Jean-Christophe Lagarde |
L’inconséquence politique de Jean-Christophe Lagarde devient de plus en plus problématique pour sa crédibilité mais aussi pour le courant qu’il affirme représenter, le centre-droit.
Ainsi, après avoir signé une tribune en compagnie de Michel
Onfray dans Le Monde dans lequel il s’attaquait au gouvernement dirigé alors par
Edouard Philippe (lire
ici) puis d’avoir été d’une agressivité extrême lors des auditions des
membres du même gouvernement du même Philippe par la Commission d’enquête de l’Assemblée
nationale sur la covid19 (lire
ici), le voilà qui vient de le couvrir de compliments et de lauriers.
«Je tire mon chapeau à Édouard Philippe», déclare-t-il à
propos d’un homme dont il disait quelques jours auparavant que son gouvernement
a «décidé une nouvelle fois d’empêcher le débat démocratique».
Car ce gouvernement dirigé par Edouard Philippe «remet en cause
les principes de la démocratie» et «demande à chaque parlementaire de se
démettre des pouvoirs qui lui sont confiés par la constitution, et de confier à
l’exécutif le pouvoir de réglementer les libertés fondamentales».
Mais, pourtant, ce même Philippe est, quelques jours plus tard
«un Premier ministre qui a montré son aptitude, sa capacité à gouverner la
France» et il «a fait de grandes réformes».
Un Premier ministre qui a, en outre, «admirablement tenu le
choc d'une crise que l'on n'avait jamais imaginé, jamais vécu».
Est-ce le même contre lequel il a appelé à la «résistance démocratique»
et auquel il a demandé le «le respect des libertés fondamentales»?!
Est-ce le même qui dirigeait «un gouvernement qui a décidé d’organiser les
élections municipales en juin [ce qui] serait sanitairement irresponsable et
politiquement aberrant»?!
Tant d’incohérences d’inconséquences dans les propos ne sont
pas dignes de quelqu’un qui se prétend du Centre.
Mais Lagarde dans son hommage appuyé à Philippe auquel
personne ne peut croire, a en revanche, une réelle volonté: attaquer le
Président de la République.
S’en prendre au Macron par le biais d’éloges à son désormais
ancien Premier ministre que l’on a pourtant critiqué de manière violente la
veille ne semble pas déranger Jean-Christophe Lagarde.
Ainsi, il salue dans Philippe «sa capacité à résister au
président de la République lorsque celui-ci pensait plus à sa future campagne
présidentielle qu'aux intérêts du pays.»
Toujours dans l’opposition entre les deux hommes, il estime
que «les Français ont vu qu'il était le plus solide des deux».
De même, il affirme, sans aucune preuve, que ce n’est pas «Emmanuel
Macron qui se sépare d'Édouard Philippe, parce que les semaines passées ont
montré que c'était Edouard Philippe qui ne veut pas suivre».
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