Jean Castex |
A défaut de savoir encore exactement quelle sera l’orientation politique majeure de son gouvernement – on en saura un peu plus les 14 et 15 juillet avec une intervention d’Emmanuel Macron pour la Fête nationale puis son discours de politique générale à l’Assemblée nationale –, Jean Castex a donné quelques précisions ce jour lors d’une interview à la télévision puis des interventions devant les députés et les sénateurs.
Selon lui, son gouvernement sera «un gouvernement de combat,
qui sera un gouvernement tourné vers l'efficace, qui sera un gouvernement de
dialogue, qui sera un gouvernement des territoires. Parce que cela ne répond
pas simplement à une conviction dans le cadre des orientations dégagées par le
président de la République. Parce que, surtout, ce sera un gage d'efficacité
pour lutter contre la crise.»
«Mon obsession, ajoute-t-il, faire en sorte qu'il y ait
personne au bord du chemin. Le fil conducteur, je le répète, c'est la vie des
gens, la vie quotidienne des gens».
Et de préciser:
«Il n'aura échappé à personne que ce nouveau gouvernement
entre en fonctions dans un contexte très particulier. Une crise sanitaire d'une
ampleur exceptionnelle qui n'est pas terminée. Une crise économique et sociale
qui a déjà commencé et qui s'annonce comme étant sans doute la plus difficile
que la France, l'Europe et le monde auront à affronter depuis la crise de
1929.»
Pour y faire face, le gouvernement va «engager un plan de
relance ambitieux qui sera à la fois marqué par la nécessité de faire face aux
drames humains que vont rencontrer des personnes et des territoires (...) Nous
investirons dans l'avenir, la transition écologique, les territoires, la
solidarité nationale.»
Pour autant, il n’est pas question de «renoncer à un certain
nombre de réformes qui ont été entreprises, même si certaines «peuvent se discuter»,
voire «devront être réorientée dans le cadre de cette crise et de ce contexte
nouveau».
«Mais rien ne serait pire, explique Castex que de faire face
à la crise qui s'annonce en retournant à une forme d'immobilisme».
Concernant spécifiquement la réforme des retraites, le premier
ministre a souligné qu’elle sera poursuivie:
«Nous ne renoncerons pas à un système de retraites plus
juste (…) qu'attendent de leurs vœux tous les Français.»
D’autant que «la situation financière de ce système n'est
pas tout à fait la même depuis qu'il subit lui aussi de plein fouet l'impact de
la crise économique (...) Nous devons donc, avec les partenaires sociaux et
dans un cadre concerté, prendre les dispositions nécessaires pour en assurer la
sauvegarde».
En matière d’écologie, il a indiqué:
«On va s'occuper de tout : des pistes cyclables, de
l'isolation thermique, des bâtiments, des énergies renouvelables, de
l'artificialisation des sols, des circuits courts, tout est là. Vous verrez que
toutes les prétentions idéologiques - les convertis, les anciens, les nouveaux,
les modernes -, toutes se mettront d'accord».
Mais, selon Jean Castex, pour que son gouvernement
réussisse, «nous devrons être unis».
Peut-être sa tâche la plus difficile à réaliser.
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