Emmanuel Macron – dans le cadre de sa consultation des présidents des groupes de l’Assemblée Nationale et de son souhait que ces derniers lui formulent des propositions dans quatre domaines précis (souveraineté, climat, emploi et décentralisation) – a reçu de la part de Jean-Christophe Lagarde, le président de l’UDI plusieurs mesures de réforme qui reprennent souvent le programme du parti élaboré en 2017 (lire le document ici).
Ces «chantiers», ainsi que l’UDI les a baptisés, se divisent
en huit «mesures d’urgence» pour un «rebond économique» et treize «mesures
essentielles» pour l’«après».
► Les «huit mesures d’urgence pour assurer le rebond
économique» consistent, selon l’UDI, «sur le plan économique (…) à sauver ce
qui peut être sauvé et à éviter une spirale dépressive qui accélérerait l’effondrement
de l’activité économique».
Il s’agit, notamment de «préserver les compétences au sein
des entreprises et surtout éviter une série de faillites et de difficultés
économiques en cascade».
Ces mesures devraient permettre selon la formation centriste
«dès l’été, de garantir la solidité de notre économie et de limiter très
largement la casse économique et sociale qui est annoncée».
Les huit mesures sont:
«- Faire verser à tous les Européens par la BCE un ‘Revenu
monétaire’;
- Faillites: briser les chaînes de contamination économiques
en faisant des fournisseurs les créanciers prioritaires
- Transformer les PGE des entreprises en obligations ‘Relance
Covid’ grâce à l’épargne populaire et grâce un Investissement Obligatoire sur
la Fortune
- Un Plan d’Investissement d’Urgence dans les collectivités
locales: pour 2 euros dépensés, l’Etat flèche 1 euro;
- Un Grand chantier vert décentralisé: 30 milliards d’euros
pour les collectivités, chargées de transformer le France en premier pays du
monde sans passoire énergétique fossile grâce à la rénovation thermique;
- Favoriser l’économie présentielle quia beaucoup souffert
de la crise avec une TVA à 5,5%;
- Industrie de la Défense: accélérer les commandes publiques
déjà budgétées pour sauver les PME et ETI;
- Engager la suppression de l’argent liquide d’ici 2022 pour
permettre une baisse des prélèvements obligatoires.»
► Les 13 mesures «essentielles» pour la «France d’après»
sont:
«- Une réforme fiscale majeure pour créer des emplois
durables en France: la ‘TVA rebond industriel et agricole’;
- Créer un Fonds de pension français pour financer la
dépendance et garantir notre souveraineté économique;
- Santé: créer un Airbus du médicament;
- Numérique: lancer
le projet d’un système d’exploitation mobile européen souverain pour ne pas
devenir une colonie numérique;
- Un plan de relance
de l’Industrie de la Défense axé sur les micro-composants pour ne plus être des
vassaux économiques des Etats-Unis;
- Une vraie ‘taxe aux frontières sur le mix électrique’ pour
cesser d’importer des produits qui contribuent au réchauffement climatique;
- Refondre la fiscalité écologique pour la rendre efficace
et acceptable: un bonus-malus qui s’équilibre et un principe d’affectation
climatique;
- Automobile: lancer dès 2021 la production de batteries en
France grâce à des licences existantes;
- Energie: devenir totalement souverains pour notre
production d’électricité propre en relançant le projet ASTRID (prototype de
réacteur nucléaire de quatrième génération);
- La Santé, première pierre d’un plan de décentralisation;
- Permettre aux gens de vivre en dehors des grandes
métropoles en encourageant les entreprises à déménager dans des territoires
ruraux en déclin grâce à un dispositif fiscal;
- Remplacer le chômage par une ‘indemnité de préparation au
choc numérique’ pour les salariés volontaires;
- Les nouveaux chantiers nationaux: relocaliser des
activités stratégiques insuffisamment rentables grâce aux entreprises
d’insertion. »
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