Voici une sélection, ce 26 juillet 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Jean Castex (Premier
ministre)
- La seule loi qui vaille est celle
de la loi républicaine et de l'État de droit.
- Il y a 4 ans jour pour jour, un
prêtre était assassiné au pied de son autel. Frappée en plein cœur, la France
découvrait alors Jacques Hamel, son visage et son message. Elle y puisa la
force de s'unir face à la barbarie terroriste et l'obscurantisme.
- La protection des Français est au
cœur de mes préoccupations : protéger les Français, c’est assurer la
pérennité de notre modèle social mais aussi tout simplement assurer leur
sécurité.
- Nos policiers et nos gendarmes me
l'ont dit ce matin : au-delà des effectifs, nous devons leur donner les moyens
de leur action.
- Ma méthode: aller sur le terrain et
répondre par du concret aux problèmes des gens.
- La forfaitisation des délits de
stupéfiants, en cours d’expérimentation, sera généralisée dès la rentrée. Elle
permettra aux forces de l’ordre de verbaliser plus simplement l’auteur d’un
délit et pour l’autorité judiciaire d’appliquer une sanction sans délai.
- Le travail des forces de sécurité
doit trouver une suite pénale rapide, ferme et appropriée. Nous allons à la
fois renforcer les moyens de la police et de la gendarmerie, mais tout autant
ceux de la justice qui a trop longtemps été délaissée.
- Le combat contre le terrorisme est
et restera une priorité absolue du Gouvernement.
- Je suis Premier ministre, dans le cadre des institutions
de la Ve République que je n’ai pas inventées et qui continueront après moi :
le Président de la République fixe les orientations générales et le Premier
ministre, chef de la majorité parlementaire, conduit la politique du
gouvernement. En revanche, je pense que le mot collaborateur n’est pas du tout
adapté ni à mon tempérament, ni à ma fonction.
Bruno Le Maire
(ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)
- La relance économique sera une relance écologique. Depuis
vingt ans, la France a réduit de 20% ses émissions de CO2, mais dans le même
temps son empreinte carbone a augmenté de 17%. Que s'est-il passé? Nous avons
arrêté de produire en France des produits carbonés pour les produire ailleurs.
Tous les efforts menés à l'intérieur de nos frontières, nous les avons perdus
par nos importations. Notre ambition est donc de continuer à baisser nos
émissions de CO2 tout en localisant les industries du XXIe siècle en France.
- Nous proposons que 30 Mrds € du
budget de la relance soient consacrés à la transition écologique. Nous voulons
que chaque décision prise favorise un nouveau modèle de croissance fondé sur la
décarbonation, la sobriété énergétique et les innovations vertes.
- Avec la ministre de la transition écologique, Barbara
Pompili, nous voulons investir dans trois secteurs prioritaires : la rénovation
énergétique, les transports et l'énergie. La mauvaise isolation des bâtiments
est responsable de près d'un tiers des émissions de CO2 et de 40% de la
consommation d'électricité. Les décisions prises depuis 2017, notamment sur les
crédits d'impôts, ont donné de très bons résultats. Nous voulons accélérer ces
résultats en augmentant les crédits pour MaPrimeRénov', le dispositif d'aide
aux ménages pour la rénovation de leurs logements. Ça permettra de monter en
charge sur la rénovation des bâtiments privés. Les bâtiments publics, Ehpad,
écoles, universités, vont aussi bénéficier d'un grand plan de rénovation
énergétique, en concertation étroite avec les collectivités locales. Ce sera un
chantier national qui associera tous les Français.
- [Les transports] est le deuxième secteur dans lequel nous
allons investir, tant en métropole que dans les outre-mer. Nous voulons
permettre à la SNCF de développer ses petites lignes, faire le pari du fret
ferroviaire, particulièrement économe en CO2, développer massivement, avec les
collectivités locales, le réseau de pistes cyclables. Et puis, bien sûr, nous
continuerons à soutenir l'automobile propre : nous voulons que l'accent soit
mis sur les véhicules électriques et hybrides rechargeables.
Gérald Darmanin
(ministre de l'Intérieur)
- Ce qui compte, c’est que le président consent à des
efforts massifs pour les forces de l’ordre. Il a par ailleurs permis le
recrutement de 2000 policiers et gendarmes par an. Depuis trois ans, les
budgets alloués à la sécurité ont considérablement augmenté - plus d’un
milliard d’euros -, et cela va continuer! Mais nous assistons à une crise de
l’autorité. Il faut stopper l’ensauvagement d’une certaine partie de la
société. Il faut réaffirmer l’autorité de l’État, et ne rien laisser passer. Ma
vision est celle des Français de bon sens: les policiers et les gendarmes nous
protègent, et ils courent derrière les voyous. Le rôle du ministère de
l’Intérieur, c’est de protéger ceux qui nous protègent, et de les aider à
courir derrière les voyous.
- J’ai tenu, dès le premier jour de ma nomination, comme
ministre des Cultes, à saluer l’ensemble des religions présentes sur le sol de
la République. J’ai ainsi rencontré le grand rabbin de France et le président
du Consistoire pour assurer les juifs de France, cibles d’actes antisémites de
plus en plus importants, de la protection de l’État. Et je verrai prochainement
les représentants des autres cultes. J’assisterai dimanche à la messe à
Saint-Étienne-du-Rouvray, car l’assassinat du père Hamel nous a tous
profondément choqués. Je sais que les catholiques sont légitimement inquiets
des actes commis contre la foi, les croyants, le patrimoine chrétien. Enfin,
d’ici au 31 juillet, j’irai avec les représentants du Conseil français du culte
musulman à Douaumont. Pour dire aux Français que de très nombreux musulmans
sont morts pour la France, portant l’uniforme de la République. Ma famille a
été marquée par cela. Et par ailleurs, chacun le sait, il ne faut pas être naïf
sur une radicalité islamiste qui est un grand danger et gangrène la République.
Pour paraphraser une formule célèbre: «L’islamisme, voilà l’ennemi!»
- L’un des ressorts de mon engagement politique est de tout
faire pour éviter les malheurs d’une guerre née de revendications religieuses
émanant de ceux qui n’accepteraient pas la République. Ce qui est très
inquiétant, c’est que nous sommes aujourd’hui face à la radicalité d’une
minorité très agissante qui veut manifestement mettre à bas les valeurs
fondamentales de notre État et le principe même de la nation française.
Aujourd’hui, cela a un nom, ça s’appelle l’islamisme et il faut absolument le
combattre avec la première énergie. Je suis inquiet pour mon pays parce que la
loi et l’autorité sont de moins en moins respectées, que les difficultés
économiques font naître des difficultés sociales et donc institutionnelles. Je
suis inquiet pour la République lorsque je vois des gens qui, très clairement,
sur notre sol, souhaitent vivre dans une autre société que la nation française.
- Il faut être aveugle pour ne pas voir ce qui se passe. Il
y a un projet politique affiché de la part de ceux qui veulent mettre fin à
notre nation telle qu’on la connaît. Nous devons donc combattre ce que le
président de la République a qualifié de «volonté de séparatisme».
Malheureusement, cela n’est pas très nouveau dans l’histoire de France.
- Dans le passé, les religions ont souvent eu des relations
difficiles, voire tragiques, avec l’État: les protestants, les juifs, les
catholiques. Rien d’anormal au fait que la religion musulmane, assez «nouvelle»
sur le territoire de la République, rencontre aujourd’hui quelques difficultés.
Il faut réaffirmer un principe de laïcité avec une religion parfaitement
compatible avec la République, qui souffre parfois d’une multiplicité
d’interlocuteurs et d’influences étrangères. Il faut limiter les financements
étrangers et, dans un premier temps, les rendre transparents. Nous devons
savoir qui finance quoi sur le sol de la République et ce n’est pas le cas
aujourd’hui malgré le travail des services de renseignement et des préfets. À
Tourcoing, j’ai toujours autorisé la construction de lieux de culte et j’ai
dans le même temps demandé aux représentants du culte que ces lieux n’aient pas
de minarets. On peut à la fois dire aux musulmans de France qu’une mosquée,
sans financement public, doit respecter des règles et dire au reste de la
population que les croyants, quelle que soit leur religion, ont toute leur
place dans la République à l’unique condition que leur foi ne soit jamais
supérieure à la loi.
- Il n’y a aucune incompatibilité entre être musulman
pratiquant et être profondément français. L’histoire de France est là pour le
prouver. Les tirailleurs de 14-18 ou de 40 sont morts en chantant La
Marseillaise et en priant Allah! L’idée, aujourd’hui, c’est d’imposer à l’islam
quelque chose qui ressemble à ce que toutes les religions ont fait avant les
musulmans. Le Concordat n’est pas possible en soi dans la mesure où il n’y a
pas à proprement parler de clergé dans l’islam sunnite. Mais on ne touche pas,
de toute façon, à ce genre de sujets avec l’autorité jacobine d’un ministre.
Cela demande beaucoup de discussions. Une fois qu’on aura fait ce travail en
lien avec les représentants du culte, on aura structuré l’islam français et on
se sera opposé à l’islamisme qui veut utiliser la religion comme soft power ou,
pire encore, tuer la République et ses valeurs.
- L’islamisme regroupe deux tendances dont des chercheurs
ont essayé de savoir laquelle des deux était la plus dangereuse. D’un côté, les
salafistes. De l’autre, l’islam politique des Frères musulmans et leurs divers
avatars qui apparaissent parfois plus respectables mais qui pratiquent ce qu’on
appelle la «taqiya», c’est-à-dire la dissimulation pour imposer leurs vues.
Pendant longtemps, on a cru que le salafisme était plus dangereux parce qu’il
avait une vision la plus rigoriste et plus ostensible de sa radicalité. Mais la
vérité est que ces réseaux sont tous les deux aussi dangereux. Il n’y a pas de
doute à avoir. Donc il faut les combattre en favorisant la sécularisation de
l’islam de France, en limitant les financements étrangers, en les rendant
transparents et en considérant que les Français musulmans doivent eux-mêmes
s’occuper de leur religion. Mon travail, c’est de donner davantage la parole à
des gens qui ont des positions plus modérées et pesées. Le tout, dans un esprit
républicain, ouvert et tourné vers l’avenir.
- De manière générale, on observe un risque très fort
d’entrisme dans la vie politique et syndicale. Il y a de l’entrisme associatif
et parfois même des essais d’entrisme dans la fonction publique. Donc, il faut
lutter contre cette «taqiya», cette dissimulation. Il ne faut pas être naïf et
j’ai demandé dès mon arrivée aux préfets les plus concernés de surveiller,
particulièrement, par le contrôle de légalité, ceux dont on pourrait penser à
travers leurs programmes municipaux qu’ils pourraient couvrir des entorses à la
République et singulièrement l’égalité femmes-hommes. J’aurai avec Marlène
Schiappa une réunion chaque semaine sur ce sujet avec les préfets concernés et
nous serons intraitables.
- Beaucoup de choses ont été faites par mes prédécesseurs.
Et je poursuis cet effort. L’Assemblée nationale vient de voter la prolongation
au 31 juillet 2021 des mesures de la loi Silt de lutte contre le terrorisme.
J’ai annoncé que je voulais, en lien avec les parlementaires, les fixer, à terme,
dans le droit. J’assume par ailleurs notre volonté de procéder à la
«déstabilisation administrative» des ennemis de la République. Les maires qui
le souhaitent en lien avec l’État peuvent refuser l’ouverture de certains lieux
pour des raisons de sécurité. On lutte à travers le travail de Jean-Michel
Blanquer (ministre de l’Éducation nationale, NDLR) contre les écoles hors
contrat qui ne respectent pas les valeurs de notre État et contre la
déscolarisation. Sept lieux de culte ont été fermés depuis le vote de la loi
Silt fin 2017 et 13 sous l’état d’urgence entre 2015 et 2017. Des décisions à
chaque fois contestées et à chaque fois confirmées par la justice.
- Le séparatisme principal, le plus dangereux, le plus
nocif, c’est évidemment le séparatisme islamiste. Mais dans les fichés S, il
n’y a pas que des islamistes. Il y a d’autres séparatismes. Il y a des
séparatismes d’extrême gauche anarcho-contestataire. Ils sont aussi très
dangereux pour la République. Et il y a une radicalité, très minoritaire mais
tout aussi violente: celle de l’extrême droite. On l’a vue en Nouvelle-Zélande,
on l’a vue dans les pays nordiques, on l’a vue aux États-Unis... Et elle
pourrait très bien arriver sur le sol national. Les services travaillent en
tout cas sur les possibilités d’atteinte à l’unité nationale par ces
groupuscules.
- Je ne vois pas d’ambiguïté chez Emmanuel Macron qui s’est
exprimé à de nombreuses reprises sur ces questions et qui s’est impliqué sur
ces sujets dès son élection. Nous en avons énormément parlé. Je pense
d’ailleurs que seul le président de la République actuel peut régler cette
question parce que, justement, il ne croit pas que le croyant soit contraire
aux citoyens. Ce président s’intéresse avec intensité au rapport au spirituel.
D’une certaine manière, il y a du François Mitterrand chez Emmanuel Macron. La
question qui se pose est ensuite de savoir comment on peut lutter contre des
groupes radicalisés sans pénaliser les millions de musulmans pratiquants qui
veulent vivre librement leur foi et c’est bien le minimum que la République
leur doit.
- Quand je suis né, il n’était pas écrit que je deviendrai
ministre de la République. Ça, c’est la beauté de la France, qu’un fils de
femme de ménage et d’un tenancier de bar, dont les deux grands-pères sont nés
de l’autre côté de la Méditerranée puisse devenir ministre. La République a été
bonne mère avec moi. Je me lève tous les jours en remerciant mes parents et la
République. Je suis un homme heureux et honoré de servir son pays. Quand
j’aurai terminé ma mission à Beauvau, j’aimerais que l’on dise ce que l’on
semble dire à Bercy: que j’ai été quelqu’un de sérieux, que j’ai travaillé, et
que j’ai porté des projets qui ont transformé la vie des Français. Et pour le
reste, la question ne se pose pas. Emmanuel Macron a des qualités de volonté,
de travail et de projet qui m’ont toujours poussé à penser que des personnes
comme Nicolas Sarkozy ou lui méritaient d’avoir des gens qui les aident. Je
suis de ceux-là.
Elisabeth Borne
(ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
C’est en dialoguant avec les jeunes,
entreprises et acteurs des territoires que nous avons construit le plan #1jeune1solution. Il permet à 300
000 nouveaux jeunes de bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans leur
parcours d’insertion vers l’emploi.
Olivier Véran
(ministre des Solidarités et de la Santé)
- Actuellement, on ne peut pas parler d'une deuxième vague.
Mais une chose est sûre : on voit, depuis quelques jours, le nombre de cas
positifs remonter nettement alors qu'il baissait depuis treize semaines. Il
atteint aujourd'hui le même niveau quotidien qu'à la levée du confinement. On
remarque également, lors des campagnes de dépistage massif, que les patients
sont jeunes, plus jeunes que lors de la précédente vague. Le taux d'asymptomatiques
est, lui, extrêmement élevé. C'est le cas particulièrement en Ile-de-France où
l'on voit arriver des jeunes qui ont été infectés sans qu'on sache comment. (…)
Sans doute que les personnes vulnérables et âgées ont conservé un niveau de
prudence élevé alors que les jeunes, eux, font moins attention. C'est ce que
l'on constate notamment lors des rassemblements festifs et surtout familiaux à
l'origine de clusters. De plus, on a fortement augmenté le nombre de tests
réalisés. Après le 11 mai, on en faisait un peu plus de 200 000 par semaine,
désormais, je suis en mesure de vous dire qu'on approche des 500 000 tests par
semaine avec un taux de positifs de l'ordre de 1 à 1,5 %. Ce n'est plus le
virus qui nous traque, c'est nous qui le traquons. Comme on teste plus, on
trouve plus de malades. J'en appelle donc à la jeunesse pour qu'elle soit
vigilante. Je lui dis que je comprends parfaitement son besoin de changer d'air
et de souffler mais le virus, lui, ne prend pas de vacances. On n'a pas encore
gagné la guerre. En Catalogne, on l'a vu, beaucoup de jeunes étaient contaminés
et le virus a fini par se propager dans la population. Il peut frapper
n'importe où, il faut donc continuer à appliquer les gestes barrières,
respecter les distances sociales, porter un masque et se faire dépister en cas
de doute. J'ai d'ailleurs signé un arrêté, paru ce samedi, qui permet dès
aujourd'hui à n'importe de bénéficier d'un test PCR entièrement remboursé, sans
avoir besoin d'une ordonnance et sans avoir à se justifier de la démarche ou
présenter des symptômes.
- L'application StopCovid n'a pas disparu de nos priorités.
C'est un système d'alerte supplémentaire qui fait tout à fait sens en cette
période d'été, en particulier pour les jeunes qui sont amenés à se rassembler
et à être un peu moins vigilants que d'habitude. Elle permet d'alerter
quelqu'un qui a pu se trouver en contact, de façon prolongée, avec une personne
porteuse du virus. Plus de deux millions de personnes l'ont téléchargée, ce qui
n'est pas suffisant parce qu'il faut qu'un maximum de Français l'utilisent. Si
jamais nous avions une reprise de l'épidémie, le traçage des personnes
potentiellement contaminées et donc potentiellement contagieuses se verrait
grandement facilité. Lorsque quelqu'un est informé qu'il est à risque, il va
spontanément aller se faire tester. S'il est positif, cela évitera de
contaminer d'autres personnes sans le savoir car il y a de grandes chances pour
qu'il soit asymptomatique.
- Dans plus de 80 % des cas, les résultats des tests sont
rendus en moyenne en trente-six heures. Ce qui ne veut pas dire que ça ne
coince pas dans certains endroits. Je suis moi-même amené à appeler des
directeurs de laboratoires, et je l'ai fait encore plusieurs fois cette
semaine, pour les rappeler à l'ordre. Ce délai peut être dû à un manque de
bras, et c'est pourquoi j'ai autorisé les aides-soignantes, les étudiants en santé,
les secouristes, ou encore les techniciens de laboratoire à réaliser les tests.
Il y a eu des embouteillages, c'est vrai, surtout dans la capitale ces derniers
jours car les Parisiens sont nombreux à partir en vacances, parfois dans des
pays qui exigent de présenter un test réalisé dans les soixante-douze dernières
heures. Cela a créé un déséquilibre entre l'offre et la demande et nous
travaillons à corriger le tir. En Ile-de-France, nous avons ainsi identifié 30
laboratoires, faisant partie de grands groupes privés, qui ne font aucun test
PCR. Nous les avons tous appelés pour qu'ils le fassent.
- Je ne me prends pas pour Don Quichotte. On a réussi à
augmenter, de façon considérable, le nombre de tests. C'est compliqué, je
voudrais que tout aille plus vite, la pression est évidemment forte, mais
j'obtiens des résultats. Ce que j'ai demandé s'agissant des tests salivaires,
ce que nous devons savoir et sans délai, c'est s'ils peuvent devenir un
complément utile et rapide aux tests virologiques PCR. Tout le monde doit faire
le maximum. Parce que la situation l'exige, nous devons tous décupler nos
efforts même si je le sais bien, il y a de la fatigue. En tant que ministre, je
passe mes journées, mes nuits à compter le nombre de tests, de masques, à
réfléchir et à m'organiser. C'est une bataille de tous les instants.
- Il est faux de dire que nous n'avons rien fait depuis des
mois aux arrivées dans les aéroports. Les gens ne le savent pas mais, depuis
cinq mois et demi, 600 000 voyageurs passant à Roissy se sont fait contrôler la
température à distance grâce à des caméras thermiques. 30 ont été dirigés vers
des services de santé, et seulement un a été diagnostiqué positif au Covid !
Nous sommes le pays d'Europe le plus interventionniste sur la question. Quand
on teste 100 personnes dans la rue en France, on en trouve un positif. Et la
proportion est la même dans un aéroport. Nous ne sommes donc pas dans une
situation où on laisse entrer des milliers de passagers malades qu'on laisse
ensuite aller envahir les rues françaises.
- Nous faisons le constat d'une épidémie mal contrôlée dans
une partie de la Catalogne. Ce qui a conduit la région à prendre des mesures de
reconfinement progressif. Il nous est donc difficile de recommander aux
Français de se rendre sur place, où il est interdit de sortir, de se déplacer
normalement, d'aller à la plage ou au restaurant. Nous conseillons donc, même à
celles et ceux qui y ont réservé des vacances, de ne pas s'y rendre pour
l'instant.
- De nombreuses frontières sont déjà fermées, comme celle
avec les Etats-Unis, par exemple. Celle entre la France et l'Espagne ne l'est
pas parce que la mesure ne se justifie pas pour l'instant, compte tenu des
règles sanitaires très fortes prises par la région Catalane. En demandant à sa
population de ne pas se déplacer, de rester chez elle, l'Espagne a en quelque
sorte créé ses propres frontières.
- On a un travail de résilience collective à mener. Le deuil
est rendu difficile, les gens n'ont pas pu enterrer leurs morts, tout s'est
fait dans un contexte de peur générale face à une épidémie qui frappait tous
les jours davantage. Certains ont perdu leurs proches, d'autres ont été
malades, fatigués et gardent des symptômes. Je ne néglige absolument pas la
souffrance des gens et nous la comprenons et l'accompagnons avec la plus grande
bienveillance. Mais on n'est pas au stade où l'on peut regarder en arrière, on
est encore dans un combat actif. Aujourd'hui nous devons tout faire pour qu'un
jour, on puisse parler de ce virus au passé.
Elisabeth Moreno
(ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité
et de l'égalité des chances)
- Je regrette profondément que la
Pologne envisage de se retirer de la Convention d'Istanbul [sur les violences
faites aux femmes]. Ce traité est une avancée pour protéger les victimes et
mettre fin à l'impunité. On ne doit pas reculer dans lutte contre les violences
faites aux femmes. C'est un impératif humain!
- Parce que l'Histoire et la mémoire
doivent nous rassembler, j'ai été fière et émue de participer au ravivage de la
flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe en l'honneur de nos soldats
venus d'Afrique, du Pacifique et des Antilles. Nous honorons tous nos héros.
Franck Riester
(ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
- Avec nos partenaires européens,
nous avons assuré la conformité complète du financement d’Airbus avec les règles de l’OMC.
Les tarifs américains qui frappent notamment nos avions et nos vins n’ont donc
plus aucune raison d’être. J’espère que les Etats-Unis les retireront
rapidement, sinon l’Union européenne n’aura d’autre choix que de répliquer pour
défendre nos droits et nos intérêts.
- Je suis convaincu que l’exportation et l’attractivité des
territoires passent par les régions. Regardez ce que le gouvernement a réalisé
depuis 3 ans avec succès la Team France Export en regroupant BPI France,
Business France et les CCI sous l’égide des régions, nous avons fait une réelle
avancée. On doit leur donner les clés et ne surtout pas faire à leur place, si
certains pensent que l’Etat est le seul à pouvoir agir à l’exportation ils
se trompent!
- J’ai créé un poste spécifique dans mon Ministère pour mieux
impliquer les acteurs privés: les fédérations professionnelles, les opérateurs,
les organismes consulaires qui doivent avoir une vraie porte d’entrée directe.
C’est un signal fort que je veux envoyer aux acteurs privés de la compréhension
de la problématique qu’ils peuvent avoir aujourd’hui de leur intégration dans
la stratégie nationale de l’exportation.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Nous saluons les annonces de Jean Castex pour faire cesser les
violences du quotidien. Seule l'autorité de la République doit s'appliquer.
Laurent Saint-Martin
(député)
- La droite est marquée par ses
contractions et son opposition dogmatique. L'exemple est frappant à l'Assemblée. L'absence de
propositions pour le pays est à mon sens plus révélateur que le problème de trouver
un candidat pour 2022.
- L’union des gauches restera
impossible tant qu'une grande partie en son sein continue de faire le jeu du
communautarisme. Flirter avec ceux qui bafouent les principes essentiels de
notre République comme la laïcité, ne mène qu'à la division.
Donald Trump est l'illustration de la dangerosité de la
gestion d'une crise sanitaire à des fins de campagne politique. Le volte-face
de la politique sanitaire des Etats-Unis est un aveu d'échec d'une gestion
dogmatique de cette crise, et non scientifique.
- L'accord européen pour la relance
de 750Mds€ est un véritable tournant politique. Nos 27 Etats vont apporter une
réponse financière et budgétaire massive, avec notamment une dette commune.
Nous entrons dans une nouvelle ère de la construction européenne.
●MoDem
Jean-Noël Barrot
(député)
- L'accord européen initié par Emmanuel Macron, en lien avec le
plan de relance qui sera présenté et mis en œuvre par le gouvernement dès cet été, ouvre
un nouvel horizon et l’espoir d’un meilleur avenir pour tous les Français.
- Une priorité du groupe MoDem pour la relance: l’association la plus
large de tous les Français aux fruits de la prospérité retrouvée:
revalorisation des rémunérations des soignants, intéressement et participation,
actionnariat salarié.
Nathalie Avy-Elimas
(députée)
Renforcer notre modèle social pour
mieux accompagner les familles à tous les stades de la vie : voilà les orientations que
devront prendre les budgets de la France pour l’année 2021.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
La vente libre de protoxyde d'azote
fait des ravages chez les mineurs. L'UDI a fait voter au Sénat une proposition de loi pour l'interdire
... mais nous devons attendre mars 2021 pour la faire adopter à l'Assemblée. Il
est urgent d'agir!
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