Ainsi, elle est préférée par 39% des sondés contre 41% à la liberté, soit le plus petit écart noté en onze ans de cette enquête récurrente de l’institut.
De 13 points d’avance en 1999, l’écart a culminé en 2015 à 18 points et était encore de 10 points en 2018.
Il n’est plus, en 2020, que de deux points.
Sans doute que la crise sanitaire qui a provoqué une crise économique, sociale, sociétale ainsi que les troubles provoqués par le mouvement de foule des gilets jaunes ne sont pas totalement étrangers à la réduction de cet écart, sachant tout de même que les Français ont depuis toujours un attachement particulier à l’égalité par rapport à d’autres peuples et qu’ils s’y réfèrent plus que de coutume en période difficile.
A noter que la fraternité demeure stable à 20% (entre 18 et 20% de 1999 à 2020, 18% en 2018).
Quant aux droits que les sondés estiment être les mieux protégés, il y a, dans une liste préétablie, par ordre décroissant, la liberté d’entreprendre (68%), la liberté d’expression (61%), le droit de propriété (60%), le respect de la vie privée (52%), la sécurité des personnes et des biens (40%), la protection des données personnelles sur internet (37%), l’égalité devant la loi (37%).
A noter, par rapport à 2018, qu’est en hausse la liberté d’entreprendre et le respect de la vie privée et qu’est en baisse la liberté d’expression et la sécurité des biens et des personnes, les autres étant stables.
Ce sondage montre que, malgré des attaques incessantes de formations politiques mais aussi de médias, il y toujours 55% des Français qui disent que le mot libéralisme leur évoque quelque chose qu’ils aiment (une baisse de deux points par rapport à 2018).
Plus étonnant encore, alors que la Droite et surtout la Gauche accusent Emmanuel Macron d’être un libéral, appellation très négative dans leurs bouches, les sondés estiment à 34% qu’il n’est pas assez libéral, à égalité avec ceux qui estiment qu’il est libéral comme il faut (soit au total 68%) et seulement 32% pensent qu’il est trop libéral…
Quant à l’Etat, si 50% des Français veulent qu’il intervienne davantage, ils sont 32% à estimer qu’il intervient comme il faut et 18% qu’il intervient trop.
Et si 45% pensent qu’il n’est pas assez protecteur, 30% sont d’un avis contraire tandis que 25% disent qu’il est bien dans son rôle.
En ce qui concerne certains des principaux services publics, une très grande majorité des sondés veulent qu’ils relèvent du secteur public (santé à 89%, éducation à 85%, sécurité des biens et des personnes à 80%, gestion de l’eau à 77%, transports en commun à 74%, ramassage des ordures ménagères à 71%).
(Sondage IFOP réalisé par internet les 13 et 14 octobre 2020 auprès d’un échantillon de 1032 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)
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