Il aurait même eu «la mauvaise idée» de prévenir les enfants de confession musulmane qu’ils pourraient être choqués par ces dessins et qu’ils pouvaient sortir de la classe ou fermer les yeux, a expliqué une élue de la République qui a préféré quelques heures après le drame, faire ce reproche plutôt que de se focaliser uniquement sur la dénonciation de la décapitation.
Parce que même cette «mauvaise idée» qui n’en était pas une, ressortait de la volonté de respecter les collégiens de sa classe qu’il considérait comme des personnes à part entière.
Des propos scandaleux et intolérables qui ne sont malheureusement que quelques exemples où l’euphémisme sournois qui s’apparente plus ici à de la litote, vient condamner le devoir et la mission de tout enseignant, de tout éducateur, transmettre, dans une démocratie républicaine, le savoir afin de former des personnes libres, des citoyens responsables qui se forgent leurs propres opinions dans le respect et la tolérance de l’autre.
Ils alimentent et peuvent même légitimer des discours haineux et orduriers tenus contre ce professeur, voire l’acte lui-même et ceux qui suivront.
Non, Samuel Paty n’a commis aucune erreur, aucune maladresse, aucune erreur, n’a eu aucune mauvaise idée, il a simplement rempli sa mission ô combien essentielle auprès des enfants dont il avait la charge et il l’a fait avec discernement, intelligence et courage.
Pour cela il est plus un héros que ceux qui escaladent les sommets les plus hauts, qui naviguent sur les eaux les plus démontées, qui défient les lois de la gravité dans tous les éthers pour relever des défis personnels et qui font la Une de l’actualité alors même que tous ceux qui font profession d’apprendre aux autres pour leur donner les compétences et la conscience pour qu’ils puissent construire leur projet de vie au mieux tout en étant éveillé et instruit pour comprendre le monde qui les entoure et se confronter à celui-ci avec le plus de clés possibles pour leur existence, sont peu ou pas célébrés.
Et Samuel Paty est certainement plus une personne responsable et respectueuse que tous ces insidieux chafouins et médiocres.
Aucune personne et a fortiori aucun centriste n’a le droit de parler, quand celui qui défend et explique la démocratie républicaine est assassiné pour ses dires, d’une mauvaise idée, d’une maladresse ou d’une erreur, sauf à préférer sans doute l’obscurantisme à cette connaissance qui est essentielle pour nous permettre de vivre ensemble en respectant les valeurs humanistes.
Les mots ont un sens et ceux qui s’expriment publiquement devraient le savoir.
L’équipe du CREC
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