► Emmanuel Macron (Président de la République)
- L’école est une chance, elle nous rassemble. Les défis de cette rentrée sont nombreux, mais nous sommes enfin tous réunis ! Faisons preuve de la même responsabilité que ces derniers mois. Bonne rentrée à tous!
- Libanais, vous êtes comme des frères pour les Français. Je vous en ai fait la promesse: je reviens à Beyrouth pour faire le point sur l'aide d'urgence et bâtir avec vous les conditions de la reconstruction et de la stabilité.
- Nous avons besoin de retrouver un sens du long terme. Nous avons besoin évidemment de gérer la crise au quotidien, de semer les graines pour demain, c’est ce que France Relance va mettre en place avec un investissement massif. Mais on a besoin d’avoir aussi, au service du président et du gouvernement, une instance qui réfléchit à plus long terme et avec moins de contraintes, en connaissant le pays.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains
membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en
rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une
équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
[Discours lors du Séminaire des ambassadrices et
ambassadeurs de France en poste dans l’espace européen]
Ce séminaire européen donne le coup d’envoi du long travail de préparation qui
va nous conduire à prendre la présidence du Conseil de l’Union européenne, au
premier semestre 2022.
Si j’ai convié Heiko Maas à ce premier exercice de réflexion collective, c’est
que notre présidence s’inscrira évidemment dans la continuité et la
complémentarité avec l’actuelle présidence allemande.
Évidemment, d’abord, parce que l’Allemagne et la France partagent une
responsabilité particulière : celle d’ouvrir leurs trios de présidences
respectifs.
Cette responsabilité, nous la prenons très à cœur, de part et d’autre du Rhin.
Et nous tenons absolument à travailler en bonne intelligence avec les États
auxquels nous passerons le relais : le Portugal et la Slovénie, pour
l’Allemagne ; la République tchèque et la Suède, pour la France.
Je disais « évidemment », ensuite, parce que le couple
franco-allemand est aujourd’hui à la fois plus fort et plus nécessaire que
jamais.
La très grande convergence de vues qui s’est manifestée dernièrement à
Brégançon entre le président de la République et la chancelière Merkel l’a bien
montré.
Si aujourd’hui le couple franco-allemand est naturellement encore plus
nécessaire que jamais, c’est en grande partie parce que l’Europe se trouve à la
croisée des chemins.
Dans un monde de plus en plus brutal, en voie de recomposition sous l’effet de
jeux de puissance décomplexés et du démantèlement systématique des cadres de
régulation multilatéraux, l’Europe doit enfin sortir pleinement du temps de
l’innocence et de la naïveté pour forger son propre destin. Faute de quoi,
d’autres décideront de son destin à sa place.
Une Europe à la croisée des chemins parce que face aux défis globaux - que ce
soit le terrorisme, le réchauffement climatique, les drames migratoires, les
inégalités mondiales - et contre toutes les forces qui font aujourd’hui
obstacle à la coopération internationale, elle doit montrer que des solutions
partagées sont possibles et multiplier les initiatives de rassemblement.
Bref, alors que certains la croient vouée à s’effacer devant l’essor
prétendument inéluctable d’un duopole américano-chinois, elle doit inventer une
troisième voie :
Une troisième voie européenne, pour rester souveraine et marquer son indépendance.
Une troisième voie ouverte à ses partenaires.
Une troisième voie qui fasse sens pour la communauté internationale dans son
ensemble. Car nous méritons mieux que des allégeances extorquées, des
résignations contraintes et des camps à choisir.
Ces impératifs européens, la crise du Covid est venue nous les rappeler, et
elle l’a fait avec beaucoup de violence.
Elle a mis au jour la fragilité de certaines de nos chaînes d’approvisionnement
et révélé un degré de dépendance à l’égard de pays tiers qui va bien au-delà du
raisonnable. Jusque dans des secteurs d’importance vitale, comme le secteur
pharmaceutique et les équipements de protection sanitaire.
Cette crise a suggéré ce qui peut se passer quand la coordination et la
coopération font défaut face à un fléau qui, parce qu’il frappe partout,
transforme nos interdépendances en autant de vulnérabilités.
Et puis, cette crise a fait tache d’huile et demeure à l’horizon de cette
rentrée, sans que la grande rivalité et les tendances conflictuelles qui structurent
la vie internationale ne cèdent le pas à ce qui aurait pu être une union
sacrée. Pire, ces tendances conflictuelles se sont exacerbées et ont gagné des
terrains nouveaux. Elles nous ont tous mis encore plus en danger que nous
l’étions.
C’est la grande clarification de 2020. Elle aura, sans doute, balayé quelques
illusions. Désormais, au moins, il est manifeste que nous sommes au pied du
mur.
Partout en Europe, je crois que cette prise de conscience, ou bien a eu lieu,
ou bien est proche. Le plan de relance adopté en juillet par les 27 en
témoigne. Cette affirmation historique de la puissance des solidarités
européennes, c’est le fruit d’une initiative de la Chancelière et du Président,
c’est le fruit de leur détermination commune à tenir le cap dans des
négociations qui ont été longues et complexes. C’est pour cela que je disais
tout à l’heure que le couple franco-allemand est plus fort que jamais. Car nos
dirigeants ont réussi ensemble ce qui souvent, par le passé, avait été souhaité
et parfois même tenté par d’autres, mais qui ne s’était jamais produit :
pour la première fois, l’Union européenne, vous le savez tous et toutes, se
dote d’une capacité d’emprunt collective au service de nos économies et des
grands chantiers de notre avenir - que ce soit la transformation numérique, la
transformation écologique qui, avec le Pacte vert, est désormais au cœur de nos
priorités européennes.
C’est un progrès spectaculaire qui montre que nous avons su nous hisser à la
hauteur des circonstances.
Alors maintenant, comment inscrire cet élan dans la durée ? Comment
transformer l’essai ? En nous projetant ensemble, comme nous allons le
faire ce matin, vers ce que l’Europe peut accomplir au cours des deux
prochaines années - d’une présidence à l’autre.
C’est au président de la République qu’il appartiendra, le moment venu, de
fixer les priorités de la présidence française. Notre rôle, Mesdames les
Ambassadrices, Messieurs les Ambassadeurs, est, dans cette période, de nourrir
sa réflexion, de lui proposer des options et de commencer à former les
coalitions dont nous aurons besoin pour concrétiser nos ambitions. Car une
présidence, vous le savez, ne se réussit pas seulement à Bruxelles. Bruxelles,
c’est le point d’arrivée. Elle se joue d’abord dans les capitales européennes
et jusque dans les territoires des 27.
Nous ne pourrons être vraiment utiles à l’Europe que si nous parvenons à
embarquer avec nous tous les Européens dans un projet ambitieux. Le consensus a
minima, ce n’est pas assez ; les circonstances exigent plus, mais en même
temps, une vision trop clivante aboutirait à ce que nous fassions cavalier
seul. Il faut donc trouver ensemble la ligne de crête.
C’est pourquoi la concertation franco-allemande est fondamentale. Et c’est
pourquoi votre travail diplomatique de terrain l’est tout autant. Je compte
donc sur vous pour cartographier les positions de nos partenaires, pour
expliquer le sens de nos orientations et de nos initiatives et pour chercher,
dès maintenant, des coalitions et des terrains d’entente.
On dit que la partie la plus intense d’une présidence européenne, c’est sa
phase de préparation. Même s’il faut aussi savoir composer avec l’imprévu,
comme cette crise nous le rappelle. C’est toujours la préparation qui compte,
il faut donc nous mettre au travail, tous, sans tarder. Je compte d’ailleurs
sur Clément Beaune pour nous activer sur tous ces sujets, je lui fais
totalement confiance, le connaissant déjà depuis pas mal de temps.
Pour lancer nos discussions aujourd’hui, je voudrais tenter de vous dire quelle
est, à mon sens, la grande question européenne du moment, pour que nous
puissions ensemble essayer de lui trouver des réponses.
C’est une question qui plane sur les débats européens depuis longtemps.
C’est une question que la crise du Covid a propulsée au cœur des préoccupations
de nos concitoyens.
C’est une question si complexe qu’elle se posera encore en janvier 2022, et que
nous aurons six mois pour continuer à y répondre.
C’est, en un mot, la question des dépendances.
J’emploie ce pluriel à dessein, car il nous faut en distinguer deux types.
Il y a les dépendances qui nous renforcent, et les dépendances qui nous
fragilisent.
Il y a celles qui nous donnent la maîtrise de notre destin, et celles qui
risquent de nous en priver.
Il y a celles que nous choisissons, et celles que nous subissons.
Notre intérêt - très clairement -, c’est d’assumer pleinement les
premières, en approfondissant les solidarités européennes, et de déjouer les
secondes en continuant à bâtir notre souveraineté commune.
Cette distinction, certains prétendent en faire l’économie. Ceux qui tiennent
la solidarité pour une mauvaise affaire. Ceux qui confondent souveraineté et
souverainisme et ne voient pas que souveraineté nationale et souveraineté
européenne, loin de s’exclure, se renforcent au contraire mutuellement, tant il
est vrai qu’une Europe puissante est désormais une condition de la force de nos
nations.
C’est, au mieux, une erreur d’analyse ; et plus souvent, un calcul
politique.
Et si, pour notre part, nous ne la faisons pas clairement cette distinction, si
nous n’en tirons pas toutes les conséquences, alors l’Europe restera exposée
aux dangers du populisme. Et, dans ce monde qui ne pardonne rien, nous ne
tarderons pas à en payer le prix.
D’où ces quelques remarques.
1) D’abord, les solidarités européennes, c’est l’autre nom des dépendances qui
nous attachent les uns aux autres. Sur un fond d’intérêts communs, de
responsabilités collectives, de valeurs, d’histoires partagées, au sein d’une
géographie qui est ce qu’elle est, c’est le terreau sur lequel notre Union
s’est bâtie.
Et, quand je parle de nos solidarités, je ne pense pas seulement à ces gestes
de générosité qui nous ont rendu un peu d’espoir au plus fort de la crise
sanitaire. Même si nous n’oublierons jamais, cher Heiko, que des patients
français ont été accueillis dans des hôpitaux allemands.
Mais la solidarité, avant d’être un devoir moral, c’est pour moi avant tout
pragmatiquement un état de fait. Être solidaires, c’est, au sens premier du
terme, se trouver liés les uns aux autres. Et le coup de génie historique des
Européens, c’est d’avoir décidé d’ériger ces liens de fait en projet politique
pour en finir avec la tragédie absurde des guerres fratricides.
C’est le sens des « solidarités de fait » de la déclaration Schuman,
qu’il s’agissait, il y a soixante-dix ans - soixante-dix ans ! - de
renforcer afin de mettre en commun les efforts et les gains, plutôt que de
chercher à les désagréger au nom des supposés intérêts immédiats de chacun.
Ces solidarités de fait, d’une certaine manière, nous venons de les découvrir
brutalement, en plein coeur de la crise pandémique. Quand le Covid s’est abattu
sur nos nations, mettant en péril la vie de milliers d’Européens et
bouleversant nos économies. Parce que nous avons rapidement compris qu’elles
pouvaient faire la différence, nous avons coordonné nos stratégies sanitaires
et mutualisé nos moyens.
D’abord pour parer à l’urgence et maintenant pour soutenir la reprise de la vie
économique européenne tout en restant très vigilants sur l’évolution de la
situation sanitaire et en prenant les mesures qui s’imposent.
Mais sur ce point, nous devons déjà aller plus loin. J’en ai déjà parlé avec
Heiko hier soir. Anticiper les prochaines crises de ce type en jetant les bases
d’une véritable Europe de la santé. Une « Europe de la santé » sans
laquelle il ne saurait y avoir une Europe qui protège. Comment peut-on le
faire ?
D’abord en renforçant les compétences du Centre européen de prévention et de
contrôle des maladies pour le suivi épidémiologique et aussi pour l’alerte.
Ensuite en mettant en place, comme aux États-Unis, une « BARDA »
européenne pour accompagner l’innovation, la recherche et la production de
vaccins, la production de traitements.
En constituant des stocks stratégiques communs et en diversifiant nos sources
d’approvisionnement.
Enfin en lançant des initiatives pour la santé mondiale, comme nous l’avons
fait avec l’initiative ACT-A et en proposant la création d’un Haut conseil de
la santé humaine et animale adossé à l’OMS.
Cette question de la santé, vous le savez, n’est pas au cœur des compétences de
l’Union européenne, et cela nous a sans doute fait perdre un temps précieux. Il
ne s’agit pas de changer les traités, de transformer les institutions. En tout
cas pas maintenant. Il s’agit, de manière plus pragmatique, de faire en sorte
que l’Europe se dote d’une politique nouvelle pour faire face aux besoins que
nous venons de constater, que nous constatons encore maintenant dans ce
domaine.
J’insiste sur ce point de méthode, parce que je voudrais que le souci des
« réalisations concrètes », pour citer encore la déclaration du 9 mai
1950, que ce souci des réalisations concrètes soit toujours au premier plan
dans la préparation et la conduite de la présidence française. Et en particulier
dans la perspective de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, qui aboutira au
premier semestre 2022. Plus qu’au discours institutionnel, cette conférence
doit faire la part belle aux initiatives citoyennes concrètes.
Oui, « concrètes » ! Car la solidarité, pour les Européens, ce
n’est pas seulement un mot. Ce sont aussi des actes. C’est un engagement
commun. Et cela vaut aussi, tout particulièrement, s’agissant d’un autre pilier
de « l’Europe qui protège » : la défense de notre sécurité et la
maîtrise de notre environnement stratégique.
Et à cet égard, l’actualité du mois d’août est particulièrement dense,
s’agissant des crises. Même un peu trop dense ! Mais je ne vais pas vous
énumérer tous les sujets, je ne vais reprendre que deux exemples qui sont très
significatifs de la défense de notre sécurité.
Quand l’un de nous est confronté à une politique du fait accompli, une
politique agressive et injustifiable, nous devons y répondre collectivement car
c’est une menace contre la souveraineté et contre les intérêts de l’Union. Je
pense à la situation en Méditerranée orientale, où l’attitude de la Turquie,
qui viole l’espace maritime d’un État membre de l’Union européenne, est
parfaitement inacceptable. Et laisser notre sécurité en Méditerranée aux mains
d’autres acteurs serait une grave erreur.
Et c’est ce que nous avons affirmé à 27, en fin de semaine dernière, lors de
notre réunion à Berlin, sous ta conduite, Heiko. Mais l’Union européenne est
prête au dialogue. Elle n’en est pas moins déterminée à faire preuve de la plus
grande fermeté, si c’était nécessaire, y compris si cela doit passer par des
sanctions. Et c’est précisément pour créer les conditions d’un dialogue plus
constructif avec Ankara que nous nous employons aujourd’hui à mobiliser tous nos
leviers diplomatiques et opérationnels.
Et sur ce sujet, aussi, la convergence est forte entre le Président et la
Chancelière, donc entre l’Allemagne et la France, autour du double objectif
permanent, à cet égard : stabilité et souveraineté. Et c’est grâce, je
crois, à cette convergence que nous avons pu convaincre nos partenaires et
obtenir, je crois ensemble, ces résultats aussi clairs et forts que ceux que
nous avons obtenus à Berlin, vendredi.
Au Sahel, aussi, il est impératif que nous restions mobilisés ensemble, malgré
la crise de confiance politique, sociale, morale, que connaît aujourd’hui le
Mali. Il y a des victoires significatives sur le terrain, je considère que
l’ennemi est à notre portée : il faut poursuivre le combat, tout en accompagnant
les populations à travers des projets de développement et d’actions
humanitaires, l’un ne va pas sans l’autre. Actions humanitaires, vous le savez,
dont nous avons mesuré cet été, dans la tragédie, combien elles peuvent
elles-mêmes inquiéter les terroristes, qui se nourrissent du désespoir des
populations et s’en prennent à ceux dont l’engagement altruiste et courageux
vient contrecarrer leurs plans de fanatisme et de haine.
Solidarité, aussi, dans les négociations sur la relation future entre l’Union
européenne et le Royaume-Uni, négociations qui n’avancent pas en raison de
l’attitude intransigeante et, pour tout dire, irréaliste du Royaume-Uni. Sur le
Brexit, nous avons toujours fait preuve d’unité. Nous avons donné tort à ceux
qui y voyaient les signes d’une implosion généralisée de l’Europe. Et je fais
tout à fait confiance à Heiko pour veiller à ce que cette unité soit préservée
pendant cette période. Car c’est en restant unis que nous pourrons continuer à
tenir notre ligne : un accord global - et donc pas sectoriel ou
« saucissonné » -, un accord ambitieux, un accord équilibré,
couvrant un vaste champ - entre autres le commerce, la pêche, les transports,
la sécurité - en préservant les principes et les intérêts de l’Union, en
particulier en s’assurant des conditions de concurrence loyale pour éviter tout
dumping.
Solidarités européennes, donc, pour faire de nos interdépendances un facteur de
sécurité, un réflexe d’entraide face à l’adversité et, bien sûr, un moteur de
développement.
Développement commun, parce que nous vivons dans un espace commun, mais aussi
parce que nous partageons des valeurs dont le respect doit conditionner la
participation à nos mécanismes de solidarité et à l’obtention de fonds
européens. On l’a dit mais autant le redire ici.
2) Mais - et c’est complémentaire - nous devons aussi renforcer notre
souveraineté européenne, pour faire face aux autres formes de dépendance :
celles que nous n’avons, au fond, jamais choisies ; celles qui nous
fragilisent, celles qui, à terme, risquent de nous priver de la maîtrise de
notre destin.
Dire cela, ce n’est pas prôner l’autarcie. Ce n’est pas appeler au repli sur
soi. Car l’ouverture est dans l’ADN de l’Europe, l’ouverture est aussi dans son
intérêt. Dire cela, c’est tout simplement affirmer notre droit à faire,
nous-mêmes, les choix qui engagent notre avenir.
Cela vaut sur le plan industriel, avec la relocalisation sur notre sol de la
production de certains actifs stratégiques. Cela vaut aussi, sur le plan
industriel, par la coordination européenne des filtrages des investissements
étrangers dans les domaines les plus sensibles, pour échapper aux menées
prédatrices dont nous sommes souvent la cible.
Cela vaut pour l’accès à notre marché intérieur, avec des mesures pour lutter
contre les distorsions de concurrence, qu’elles proviennent d’entreprises
subventionnées par des États tiers ou d’entreprises qui ne respectent pas les
règles que nous nous imposons pour réduire les émissions de CO2, c’est le sens
du mécanisme d’ajustement carbone qu’il est important de pouvoir établir
rapidement. Et la France continuera à plaider en ce sens.
Cela vaut pour le commerce extérieur, domaine où nous devons accentuer la
pression diplomatique, notamment à l’OMC, pour couper court aux pratiques qui
faussent les règles du jeu et ne plus hésiter à assumer le rapport de forces
pour faire respecter le principe de réciprocité et leur compatibilité totale
avec les exigences de l’Accord de Paris. Il va y avoir le Sommet UE/Chine
bientôt qui normalement devrait pouvoir y contribuer.
Cela vaut s’agissant de la protection juridique de nos entreprises, avec un
travail commun des Européens pour répondre plus efficacement aux mesures
extraterritoriales de certains de nos partenaires, comme les États-Unis.
Cela vaut aussi en vue du renforcement de l’Europe de la défense qui, en
quelques années, a fait des progrès considérables : avec la Coopération
structurée permanente, l’Initiative européenne d’intervention, le Fonds
européen de défense. J’ai quelques souvenirs, parce que je commence à avoir un
peu d’ancienneté, d’une réunion informelle des ministres de la défense qui
s’était tenue je crois à Bratislava, en 2015 où, avec ma collègue de l’époque
Ursula von der Leyen, nous avions tous les deux proposé la coopération
structurée permanente, ce n’était pas une énorme avancée mais c’était un texte
commun franco-allemand, et nous nous étions fait jeter, littéralement
« jeter », avec des interventions extrêmement fortes de la part de
nos collègues dans l’idée que tout cela était absurde et que c’était le produit
d’un imaginaire qui ne convenait pas. Regardez où nous en sommes !
Donc, de ce côté-là, le chemin parcouru doit être bien identifié et il a été le
fruit d’une action commune entre la France et l’Allemagne. Nous avons su agir
ensemble sur ce sujet qui concerne notre sécurité et notre souveraineté, parce
qu’il en allait de notre propre sécurité, à l’un et à l’autre, et surtout de
l’affirmation de notre statut de puissance au niveau européen. Et nous allons
poursuivre sur cette lancée, puisque c’est sous présidence française que sera
adoptée la « boussole stratégique » sur laquelle les travaux viennent
de s’ouvrir sous présidence allemande.
Cela vaut, enfin, s’agissant de la transformation numérique, pour que nous ne
soyons plus tributaires des technologies des autres, et que nous ne soyons plus
tributaires des normes que nous n’avons pas décidées. Eh oui, le numérique est
aujourd’hui devenu un domaine essentiel à notre souveraineté ! Un domaine
où il existe un vrai risque que d’autres nous imposent leurs choix.
Il faut donc que nous inventions ensemble une souveraineté numérique
européenne, à la fois efficace et conforme à nos valeurs, c’est-à-dire ni
isolationniste, ni dominatrice.
À la fois pour renforcer la sécurité du cyberespace, comme nous avons commencé
à le faire avec l’Appel de Paris.
À la fois pour gagner la bataille de l’innovation, en identifiant les domaines
critiques, comme l’intelligence artificielle ou la 5G, dont le déploiement pose
des questions de sécurité et de souveraineté essentielles.
Enfin, agir pour consolider notre rôle de puissance normative, après la belle
victoire du Règlement général sur la protection des données, qui inspire
désormais de nombreux États dans le monde. Il faut poursuivre et défendre
l’idée d’infrastructures numériques communes et ouvertes. Car personne ne doit
pouvoir s’approprier ces nouveaux biens communs de l’humanité.
Je souhaite donc qu’avec des pays européens volontaires nous puissions avancer
dans la réflexion sur la souveraineté numérique européenne, en soutien des
institutions européennes et en lien étroit avec nos entreprises et la société
civile. Ce doit être l’un des grands chantiers des années à venir, et j’espère
que nos deux présidences contribueront à avancer dans cette direction.
À l’approfondissement de ces solidarités européennes qui nous permettent de
relever ensemble nos défis communs, au sursaut de souveraineté nécessaire pour
marquer notre indépendance vis-à-vis des acteurs étatiques ou privés qui
tentent de nous soumettre à leurs agendas d’influence, voire de prédation, doit
s’ajouter, à mon sens, un troisième mot d’ordre : assumer pleinement la
puissance que nous sommes.
Trop longtemps, l’Europe a fait figure, comment dire, de puissance en retrait.
Alors même que nous portons des valeurs à vocation universelle et que notre
intérêt est de chercher à influer sur le cours de la mondialisation en y
apportant les régulations et les garde-fous nécessaires, plutôt que de nous
résigner à en subir les dérives. Ma conviction est claire : il faut sortir
de cette puissance en retrait, assumer notre réalité de puissance et faire en
sorte que notre consolidation interne puisse se conjuguer avec notre
affirmation externe.
Nous devons donc nous engager davantage sur la scène internationale ensemble au
nom de ces biens publics mondiaux que sont la santé, le climat et la
biodiversité, dans la perspective de la COP26 et de la COP15.
Souvent, dans l’histoire récente, les Européens sont parvenus à fédérer les
énergies, par exemple, en 2015, pour faire adopter l’Accord de Paris sur le
climat. Et si nous voulons continuer à montrer la voie aujourd’hui, nous devons
rehausser notre niveau d’engagement en matière de réduction des émissions de
CO2, en le portant d’ici 2030 à 55% de nos émissions par rapport à 1990. Si
nous parvenons à envoyer un tel signal à la communauté internationale, alors
nous aurons déjà fait beaucoup pour le succès du rendez-vous de Glasgow.
Cela doit nous inciter à rester mobilisés sur ces sujets importants pour nous
et pour l’ensemble de l’humanité. Et ce en lien avec tous nos partenaires,
notamment ceux du continent africain, où je suis convaincu que peuvent
s’inventer bien des solutions aux défis du XXIe siècle. Le prochain sommet
entre l’Union européenne et l’Union africaine, sous une forme inhabituelle,
sera à cet égard un moment essentiel pour poser des jalons.
Assumer nos responsabilités et ne pas rester une puissance en retrait, faire en
sorte d’affirmer notre existence de manière externe, une puissance de manière
externe, cela rejoint aussi le combat que nous menons ensemble pour promouvoir
l’action collective, dans les institutions internationales dans le cadre de
l’Alliance pour le multilatéralisme que nous avons lancée ensemble, Heiko et
moi, il y a maintenant quelques mois.
Et c’est enfin inventer, avec nos partenaires du monde entier, une troisième
voie pour échapper aux alternatives stériles et faire en sorte que la
communauté internationale ne soit pas l’otage, ne soit plus l’otage, ne soit
pas l’otage d’une rivalité qui oppose les États-Unis et la Chine avec les
nombreux avatars que nous connaissons.
Voilà, mes chers amis, dans une époque bouleversée par le télescopage d’une
multiplication des défis globaux et d’une accélération des logiques
conflictuelles, comment, à mon sens, les Européens peuvent agir pour défendre
leur modèle et leur vision du monde, en ayant une détermination très forte,
commune, pour inventer un XXIe siècle qui soit désirable, aux côtés de nos
partenaires du monde entier. Et c’est avec cette détermination que nous pouvons
agir ensemble et c’est ce que nous allons décliner, je crois, ensemble, cher
Heiko, au cours des deux années à venir.
Je tenais à le vous le dire pour conclure, j’y attache pour ma part une très
grande importance, en particulier dans la perspective de la présidence du
Conseil de l’Union européenne, qui demeure, à mes yeux, une responsabilité
immense. Et, même quand on a cet honneur pour la treizième fois, comme
l’Allemagne aujourd’hui, comme la France en 2022, c’est la possibilité de
contribuer au renforcement de notre continent, c’est aussi l’opportunité de
faire avancer les dossiers essentiels pour l’avenir de nos concitoyens et c’est
aussi un moment exceptionnel pour chaque nation d’incarner politiquement notre
Europe.
Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
Face à la COVID19 nous avons besoin que les services essentiels du pays fonctionnent. J’ai réuni les représentants des secteurs eau, déchets, énergie, transports et BTP. Avec le soutien du ministère, ces filières sont prêtes pour les mois à venir.
Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- L’école c’est la vie! Avec le bonheur d’apprendre et de se retrouver ensemble aujourd’hui. Le contexte sanitaire nous rend vigilants. Plus que jamais, nous sommes conscients que l’école est précieuse. Elle est notre bien commun. Bonne rentrée à tous!
- L’école est fondamentale! Chaque enfant y retourne car elle est essentielle pour la vie. Protocole sanitaire strict, personnalisation du parcours, soutien scolaire... La rentrée tient compte de la situation pour l’épanouissement de chaque enfant.
- Chaque enfant peut bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Pour cela, il existe des évaluations de début d’année. Exemple: Chaque famille de collégien peut inscrire son enfant au dispositif de soutien scolaire gratuit «devoirs faits».
- Plus que jamais, le sport et l’activité physique sont indispensables pour la santé des enfants et de toute la population. Inscrivez vous dans les associations et les clubs en ce début d’année scolaire! Et vive l’EPS!
Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
Aux entrepreneurs qui ont un projet de relocalisation : vous pouvez, dès aujourd’hui, faire une demande auprès de la Bpi. Pour rappel, 1 Md € d'aides directes sera alloué dans le plan de relance pour faciliter les relocalisations.
Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
- La menace terroriste demeure à un niveau très élevé sur notre territoire. Depuis 2013, le travail quotidien et minutieux de nos services a permis de déjouer 61 attentats, dont 32 depuis 2017. Nous leur devons la plus grande reconnaissance.
- Nous ne renoncerons jamais à traquer les ennemis de la République. Ceux qui par la terreur attaquent notre mode de vie et nos valeurs les plus précieuses : la laïcité, la liberté d’expression, la liberté de conscience.
- Depuis 2017 et à la demande du Président de la République, le gouvernement œuvre avec une très grande détermination au renforcement des dispositifs de lutte contre la menace terroriste. Moyens humains et matériels sont au rendez-vous.
- Comme tous les jours pendant que je serai ministre de l’Intérieur, je soutiendrai la présence résolue des policiers dans l’ensemble des quartiers qui connaissent des faits d’insécurité inacceptables.
Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
- Cette semaine, c’est aussi la rentrée en entreprise ! Pour une reprise en toute confiance, salariés et employeurs devront appliquer progressivement le nouveau protocole sanitaire dans leurs entreprises.
- Se protéger du virus en entreprise, c'est protéger ses collègues et ses proches. Le nouveau protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l'épidémie de COVID19 est publié.
- La règle est claire : le port du masque est systématisé dans les lieux clos et partagés en entreprise. Pas de dérogations en open space mais des assouplissements de bon sens: si plusieurs conditions sont réunies, le salarié pourra momentanément retirer son masque.
- Faire en sorte que les jeunes ne pâtissent pas de la crise, c’est notre devoir à tous. Avec les primes de 5 000 et 8 000€, l'Etat facilite l'embauche d'apprentis.
[Activité partielle de longue durée] J'invite toutes les entreprises qui ont une activité en baisse à se saisir de ce bouclier antichômage.
Sébastien Lecornu (ministre des Outre-mer)
Je condamne avec force la dégradation scandaleuse et injuste de la statue du général de Gaulle en Martinique qui insulte aussi la mémoire des résistants des Outre-mer.
Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
Le retour au travail des personnes vulnérables doit être encadré pour les protéger du COVID19, en renforçant les précautions sanitaires ou en privilégiant le télétravail. Les personnes les plus à risques bénéficieront encore de l’activité partielle.
Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
L’apprentissage, une des solutions du plan jeunes pour ne laisser aucun jeune sur le bord du chemin. L'ensemble du gouvernement est mobilisé pour apporter une réponse collective et adaptée à la diversité des situations.
Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
La mobilisation des enseignants et des élus est exemplaire pour cette rentrée particulière. Soyons fiers des formations d'excellence de notre enseignement agricole ! C’est un investissement sur l’avenir pour notre agriculture.
Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
A Marchenoir comme partout rentrée des classes. Merci à tous ceux qui éduquent « jardiniers en intelligence humaine » comme disait Hugo. Pour les parents l’émotion et la fierté de voir grandir. Et pour les enfants la découverte, les retrouvailles, l’apprentissage. Belle rentrée!
Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
Recrutement, formation, parcours et carrières. À chaque étape, nous veillerons à une plus grande représentativité des femmes et des personnes issues de la diversité dans la fonction publique. Les pouvoirs publics doivent être exemplaires!
Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
L’Europe, c’est à la fois un potentiel de croissance pour nos entreprises que nous devons mieux exploiter, et le meilleur cadre pour défendre nos priorités, nos standards et nos intérêts face à nos concurrents.
Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)
- Masque obligatoire à partir de 11 ans, distanciation physique lorsque c’est possible : dans les transports scolaires, mêmes règles que dans les transports en commun !
- 2 millions d’élèves vont à l’école en transports en commun et 2 millions y vont en cars scolaires. Tout est mis en œuvre pour qu’ils puissent les prendre en toute sérénité à partir de demain.
- Désinfection régulière, masque obligatoire, moins de contacts dans les gares : nous faisons tout pour protéger les usagers de transports en commun du virus.
Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
Dans le plan de relance il y a un ensemble d'aides à destination des ménages.
Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
78 sites industriels clefs en main attendent les investisseurs ! Partout en France, dans tous les secteurs d'activité.
Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
-Le premier axe [de mon action], "Faire vivre les valeurs de la République" s'articule autour de 4 points forts : laïcité et citoyenneté, fraternité, intégration républicaine, cohésion nationale. Le deuxième axe, "Incarner la République qui protège", est motivé selon 4 points principaux : asile, prévention de la radicalisation, lutte contre les dérives sectaires et le séparatisme, protection des femmes victimes de violences.
- Nous devons redonner du sens à la citoyenneté, en refaire le ciment de notre République : faire vivre ses valeurs et incarner une République qui protège!
- L’ordre républicain nous protège de l’ordre des clans.
- Il n’y a qu’une communauté en France, la communauté nationale. Ensemble, défendons les valeurs républicaines qui nous rassemblent.
- 100% des plaintes doivent être prises, transmises et accompagnées pour protéger les victimes de violences conjugales. C'est mon objectif.
- En France, des sectes s'arrogent le droit de voler des vies, parfois d'enfants. Nous les combattrons grâce à la Miviludes, mission placée sous mon autorité. Les préfets saisiront désormais systématiquement la justice pour protéger les citoyens.
- Les cellules de prévention pour sortir les jeunes de la radicalisation dans laquelle ils sont tombés et accompagner les familles doivent agir avec force. Les forces de l’ordre, travailleurs sociaux, psy, éducateurs encadrent les jeunes. Nous amplifierons ce travail essentiel.
- Le Président s’est engagé à accueillir 100 femmes Yézidies, anciennes esclaves sexuelles de Daesh et survivantes du génocide, et leurs enfants. 466 personnes sont ainsi protégées, c’est un honneur et un combat que nous poursuivrons.
Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
- L’Europe est entourée d’Etats turbulents, agressifs, des puissances qui s’affirment comme la Chine. L’Europe ne peut que réagir unie. C’est par l’Europe que nous relèverons le défi. La puissance française passe par l’Europe.
- [Brexit] Les choses n’avancent pas, parce que le Royaume-Uni voudrait le beurre et l’argent du beurre : sortir de l’Union européenne et avoir accès au marché européen.
- [Brexit] Une condition sur laquelle on ne transigera pas : l’accès à notre marché sans le respect de nos règles environnementales, sanitaires... Oui, le no deal est un risque.
- [Plan de relance européen] Comment va-t-on le rembourser ? On va créer de nouvelles ressources : demander un effort financier à ceux qui ne payent pas d’impôts aujourd’hui et qui profitent de l’Europe comme les GAFA.
Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
- Sur le plan national, 7 % des élèves ont été considérés comme décrocheurs pendant le confinement, avec des variables entre le premier et second degré. Nous ne disposons pas encore de chiffres pour l’éducation prioritaire. Il est possible que la proportion de décrocheur ait été un peu plus importante dans les territoires fragilisés, compte tenu de la fracture numérique dans certains quartiers.(…) Nous aiderons les élèves de l’éducation prioritaire lors de cette rentrée difficile. Ceux qui ont quitté le système scolaire ont vocation à revenir, car l’école n’est pas une variable d’ajustement, elle est obligatoire. Nous avons mis en place cet été le dispositif « vacances apprenantes » pour prendre en charge ces élèves, tant sur le plan social que scolaire. Ainsi, 150.000 enfants ont pu participer à des « colos apprenantes » et 250.000 à « l’école ouverte », où il leur a été proposé des activités de consolidations des apprentissages fondamentaux. C’est un succès. On va poursuivre dès la rentrée, avec une personnalisation de l’accompagnement envers chaque élève en fonction de ses besoins.
- Au collège, le dispositif « devoirs faits » va monter en régime entre septembre et décembre. Les élèves pourront avoir jusqu’à 3 heures par semaine d’aide pour faire leurs devoirs dans leur établissement. Des heures de lecture vont être proposées en plus au collège, ainsi que des heures d’accompagnement personnalisé au collège et au lycée. Les évaluations nationales qui vont être effectuées en classe de CP, CE1, 6e et seconde, seront des points d’appui pour les équipes éducatives, afin de répondre précisément aux besoins pédagogiques des élèves. Au vu des résultats des élèves, certains d’entre eux se verront par exemple proposer des stages de réussite au moment des vacances de la Toussaint.
- A la rentrée scolaire des postes sont créés dans le premier degré pour permettre notamment à 20.000 élèves de bénéficier de classes de grandes sections de maternelles dédoublées en REP et REP +. Le mouvement s’amplifiera encore en 2021. Et le ministre de l’Education a annoncé 1,5 million d’heures supplémentaires d’enseignement pour le second degré pour l’ensemble des établissements, dont bénéficieront pleinement les collèges et les lycées de l’éducation prioritaire.
- Les familles les plus précaires vont être dotées de masques gratuitement. Logiquement, les territoires de l’éducation prioritaire sont concernés par cette dotation. D’autre part, les établissements vont être dotés de masques. Donc si un élève arrive à l’école sans masque, on lui en fournira un. Enfin, l’allocation de rentrée scolaire vient d’être augmentée de 100 euros par enfant, ce qui permettra aux familles bénéficiaires de faire face à des dépenses de rentrée.
- Pendant le confinement, il y a eu une vraie mobilisation des collectivités locales et du tissu associatif, aux côtés de l’Education nationale, pour atténuer le manque d’équipement de ces élèves. Le ministère a aussi constitué une équipe nationale d’intervention numérique rapide qui pourra fournir des ordinateurs à des élèves dont les établissements seraient fermés. Une expérimentation est en cours dans l’Aisne et le Val-d’Oise pour lutter contre la fracture numérique.
- L’attractivité des territoires est un enjeu en général, cela n’échappe pas à l’éducation prioritaire. Et c’est l’un des enjeux de ma mission, de travailler à l’attractivité de ces territoires pour mieux accompagner les enseignants, mieux les former. Par ailleurs, le ministre de l’Education s’est engagé à une revalorisation des salaires des enseignants. Il va engager des discussions avec les organisations syndicales dans les prochains jours.
- Je vais effectuer un tour de France de l’éducation prioritaire. Je vais me déplacer dans toutes les académies pour aller à la rencontre des collectivités, des associations, des organisations syndicales… Plus largement, de l’ensemble des acteurs et partenaires de l’éducation prioritaires. Grâce à ce diagnostic, je définirai ma feuille de route. Et la refonte de l’éducation prioritaire est prévue pour la rentrée 2021.
Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
Objectif réussi: les vacances apprenantes ont permis cet été à 950 000 enfants de bénéficier d’activités pour renforcer leurs apprentissages scolaires, se cultiver, se dépenser après le confinement. Nous travaillons à pérenniser ce dispositif qui donne à tous un droit aux vacances.
Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
[Rentrée des classes] Les conditions sont particulières mais les élèves et les professeurs peuvent avoir confiance. Le risque de contamination est réduit au maximum.
► Partis politiques
● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche
ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
[Saccage de tombes et du monument aux morts] Aux côtés des élus et des habitants de Saint Urbain (29) victimes de ce vandalisme honteux. Confiance dans l’action des gendarmes chargés de l’enquête.
Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Les Français sont inquiets pour leur santé et pour l'emploi, c'est normal ! À nous de créer les conditions de la confiance, c'est notre responsabilité. Mais la crise offre l'opportunité de réussir ce dont notre pays manque le plus : la capacité à s'unir dans un projet collectif.
Aurore Bergé (porte-parole)
- Retrouver le chemin de l'école pour tous les enfants : une rentrée essentielle ! Et un soutien clair pour nos écoles rurales.
- Les auteurs sont à la base de la création : leur place dans les accords professionnels est désormais reconnue.
- L'engagement est clair : nous irons vite pour garantir la mise en œuvre des directives permettant de mieux soutenir notre diversité et souveraineté culturelles avec la contribution des plateformes dans notre pays. Audition des producteurs, réalisateurs et distributeurs.
●MoDem
Aude Luquet (députée)
Bonne rentrée à tous les élèves et à leurs professeurs. La connaissance, tout comme la transmission du savoir, sont des biens précieux qu'il nous faut sans cesse enrichir.
●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de
ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas
retranscrits]
Jean-Luc Lagleize (député)
Oui à la création d'une Journée nationale de l'agriculture! Soyons fiers de l'agriculture française et de nos agriculteurs qui travaillent au quotidien pour nous nourrir et mettre en valeur nos territoires!
●Mouvement radical
[Communiqué de Presse: Port du masque obligatoire à l’école : une décision responsable qui doit s’accompagner d’une aide renforcée pour les familles les plus modestes]
Le Mouvement radical approuve la décision du port du masque obligatoire dans les collèges, les lycées et l’enseignement supérieur.
S’agissant des masques de protection, le Mouvement radical, fidèle à ses engagements en matière de développement durable, recommande d’utiliser les masques lavables conformes aux spécifications en vigueur qui doivent être largement communiquées aux familles.
Destinés à un usage personnel, à l’instar d’un cahier d’exercice, ces masques sont assimilables à des fournitures scolaires. Si certaines collectivités territoriales peuvent faire le choix de contribuer à cette dépense, l’achat et l’entretien doivent rester à la charge des familles.
Néanmoins cette dépense nouvelle peut être importante, entre 10 et 30 masques par an selon le nombre de lavages garantis par le fabricant. Comme pour les fournitures scolaires, les familles les plus défavorisées doivent donc être aidées dans cette démarche. Conformément à ses valeurs solidaristes, le Mouvement Radical demande donc :
• L’augmentation du montant des bourses pour tenir compte de cette dépense supplémentaire ;
• La création d’une tranche marginale dans le barème pour aider les familles qui, par ailleurs, ne reçoivent pas de bourse ;
• L’abondement des budgets sociaux des établissements pour qu’ils puissent prendre en charge rapidement les situations qui n’auraient pas été couvertes pour les deux mesures précédentes.
► Autres
(Personnalités ou organisations centristes)
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)
Échanges aujourd’hui avec Jacqueline Gourault sur un dossier essentiel pour remettre la France d’aplomb: La décentralisation. Mes convictions sur ce sujet n’ont pas changé, c’est une voie de survie pour La République!
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