Par Aris de Hesselin
et Alexandre Vatimbella
Donald Trump |
Dans cette rubrique, nous publions les points de vue
de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC.
Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la
pensée centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international,
centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.
Alexandre Vatimbella est le directeur du CREC.
Que dire ici de plus que tout ce que nous avons écrit depuis que le personnage s’est présenté aux primaires
républicaines en 2015?
Donald Trump dans les domaines du «on vous l’avait bien dit» et «on
vous avait bien prévenus» ainsi
que dans le pire de ce que l’on avait imaginé, n’a pas déçu.
Il a même dépassé toutes les
prédictions en étant encore plus incompétent et voyou que ce que l’on pouvait
craindre.
Et l’on dit cela, non avec la fierté
de ceux qui ont eu raison (avec beaucoup d’autres) mais avec la tristesse et la
hargne de voir qu’il a pu gouverner la première puissance du monde pendant
presque quatre ans.
Sa gestion scélérate de la crise
épidémique de la covid19 et celle non moins scandaleuse des manifestations et
des émeutes actuelles suite au meurtre d’un automobiliste noir par des
policiers blancs, ne sont que les derniers agissements de ce que l’on considérait
comme une canaille de la pire espèce s’il ne se trouvait pas à la Maison blanche,
celui qui veut interdire les associations antifascistes parce qu’elles seraient
terroristes alors qu’il estime qu’il y a des gens très biens au Ku Klux Klan...
Oui Trump a gouverné comme on pouvait
le redouter: sans aucune capacité ni connaissance, avec haine, invective, racisme,
vulgarité, grossièreté, incitant à la violence et à la guerre, détruisant
méthodiquement les fondements de la démocratie américaine, provoquant un chaos
recherché pour faire imploser l’état de droit et les services publics, le tout
dans une vision complotiste et dans une corruption de lui et de son entourage jamais
vu depuis que le pays est indépendant, même au temps de la présidence de Grant après
la Guerre de sécession, voire au temps du gilded age (époque dorée) et des
robber barons (barons voleurs).
Alors quoi rajouter devant ce désastre
qui hantera longtemps l’Amérique mais aussi tout le monde libre?
Que le pire n’est sans doute pas et malheureusement,
ce président déjà considéré par les politistes et les historiens comme le pire
que les Etats-Unis aient jamais connu mais dans
le nombre et le profil de ceux qui l’ont suivi, le plus souvent avec fanatisme,
et qui continuent à le soutenir.
Voici une sacré claque pour ceux qui,
comme nous, estimaient ou, en tout cas, espéraient, que la démocratie républicaine
serait capable d’émanciper les peuples par les valeurs humanistes.
Même s’il perd l’élection
présidentielle de novembre prochain, Trump sera en poste jusqu’en janvier 2021,
ce qui constitue une véritable menace pour les libertés des citoyens américains
et pour la paix mondiale.
Bien sûr, nombre de ses propos d’une
extrême dangerosité pour celles-ci et celle-là sont demeurés, jusqu’à présent,
de la simple rhétorique nauséabonde mais simplement parce qu’il n’a pas réussi
à les mettre en œuvre pour la plupart d’entre eux, non parce qu’ils n’étaient que des paroles en l’air.
Alors, nous devons bien savoir une
chose: nous n’en aurons fini avec ce populiste démagogue de la pire espèce que
le jour où son successeur prêtera serment devant le Capitole.
Avant cela, la vigilance de tous les
instants s’impose.
Aris de Hesselin et Alexandre Vatimbella
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