Jean-Christophe Lagarde |
On croyait avoir tout vu avec Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI.
On avait tort!
Celui qui ne cesse de pester contre une prétendue censure
des médias à son égard et à celui de son parti qui ne l’inviteraient pas assez
selon lui, vient de signer dans l’un d’entre eux, une pétition en forme de
tribune intitulée, «Les parlementaires doivent dire non à l’état d’urgence
permanent» qui semble, au premier abord, assez juste sur le principe.
Mais il faut la lire (pour
sa lecture complète cliquez ici) et consulter la liste des signataires.
D’abord, la lecture.
On y apprend, selon les rédacteurs de ce texte, que le
gouvernement prévoit une prochaine loi sur la fin de l’état d’urgence qui sera
proposée au vote des parlementaires le 11 juillet et «qui lui assure le
contrôle des libertés les plus fondamentales et remet en cause les principes de
la démocratie», rien que ça!
Voilà qui démarre fort.
De plus «le gouvernement a décidé une nouvelle fois
d’empêcher le débat démocratique» en «feignant» de supprimer l’état d’urgence
sanitaire sans que les rédacteurs ne nous en fournissent la moindre preuve.
Pensent ils que celui-ci va faire intervenir l’armée afin d’empêcher
la libre expression des députés et ouvrir des camps de concentration?!
De même, ce gouvernement qui commence bien à ressembler
selon les signataires à celui d’un pays totalitaire ment aux citoyens qui «au
lieu de voir arriver la fin de l’état d’urgence risquent de voir leurs libertés
fondamentales aux mains du pouvoir exécutif».
Un gouvernement vraiment dangereux puisqu’il «remet en cause
le principe de la séparation des pouvoirs qui fonde notre démocratie».
Il faut donc «réagir face aux dérives de l’exécutif».
Mais comment cher monsieur Lagarde?
Mais par une «résistance démocratique»!
Voici pour un texte surréaliste que l’on n’aurait pas été surpris d’être écrit et signé
par le genre à la mode actuellement, l’extrémiste populiste démagogue médiatisé
à outrance par les chaines d’information en continu.
Et ça tombe bien parce que c’est le cas.
Car, à côté de la signature de notre cher monsieur Lagarde,
on trouve celle de Michel Onfray, oui, vous savez, le bonhomme qui réussit à faire
croire à ces mêmes chaines qui raffolent de sa présence qu’il est, «en même
temps» d’extrême droite et d’extrême gauche et, surtout, qu’il a une pensée
profonde parce qu’il peut citer Nietzsche dans le texte.
Oui, le président de l’UDI n’est guère gêné d’apposer son
nom à côté d’un personnage qui n’a que haine et mépris pour notre démocratie
républicaine libérale que l’on croyait pourtant que lui et son parti défendaient
en se prétendant centristes.
Mais j’ai du me tromper.
En revanche, je sais qu’un vrai centriste ne pourrait
utiliser les termes que l’on peut lire dans ce texte scélérat où l’on appelle à
la résistance face à un pouvoir démocratiquement élu, qui n’a supprimé aucune
liberté jusqu’à présent et où l’on trouve nombre de centristes, en se référant
explicitement à l’appel du 18 juin du général de Gaulle («À la veille du 80e
anniversaire de l’appel du général de Gaulle le 18 juin 1940», peut-on
lire en son introduction) où celui demandait que l’on se batte contre Pétain et
les nazis!
Décidément, Jean-Christophe Lagarde ne sait plus comment avoir
cette visibilité médiatique qu’il réclame tant.
Mais sans doute que ses fans transis, oui, oui, il en
possède, trouveront cela normal et pensent sans doute que nous sommes à la
veille de basculer dans une dictature, voire que nous y sommes déjà.
Moi, j’aurais plutôt pensé que cela pourrait être le cas si
Onfray et ses amis parvenaient au pouvoir.
Comme le dit la pub, monsieur Lagarde, sans doute que nous
ne partageons pas les mêmes valeurs.
Centristement votre.
Le Centriste
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