Par Jean-François
Borrou
Dans cette rubrique, nous publions les points de vue
de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC.
Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la
pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un
journaliste proche des idées centristes.
Il est possible que, comme le disent les sondages actuels, Agnès Buzyn ne remporte pas la mairie de Paris lors du
deuxième tour des municipales, le 28 juin prochain.
Mais cela n’empêche pas que la candidate LaREM serait sans
doute une bien meilleure maire qu’Anne Hidalgo ou
que Rachida Dati.
En tout cas, une chose est sûre: elle ne serait pas aussi mauvaise!
D’abord, soyons clairs: aucun électeur de Buzyn ne peut
voter Hidalgo ou Dati pour faire barrage à l’une ou l’autre comme l’une et l’autre
les invitent à le faire pour «voter utile».
Ce sont deux candidates du passé, l’une des temps Delanoé, l’autre
de l’époque chiraquienne.
Un passé qui a laissé beaucoup de traces négatives à Paris
et de tracas aux Parisiens.
Avec le système Chirac – que Dati, maire de peu d’envergure
du VII° arrondissement, s’empresserait de remettre en place avec un brin de sarkozysme
mal venu –, la capitale n’était qu’une vache à lait pour les ambitions
présidentielles du maire et son goût du faste.
Plus grave, ce système ne servait que ceux qui se trouvaient
du bon côté, que ce soit dans les arrondissements détenus par la Droite ou chez
les catégories socioprofessionnelles qui votaient «bien».
Ainsi en est-il allé des fidèles collaborateurs, des bons
électeurs, voire des commerçants favoris du couple Chirac qui se partagèrent le
gâteau notamment, mais pas seulement, en occupant les appartements de la ville
que ce soit du côté de Censier ou de la rue de la Fédération, par exemple…
Avec Bertrand Delanoé, dont Hidalgo est la créature (même si
les deux ne s’entendent plus très bien…), c’est le système bobo qui a dominé avec
la volonté de montrer du doigt tous les mauvais parisiens (ceux des quartiers
cossus ou les automobilistes, entre autres), de faire de la communication
creuse à tout va et de faire de la capitale à l’image d’une petite ville de
province, opération d’ailleurs réussie!
Que d’annonces de mesures écologiques fumeuses dont la
volonté était, comme l’avait dit à l’époque l’adjoint à l’environnement de Delanoé,
le tristement célèbre Denis Baupin, «d’emmerder les automobilistes», un de ces
écologistes idéologues à la vision étriquée et totalitaire qui entourent depuis
toujours la maire actuelle et avec qui elle vient de faire à nouveau alliance
en vue du deuxième tour, alors même que les rues parisiennes sont jonchées de
détritus, que les gens déposent en toute impunité tous leurs meubles cassés et
leurs machines hors d’usage sur les trottoirs et que la saleté de la ville frappe
tous ses visiteurs.
Quant à la restriction de la circulation automobile, son
résultat le plus criant est la multiplication des embouteillages, donc de la
pollution, notamment parce qu’aucune offre de transports en commun réelle n’a
été mise en place pour permettre une alternative à ceux qui ne voudraient plus
prendre leur voiture.
Pour ce qui est de l’obsession des vélos, elle vire au cauchemar,
non pas pour les automobilistes mais pour les piétons qui voient souvent leur
espace se restreindre ou envahi par des cyclistes qui n’ont que peu le sens
civique et ceci avec la bénédiction de la mairie!
Sans même parler des trottinettes électriques…
Alors, c’est bien d’un nouvel élan qu’à besoin Paris et non
des vieux réflexes idéologiques d’une droite et d’une gauche qui l’ont
ridiculisée depuis plus de quarante ans.
Et Agnès Buzyn ne sera ni Hidalgo, ni Dati, (ni les deux en
même temps!) mais elle porte un projet beaucoup plus consensuel et pratique, ce
que l’on demande à un programme municipal.
Après la gestion de la Droite puis celle de la Gauche, il
serait temps que Paris connaisse la gestion du Centre.
Jean-François Borrou
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