Site politique sur le Centre et le Centrisme

jeudi 19 novembre 2020

Propos centristes. France – Covid19; croissance verte; France relance; loi sécurité; loi contre les séparatismes; agriculture; les deux priorités du Commissariat au plan; réouverture des commerces; haine en ligne…


Voici une sélection, ce 19 novembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

Une économie en voie de décarbonation, une transition écologique plus puissante et une nation plus résiliente face au changement climatique : avec les investissements inédits de France relance, notre pays va devenir un modèle de croissance verte !

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

- [Forum de Paris pour la paix] Il y a eu l'adoption d'une charte consacrant le vaccin [contre le covid19] comme bien public mondial.

- [Haut-Karabagh] Ce cessez-le-feu était indispensable pour sauver des milliers de vies.

Au service de la grande cause du quinquennat, l’égalité femmes hommes, la Diplomatie féministe est une priorité politique majeure, mais aussi une pierre de touche pour l’ensemble de notre action, ainsi qu’un puissant facteur de changement au sein même de la Maison

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Avec 30 milliards d’euros pour décarboner l’économie dans France relance, la France se distingue au sein du G20 en matière de transition écologique. Continuons !

Nous remporterons la bataille de la pollution de l'air. J'ai annoncé aujourd'hui que la circulation des véhicules les plus émetteurs de particules sera restreinte à partir de 2023 dans les zones les plus polluées en France.

- J’entends souvent que : 1. si nous devons être vigilants pour l’approvisionnement en électricité cet hiver, c’est parce que la centrale de Fessenheim a été fermée. 2. que nous serions en train de « réouvrir » des centrales à charbon. Essayons de rappeler quelques faits. Pourquoi sommes-nous vigilants? Le 1er confinement a conduit à décaler les opérations de maintenance des centrales nucléaires de quelques mois. Dès lors la capacité de production cet hiver est moindre (chaque semaine, 5 à 10 réacteurs de plus qu’habituellement sont à l’arrêt). Ce n’est donc pas la fermeture de Fessenheim qui pèse sur l’équilibre offre-demande actuel. Nous gérons aujourd’hui les conséquences du premier confinement. Concernant les centrales à charbon : il n’y a pas de réouverture. Chaque année, nous avons recours aux 4 dernières centrales à charbon de façon ponctuelle, lorsque c’est nécessaire. Cela représente de 1 à 3% de la production. Ces centrales seront fermées à la fin du quinquennat. Quelle est la situation actuelle ? Nous avons pris des mesures pour maximiser la production en optimisant le programme de maintenance et pour inciter aux économies d’énergie. Avec des températures de saison normales, l’équilibre est assuré, même si nous restons vigilants. Quelles leçons tirer de cette période ? 1. Pour pouvoir faire face à toutes les situations, il ne faut pas dépendre d’une seule source d’énergie. C’est pour cela que nous baissons la part du nucléaire à 50% en 2035 et que nous développons massivement les énergies renouvelables. 2. La solution ne passe pas uniquement par les modes de production, mais aussi par la maîtrise de la consommation. C’est notamment pour cela que nous investissons près de 7 milliards d’euros avec France relance dans la rénovation des bâtiments.

- Depuis le 1er confinement, qui a décalé de quelques mois le programme de maintenance des réacteurs nucléaires, nous sommes mobilisés pour assurer la continuité électrique cet hiver. Même si les prévisions de RTE font apparaître une amélioration, nous restons vigilants.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- [Edito à propos du budget 2021 de l’Education nationale] L’élévation générale du niveau et la réduction des inégalités sont les deux jambes d’une politique éducative qui réussit. Ces deux impératifs sont d’autant plus indissociables dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons. Plus que jamais, nous devons prêter une attention aux plus fragiles et ouvrir à tous le champ des possibles.
Premier budget de l’État, le budget 2021 du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports répond à cet objectif de justice sociale. La maîtrise des savoirs fondamentaux - lire, écrire, compter, respecter autrui - par tous les élèves à la fin du CM2 reste la priorité de notre action. Elle se traduit cette année par un nouvel effort en faveur du premier degré, avec plus de 2 000 emplois supplémentaires, et par la poursuite du dédoublement des classes en réseaux d’éducation prioritaire, dont 60 000 élèves seront concernés en grande section de maternelle. Le projet de loi de finances pour 2021 parachève également le service public de l’École inclusive, avec 4 000 nouveaux emplois d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et la poursuite du déploiement des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial) sur tout le territoire.
Nos professeurs, en accompagnant chaque élève vers la citoyenneté, sont au centre d’une société tournée vers le progrès social. Alors que la crise sanitaire a montré à tous les Français l’engagement de l’ensemble des personnels de l’éducation nationale pour la réussite de nos élèves, la juste reconnaissance de la Nation se traduit cette année par une revalorisation spécifique de 400 M€. Cette revalorisation salariale s’accompagne d’un travail global sur l’amélioration des conditions de travail de nos personnels et du système éducatif, dans le cadre du Grenelle de l’éducation.
La politique d’égalité des chances du ministère trouve sa traduction concrète dans le plan 1jeune1solution. La création de 100 000 nouvelles missions de Service civique constitue autant d’opportunités concrètes pour débuter un parcours professionnel et participer à la vie civique. Au-delà, avec le déploiement progressif du Service national universel (SNU) en 2021, chaque jeune volontaire pourra bénéficier d’une première découverte de l’engagement citoyen.
L’élargissement ministériel et l’intégration des services jeunesse et sports au sein des académies au 1er janvier 2021 vont décupler l’efficacité de nos politiques publiques. Notre ministère aura toute sa part dans le plan de relance et bénéficiera de moyens massifs pour permettre la relance des activités associatives, rénover ses infrastructures et accompagner la vitalité sportive de notre pays.
Au-delà de ces investissements massifs, le budget du ministère chargé des sports marque une hausse historique de 20 % à trois ans de Paris 2024. Cet effort inédit pour la construction et la rénovation d’infrastructures sportives, ainsi que le rayonnement de la haute performance, participera de l’héritage concret des Jeux olympiques et paralympiques en France, au service d’une Nation plus sportive et en meilleure santé.
En 2021, nous aurons plus que jamais les moyens d’agir pour répondre aux défis du présent et construire la société unie et prospère de demain.

- Depuis le début de la crise sanitaire, nous sommes pleinement mobilisés pour soutenir le milieu sportif. Emmanuel Macron a annoncé hier de nouvelles aides à hauteur de près de 400 millions d'euros pour les acteurs du monde sportif amateur et professionnel.

- [Sport] Nous espérons qu'au moins de décembre nous pourrons progressivement, avec des protocoles sanitaires très stricts, revenir à des pratiques, réouvrir les salles de sport, en commençant par les mineurs.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

En faisant le choix de placer la décarbonation de notre économie au cœur de France relance, la France est le pays du G20 meneur en matière de transition écologique. Faire de l’économie française l’économie la plus décarbonée d’Europe n’est pas un rêve mais une réalité !

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- L’article 1 de la proposition de loi sur la sécurité globale a été adopté. Expérimentation pour donner plus de moyens pour les policiers municipaux qui pourront constater de nouvelles infractions (ex : conduite sans permis), conformément aux annonces du Premier ministre.

- Pour éviter la confusion au moment d’une opération, le schéma national du maintien de l’ordre que j’ai présenté en septembre prévoit que les journalistes peuvent, sans en avoir l’obligation, prendre contact avec les préfectures en amont des manifestations. L’objectif ? Que chacun puisse faire son travail dans les meilleures conditions possibles. Cela vaut particulièrement en fin de manifestation. Quoi de plus normal?

- La lutte contre les trafics de stupéfiants, que j’avais élevée au rang de priorité à mon arrivée au ministère, demeure primordiale.

- A la suite des attentats de Conflans Sainte-Honorine et de Nice, les services du ministère de l’Intérieur ont encore accéléré leur action contre l’islamisme radical.

Nous combattons ceux qui pensent que la religion peut faire de la politique. Avec le projet de loi confortant les principes républicains, nous allons beaucoup mieux lutter contre l’islamisme politique, qui veut rompre avec la République.

- Appeler au lynchage d’un policier, appeler au viol d’une policière, cela existe aujourd’hui sur les réseaux sociaux. Est-ce acceptable? Nous devons garantir la protection de ceux qui nous protègent et empêcher qu’ils soient traqués sur les réseaux sociaux!

- Notre devoir est de protéger les policiers et les gendarmes souvent jetés en pâture sur les réseaux sociaux, tout en garantissant la liberté d’informer. Pour résumer l’article 24 de la proposition de loi sur la sécurité globale: filmer, oui; traquer les policiers: non.

- Proposition de loi sur la sécurité globale, objectifs: renforcer les moyens de la police municipale, structurer le secteur de la sécurité privée, encadrer la vidéoprotection et l’utilisation des drones.

- [Projet de loi contre le séparatisme] C’est un texte extrêmement important qui mobilise l’ensemble du gouvernement. Après avoir été transmis au Conseil d’État la semaine dernière, il a été transmis ce mardi, à la demande du président de la République, aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Nous avons travaillé avec Marlène Schiappa et le garde des Sceaux à un consensus républicain, et cela nous semblait important de pouvoir le présenter ensemble.

- Tout en portant ce projet de loi contre le séparatisme qui vise à lutter contre l’islamisme politique et à conforter les principes républicains, nous luttons plus que jamais contre ceux qui sont susceptibles de frapper la France. Depuis 2018, pas moins de 380 lieux soupçonnés de radicalisation ont été fermés et 475 étrangers en situation irrégulière inscrits au fichier des islamistes radicaux ont été expulsés. Dont une cinquantaine depuis mon arrivée. Depuis mi-octobre dernier, la plateforme Pharos, qui reçoit les signalements des internautes, désormais appelée à être ouverte sept jours sur sept suite à l’intervention de Marlène Schiappa, a enregistré 38 154 signalements, dont environ 11 000 se rapportaient à des contenus djihadistes. Parmi eux ont été répertoriés, en un mois, 1 856 signalements se rapportant directement à l’assassinat de Samuel Paty et, au total, quelque 270 enquêtes ont été ouvertes pour apologie du terrorisme. Elles ont débouché sur l’interpellation de 210 personnes que l’on a pu identifier. Enfin, sous l’autorité du juge et des libertés, plus de 250 visites domiciliaires ont été menées depuis la tragédie de Conflans. Tout en respectant les lois de la République, la réponse est donc très ferme.

- Le projet de loi n’est pas qu’un texte de loi sur le séparatisme et l’islamisme radical. Il porte essentiellement sur ce sujet, mais pas uniquement. Il y a des dispositions importantes renforçant la loi de 1905 sur l’organisation des cultes, sur la lutte contre les dérives sectaires, la citoyenneté. On ne désigne pas le tout avec une seule partie. Le discours du président de la République aux Mureaux ne portait pas sur le seul projet de loi. Il a présenté une stratégie engagée depuis près de trois ans, et, si ce texte en est la pierre importante, elle n’en est pas la seule. Nous avons souhaité parler de renforcement des principes républicains, qui est plus englobant.

- Après l’assassinat de Samuel Paty, nous avons été confrontés à la vidéo scandaleuse, mais pas attaquable judiciairement, du père de famille qui a mené à cet acte terroriste. Nous avons aussi vu, au travers d’une note du renseignement territorial, que ce dernier a exercé une pression qu’il a effectuée sur la principale de l’établissement pour qu’elle sanctionne le professeur alors assimilé à un «voyou». Comme l’a souligné le garde des Sceaux, le nouveau délit de mise en danger de la vie d’autrui par divulgation d’informations liées à sa vie personnelle que va créer ce projet de loi est une avancée majeure. Par ailleurs, il permettra, dans son article 4, de mieux protéger les agents du service public en sanctionnant les menaces, les violences ou tout acte d’intimidation pour des motifs communautaires et séparatistes. Le juge pourra d’ailleurs demander l’interdiction du territoire français pour les personnes concernées par ce nouveau délit.

- [Les pouvoirs de contrôle et les sanctions des préfets vont augmenter] Il s’agit de réaffirmer et d’imposer la laïcité et la neutralité de nos services publics dans les aspects importants de la vie qui nous paraissent pénétrés par le communautarisme et l’islamisme politique. En ce qui concerne le secteur associatif, ce qui change profondément dans ce texte de loi, et qui sera d’ailleurs traduit en décret le lendemain de la promulgation de la loi, c’est qu’aucune association ne pourra toucher de subvention en nature ou en argent, quelle que soit la sphère publique sollicitée - État, collectivités locales, offices HLM -, si elle ne s’est pas engagée à respecter les valeurs de la République. Marlène Schiappa y travaille. Jusque-là, les préfets ne pouvaient s’opposer à une subvention donnée par exemple à une association de jiu-jitsu qui organisait l’iniquité entre les femmes et les hommes, rendait les prières obligatoires et tenait des propos antisémites dans les dojos. Désormais, chaque association devra signer un engagement selon lequel elle respecte les valeurs de la République. Désormais, les préfets pourront réformer un certain nombre de décisions des collectivités locales concernant les associations manifestement communautaristes. De plus, les concessions et les délégations de service public comme les transports, les piscines qui emploient des centaines de milliers d’agents qui y travaillent se verront imposer la neutralité inhérente à tout service public. Enfin, nous prenons en compte les élus qui auraient cédé par naïveté ou concussion à ce séparatisme. Aujourd’hui, le préfet ne peut s’opposer à des élus qui, par exemple, imposent des horaires spécifiques pour les femmes au nom de principes religieux, ou retirent des auteurs juifs ou homosexuels des médiathèques. Il ne peut que saisir le procureur de la République, ce qui prend du temps et crée parfois des débats difficiles dans la société. Désormais, de la même manière que le préfet peut intervenir pour dénoncer auprès du maire des carences de logements sociaux, il pourra dénoncer des «carences républicaines» et interpeller le maire en lui demandant de supprimer les dispositions non conformes aux valeurs de la République. Et si ce dernier ne le fait pas, le préfet reprend la main, sous le contrôle du juge. Ainsi sur ces trois sujets nous donnons des armes aux préfets de la République pour imposer la laïcité.

- Pour la première fois, nous allons pouvoir contrôler les associations qui émettent des reçus fiscaux faisant naître des ressources tout à fait importantes, le tout aux frais du contribuable, comme le faisait BarakaCity, récemment dissoute. Par ailleurs, le texte est très important pour tracer l’argent qui vient de l’étranger. Pour la première fois, on va savoir qui finance qui sur notre sol et nous allons donner plus de moyens à Tracfin pour s’opposer à tous les flux indésirables. J’en remercie Bercy. Nous avons également souhaité élargir les moyens de dissoudre les associations. À ce titre, les services du ministère de l’Intérieur travaillent à la dissolution du Comité contre l’islamophobie en France (CCIF). Tout le monde dénonçait le CCIF, mais personne n’avait le courage de s’y attaquer. Le président de la République le fait courageusement.

- Comme maire d’une commune, j’ai fait la tournée des écoles et j’ai remarqué que, dans certains quartiers, il y a plus de petits garçons que de petites filles alors que statistiquement on sait que plus de petites filles naissent. C’est un scandale de ne pas voir ces petits «fantômes» de la République ni à l’école laïque ni à celle sous contrat, ni même à l’école hors contrat. Le maire n’a pas la possibilité de connaître tous les habitants de sa commune. Nous devons sauver ces enfants des griffes des islamistes. Jean-Michel Blanquer et moi y travaillons. Ce fichier permettra de savoir qui est inscrit à l’école, y compris celle à domicile pour des motifs très limités touchant à la situation particulière d’un enfant ou d’une famille. Cela nous permettra de faire des contrôles sur la base de cette inscription, afin que tous les enfants bénéficient de ce suivi.

- Il n’a jamais été prévu que le renforcement de l’enseignement de l’arabe, annoncé par le président de la République, soit dans ce projet de loi. Il faut apprendre l’arabe dans les écoles de la République, pas dans les mosquées, et pour cela il faut des postes d’enseignants, ce que nous avions sous-estimé. Oui à une solution républicaine.

- Un des problèmes de l’islam en France est l’ingérence des puissances étrangères. Il est souvent financé par de l’argent étranger et certains imams sont détachés, donc rémunérés par leur pays d’origine. Le président de la République a déjà réglé le problème, non par voie législative mais conventionnelle, avec les pays concernés. Il n’y aura plus aucun imam détaché, c’est-à-dire payé par d’autres gouvernements, en 2024. Et nous travaillons à la formation d’imams français. Pour ce qui est de l’argent venant de l’étranger, nous prenons des dispositions pour que, dans tous les lieux de culte - cette mesure ne concerne pas que l’islam -, nous puissions connaître désormais le moindre euro venant de l’extérieur pour pouvoir nous opposer, le cas échéant, au versement de cet argent. J’ajoute que, dans cette lutte contre le séparatisme il n’y a pas que la loi. Le président de la République a réuni à plusieurs reprises les représentants du Conseil français du culte musulman (CFCM) pour travailler avec eux. Ils font un travail difficile et très important. En effet, les réponses à une série de questions - qui est un imam? comment doit-il être formé? que doit-il dire lors des prêches du vendredi? comment gérer une mosquée? - ne sont pas du ressort des lois de la République, mais de l’organisation propre du culte. En revanche, il n’y aura plus de mélange des genres dans une même association, par exemple entre le sport et le culte. C’est par ce type de mesures fortes que nous pèserons contre la radicalisation.

- La République ne veut pas privilégier une religion, mais la République n’est pas l’ennemi des religions. Depuis 1905, les associations cultuelles ne paient pas d’impôts locaux. Qui le sait? Or, 92 % des lieux de culte musulman sont sous statut loi 1901 et sont parfois obligés de recevoir de l’argent de l’étranger pour payer leurs impôts locaux! Nous voulons donc développer un financement français qui ne vienne ni des pouvoirs publics ni de l’étranger. L’adoption du statut 1905 permettra aux associations gérant des mosquées de délivrer des reçus fiscaux aux donateurs, comme le denier du culte pour l’Église catholique. Il est normal que la classe moyenne musulmane française, comme la classe moyenne catholique française, bénéficie d’un reçu fiscal si elle donne de l’argent pour son culte. Autres sources financières possibles pour les associations cultuelles: les dons et legs que seule la loi de 1905 permet. Enfin, la ressource immobilière pour les cultes, que j’ai déjà défendue dans une précédente responsabilité, arrive à présent dans notre projet de loi. Faut-il la limiter pour éviter la constitution d’empires immobiliers à caractère religieux? Le débat parlementaire apportera sa pierre sur ce point, je ne serais pas défavorable à ce qu’une limite soit imposée. Mais il faut bien comprendre que si l’on supprime l’argent de l’étranger, si l’on ne veut pas d’argent de l’État, il faut bien trouver des sources de financement par les cultes eux-mêmes, des flux financiers qui soient organisés et donc contrôlés.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- [Black Friday] Au moment où on veut rouvrir les commerces dans une démarche prudente, ce n'est pas une bonne idée.

- Il n'y aura pas d'activité partielle pour les salariés des sièges sociaux de la grande distribution.

- 314.000 contrats d'apprentissage ont été signés depuis le début de l'année.

Le télétravail doit s'inscrire comme une pratique durable, dans de bonnes conditions, pour les employeurs et les salariés. C’est tout le sens de la concertation engagée entre les partenaires sociaux.

- Pôle emploi met en place de nouveaux dispositifs pour accompagner les jeunes. Aucun d'entre eux ne doit rester sur le bord de la route, c'est la mission de pôle emploi et des missions locales qui travaillent ensemble.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

- [Projet de loi contre le séparatisme] Rien ne serait pire que de laisser penser que la justice et la police ne sont pas en phase sur ces questions. C’est un message d’unité au service de l’action envoyé à nos compatriotes.

- Pour renforcer encore le couple police-justice, qui fonctionne déjà très bien sur le front de la lutte antiterroriste, nous allons créer au parquet de Paris un pôle de magistrats spécialement dédiés à la lutte contre la haine en ligne en lien avec Pharos. Il aura pour but de judiciariser plus rapidement les signalements et d’aider cette plateforme à fonctionner mieux encore. Ce projet est lancé et il devrait voir le jour très vite avec de nouveaux moyens humains.

- [Assassinat de Samuel Paty] Quand on a eu connaissance des éléments factuels de cette affaire, nous avons considéré que les appels à la haine, tels que ceux qui avaient précédé ce drame, devaient pouvoir être judiciarisés. Nous avons donc réfléchi à adapter notre droit et le projet de loi comportera deux modifications majeures du code pénal: la création d’un délit de mise en danger de la vie d’autrui par divulgation d’informations liées à sa vie personnelle, et la seconde sanctionnant les pressions exercées sur les agents du service public. J’ai beaucoup consulté ces dernières semaines au sujet de ces messages qui vont jusqu’à la provocation au meurtre. À ce titre, je pense que trop de personnes qui n’ont rien à voir avec la presse viennent profiter du bouclier de la loi de 1881 qui protège la liberté d’expression pour distiller des discours en rupture avec les valeurs de la République. Tout en maintenant les protections existantes pour les journalistes, un texte va être communiqué dès aujourd’hui au Conseil d’État afin que soit expertisée la possibilité de permettre la comparution immédiate. Par ailleurs, j’ai réuni mes homologues européens pour accélérer et renforcer la lutte contre la haine en ligne dans le cadre d’une nouvelle directive en discussion.

- [Haine en ligne] Il vaut mieux être en avance qu’en retard. Nous avons choisi de partir des faits, ceux des attentats, et d’une réalité. Notre question était double: comment judiciariser le plus en amont possible et comment protéger les agents du service public. Ce pragmatisme issu de l’expérience des attentats est la colonne vertébrale de notre projet. Des propositions, comme la création d’une infraction d’intelligence avec l’ennemi, par exemple, ne sont pas réalistes. Car, dans notre code pénal, ce concept implique l’action de puissances étrangères ; or, sur les vingt derniers attentats, treize ont été commis par des Français. Il est donc inutile de se payer de mots et de solutions qui ne vont pas trouver d’application. Notre but est l’efficacité.

- Prenons le mariage forcé. Notre État de droit nous garantit de pouvoir aimer qui nous voulons et nous interdit de forcer une femme à épouser un homme si elle ne le souhaite pas. Le oui doit être consenti. De même, en matière d’héritage, il est important d’assurer, dans le régime légal, l’égalité des droits entre les filles et les garçons. Je n’oppose pas défense des Français et protection des libertés. L’époque actuelle est propice à la confusion.

- Il s’agit ici de protéger. L’idée est de faire en sorte que nos valeurs républicaines aient vocation à davantage s’appliquer. Je ne suis pas un garde des Sceaux liberticide parce que nous envisageons de repérer les enfants qui ne bénéficient pas de l’enseignement et les ramener sous le préau des cours de récréation et dans la classe. L’idée est de lutter avec tous les moyens qui sont les nôtres contre tous ceux qui veulent que l’on se sépare de la République. Je suis totalement dans mon rôle car ces valeurs nous aident à vivre en paix et ensemble.

- La langue arabe n’est pas, en elle-même, porteuse de séparatisme! La langue est un instrument de culture. Que préfère-t-on: l’arabe des grands auteurs enseigné dans les lycées ou les universités ou bien celui enseigné dans les caves par des islamistes radicaux? Je ne vois pas non plus pour quelle raison des petits Français d’origine maghrébine n’auraient pas la curiosité d’aller voir quelle est la langue de leurs parents et grands-parents. Moi-même j’ai appris l’italien de ma grand-mère.

- Personne ne soutient sérieusement que notre Constitution de 1958 serait un obstacle à la lutte contre le séparatisme ou le terrorisme. Elle dispose en son sein de tous les outils. Le général de Gaulle l’a voulue ainsi. Je relève d’ailleurs que la droite sénatoriale, à court d’idées utiles, propose une modification consistant à répéter une référence à la laïcité qui figure déjà à l’article premier de notre loi fondamentale. Ce qui compte, c’est l’amélioration de nos dispositifs opérationnels et le renforcement, quand c’est nécessaire, de notre cadre législatif et réglementaire.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

Atout précieux dans notre stratégie diagnostique, complément des tests PCR réalisés en laboratoire, les tests antigéniques permettent d'identifier rapidement les cas positifs et casser les chaînes de contamination.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- C’est la politique qui guide le budget et non le budget qui guide la politique. Or, la vision politique que je défends est claire : la souveraineté agroalimentaire. Car, depuis toujours, il n’y a pas de pays fort sans agriculture forte.

- Les métiers de l’agriculture sont nombreux et le secteur recrute. Ce sont des métiers de passion et d’innovation! Les agriculteurs, ce sont ces entrepreneurs du vivant qui assurent cette noble mission de nourrir la France.

- L'enseignement agricole est une spécificité et un joyau français qu'il nous faut absolument préserver.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Assurer une mission de service public, c’est combattre pour les valeurs de la République. Il faut de nouvelles armes à nos agents publics pour faire respecter ces valeurs contre les séparatismes.

- Le confinement isole. J'ai demandé à nos services publics d'avoir une attention particulière aux plus vulnérables : on ne peut pas se contenter de créer des dispositifs de soutien, il faut appeler un à un ceux qui ont le plus besoin de l’aide de l’Etat en ce moment.

- On demande beaucoup aux Français, aux commerçants en particulier. La moindre des choses, c'est que l'Etat soit à la hauteur de la situation. Contrairement au printemps, 97% des guichets publics sont ouverts pour les servir.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

Merci aux députés et sénateurs de leur engagement auprès des acteurs économiques, sociaux, associatifs. Interaction précieuse entre Parlement et Gouvernement pour ajuster les dispositifs, lever des difficultés, accompagner.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

La défense et la promotion des droits des femmes est au cœur de la politique étrangère de la France. Elle est portée partout dans le monde Notre diplomatie féministe s'illustrera en juin 2021 à l'occasion du Forum Génération Égalité à Paris.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

Notre agriculture bat des records à l’export! Pour la 1e fois, nos exportations de semences ont dégagé un excédent > à 1 Md€. Une filière d’excellence forte de 15000 salariés, qui porte haut les couleurs de nos terroirs.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- [SDF] Nous venons à leur secours. Sur les 300 000 personnes citées, près de 290 000 bénéficient d'un hébergement grâce au nombre historique de places ouvertes cette année. Nous nous battons chaque jour pour tous les autres aux côtés des associations. Avec une priorité : proposer une solution de logement durable aux personnes qui demandent un abri. 150 000 personnes ont trouvé un logement grâce au plan Logement d’abord en deux ans.

- Le plan France relance tient sa promesse de rendre la rénovation énergétique accessible à tous. MaPrimeRenov profite à des foyers français toujours plus nombreux!

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- [Covid19] Je crois que c'est très important d'associer les organisations syndicales, mais aussi tous les représentants de la société civile, nous nous y employons.

- [Covid19] Depuis le mois mai, nous avons une task force qui pilote l'ensemble du travail sur les vaccins (...) Les équipes se sont renforcées, le travail est poursuivi.

- Notre objectif, c'est d'ouvrir les commerces physiques dès que possible.

- Il faut casser l'idée que l'industrie serait une affaires d'hommes. Les femmes dans l’industrie existent, elles sont compétentes, mais il faut les mettre en valeur, célébrer leurs réussites et faire émerger des rôles modèles inspirantes!

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Être citoyen dans cette période, c’est aussi donner de son temps et de ses compétences. Vous êtes beaucoup à le faire.

- Pendant le confinement, de nombreux travailleurs étrangers ont été et sont encore en première ligne. J’ai demandé aux préfets d’accélérer la naturalisation de celles & ceux qui souhaitent devenir citoyens français.

- Si les femmes ne connaissent pas leurs droits elles ne peuvent pas les faire valoir ! C’est pourquoi avec les éditions Dalloz nous publions aujourd’hui un petit livre juridique, Les droits des femmes face aux violences, dont l’argent est reversé à l’association du 3919.

- Il n’y a que de bonnes raisons de mettre fin à la pratique des certificats de virginité, dégradante pour les femmes à tous points de vue. Nous interdirons les certificats médicaux sans rapport avec la santé via la loi pour conforter les principes républicains.

- Ma volonté c’est de protéger toutes les personnes qui sont menacées de violences: de Mila aux journalistes, des enseignants aux victimes de violences conjugales. C’est ce qui guide toutes mes actions. 

- [Filmer les forces de l'ordre] Il sera toujours permis de filmer des policiers, des gendarmes, d'adresser à la justice des documents vidéos. Ce que nous voulons éviter c'est qu'ils aient leurs photos mises en ligne sur des réseaux sociaux avec des appels aux meurtres. (…)  Les policiers, gendarmes, retrouvent trop souvent des photos d'eux, avec leurs informations personnelles, sur les réseaux, avec des appels à la haine. (…) Ce que nous voulons éviter, c'est que les gendarmes et policiers aient une cible dans le dos et qu'ils aient leurs photos mises en ligne, avec des appels au meurtre et au viol!

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Blocage du budget européen: nous ne renoncerons ni à la relance, ni à nos valeurs. Et notre plan de relance de 100 milliards € ne sera pas retardé.

- [Covid19] Nous avons initié une coordination européenne pour éviter que chacun définisse ses priorités dans son coin, que l'Allemagne dise 'on va vacciner telle catégorie de la population d'abord', la France une autre...

- [Vaccin covid19] Il n'y aura pas de décalage, ou de priorité, qui sera donné par exemple aux Américains par rapport aux Européens dans les choix que feront les laboratoires. (…) L’Europe ne sera pas en retard, elle garantit que nous ayons accès au plus vite au vaccin. Déjà 5 contrats ont été signés.

- La laïcité est un principe ambitieux de rassemblement et d’apaisement. Il ne faut pas se laisser intoxiquer ou intimider. Ceux qui pratiquent la violence attaquent les valeurs européennes, un mode de vie, notre liberté.

- L’apprentissage est un projet européen partagé. La France s’est donc engagée à 15000 apprentis en mobilité européenne à l’horizon 2022. La gastronomie, la cuisine, c’est une Europe concrète, humaine, qui nous réunit!

- De Nice à Vienne, un même combat européen contre le terrorisme islamiste. Aujourd’hui avec l’Autriche, j’ai proposé à mes homologues un plan d’action en vue du prochain Conseil européen: haine en ligne, réforme de Schengen, action extérieure...

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)

L’Assemblée vient d’adopter le budget 2021 en première lecture: 53,6 Md€ accordés à l’enseignement scolaire, 1er budget de la nation, 1,6 Md€ d’augmentation, soit 2 fois plus que la trajectoire budgétaire initiale. Son ambition est claire: la réussite de tous les élèves. L’effort en direction de l’éducation prioritaire est renforcé et ce budget poursuit l’une des mesures de justice sociale les plus importantes du gouvernement: la réduction du nombre d’élèves dans les classes où se jouent les bases de l’apprentissage.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- Toutes les initiatives, toutes les énergies qui font vivre notre solidarité au service de la jeunesse et de l'intérêt général sont à soutenir de toutes nos forces.

- 15 millions d'€ dans un fonds de soutien pour les associations organisatrices de classes de découverte et de colos. Je refuse que la crise covid19 emporte ces structures, essentielles pour la jeunesse, pour le tourisme et pour l'éducation populaire.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

De plus en plus d’entreprises s’engagent pour une économie plus solidaire ! Mais une entreprise c’est d’abord les femmes et les hommes qui la font vivre. Nous allons aider les salariés à donner de leur temps et de leur expertise au service des grandes causes.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

- ["Bouche cousue"] Un documentaire de Mélissa Theuriau qui souligne le rôle crucial des juges et magistrats dans une société où nous devons à chaque enfant une écoute renforcée. Merci pour ces témoignages poignants qui lèvent le voile sur les violences intrafamiliales et leurs effets dévastateurs.

- Tant que chacun d'entre nous ne modifiera pas son comportement en entendant un cri ou en voyant le bleu dans la manche d'un enfant (...) rien ne changera.

- [500 000 masques transparents pour les crèches et les maisons d’assistants maternels] Accéder aux visages et aux émotions des adultes qui les entourent au quotidien est un facteur clé du bon développement des jeunes enfants. Aux employeurs désormais de poursuivre cette dynamique.

 

Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

Le Gouvernement a déployé des mesures de soutien sans précédent pour accompagner et protéger les salariés, les emplois, notamment à travers le dispositif d’activité partielle.

 

Haut Commissariat au Plan

François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)

- J'ai un lien de confiance avec le Président de la République, et une proximité, oui, c'est vrai.

- [Covid19] C'est une crise sans précédent, inédite, qui débouche sur un drame économique comme on n'en a pas vu depuis longtemps ou comme on n'en a peut-être jamais vu, en tout cas pour ceux qui sont vivants et avec des conséquences sociales extrêmement lourdes. Mais si vous regardez, il y a des manifestations par dizaines de milliers de personnes contre les mesures de précaution en Allemagne, il y a des manifestations en Italie, en Espagne. En France, pour l'instant, il y a une acceptation assez grande de la population qui se rend bien compte que cette crise ne ressemble à aucune autre. D'habitude, quand il y a des difficultés ou une crise, on dit: «C'est la faute du gouvernement!». C'est d'ailleurs une réponse très facile, mais aujourd'hui n'est pas la faute du gouvernement, ce n'est pas la faute de la France, ce n'est pas la faute de l'Europe, ce n'est même pas la faute, je crois, des autres grands pays ni même de la Chine. C'est une catastrophe au sens étymologique du terme, quelque chose qui vous tombe dessus alors que vous ne l'attendiez pas et qui est l'apparition, comme on en a toujours vu dans l'histoire de l’humanité, à intervalles réguliers, de virus. Autrefois, c'était la peste, le choléra. Vous savez ce que La Fontaine disait : « Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre, La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom) ». Ce sont Les Animaux Malades de la Peste.

- [Réouverture des petits commerces] Je suis favorable à la réouverture le plus vite possible. Sur l'affaire du black Friday, il y a deux possibilités, soit on considère - ce qui est le fond du problème - que la situation s'est suffisamment améliorée pour que l'on puisse alléger les mesures de fermeture, soit on propose aux commerçants de repousser de 8 jours ce fameux vendredi qui est un vendredi pour faire de bonnes affaires. (…) Je me suis beaucoup battu, comme d'autres, je n'étais pas tout seul, pour que l'on fasse une exception pour les librairies car, pour moi, le livre, c'est un produit de première nécessité, ce n'est pas un luxe, le livre. Il faut manger et il faut pouvoir lire. Le gouvernement a jugé, je pense qu'ils avaient des raisons très profondes, que si on laissait ouvert un type de commerce, alors cela voulait dire qu'il allait y avoir un afflux de demandes et aussi un afflux de clients. Heureusement, beaucoup de librairies ont créé ces organisations « commandé emporté », « click and collect » ; cela marche assez bien.

- [Covid19] Si l’on ne respecte pas tous les règles et les précautions qui ont été arrêtées, alors on ne pourra pas rouvrir. On ne pourra pas passer les fêtes de fin d'année ensemble. C'est une épidémie qui tue, y compris dans des villes comme la ville dont je suis maire, à Pau, on n'avait pas eu ou très peu de morts au printemps. Là, on a des morts en nombre important et des morts qui ne sont pas tous des personnes au bord de la disparition car frappées par l'âge. Il y a des drames humains qui sont en train de se vivre, là. Je voyais sur les réseaux, un petit garçon américain dont la maman et le papa sont morts du Covid19 jeunes. Et donc le meilleur moyen de rouvrir le plus vite possible, c'est de respecter les règles actuellement fixées et d'inventer ensemble des disciplines, des manières d'être qui nous permettront en cas de réouverture de ne pas faire repartir l’épidémie, car c'est bien cela la question, naturellement. Si l’on va ainsi, de départ de l'épidémie en nouveau départ, on aura des reconfinements et ce n'est vraiment pas ce dont on a besoin, les commerçants non plus et les libraires spécialement.

- Jean Castex est un bon Premier ministre] Parce que c'est quelqu'un qui a l’habitude du contact avec le terrain, il ne cherche pas à faire d'esbroufe. Il ne cherche pas à plaire, il ne cherche pas les sondages et, cependant, il a une cote tout à fait convenable, 47 %. Vous chercherez dans votre mémoire les Premiers ministres qui avaient ce niveau-là.

- Un Premier ministre, je trouve, moi, qu'il est mieux qu'il ne se préoccupe pas de sa cote car sa fonction est une fonction de prise avec la réalité. La fonction d'un Premier ministre, c'est de faire réellement changer les choses, pas de faire des discours à perte de vue.  Il y a deux rôles : le Président de la République a un rôle de prévision de l'avenir, de fixer le cap pour le pays et en même temps un rôle de grande intimité avec les Français. Et le Premier ministre a le rôle de faire marcher l'État pour que la réalité change.

- Si l’on ne peut pas comprendre la situation des commerçants, l'angoisse qui est la leur, les difficultés qui sont les leurs, alors c'est que l'on ne comprend pas ce qu'est la vie réelle de quelqu'un qui est au travail, qui est au boulot, et qui se trouve devant une catastrophe absolument imprévue, aussi imprévue et aussi grave qu'une guerre l'a été en d'autres temps.

- J'ai senti venir les gilets jaunes très tôt et j'ai dit que je trouvais qu'il y avait un risque qui est un risque rattaché à une réalité extrêmement forte qui n'a pas disparu, mais qui n'est pas celle qui domine l'actualité que nous avons aujourd'hui. La réalité des gilets jaunes, c'était la rupture entre le haut - ou présenté comme tel - de la société et la base qui se sentait appartenir à un autre monde, qui avait l'impression que les dirigeants étaient tellement loin de la réalité que cela suscitait une révolte. Ce n'est pas du tout le cas aujourd’hui. Ce n'est pas que les dirigeants soient loin de la réalité, ils affrontent au contraire la réalité la plus dure qu'il y ait jamais eue.

- Le mouvement anti-vaccin, le mouvement anti-médecine, c'est quelque chose qui va directement à l'encontre de ce que je crois des nécessités de la vie, des nécessités d'une famille.

- Heureusement que l'on a des vaccinations obligatoires. Vous savez, il y a des pays où la rougeole est en train de repartir parce qu'on a été négligent vis-à-vis des vaccinations et cela tue. Et donc, moi en tout cas, je ne connais aucun médecin autour de moi qui ne soit pas certain que c'est dans ce sens qu'il faut aller.

- [Proportionnelle] Je suis favorable au changement du mode de scrutin parce que je trouve qu'une représentation plus juste de la population serait meilleure pour la démocratie. Que tous les grands courants y soient.  J'ai d’ailleurs vu un sondage ce matin qui dit que 75 % des Français sont de cet avis, ce qui est encourageant.

- [Vote par correspondance] Il s'agit d'ajouter à l’expression classique du vote : je vais dans le bureau de vote, je passe par l'isoloir, je mets mon bulletin dans l'urne, la possibilité soit de voter par correspondance comme cela se fait aux États-Unis, il y a eu 100 millions de votes aux États-Unis. En Suisse, 90 % des votes sont exprimés par correspondance et vous avez été comme tous les Français surpris au printemps - mais comme vous êtes journaliste encore davantage - car les Allemands avaient des municipales en même temps que nous et ils ont tenu leurs élections municipales, car ils font voter par correspondance. Si on me dit que ce ne sont pas des démocraties, je ris ! Vous dites qu'il y a des problèmes aux États-Unis. Non, aucun. Jusqu'à maintenant, sur 100 millions de votes, il n'y a pas eu un tribunal d'une seule ville, d'un seul État qui ait dit qu'il y avait des problèmes. (…) Je suis favorable encore d'avantage au vote par Internet. Tout le monde sait bien que toutes les associations votent par Internet, que la plupart des consultations se font par Internet et que c'est quelque chose qui permettrait de régler toutes les difficultés, car vous exprimeriez le vote directement de chez vous, de votre portable, sans aller au bureau de vote et, même si vous n'avez pas d'ordinateur, vous pouvez aller à la mairie et on vous confie un ordinateur.

- Aux  municipales, il y a eu une abstention terrible. Cette abstention, au premier tour, on a pu penser que c'était la crainte du virus, mais, au deuxième tour, il n'y avait plus de virus ou on ne savait plus qu'il y avait le virus et, pourtant, beaucoup de Français, les deux-tiers, ne sont pas venus voter. Je ne me satisfais pas d'une organisation des consultations électorales qui, en fait, fait que deux sur trois des électeurs ne viennent pas voter.

- Il y a plein de donneurs de leçons en politique et, quand on les met au pouvoir, on s'aperçoit qu'ils sont des catastrophes ambulantes.

La société a besoin que ceux qui en sont les responsables lui rappellent les règles, à tous. Or, la première règle, c'est le respect : le respect de la loi et celui de l'autorité. Je suis particulièrement et vraiment choqué que l'on ne respecte pas ceux qui sont chargés de notre sécurité.

- [Policiers] Je ne sais pas si vous imaginez ce qu'est la vie de ces hommes et de ces femmes qui se font insulter, cracher dessus, quelquefois poursuivre par des insultes dans la rue, eux, leurs enfants ou leur famille, je trouve que l'on ne pense jamais à ce côté humain d'une fonction qui est une fonction indispensable dans une société.

- Je dirai que le problème principal aujourd'hui, c'est l'insécurité contre laquelle les policiers ont la charge de lutter. C'est le problème principal que ressentent tous nos concitoyens, c'est qu'ils n'ont pas la tranquillité et le respect dont ils ont besoin, et particulièrement les plus en difficulté économique, sociale ou culturelle, particulièrement les plus pauvres, particulièrement ceux qui habitent des cités dans lesquelles cette tranquillité-là n'est pas assurée. Je vous assure, peut-être on n'y va pas assez, mais comme je suis maire et j'ai cette chance d'y aller tout le temps. Quand une jeune femme, mère de famille vous appelle en disant : « Il y a des dealers en bas, il y a des dealers dans le hall de l'immeuble, il y a des dealers qui se cachent derrière le troisième immeuble à gauche. » et qu'il n'y a pas de moyens de lutter contre ?

- Ce que je vois, c'est une société dans laquelle on ne peut pas faire respecter la règle et la sécurité simplement parce que l'action publique ne peut pas intervenir dans certains quartiers.

- Les deux premiers grands projets pour moi. Le premier projet, c'est que l'on a découvert dans cette épidémie que la France était dépendante pour des productions vitales de circuits d'acheminement qui faisaient que l'on a été au bord de la pénurie pour les médicaments, pour les antibiotiques, pour les anesthésiques, les corticoïdes, pour les médicaments contre le cancer. On a été à un millimètre de voir nos approvisionnements suspendus. Premièrement, il y a des produits d'urgence pour que l'on soit indépendant et nous devons avoir la garantie que ces produits ne peuvent pas être empêchés de nous arriver et donc produits en relocalisation ou être prêts à le faire. Un deuxième point : il ne vous aura pas échappé que, là, on dépense beaucoup d'argent, que l'on aide beaucoup de gens qui se retrouvent au chômage et, tout cela, c'est le contrat social de la France. C'est avec cela que l'on vit et on peut dire que, d'une certaine manière, la France, c'est cela, c'est cette garantie, cette sécurité sociale. Or, on ne peut pas l'assumer si l’on n'a pas un appareil de production qui soit à la hauteur. On ne pourra pas l'assumer si on reste avec des difficultés. Vous voyez, premièrement, urgence, indépendance et comment la garantir et, deuxièmement, comment  reconstruire l'appareil productif.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- Nos forces de l’ordre nous protègent au quotidien, notre devoir est de les protéger à notre tour.

- [Loi Sécurité globale] Il faut lire le texte ! OUI, les journalistes et citoyens pourront continuer à filmer les policiers. Mais nous avons un devoir, mieux protéger nos forces de sécurité intérieure. Quand la vidéo sert à menacer cela doit être un délit.

Notre priorité : que notre hôpital tienne et que le nombre de morts diminue. Ne perdons pas de vue notre combat ! Continuons à respecter les règles, parce qu’elles commencent à payer.

- [Loi confortant les principes républicains] Oui ce texte donnera des outils, des moyens pour protéger les fonctionnaires, ceux qui sont en première ligne, les enseignants qui enseignent la liberté d’expression! C’est un combat qui durera des années et c’est un combat de société.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Non, la proposition de loi Sécurité globale ne vise pas à interdire de filmer les forces de l'ordre, ni de diffuser les images. Elle vise à empêcher de nuire aux policiers et gendarmes, et de porter atteinte à leur intégrité physique ou psychique.

- Ce budget est historique. Au delà du plan de relance, au-delà des chiffres, nous répondons aux attentes de nos concitoyens, pour une France plus solidaire, plus écologique, plus protectrice, plus innovante et compétitive. C'est un budget à la hauteur du moment.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- C'est fait ! Les directives services de médias audiovisuels et droits d'auteur sont définitivement adoptée ! Un processus parlementaire - européen et national - riche et essentiel pour l'avenir de la diversité culturelle et la protection des droits des créateurs.

- Voici la question que Samuel Paty posait: "faut-il ne pas publier ces caricatures pour éviter la violence ou faut-il publier ces caricatures pour faire vivre la liberté?" Avis à tous les Tartuffe qui répondent "oui mais" au droit à la caricature.

- Il faut protéger ceux qui nous protègent. Ce soir, nous réaffirmons notre soutien à l'égard de nos forces de l'ordre en commençant l'examen de la proposition de lloi Sécurité globale.

 

Laetitia Avia (porte parole)

Très heureuse du plein engagement du ministre de la justice dans la lutte contre la haine en ligne. Ensemble nous lutterons sans relâche contre l’impunité.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

- [Anonymat des policiers filmés] Cette mesure n’est pas une atteinte aux libertés mais une protection indispensable pour nos forces de l’ordre. Tout le monde a le droit de filmer les policiers mais la question est posée de son utilisation. (…) Je ne veux pas moi qu’on interdise de filmer, je veux qu’on interdise de lyncher. Quand une faute est commise par un policier comme par un citoyen, la justice se rend dans les tribunaux et pas dans Facebook.

- La police municipale c’est un complément de la police nationale qui n’a pas les mêmes missions. La police municipale est indispensable et aujourd'hui, il y a un tas de missions qu'elle n'a pas le droit de faire.

- On devrait autoriser la police municipale à utiliser des armes longues, en clair des fusils!

- [Défense des petits commerces] Faisons confiance au couple maire-préfet pour décider du déconfinement afin d'être au plus près des territoires. Soutenons nos petits commerces en les ouvrant dès le 27 novembre pour qu'ils ne passent pas à côté du Black Friday.

- Les petits commerces n’auraient jamais dû être fermés car ils ne sont pas contaminants. Je pense que le gouvernement a fait une erreur car c’est économiquement destructeur pour plus de 250.000 petits commerces qui ont aujourd’hui des stocks qu’il ne peuvent pas écouler.

- [Lutte contre la haine sur les réseaux sociaux] C'est indispensable de casser l'écosystème de la haine. Tout le monde ne devient pas subitement un assassin au couteau, mais ça favorise une ambiance qui fait que quelques dingues vont se retrouver à un moment donné à agir seul, sans forcément de commanditaire. Les diffuseurs sur les réseaux sociaux doivent être responsables et il faut poursuivre systématiquement les gens souhaite le député. Les réseaux sociaux sont une place publique, on ne devrait pas pouvoir ouvrir un profil sans être décliné.

 

 

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