mardi 30 juin 2020

Propos centristes. France – Réactions aux élections municipales; suite de la Convention citoyenne sur le climat; plan de relance européen; l’écologie n’appartient pas à un seul parti; deux ans pour retrouver le niveau de croissance d’avant la covid19; troisième budget rectificatif…



Voici une sélection, ce 30 juin 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Nous sommes arrivés à un moment de vérité pour l'Europe. Avec cet engagement résolu de la France et de l'Allemagne, nous pouvons en faire un moment de succès.
- Il faut que nous arrivions à consolider ce que nous avons ensemble décidé un emprunt commun, au moins 500 milliards de subventions budgétaires et vers les régions les plus touchées. Nous l'avons écrit noir sur blanc avec la chancelière, c'est notre priorité absolue, c'est ce qui permet à l'Europe d'être à la hauteur et de répondre au défi qui est aujourd'hui le sien.
- Nous devons faire en sorte que les plans de relance respectent les engagements climatiques !
- Les ambitions climatiques ne doivent pas être tributaires d’un cycle électoral.
- Pour l’instant, nous ne respectons pas les accords de Paris [sur le réchauffement climatique] et nous devons le faire, d’une manière souveraine, en France et en Europe.
- [Crise libyenne] [La Turquie porte une] responsabilité historique et criminelle.
- Durant ces neuf mois, la Convention citoyenne sur le climat a montré qu’il était possible sur un sujet aussi difficile et inflammable de créer du consensus et de prendre des mesures courageuses. Je souhaite qu'il y ait d'autres Conventions citoyennes à l'avenir !
- La Convention citoyenne sur le climat propose également d’introduire la notion de « biodiversité », d’« environnement » et de « lutte contre le changement climatique » dans l’article premier de notre Constitution. J’y suis favorable.
- Les membres de la Convention citoyenne sur le climat proposent des mesures fortes pour mettre fin à la bétonisation : ils ont raison. Ils veulent un moratoire sur les nouvelles zones commerciales en périphérie des villes : allons-y, agissons !
- Jamais la transition écologique ne doit se faire au détriment des communes les plus enclavées : c'est pour cela que je crois qu'il faut reporter le débat sur les 110 km/h.
- Pour concilier écologie et économie, le secteur privé a un rôle à jouer. C'est notamment pour cela que je suis en désaccord avec la taxe de 4% sur les dividendes proposée par la Convention citoyenne :
- Fermeture des centrales à charbon, fin des permis d’hydrocarbures, classement de 30% de nos espaces maritimes et terrestres en aires protégées… Nous n'avons pas attendu pour déployer un agenda écologique. Mais l'histoire s'accélérant, nous devons aller plus loin, plus fort.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- [Municipales] Les résultats sont nets. C’est un acte de confiance et de responsabilité exceptionnel qu’il faut prendre très au sérieux. Je ne doute pas que beaucoup de résultats dans d’autres communes seront commentés. Mais ici, au Havre, on est heureux.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- [Municipales]  Le premier enjeu de ce second tour était d’assurer son déroulement dans le strict respect des règles sanitaires. Tous les moyens ont été mis en œuvre par l’État, en lien avec les communes, pour assurer la sécurité de tous et le bon déroulement des municipales.
- [Municipales]  Je veux adresser mes salutations républicaines aux équipes élues et remercier chaleureusement toutes celles et tous ceux qui ont participé à l’organisation de ce scrutin : assesseurs, scrutateurs, personnels communaux et agents de l’État engagés pour faire vivre notre démocratie.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Nous aurons besoin de plus de solidarité territoriale pour les commerces qui font la vitalité des villes et des villages de France. Nous engageons dans ce projet de Loi de finance rectificative, trois séries de mesures pour les indépendants, les artisans et le commerce de centre ville. La deuxième série de mesures vise à revitaliser le commerce de proximité dans nos territoires. 100 foncières seront déployées partout en France à l’aide de la Banque des territoires pour rénover 6000 petits commerces. Ce soutien inédit revitalisera les centres des villes moyennes. Une troisième série de mesures accélèrera la numérisation des petites entreprises pour qu’elles augmentent leur chiffre d’affaires grâce au numérique.
- Nous continuerons à accélérer la décarbonation de notre économie dans ce projet de Loi de finance rectificative. Dans tous les plans sectoriels présentés, des investissements massifs seront engagés pour la transition écologique.
- La majorité doit être fière de son bilan environnemental. Elle doit le porter haut et fort. C’est la majorité qui a arrêté la construction de l’aéroport de Notre dame des Landes. C'est la majorité qui a voté la loi Énergie et Climat qui fixe l'objectif de neutralité carbone en 2050.
- A la rentrée, 700 000 jeunes vont arriver sur le marché du travail. Notre devoir collectif est de leur trouver des solutions. Comme l’a annoncé Muriel Pénicaud , nous verserons une prime de 8 000€ pour l’emploi d’un apprenti majeur et de 5 000€ pour l’emploi d’un apprenti mineur. Par ailleurs, nous étendrons ce dispositif aux contrats de professionnalisation. Nous travaillons actuellement avec les partenaires sociaux à une réduction du coût d’embauche des jeunes.
- Face à cette crise, je veux tenir le discours de vérité qui a été le mien depuis le premier jour. Il nous faudra au moins deux ans pour retrouver le niveau de croissance atteint fin 2019. Nous le ferons! Dans deux ans, La France aura retrouvé sa vitalité économique.


Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Le Président a tenu sa promesse vis-à-vis de la Convention citoyenne sur le climat: il reprend la quasi totalité des propositions. C'était un pari inédit il y a quelques mois. On va aller au bout de la transformation écologique du pays.
- Le président a montré qu'il voulait aller au bout de la transformation écologique de notre pays.
- Emmanuel Macron a montré hier qu'il était au rendez-vous de l'ambition des citoyens de la Convention citoyenne: 146 propositions retenues, 15 milliards d'euros de plus pour investir dans la transition écologique, référendum en 2021.
- Le calendrier est précis, et la méthode est claire. Les citoyens de la Convention citoyenne y seront associés. Les 146 propositions seront mises en œuvre: par le gouvernement en Conseil de défense écologique, dans le plan de relance, dans un projet de loi dédié.
- Il y a ceux qui disent et ceux qui le font. La fermeture de Fessenheim, c'est une décision difficile mais nécessaire pour réduire notre dépendance au nucléaire.
- Toute l'année, les sauveteurs bénévoles veillent, parfois au péril de leur vie, à ce que chacun puisse profiter de la mer en toute sécurité. En cette Journée nationale des sauveteurs en mer, remercions les pour leur passion et leur engagement.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- Réfléchir et agir à une échelle européenne pour faire progresser l’éducation à la lumière de notre expérience de la crise. En conférence avec mes collègues européens sur les usages numériques et sur les évolutions de nos politiques pour mieux faire réussir chaque élève.
- Franchir un grand pas pour de bons usages numériques pour l’éducation. Par un retour d’expérience de la continuité pédagogique. Avec l’organisation des États généraux du numérique pour l'éducation. Vous pouvez participer dès maintenant.

Franck Riester (ministre de Culture)
- Le monde de la culture et des médias a bénéficié, depuis le début de la crise, d’un plan d’aide exceptionnel de 5 milliards d’euros.
- [Résultats Municipales] Ils sont la démonstration de nos compatriotes de vouloir engager une transition écologique. Il y a une aspiration locale à une ville plus douce.

Gérald Darmanin (ministre de l'Action et des Comptes publics)
- A côté des dispositifs exceptionnels d’exonération, toutes les entreprises, quel que soit leur secteur et quelle que soit leur taille pourront bénéficier d'un étalement long, jusqu’à 36 mois, pour payer les cotisations qui leur resteront à acquitter.
- Ce troisième budget rectificatif comporte aussi 4,5 milliards € de soutien aux collectivités locales affectées par la crise, pour les aider à accompagner la reprise de l’activité. C’est un effort sans précédent!
- Le troisième budget rectificatif apportera plus de 3 milliards€ d'exonération de cotisations patronales pour des secteurs entiers. Une mesure inédite, qui témoigne de la volonté du Gouvernement d’apporter des réponses fortes à la crise économique et sanitaire que nous traversons.
- Ne laissez pas vos droits s’user: il faut voter. Et remercier ceux qui permettent la démocratie, cette magnifique exception. Disons merci aussi aux candidats : la politique n’est pas une chose facile.

Muriel Pénicaud (ministre du Travail)
- Combiner ambitions écologique, économique et sociale est notre défi commun. Accélérer la transition écologique, c’est transformer de nombreux emplois et compétences. Investissons dans le capital humain. Nous y sommes prêts!
- Dès le début de la crise, nous avons identifié un risque massif pour l'emploi. Il était très important d'aller vite et fort en mettant en place un système massif et protecteur pour les salariés comme pour les entreprises. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé sur les demandes de chômage partiel de faire confiance a priori et qu'il y aurait des contrôles a posteriori. C'est comme ça qu'on a eu dès la deuxième quinzaine de mars six millions de salariés déjà couverts par le dispositif, et au total plus de 12 millions de salariés et 1,2 million d'entreprises indemnisées à un moment donné pendant la crise. Après, c'est une question de confiance entre les citoyens. Un consensus s'est créé dans le pays autour du chômage partiel. Cette confiance dans le pacte républicain ne doit pas être abîmée par une minorité de fraudeurs. C'est pourquoi, après avoir protégé les salariés et entreprises, nous n'aurons pas de complaisance avec les fraudeurs. L'objectif est de réaliser 50.000 contrôles d'ici la fin de l'été. Depuis le 22 mai, 12.000 sont en cours, dont 400 déclenchés à la suite de signalements d'organisations syndicales ou encore de salariés. Nous menons aussi des contrôles aléatoires. A ce jour, 3.000 dossiers sont clôturés. 1.600 dossiers sont tout à fait corrects. Environ 600 ont conduit à des régularisations en faveur ou en défaveur de l'entreprise. Car nous ne menons pas seulement des contrôles pour sanctionner les fraudeurs, mais aussi parce que plusieurs entreprises, et en particulier les TPE-PME, ont pu se tromper dans leurs déclarations. Certaines n'ont pas été assez indemnisées ou se sont trompées en étant de bonne foi. C'est la philosophie du droit à l'erreur que notre gouvernement porte depuis le début du quinquennat.  Enfin, nous avons recensé environ 850 suspicions de fraudes qui ont débouché sur des investigations plus poussées. Nous avons même enclenché quatre procédures pénales pour escroquerie. Par exemple, dans les Hauts-de-France, un chef d'entreprise a créé cinq sociétés pour 67 salariés, mais aucun d'entre eux n'est déclaré ou n'a payé des cotisations sociales. Il n'est même pas sûr qu'il y en ait un qui ait travaillé. Les dossiers principaux sur lesquels des investigations sont menées se retrouvent dans des entreprises de secteurs plus "fraudogènes", où les salariés ont par exemple pour partie télétravaillé et pour partie été placés en chômage partiel. Or, il y a des règles très précises là-dessus. Quand on télétravaille, on travaille, et ce n'est pas l'Etat qui paye votre salaire. Sinon, c'est du travail illégal. La fraude y est un peu plus difficile à repérer mais il y a toujours des traces en général, soit via des mails, des appels téléphoniques, des livrables envoyés à l'entreprise... Des recoupements peuvent se faire. Si leur bonne foi est établie, les entreprises remboursent seulement les sommes trop perçues. En revanche, si c'est de la fraude, les sanctions sont fortes. Elles doivent non seulement rembourser les sommes indûment perçues mais peuvent aussi être exclues des dispositifs d'aides publiques pendant cinq ans. Le responsable s'expose même à une sanction pénale pouvant atteindre jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.
- Beaucoup d’entreprises de ces secteurs, comme les bars et restaurants, étaient fermées par décision administrative et ont donc bien sûr placé tous leurs salariés en chômage partiel à 100%. Après, encore faut-il qu’elles déclarent les bons taux horaires et les bons salaires, qui seront contrôlés au même titre que les autres. Les fraudeurs sont partout.
- Le président de la République a précisé la semaine dernière les contours du nouveau pour les secteurs les plus structurellement touchés par la crise. Celui-ci n’empêchera finalement pas les licenciements. Pourquoi ne pas conditionner cette aide à des engagements sur l’emploi?
- Il y aura des engagements sur l’emploi mais c’est dans l’entreprise qu’on décidera quels seront ces engagements. On peut très bien décider de recourir au dispositif de l’activité partielle de longue durée et, compte tenu de la situation économique, décider d’ouvrir un plan de départs volontaires en parallèle. Ce n’est pas incompatible. Ce qu’il faut, c’est qu’il y ait un dialogue social et économique sur la réalité du terrain. Pour en bénéficier, je rappelle que les entreprises doivent signer un accord majoritaire mentionnant des engagements sur l’emploi, qui sera ensuite validé par les Direccte, ou bien un accord de branche. Les syndicats ne vont pas signer un accord défavorable aux salariés et à l’entreprise.
- [Chômage partiel] Nous ne voulions pas fragiliser la reprise en changeant les règles trop vite, alors que nous venons juste de déconfiner nos entreprises. Regardez les chiffres du chômage de mai publiés la semaine dernière. Ils sont meilleurs qu’en avril, mais le mois d’avant ça n’allait pas du tout. Comment évolueront-ils en juin, juillet, août? Honnêtement, je ne sais pas. Le 1er octobre nous laisse le temps de voir comment la reprise s’organise. En attendant, nous faisons toujours le pari de la confiance a priori pour les demandes de renouvellement d’activité partielle. En revanche, nous ouvrons dès le 1er juillet le dispositif d’activité partielle de longue durée pour éviter une partie des PSE. Il représente une meilleure alternative et sauve beaucoup plus d’emplois. Il faut donner de la visibilité aux acteurs.
- [Réforme de l’assurance chômage] C’est l’un des sujets dont je discute avec les partenaires sociaux ces dernières semaines. Notre conviction initiale, à travers cette réforme, c’était de viser moins de précarité et plus de retour à l’emploi, dans un contexte où l'on avait alors un taux chômage de 8,1%, à fin 2019, du jamais vu depuis onze ans. La situation a depuis basculé mais cet objectif reste toujours valable. En revanche, nous sommes en train de voir comment ajuster certains paramètres, notamment sur les conditions d’éligibilité, pour les adapter à la situation actuelle. Je suis tout à fait ouverte là-dessus et les arbitrages seront rendus d’ici quelques semaines.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
Une écologie à la Française, c'est une écologie qui n'exclut pas les plus modestes. Pour cela, nous devons investir : pour transformer plus vite le parc de logements, pour accompagner les ménages modestes pour effectuer leurs travaux.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- Les animaux de compagnie ne sont en rien concernés par l’expérimentation animale, et cela ne sera jamais le cas; les fausses informations relayées récemment à ce sujet desservent la cause de la protection animale.
- Non, la provenance des animaux utilisés à des fins scientifiques ne s’est pas ouverte à tous les trafics! Au contraire, les efforts du gouvernement sont constants : le décret du 17 mars 2020 renforce les obligations des établissements utilisant des animaux pour la recherche.

Sébastien Lecornu (ministre chargé des Collectivités territoriales)
J’adresse mes félicitations républicaines à tous les nouveaux élus à l’issu de ce second tour des élections municipales. L’État sera aux côtés des maires et de leur conseil municipal pour entamer une relation de confiance tout au long de ce mandat.

Roxana Maracineanu (ministre des Sports)
Les images de ces actes ignobles et lâches réalisés à l’extérieur de l’INSEP nous rappellent que le combat contre le racisme doit se poursuivre. Ne relâchons pas notre vigilance. Tout mon soutien aux athlètes et à ceux qui se sentent salis par ces comportements révoltants

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Médecins, services de police et de justice, éducation nationale, services départementaux : face aux violences sur mineurs, toutes les personnes qui interviennent auprès des enfants doivent développer une culture commune.
- [Municipales] Ces élections sont une étape importante pour l'ancrage local de notre jeune mouvement. Dès demain, plus de 400 maires et des milliers de conseillers municipaux En marche vont porter nos valeurs dans leurs villes.
- Les Français se projettent dans l'avenir et redoutent des situations difficiles pour leur emploi, leur entreprise ou leur famille. Nous devons répondre à leurs préoccupations.
- La mise au premier plan de l'écologie n'est pas un tournant : c'est une priorité du gouvernement et un travail en cours depuis plusieurs mois.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- La crise économique et sociale ne doit pas nourrir une crise démocratique. L'urgence est d'apporter une réponse à la seule vague que je vois ce soir : celle de l’abstention. C'est le sens de l’esprit de concorde d'Emmanuel Macron, et de la feuille de route qu’il va annoncer
- Nous voulons que les maires soient au coeur de la reconstruction. Mais les alliances d'EELV appelleront rapidement une clarification politique : seront-ils demain sur la même ligne d'opposition systématique que LFI ou pourrons-nous travailler ensemble pour les Français?
- Le RN qui pavoise sur les plateaux offre un décalage saisissant avec l'humilité et la responsabilité des maires soutenus par En marche élus ce soir. Le parti de LePen n'est, encore une fois, pas à la hauteur.

Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
Le tourisme est une composante essentielle de l’économie des Outre-mer. Après le plan de sauvetage, préparation du plan de relance avec l’élaboration de feuilles de route avec et pour chaque territoire.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
- La Nuit est un secteur aussi important que les autres. Les discothèques peuvent ouvrir en tant que bars et nous allons réunir les acteurs pour travailler aux conditions d’une réouverture, comme l’Allemagne et l’Italie ont réussi à le faire.
- Airbus: avec le plan de soutien au secteur aéronautique, nous avons pris nos responsabilités. Je demande à Guillaume Faury d’utiliser tous les leviers de ce plan pour limiter au maximum les suppressions de postes.
- La chance de la France c’est d’avoir une électricité décarbonée grâce au nucléaire et à l’hydrolique. L’enjeu, c’est de ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier : nous développons les énergies renouvelables.
- L’industrie c’est la réponse sur l’écologie: les mobilités vertes, il faut les inventer les produire. Le train à hydrogène, l’avion décarboné, la voiture électrique... c’est l’industrie qui travaille à ces modèles pour répondre aux défis climatiques.
- [Situation des artisans et commerçants face à la crise] 15 à 30% d'entre eux ne savent pas s'ils vont terminer l'année. C'est monstrueux.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
- L’écologie est au cœur de nos politiques. Tout le monde fait aujourd'hui comme si la Convention citoyenne était une évidence. Lorsque le Président Emmanuel Macron l’a annoncée après le Grand débat, c’était un pari que beaucoup considéraient comme fou.
- Les 150 citoyens ont su être ambitieux. Le Président Emmanuel Macron vient de transformer cette ambition en action : 146 des 149 propositions retenues, projet de loi spécifique d’ici la fin de l’été, 15 milliards d’€ sur 2 ans, référendum en 2021.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
Grâce au travail de la Convention citoyenne, le Président Emmanuel Macron a tracé 4 lignes directrices pour la suite de notre action écologique: l'investissement dans l’avenir; la justice sociale; l’aménagement du territoire; la responsabilisation de chacun.

Christelle Dubos (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
L’Europe est un projet de prospérité : politique, économique mais aussi sociale. Cette promesse impose que l’Union européenne s’engage pour lutter contre la pauvreté et les inégalités, creusées par la crise du COVID19.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
[Municipales] J’adresse mes sincères félicitations républicaines aux élu/es de tous bords, notamment Anne Hidalgo, mes pensées à toutes les personnes engagées dans cette élection si particulière qui ont fait vivre la démocratie. Félicitations chaleureuses au Premier ministre.

Sibeth Ndiaye (porte-parole)
[Municipales] Ce soir nous éprouvons une déception, parce qu’il y a des endroits, vous avez cité Lyon à l’instant, où notre propre division interne nous a conduits à des scores extrêmement décevants.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)
- Notre-Dame-des-Landes, sortie des hydrocarbures, Convention citoyenne sur le climat : sur l'écologie, notre bilan est incontestable. À nous de démontrer que l'on porte une écologie concrète, qui embarque toute la société au lieu d'opposer les uns aux autres.
- LaREM salue les annonces majeures d'Emmanuel Macron qui reprend la quasi-totalité des propositions de la Convention citoyenne. Il montre ici son profond respect pour cet exercice démocratique inédit et notre détermination totale à faire la transition écologique. Alors « allons-y » !
- Depuis le début du quinquennat, nous avons fait de l'écologie une priorité. Avec cette majorité, nous fermons les centrales à charbon, nous avons voté une loi interdisant la production d'hydrocarbures... Ce soir, les Français nous disent d'aller plus vite.
- Les Français sont inquiets pour leur avenir. Cela nous oblige à agir avec responsabilité et à dépasser les clivages pour être à la hauteur des défis devant nous. J'y suis prêt.
- [Municipales] Je n'ai jamais fait de front anti écolo, ce sont des foutaises (...) J'assume dans cette élection d'avoir voulu continuer à faire le dépassement des clivages.
- [Municipales] Ce soir, LaREM franchit un premier pas dans son implantation locale. Nous aurions bien sûr préféré bouger davantage les lignes mais une nouvelle génération d'élus locaux s'implante. De cette génération naîtra de futurs maires En Marche. À tous nos candidat(e)s et militant(e)s qui ont mené campagne : bravo et merci. Nous aurions aimé bouger davantage les lignes mais vous êtes ce soir l'avenir de vos communes. Grâce à vous, notre Mouvement s'ancre durablement dans tout le pays. Plus que jamais, En Marche!
- [Municipales] Ces élections, difficiles, étaient une première étape. Notre Mouvement franchit un grand pas de sa jeune histoire et continuera à s’implanter, petit à petit.
- [Municipales] Nous aurions aimé bouger davantage les lignes et faire plus vite, plus fort. Mais nous avons aujourd'hui des centaines de maires En Marche élus sur l'ensemble du territoire. Pour un jeune Mouvement comme le nôtre, ça, c'est essentiel.
- L’abstention doit nous interroger. Les Français avaient la tête à autre chose, particulièrement à la crise économique qui vient. Mais il y a aussi un problème de défiance profond dans la vie politique. C'est un défi que nous devons encore relever.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les députés LaREM déterminés à prendre le relais de la Convention citoyenne pour le climat en votant le projet de loi annoncé ce matin par Emmanuel Macron. Avec le Président, nous souhaitons avançons vite et fort sur la transformation écologique et solidaire.
- Notre objectif était d'exister dans un paysage politique dont nous étions totalement absents : celui des municipales. Nous aurons autour de 10 000 élus. Nous devons continuer ce travail, de longue haleine, de renforcement de notre implantation territoriale.

Aurore Bergé (porte-parole)
- L'écologie n'est pas la propriété d'un parti politique. Pas plus qu'elle n'est la propriété de la gauche. Que l'on me démontre le bilan des écologistes de EELV au pouvoir lorsqu'ils étaient au gouvernement!
- [Municipales] On en parle moins que de Perpignan... mais le RN qui perd Mantes la Ville, la seule ville francilienne qu'il dirigeait, ça n'est pas anodin. Et c'est une belle nouvelle!
- Nous ne découvrons pas l'urgence écologique sinon nous n'aurions pas créé la convention citoyenne pour le climat! Nous avons des défis économiques et sociaux majeurs : que ferait EELV pour nos secteurs automobile et aéronautique et nos emplois?
- [Municipales] Il n'y a aucune coalition anti climat. Qui doute du bilan écologique d'Alain Juppé et de son équipe à Bordeaux ? Et si vous me demandez de m'allier avec des candidats complotistes anti vaccin, anti 5G ou qui préfèrent des cortèges indigénistes, la réponse est non.
- Le projet de loi bioéthique est un projet urgent puisqu'il s'agit de l'avenir des familles, de la possibilité de créer des familles. Il est essentiel que la pma pour toutes soit un droit effectif et non réservé à quelques unes. La PMA doit être remboursée.
- Le nouveau marqueur EELV : s'opposer à la 5G, s'engouffrer dans la brèche complotiste. Même sujet – délirant – que les compteurs Linky...

Saïd Ahamada (député)
Tribune de Saïd Ahamada, député LREM, Sylvie Brunet, députée européenne MoDem et Stéphane Séjourné, député européen LaREM: Plan de relance européen : pour une Union de la lutte contre la pauvreté]
Le manque de solidarité est un danger mortel pour l'Union européenne". Cet avertissement lancé à l'orée de la pandémie du Covid19 par Jacques Delors aux dirigeants des Vingt-Sept a semble-t-il été entendu. L'ampleur inédite du projet de plan de relance – 750 milliards d'euros – et le franchissement du Rubicon que constitue l'émission d'une dette commune mutualisée à destination principalement des pays les plus touchés ou à faible solvabilité sont des avancées sans précédent.
Tout se passe comme si l'Union européenne de 2020 et le couple franco-allemand au premier rang avaient retenu les leçons de la crise de la décennie précédente en privilégiant la solidarité à l'orthodoxie budgétaire. Nonobstant, derrière ces premiers satisfécits, c'est le "désir d'Europe" qui doit être refondé autour d'un enjeu fondamental : la lutte contre la pauvreté.
À l'instar de la santé, l'Union n'a que des compétences limitées en matière de pauvreté
Obéissant à l'origine à des considérations stricto sensu économiques, l'Union européenne s'est néanmoins penchée de manière récurrente sur la construction d'une "Europe sociale", édifiée en toile de fond et par petites touches au fil de sa construction. Si les traités successifs de Maastricht, Amsterdam, Nice et Lisbonne ont doté l'Europe d'un "agenda social" et depuis 2017 d'un Socle européen des droits sociaux, force est de constater qu'en dépit de ces avancées mezzo voce, beaucoup reste à bâtir pour gommer les disparités – parfois immenses – qui perdurent au sein des structures sociales des Vingt-Sept. À l'instar de la santé, l'Union n'a d'ailleurs que des compétences limitées en la matière, prérogatives des États.
Or, la crise de la Covid-19 a jeté une lumière crue sur les nombreux défis que les pays européens ont en partage : politiques de santé, systèmes de protection sociale, vieillissement démographique, exclusion sociale, etc. Autant d'enjeux qui appellent une ambition et une réponse au niveau européen, et ce alors que le Vieux continent s'apprête à affronter la pire crise économique de son histoire. Avec une récession qui devrait atteindre à la fin de l'année 8,7% selon la BCE, des millions de nos concitoyens européens – les jeunes au premier rang – risquent d'être plongés dans la pauvreté, parfois la plus extrême.
Un fonds ambitieux de soutien aux Européens les plus pauvres doit être adopté rapidement
Cette tendance, dont on ne perçoit encore aujourd'hui que l'écume, a déjà commencé. Pour preuve, en dépit des mesures sociales d'ampleur mises en place pour palier le choc, l'aide alimentaire a bondi de 45% en France et de 40% en Espagne durant le confinement. Au Royaume-Uni, quelque trois millions de Britanniques souffriraient de la faim tandis qu'en Italie, ce sont près de 700.000 enfants de moins de 15 ans qui rencontreraient des difficultés à satisfaire leurs besoins alimentaires quotidiens. Des statistiques insupportables en Europe au XXIème siècle mais pourtant bien enracinées. Ainsi, avant la crise sanitaire, 10% des Européens résidaient déjà dans un foyer où personne n'avait de travail tandis qu'un Européen sur cinq vivait sous le seuil de pauvreté.
Dès lors, à contexte inédit, réponse inédite. Dans "l'Europe d'après" qui se structure aujourd'hui, un fonds ambitieux de soutien aux Européens les plus pauvres doit être adopté rapidement dans le cadre du plan de relance et du budget 2021-2027 de l'Union européenne. Ce fonds permettrait de venir en aide à nos concitoyens les plus vulnérables et les plus exposés face aux aléas économiques et sanitaires, dont la crise du Covid-19 fut un puissant révélateur.
Penser l'Europe de demain implique de panser celle d'aujourd'hui
Si, au niveau macroéconomique, les réponses semblent être, à l'heure de ces lignes, frappées du sceau de la solidarité, la réponse de l'Europe à la crise que nous traversons doit également s'adresser directement aux citoyens. En plus de répondre à des besoins d'urgence vitale, ce fonds permettrait dès lors de ranimer la flamme du désir européen en lui redonnant ses plus belles lettres de noblesse. Une manière, aussi, de s'inscrire dans les pas de la déclaration de Robert Schuman qui, il y a cinquante ans, affirmait : "L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait." Parce que penser l'Europe de demain implique de panser celle d'aujourd'hui, en créant une Union de la lutte contre la pauvreté, nous proposons dès lors de revenir à l'essence même de la construction européenne. 

●MoDem
Sarah El Hairy (porte-parole)
[Municipales] Je me réjouis des belles victoires de Bayrou à Pau, de Philippe au Havre qui montrent que nos piliers de la majorité sont bien ancrés. Toutes mes félicitations !

Bruno Millienne (député)
850 suspicions de fraude au chômage partiel sur 3000 entreprises contrôlées, c'est tout simplement scandaleux. Muriel Pénicaud, il faut accélérer les contrôles et que les sanctions soient exemplaires pour ces profiteurs de la crise.

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
[Municipales] Merci pour votre soutien, même si cela n’a pas suffit. Je félicite Mathieu Klein pour son élection. Je souhaite le meilleur à toutes les Nancéiennes et tous les Nancéiens. Nancy est une ville magique, la ville de ma vie, mon engagement, mes projets. Prenez soin de vous.

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