stratégiques.

- [Industrie et relocalisation] Cela, c'est la responsabilité de l'État que d'inviter les principaux acteurs industriels et vous savez que la France est réputée être une puissance dans le domaine de la pharmacie du tout premier rang mondial. J'ai rencontré un grand nombre de ceux - industriels de ce secteur - qui appartiennent à ce premier rang mondial. Ils sont prêts à ce que l'on discute de ces questions car ils se rendent bien compte que leur responsabilité sociale est engagée. Et donc, c'est le rôle de l'État que, après avoir défini quels sont les produits vitaux, il définisse aussi quel est le plan pour faire face à des risques de rupture en cas de crise. Cela, c'est le premier acte, mais j'ai un deuxième acte qui, pour moi, est beaucoup plus important et que je vais essayer de traiter à partir du mois de janvier. Quand on fait face à cette inquiétude, on s'aperçoit d'une deuxième chose qui est que nous n'avons plus le secteur productif nécessaire pour soutenir nos engagements sociaux. Ceci est un drame, cela vous rappellera des souvenirs, j'avais fait une campagne présidentielle sur le « produire en France » alors que vous étiez dans d'autres fonctions. Cette préoccupation ne m'a pas quitté, et encore moins aujourd'hui. Quand vous regardez les chiffres, l'Allemagne, son secteur industriel, c'est 25 % de son PIB, de toutes les richesses créées en Allemagne. En France 13 %, la moitié, mais, si vous regardez l'Italie, c'est près de 20 %, l'Espagne c'est entre 16 et 17 %. Et donc, nous sommes largués, nous, Français, alors que, dans l'ensemble européen, les nations qui sont réputées pourtant être plus en difficulté que nous, ont maintenu leur secteur industriel. Et la question qui se pose à moi, qui se pose à mon avis à l'ensemble des responsables du pays est celle-ci : comment, tout en sortant de cette crise ou tout en faisant face à l'urgence que cette crise a placée devant nous, pouvons-nous en même temps partir à la reconquête des secteurs industriels qui nous manquent tant ? C'est un paradoxe absolu. Pourquoi ? Parce que nous sommes un des pays les plus avancés en matière de recherche, de transferts technologiques, de données, de datas comme l'on dit, d'algorithmes, de toutes les capacités que le monde de l'avenir offre à un pays pour recréer ou pour créer sa capacité industrielle. Et ceci est pour moi un des plus grands sujets que l'on va devoir traiter dans les années qui viennent.

- [Proportionnelle] Si vous avez écouté attentivement le président Valéry Giscard d'Estaing, vous aurez vu qu'il ne s'opposait pas au principe. Il parlait de délai. Or cette question de délai a été tranchée par le Conseil constitutionnel et, désormais, c'est dans notre loi. Si l’on veut changer un mode de scrutin, il faut le faire une année avant le scrutin en question donc cela nous laisse jusqu'au mois de juin puisque les élections législatives ont lieu au mois de juin, mais comme François Mitterrand l’a dit, c'est une question sérieuse et c'est une question plus sérieuse aujourd'hui qu'elle ne l'a jamais été.
Je vous dis ma conviction profonde. J'ai décrit devant vous l'Himalaya d'effort national qu'il va falloir conduire pour réparer les dégâts de la crise, et on y mettra plusieurs années, pour partir à la reconquête de ce qui nous a si cruellement manqué depuis 20 ans. Faisons au passage cette réflexion : si les majorités ou si ceux qui s'opposent à ce changement de mode de scrutin avaient bien gouverné le pays, Dieu sait que l'on n'en serait pas là et que l'on ne se poserait pas ce genre de question, mais je dis : il va falloir des efforts considérables et ces efforts doivent concerner la nation tout entière. Il y faudra un esprit de rassemblement extrêmement puissant, il faudra un esprit d’attention aux courants politiques, même si ce ne sont pas les vôtres et le système majoritaire qui donne tous les pouvoirs aux uns et rien aux autres est un système délétère de ce point de vue et ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on le dit. Je vous rappelle que les deux derniers présidents de la République ont été élus avec cet engagement dans leur programme, François Hollande et Emmanuel Macron. Cet engagement devrait avoir pour moi, pris dans cette élection solennelle, force de loi. Il y a quelque chose qui est différent aussi par rapport à la période de 1984-1986, c'est qu'aujourd'hui il y a un éclatement des forces politiques. Marine Le Pen a été au deuxième tour de l'élection présidentielle, elle a fait près de 35 % des voix. Ce n'est pas rien. Un Français sur trois a voté pour elle. Elle est revenue avec moins de 1 % des sièges : 6 sièges sur 577. J'avais vécu la même mésaventure en 2007, ayant fait près de 19 % et revenu avec 3 sièges à l'Assemblée Nationale. Ceci n'est pas acceptable quand on veut demander à tous les courants civiques d'être responsables et de prendre leur part de l'effort national. Il y a des moments où il est très important d'avoir une loi électorale juste. Vous avez dit proportionnelle intégrale. Ce n'est pas une proportionnelle intégrale, c'est une proportionnelle, comme tous les pays européens sans exception, à la seule différence de nous, et ceux qui sont stables et ceux qui sont bien gouvernés et ceux qui ont des bons résultats, aucun n'y manque à une loi électorale, qui donne à chaque courant politique le nombre de siège qu'il mérite avec un seuil à 5 %. Les tout petits partis qui sont des éléments de dispersion ne sont pas représentés. C'est donc une proportionnelle raisonnable. C'est celle de tous les pays européens et nous, en France, nous avons de surcroît la chance - car pour moi c'est une chance -, de ne pas pouvoir vivre les divisions parlementaires qui ont été monnaie courante sous la IVème car maintenant nous avons un Président de la République élu au suffrage universel et ce Président de la République a des pouvoirs propres que vous connaissez très bien, Gérard Courtois, car c'est votre spécialité, qui lui permettent d'empêcher cette division. C'est lui qui forme le gouvernement, et pas l'Assemblée nationale, il est protégé par le 49.3, il peut dissoudre l’Assemblée et il a le référendum, il n'y a pas de risques.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

L'Europe est forte quand elle est unie.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

Malgré les difficultés, l'unité européenne est intacte. Face aux défis à venir, les députés LaREM seront mobilisés aux cotés de leur collègues de Renaissance pour garantir une Europe souveraine et sûre de ses valeurs.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

Ils sont aussi mobilisés chaque jour de l'année, salariés et bénévoles, pour soutenir les animaux maltraités ou abandonnés et leur trouver des familles. Je tenais à les en remercier particulièrement en cette période de Noël. Merci.

 

● MoDem

Jean-Noël Barrot (secrétaire général)

Excellente nouvelle que cet accord enfin scellé entre l'Union européenne et le Royaume Uni. Bravo à Michel Barnier d'avoir mené cette difficile négociation à son terme.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance 
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

Pour autant que nous sachions, il n'y a pas de bon Brexit, alors il était important que tous les efforts soient entrepris jusqu'à la toute dernière minute afin de protéger les intérêts des citoyens et des entreprises européens et de préserver une relation solide avec le Royaume-Uni à l'avenir. Je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude envers Michel Barnier pour ses efforts inlassables. Nous examinerons attentivement le texte convenu et nous nous assurerons qu'il soit juste, équilibré et durable avant de donner notre accord. Un bon accord ne donne ni gagnant ni perdant. Un bon accord doit représenter la victoire du réalisme contre l'idéologie et une promesse d'avenir au lieu de la nostalgie du passé. J'espère que ce sera le cas.

 

Stéphane Séjourné

[Brexit] Le choix démocratique des Britanniques est respecté même s’ils n’ont pas fini de payer cette décision. L'Europe a été unie face à Boris Johnson. L'accès aux eaux britanniques est conservé pour nos pêcheurs. Emmanuel Macron a tenu bon et n'a rien cédé sur ce point.

 

 

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