Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.
Exauce mes vœux les plus réactionnaire et je te donnerai mon âme, voilà à peu de chose près le pacte faustien que le Parti républicain a passé avec Trump au-delà même des accointances qui lient les radicaux et les extrémistes de la formation de droite avec le populiste démagogue de la Maison blanche.
On ne peu comprendre le soutien des républicains – chantres des valeurs les plus conservatrices et qui bourrent leurs discours de références sur la religion, le nationalisme ou l’exceptionnalisme étasunien – à ce personnage corrompu, aux mœurs dissolues et aux transgressions de tout ce à quoi ils croient, tout en reconnaissant qu’il est un personnage odieux, si on n’a pas en tête ce contrat à l’immoralité totale entre eux et lui où il leur offre ce qu’aucun autre président ne leur avait donné jusqu’ici, pas même Ronald Reagan ou Richard Nixon, en échange de leurs voix.
Embarqués dans cette errance avec à leur tête le très peu respectable leader de leur formation au Sénat, Mitch McConnell, ils ont abandonné toute dignité.
Une nouvelle illustration en est donnée avec le choix de Trump d’Amey Coney Barrett pour la Cour suprême.
Cette catholique intégriste, disciple d’un ancien juge d’extrême-droite de cette même cour, le tristement célèbre Antonin Scalia, héraut des cercles les plus conservateurs, est la parfaite candidate pour les républicains.
Elle pourra être le bras armé qui permettra d’annuler la loi sur l’assurance santé honnie par les républicains et d’interdire à nouveau l’avortement pour la plus grande joie des évangélistes les plus obscurantistes.
Elle fera ainsi partie de tous les cadeaux que Trump a fait au Parti républicain pour s’assurer son soutient sans faille.
Ces cadeaux concernent tout autant les réductions d’impôt pour les plus riches que la défense des suprémacistes blancs ou la dénonciation d’un «Deep state» (Etat profond) qui gouvernerait dans l’ombre le pays tout en soutenant les pires thèses complotistes reprises par les créateurs du personnage de QAnon, comme l’existence de réseaux pédophiles qui fourniraient en jeunes enfants les hauts fonctionnaires de Washington et crues par une partie importante de l’électorat républicain comme les évangélistes, sans oublier la nomination déjà de deux juges de droite radicale à cette même Cour suprême (Kavanaugh et Gorsuch) et de très nombreux juges et fonctionnaires fédéraux tout aussi radicaux dont le but est tout à la fois de changer la jurisprudence sur nombre de questions sociétales que d’affaiblir, de l’intérieur, les administrations pour, tout en désorganisant globalement l’Etat, qu’elles ne soient plus que des coquilles vides et/ou n’être plus que de simples courroies de transmission pour des industriels et hommes d’affaires qui soutiennent les républicains (un des exemples les plus emblématiques est celle de l’environnement dirigée par des climatosceptiques incompétents).
Mais ce pacte est d’une dangerosité extrême pour les républicains, plus important encore, pour les Etats-Unis.
Les républicains pourraient en effet être une espèce en voie d’extinction, mangés tout crus par Trump, s’il est réélu, et remplacés dans les années à venir par une formation politique populiste et extrémiste que ce dernier pourrait, sinon diriger, en tout cas inspirer ou même contrôler en sous-main.
Quant aux Etats-Unis, ils risquent de perdre leur démocratie, c'est-à-dire ce qui a fait ce qu’ils sont parce qu’il s’agit bien de cela in fine dans cette alliance qui est une des pires hontes politiciennes de l’histoire du pays.
Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.