Il y a ceux qui meurent du covid19 et ceux qui attrapent le virus sans même s’en apercevoir et être malade.
Les premiers sont une minorité et les seconds, la majorité de la population.
Seul problème, les seconds sont un vecteur de la contamination des premiers.
D’autant qu’une partie importante de cette majorité semble n’en avoir rien à faire de cette minorité, de la contaminer et donc de mettre sa vie en danger alors qu’elle pourrait faire autrement par quelques gestes et comportements simples.
Cela s’appelle de l’égocentrisme et de l’irresponsabilité et non, comme veulent nous le faire croire certains, de l’insouciance et de l’ignorance.
Un tel égocentrisme des «nantis» a toujours existé mais sa manifestation actuelle est particulièrement indécente et marque encore une fois l’irrespect de l’autre qui, s’il n’est pas nouveau, non plus, est consternant en ce troisième millénaire où nous sommes plus à même de prendre conscience de la responsabilité de nos agirs et où nos savoirs permettent de prendre des mesures efficaces pour éviter que trop de gens meurent dans un cas comme celui de la covid19 au point où nous en sommes actuellement et avant de trouver un vaccin universel si cela est possible.
Une société se juge à la manière dont elle traite ses plus faibles et ses plus fragiles.
Force est de constater que, dans le monde, le résultat n’est pas très beau à voir et que la pandémie de ce coronavirus est un révélateur atterrant.
Bien sûr, au niveau comptable en France, on ne compte que quelques morts par jours et les niveaux records de contamination depuis la fin de la phase aigüe de l’épidémie (près de 5000 cas journaliers) ne concernent que des cas bénins et des gens qui ne décèdent pas de la maladie.
Mais outre le fait que notre connaissance de la covid19 demeure encore parcellaire, sa diffusion de plus en plus large dans la population met évidemment en danger les individus les plus fragiles, les personnes âgées de plus de 65 ans d’abord mais pas seulement.
Or, porter un masque et pratiquer la distanciation sociale, les deux mesures efficaces et que l’on demande d’appliquer, ne sont pas des contraintes inhumaines malgré les propos d’une indécence insupportable que l’on peut entendre parfois.
Voire des gens refusant ces gestes barrières en frapper d’autres qui leur rappellent qu’ils ne sont pas seuls dans une communauté qui les aiderait si eux-mêmes se trouvaient en danger montre à quel point le délitement du lien social est une réalité.
Non pas à cause de l’individualisme constamment montré du doigt (qui rappelons le à ses nombreux contempteurs n’est une réalité que s’il s’accompagne de l’incontournable responsabilité) mais par cette destructrice autonomisation égocentrique, assistée, irresponsable, insatisfaite et irrespectueuse.
Ici, l’individu ne demande pas être égal à l’autre mais d’être plus égal que l’autre et que ses intérêts et des désirs ne soient pas contrecarrés par cet autre qui l’empêche d’être ce dieu tout puissant que Camus nous demande de renoncer à être pour fonder cette société humaniste où dominerait le respect de la dignité de l’autre et donc sa reconnaissance.
Force est de reconnaitre que cette épidémie nous montre que nous en sommes encore loin.
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