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dimanche 22 novembre 2020

Regards Centristes. 23 – Le Centrisme du juste équilibre est le seul à concilier démocratie économique et sociale en une vraie démocratie politique


Regards Centristes est une série d’études du CREC qui se penchent sur une question politique, économique, sociale ou sociétale sous le prisme d’une vision centriste. Vingt-troisième numéro consacré à la comparaison des visions du Centre, de la Gauche et de la Droite en ce qui concerne la démocratie et qui fait que le Centrisme du juste équilibre est le seul à défendre une vraie démocratie politique égale pour tous.

Quand la Gauche parle de liberté, elle évoque avant tout la liberté sociale alors que la Droite, elle, préfère parler de liberté économique.

La Gauche voit dans l’individu prioritairement un producteur et la Droite, un propriétaire.

La Gauche est donc prête à limiter la liberté de l’individu pour le bien du producteur (celui qui effectivement produit les biens et les services) et la Droite pour le bien du propriétaire (celui qui détient les outils de production et le capital).

Pour la Gauche, l’égalité est d’abord sociale (à chacun selon ses besoins) tandis que pour la Droite, elle est économique (à chacun selon ses capacités).

Mais, comme pour la liberté qu’elles sont prêtes à limiter (celle d’entreprendre, pour la Gauche et celle sociétale pour la Droite), elles peuvent décider de donner une «sur-égalité» à certains groupes sociaux pour défendre leurs clientèles respectives et/ou défendre leurs idéologies.

Parce que Gauche et Droite se focalisent sur des groupes sociaux spécifiques et donc sur leurs intérêts avant l’intérêt général.

Quant à la fraternité, elle doit venir essentiellement d’une redistribution organisée par la collectivité pour la Gauche, d’abord de la charité individuelle pour la Droite.

Pour la Gauche, les inégalités viennent du système social mais, pour la Droite, des capacités des individus d’où la volonté pour la première de les faire cesser au risque de brider les initiatives individuelles et pour la seconde de les encourager au risque d’approfondir la fracture sociale.

Seul le Centre et sa notion de« juste équilibre», prend les deux et en fait une synthèse qui est au cœur d’une démocratie républicaine respectueuse et efficace en mettant en avant une démocratie politique où le social et l’économique doivent répondre, à la fois, aux principes de réalité, d’efficacité et de justice.

Bien sûr, la Droite n’est pas contre des avancées sociales mais elle s’en méfie depuis toujours comme une bride sur la réussite individuelle, tout comme la Gauche n’est pas contre l’initiative économique individuelle mais en pointant toujours dans le même temps ses dérives possibles.

Le problème est que la liberté ne se découpe pas en tranches, elle est ou elle n’est pas le principe d’action dans une société de personnes égales entre elles.

Et les «oui, mais» venus de gauche et de droite sont des manières sournoises de la limiter souvent de manière abusive.

Ce qu’il faut combattre c’est la licence, c'est-à-dire la négation même de la liberté, son contraire, qui l’instrumentalise en un droit à tout faire et de manière irresponsable ainsi qu’une liberté conditionnelle comme celles qu’offrent la Gauche et la Droite puisqu’elles sont conditionnées, d’un côté par le primat du social et de l’autre par le primat de l’économique.

Or, la liberté n’est que si elle est responsable, respectueuse et égale pour tous parce que, par définition, pour qu’elle s’applique à tous il faut que personne ne soit plus libre qu’un autre ou qu’il dénie aux autres d’être libres.

En outre, ce qu’il faut combattre c’est l’absence de réelle méritocratie, c'est-à-dire la même chance pour tout le monde de réussir et selon ses capacités, le tout accompagné d’un indispensable filet social et non d’une muraille infranchissable pour l’initiative individuelle, l’absence de protection ayant toujours permis toutes les exploitations illégitimes des plus forts contre les plus faibles dans une communauté où faire société implique l’existence d’un bien vivre ensemble qui nécessite l’absence de domination de certains sur d’autres.

Seul le Centrisme la propose parce qu’il refuse le clientélisme à la base même du socialisme (gauche) et du conservatisme (droite) qui s’adressent prioritairement à des groupes sociaux spécifiques à chacun d’eux alors que le libéralisme social défendu par les centristes s’adressent à tous les individus sans exception parce qu’il souhaite la réussite de chacun et de tous indépendamment d’où ce chacun et ces tous viennent.

Et le Centrisme, dans cette inclusion de tous et non d’exclusions sélectives pratiquées par la Droite et la Gauche, travaille à ce que chacun puisse réussir son projet de vie selon ses capacités tout en lui donnant un environnement sécurisé (politique, social, économique et sociétal), seul à même de pouvoir développer celles-ci au mieux.

 

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC

 

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