Voici une sélection, ce 7 mai 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de l’épidémie de coronavirus et de ses conséquences.
● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- Il nous faut protéger celles et
ceux qui font vivre la culture en France : je m’engage à ce que les droits des
artistes et techniciens intermittents soient prolongés d’une année au-delà des
6 mois où leur activité aura été impossible ou très dégradée, soit jusqu’à fin
août 2021.
- Utilisons cette période où l'école
ne rouvre pas de manière habituelle pour faire une révolution de l'accès à la
culture et à l'art. On a besoin de ce souffle. Imaginons un été apprenant et
culturel.
- Le 11 mai, la rentrée se fera de manière progressive,
concertée et dans des classes plus réduites que d’habitude. Mon objectif : que
tous les enfants qui ont besoin de revenir à l’école puissent trouver une école
ouverte avec un temps aménagé.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
[Discours sur la préparation de l'étape de déconfinement du
11 mai]
Ce matin, lors du Conseil de Défense, le Président de la
République l’a confirmé, au vu des résultats sanitaires enregistrés ces
derniers jours, la levée progressive du confinement peut être engagée ce lundi
11 mai. C’est une nouvelle étape dans la lutte contre l’épidémie, une bonne
nouvelle pour la France et les Français.
Nous allons donc débuter lundi prochain un processus très
progressif, au minimum sur plusieurs semaines, qui va permettre au pays de
sortir doucement mais sûrement du
confinement que nous connaissons, en France comme d’ailleurs dans une très grande partie des pays du monde, depuis le 17 mars.
confinement que nous connaissons, en France comme d’ailleurs dans une très grande partie des pays du monde, depuis le 17 mars.
L’esprit dans lequel nous travaillons, vous le connaissez :
nous cherchons en permanence le bon équilibre entre l’indispensable reprise de
la vie normale, familiale, économique, culturelle, sanitaire et sociale, et
l’indispensable respect de toutes les précautions qui empêchent l’épidémie de
repartir et qui protègent les Français. C’est un équilibre qu’il nous faut
tenir. Ce n’est pas une des priorités qui doit prévaloir sur l’autre, c’est un
équilibre. C’est donc un chemin de crête.
Notre méthode, vous la connaissez également. J’ai demandé à
M. Jean Castex, qui est à la fois un haut fonctionnaire et le maire d’une
commune qui se trouve dans les Pyrénées-Orientales, d’élaborer une stratégie,
très concrète, en associant tous les acteurs, les collectivités territoriales,
les partenaires sociaux, les scientifiques. Son rapport définitif a été validé
ce matin par le Président de la République en Conseil de Défense. Il sera rendu
public dans les jours qui viennent. Il est fondé sur une stratégie que j’ai
présentée dès le 28 avril dernier à l’Assemblée nationale. D’abord parce qu’il
était nécessaire de prendre l’avis du Parlement. Ensuite, parce que présenter
tôt cette stratégie permettait de la confronter aux réalités de terrain et
aussi de laisser aux acteurs locaux le temps de se préparer au déconfinement.
Nous y sommes. Il y a aujourd’hui une bonne nouvelle et une
moins bonne nouvelle. La bonne nouvelle, c’est que nous sommes en mesure de
valider le déconfinement sur l’ensemble du territoire métropolitain. La moins
bonne nouvelle, c’est que certains départements ont des résultats moins bons
qu’espérés.
La carte de France que va vous présenter le ministre des
Solidarités et de la Santé dans quelques instants est très claire : le pays est
divisé en deux. Dans la majeure partie du pays, nous avons réussi à freiner la
vague épidémique, nous avons retrouvé des marges de manœuvre à l’hôpital et
nous sommes prêts pour les tests. C’est ce qu’on appelle les départements
verts. S’ils se maintiennent en vert les trois prochaines semaines, nous
pourrons, au tout début du mois de juin, envisager une nouvelle étape de
déconfinement, avec peut-être l’ouverture des lycées, des cafés, des
restaurants, bien sûr dans la mesure où les conditions sanitaires le
permettraient.
Dans d’autres départements, le virus circule encore activement,
ou l’hôpital reste en forte tension. C’est ce qu’on appelle les départements
rouges. Le déconfinement y est possible, avec certaines restrictions : pas
d’ouverture des collèges, pas d’ouverture des parcs et jardins.
Dans ces départements rouges, il faut faire mention de deux
situations particulières : Mayotte et la région Ile-de-France. À Mayotte, le
nombre de cas est faible, mais il est en augmentation. En Ile-de-France, le
nombre de cas baisse sûrement, lentement, mais il reste élevé, plus élevé que
ce que nous espérions. Voilà pourquoi, dans ces deux territoires, nous allons
devoir faire preuve d’une vigilance particulière.
À Mayotte, nous avons décidé de retarder le déconfinement,
pour nous donner tous les moyens de maîtriser l’épidémie. En Ile-de-France,
compte tenu de la tendance qui reste bien orientée, nous pouvons déconfiner.
Mais le fait qu’il reste du virus en circulation, que cette région évidemment
est très dense, très peuplée, que les échanges y sont nombreux, nous impose une
discipline renforcée. Les ministres vont détailler cette discipline. Je veux
pour ma part insister sur deux points.
Dans cette épidémie, nous faisons tout pour protéger les
plus vulnérables : les personnes âgées, les personnes malades de pathologies
comme l’obésité, le diabète, les insuffisances respiratoires. Nous l’avons dit,
le Président de la République l’a précisé, et nous ne reviendrons pas là-dessus
: il n’y a aura pas de confinement obligatoire pour les personnes vulnérables
après le 11 mai, même en Ile-de-France. Mais je veux dire à toutes les
personnes qui se savent vulnérables – soit par raison de leur âge, soit à
raison des pathologies que je viens d’indiquer, soit parce qu’ils sont âgés et
en plus souffrent de ces pathologies : continuez, pour votre sécurité et celle
des autres, à observer dans toute la mesure du possible, de façon volontaire,
les règles de prudence très strictes qui ressemblent à celles des deux derniers
mois. Nous faisons confiance aux personnes qui se savent vulnérables pour se
protéger. Il ne s’agit pas d’ordonner, il s’agit de leur dire, de vous dire
qu’il vous revient d’être prudents lorsque vous sortez, ou lorsque vous recevez
chez vous votre famille ou vos amis, prenez les précautions qui sont
nécessaires pour faire en sorte de vous protéger et de protéger les autres.
Le deuxième point important en Ile-de-France sur lequel je
veux insister concerne les transports, et notamment les transports en commun.
Ils sont essentiels et ils ne seront pas fermés, ils n’ont d’ailleurs jamais fermé.
Mais nous allons, au moins les trois premières semaines, imposer des règles
très strictes pour éviter qu’ils ne se transforment en vecteur de diffusion de
l’épidémie. Je n’exclus pas d’ailleurs que nous décidions des mesures
supplémentaires si les mesures de distanciation physique n’étaient pas
suffisamment respectées et si la situation ne s’améliorait pas.
Je vous l’ai dit à plusieurs reprises, l’objectif, pas
seulement celui du Gouvernement, mais de tous les Français est de faire en
sorte que nous puissions vivre avec ce virus. Apprendre à nous en protéger
parce que aussi longtemps que nous n’aurons ni vaccins, ni traitements, ni
immunité collective, la seule façon de vivre est de nous en protéger, en
respectant scrupuleusement l’ensemble des mesures de distanciation physique,
d’hygiène, de protection qui sont en permanence rappelées.
Nous sommes le 7 mai. Il nous reste un peu plus de trois
jours pour arriver au 11 mai et continuer à nous préparer.
Lundi prochain sera le premier jour d’une phase nouvelle,
d’un redémarrage de notre vie sociale. Ce ne sera pas une vie totalement
normale – l’ensemble des membres du Gouvernement qui s’est exprimé aujourd’hui
l’a dit clairement – mais ce sera le début de cette nouvelle phase. Elle
demandera de la part de chacun des Françaises et des Français de la discipline
et de la responsabilité, le 11 mai, mais aussi le 12, le 13 et tous les jours
suivants… C’est dans la durée que nous réussirons à maîtriser la circulation du
virus et l’épidémie.
Je suis confiant sur le fait que nous saurons faire preuve
collectivement de cette discipline et de cette responsabilité. Le déconfinement
progressif ne doit pas être le signe ou la marque du relâchement de notre
vigilance. Nous allons aborder les jours et les semaines qui viennent avec
pragmatisme, en continuant tout au long du mois de mai à adapter notre plan aux
retours du terrain, à poursuivre le dialogue avec les élus locaux, à apprendre
d’éventuelles difficultés qui se feraient sentir.
Je voudrais remercier très chaleureusement très
chaleureusement tous ceux qui contribuent à préparer cette journée du 11 mai et
cette phase qui va débuter lundi prochain : les maires, bien entendu puisque
nous les avons placés au cœur des opérations de déconfinement, les préfets, les
entreprises, l’ensemble des élus locaux, les Agences régionales de Santé, les
fonctionnaires de l’État : tous ceux qui, à leur place, en fonction de leurs
responsabilités, contribuent à nous préparer et à permettre ce déconfinement.
Dans trois semaines, à la fin du mois de mai, nous saurons
précisément où nous en sommes. Nous saurons si oui ou non nous avons réussi à
contenir l’épidémie. Nous saurons tout cela au rythme des contaminations et des
entrées à l’hôpital et en réanimation que nous allons évidemment surveiller
avec une immense attention. Si ces chiffres restent bas, nous pourrons nous en
féliciter et passer à une nouvelle phase, élargissant nos espaces de liberté
dans de nombreux domaines particulièrement importants pour l’été qui vient. Si
cela n’est pas le cas, nous en tirerons les conséquences et nous nous
adapterons. Je souhaite évidemment à tout prix éviter cette hypothèse mais il
ne serait pas sérieux et raisonnable de ne pas l’évoquer.
Lundi je pense que beaucoup de Françaises et de Français serons
heureux de retrouver un peu de la liberté qui leur a tant manquée pendant ces
longues semaines de confinement, un peu de l’espace qui leur a manqué, un peu
de la nature qui leur a manqué lorsqu’ils étaient confinés dans des
appartements des grands centres urbains. Je pense que beaucoup de nos
concitoyens auront à cœur d’utiliser cette liberté tout en ayant conscience de
la nécessité de faire preuve d’une grande vigilance.
L’ensemble des mesures qui ont été présentées, qui seront
rappelées dans le plan que j’évoquais tout l’heure et qui sera publié sont des
mesures parfois très directives et parfois appellent, dans l'hypothèse où elles
ne seraient pas respectées, des sanctions.
Mais comme j’ai eu l'occasion de le dire plusieurs fois,
beaucoup plus que la règle, que la possibilité de sanctionner le non-respect à
cette règle, c’est l'esprit de la règle qui compte. C’est le fait que nous
devons en permanence pour l’équilibre entre la sécurité sanitaire qui est
importante et décisive, et la reprise de notre vie. Cet équilibre ne peut être
atteint qui si nous nous faisons confiance les uns les autres, si nous avons
tous compris ce dont il s’agissait et je veux dire qu’en la matière j’ai
confiance.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- À partir de lundi, la liberté de circulation sera rétablie
et on pourra sortir librement dans la rue, sans attestation, quel que soit le
département où l’on habite. Des mesures contribuant à limiter la propagation du
virus resteront par ailleurs en vigueur. Concernant les
trajets les plus longs, la nécessité de limiter la circulation du virus nous
impose de fixer une limite de 100 km pour les déplacements, sauf motif
professionnel ou familial impérieux. Ils seront calculés à vol d’oiseau
à partir du lieu de résidence. Concernant les plages, les lacs et des centres
nautiques, la règle générale reste la fermeture. Le préfet pourra toutefois y
autoriser l'accès sur demande des maires avec un dispositif et des aménagements
suffisants pour garantir la distanciation physique.
- De façon générale, les
rassemblements devront rester limités à des groupes de 10 personnes maximum et
dans le respect des règles de distanciation physique. À compter du 2 juin, le
niveau de ce seuil pourra être réexaminé.
- Le 11 mai sera l’occasion de la
reprise de notre vie sociale dans le respect d’un certain nombre de règles. Des
lieux culturels de proximité pourront rouvrir, sous condition, mais les
cinémas, salles de spectacle et lieux de sport couverts resteront fermés.
- Chaque Français doit pouvoir se procurer un masque dans la
perspective du déconfinement : l’État est pleinement mobilisé pour atteindre
cet objectif, aux côtés des collectivités locales et des acteurs industriels de
notre pays.
Nicole Belloubet
(ministre de la justice)
- [Prolongation de l'état d'urgence sanitaire] Il y a dans
ce texte toute une série de règles qui sont protectrices des personnes et des
citoyens.
- Il n’est pas question de faire une loi d’auto-amnistie,
cela est inenvisageable pour la majorité comme le gouvernement. Mais c’est
l’amendement du Sénat qui pose cette question. Actuellement, la mise en cause
de la responsabilité des décideurs publics et privés pour des délits non
intentionnels suppose déjà des conditions strictes pour la déclencher: il faut
avoir commis une faute délibérée ou caractérisée, qui sera appréciée au cas par
cas par un juge. Je peux comprendre que politiquement, il soit important de
rassurer un certain nombre de décideurs, comme les élus locaux ou les chefs
d’entreprise, du fait de la situation exceptionnelle. Nous pouvons certes
adopter dans cette loi d’urgence un texte qui clarifierait le droit existant et
l’adapterait à la situation en mentionnant la nécessaire prise en compte de
l’état des connaissances pour apprécier la responsabilité. Mais, par principe,
je ne suis pas favorable à une irresponsabilité pénale. Pour les décideurs,
publics ou privés, élus ou pas, l’éthique de la décision entraîne une éthique
de la responsabilité. L’écriture de ce texte doit donc être ciselée.
L’amendement du Sénat supprime la possibilité d’engager, pendant la période
d’urgence sanitaire, la responsabilité pénale des élus locaux ou des chefs
d’entreprise pour une faute caractérisée. Un professeur de droit pénal reconnu
a écrit que le dispositif voté par le Sénat serait une sorte de loi d’amnistie
par avance sans précédent en droit pénal français. Par ailleurs, l’amendement
du Sénat crée des ruptures d’égalité. On peut ainsi rechercher la
responsabilité d’un préfet pour faute caractérisée mais pas celle d’un maire.
Enfin, il y a un problème de temporalité puisque le texte s’appuie sur la
période de l’état d’urgence plutôt que sur celle de la lutte contre le
Covid-19. Ainsi, un directeur d’hôpital du Grand Est qui aura pris une décision
le 15 mars ne serait pas soumis au même régime que celui d’une région touchée
postérieurement qui aura pris la même décision le 25 mars. Pour ces raisons,
une nouvelle rédaction s’impose.
- Il y a une très forte tendance à la contestation
juridictionnelle de tout, comme en témoignent les saisines du Conseil d’État
sur la totalité des textes du gouvernement. Au-delà, se confondent trop souvent
responsabilités politique et juridique. Ce mélange des genres n’est pas le gage
d’un fonctionnement harmonieux de la démocratie mais il faut en prendre acte.
Ce flux sera traité normalement par les parquets, qui apprécieront
l’opportunité des poursuites. Comme sur toutes les affaires, je ne donnerai
aucune directive. Je n’ai, par ailleurs, aucun regard sur les plaintes devant
la Cour de justice de la République. La justice indépendante saura traiter la
réalité de ces plaintes en les inscrivant dans la réalité d’une action conduite
dans des circonstances exceptionnelles.
- Certains propos ont été excessifs car toutes les
ordonnances visaient à protéger les droits des parties. L’activité des chambres
de l’instruction a prouvé que cela a été le cas avec un débat contradictoire.
Les prolongations de la détention provisoire reposaient sur la nécessité de
faire face à l’organisation des juridictions en temps de confinement. Il était
de ma responsabilité d’éviter que des personnes présumées dangereuses puissent
être remises en liberté pour des raisons procédurales. Je rappelle que sur
15.000 personnes concernées, près des deux tiers sont impliquées dans des
procédures criminelles. L’interprétation de la Chancellerie a été retenue par
la quasi-totalité des chambres de l’instruction qui en ont été saisies, et
validée par le Conseil d’État. J’attends sereinement ce que dira la Cour de
cassation. Cette mesure prendra fin dans un délai raisonnable après le
confinement. Philippe Bas, au Sénat, a ainsi présenté un amendement auquel je
ne me suis pas opposée et qui est retravaillé à l’Assemblée nationale afin de
parvenir à un dispositif cohérent.
- La France a été pionnière en matière de défense des
données personnelles. Le RGPD européen a été largement rédigé sous l’impulsion
de notre pays. Si cette application est déployée, ce sera dans le respect de ce
cadre juridique qui pose plusieurs principes directeurs, en particulier la
pseudonymisation des données et le consentement, auxquels s’ajoutent d’autres
exigences sur l’accès à ces données ou leur durée de conservation. Il n’y aura
pas d’application qui ne respecterait pas ces principes.
- Je réfute le terme «vider
les prisons». Nous avons pris des dispositions pour faire en sorte
que l’épidémie ne se propage pas en détention. Et nous avons réussi ce pari:
seuls 25 détenus ont été testés positifs et 75 sont symptomatiques.
Effectivement, nous sommes aujourd’hui à 60.056 détenus contre 72.500 au 16
mars. C’est dû autant à la sortie des fins de peines qu’au ralentissement de
l’activité judiciaire. L’activité pénale va reprendre car il faudra faire face
à une délinquance de voie publique qui n’existait plus, et avec elle une probable
remontée des incarcérations. Mais, je l’espère, pas au même rythme
qu’auparavant. Il faut continuer de travailler pour éviter une remontée en
flèche. J’ai réuni hier en visioconférence les 200 chefs de cour et de
juridiction et j’ai insisté sur la nécessité de travailler en lien avec
l’administration pénitentiaire sur un dispositif de régulation carcérale
essentiel, fondé sur les dispositions relatives à la nouvelle politique des
peines entrées en vigueur le 24 mars 2020.
Florence Parly
(ministre des Armées)
- Nous nous préparons activement pour être prêts le
11 mai avec deux règles d’or: préserver la santé de nos personnels et
adapter notre organisation pour poursuivre nos missions, l’essentiel de
celles-ci n’ayant jamais cessé. Le plan du ministère des Armées s’inscrit
strictement dans le cadre fixé par le Premier ministre. Les mesures barrières
doivent continuer d’être mises en œuvre, avec notamment des règles de distanciation
physique lorsque cela est possible dans les unités. Nous déclinons également
des mesures d’organisation pour renforcer le télétravail. Enfin, pour
l’ensemble des personnels civils et militaires et leurs familles, le service de
santé des armées, en plus de ses nombreuses autres missions, va poursuivre ses
téléconsultations. Nous nous préparons aussi à reprendre des activités
auxquelles nous avions renoncé. Je pense notamment aux recrutements, qui
avaient cessé depuis le mois de mars. Nous allons donc rouvrir les centres de
recrutement dès la semaine prochaine. Les armées recrutent chaque année 26.000
personnes. Chaque mois qui passe sans recrutement, c’est l’équivalent d’un
régiment de l’armée de Terre qui manque à l’appel ! Une chose à laquelle
nous n’avions pas renoncé, en revanche, c’est la poursuite des programmes
d’armement. La semaine dernière, nous avons par exemple commencé les essais en
mer du sous-marin nucléaire d’attaque de nouvelle génération Suffren. C’est une
opération qui a été effectuée dans le respect de règles d’hygiène tout à fait
exceptionnelles.
- S’agissant des masques, nous avions déjà instauré leur
port obligatoire dans certaines circonstances ou activités. Nous allons pouvoir
désormais avoir accès à des masques grand public qui seront distribués
largement dans les enceintes du ministère. Au-delà des cas où le port du masque
sera obligatoire, comme par exemple dans les transports en commun, l’objectif
est que toute personne qui souhaite porter un masque grand public dans le cadre
professionnel puisse le faire. Pour les tests, le but est, conformément aux
objectifs nationaux, de rompre les chaînes de contamination éventuelles. Toute
personne qui présente des symptômes devra se signaler à son supérieur et aura
le choix d’être prise en charge par son médecin traitant ou par le service de
santé des armées, disponible pour réaliser des tests virologiques, dits
« PCR ». Si la personne est malade, elle sera alors placée à
l’isolement, à domicile de préférence. Quant aux personnes qui auraient été en
contact avec celle identifiée comme malade, elles seront placées en situation
de quatorzaine et dépistées de façon systématique. (…) Des masques grand public
ont été commandés pour pouvoir en distribuer largement, sachant que nous avons
contribué à tester les textiles utilisés pour les confectionner. Le laboratoire
NRBC de la direction générale de l’armement (DGA) a testé des milliers
d’échantillons soumis par les industriels du textile pour déterminer les
capacités de respirabilité, de filtrage et de lavage. Concernant les masques
chirurgicaux, le ministère des Armées disposait dès le début de l’épidémie d’un
stock stratégique de masques permettant d’équiper le service de santé des
armées.
- Les armées ont répondu présent. Nous avons notamment
effectué de très nombreuses évacuations sanitaires, y compris vers l’Autriche,
l’Allemagne et le Luxembourg. Le service de santé des armées a installé un
hôpital de campagne à Mulhouse. Pendant cette crise, nous avons testé des
moyens que nous n’avions jusqu’alors jamais mobilisés. Ils ont, je crois, rendu
service à tous ceux qui se battaient contre ce virus, les patients comme les
soignants. Plus de 2.000 patients Covid-19 ont été hospitalisés dans nos huit
hôpitaux militaires, dont 400 en réanimation. L’engagement du service de santé
a été absolument remarquable, je tiens à le souligner. L’opération Résilience
concerne également la logistique. Nous avons transporté des équipements
sanitaires, des masques ou encore des médicaments que nous avons, dans certains
cas, sécurisés et stockés sur nos emprises avant leur distribution. Nous avons
aussi été amenés à répondre à des demandes émanant des préfets ou des ARS pour
approvisionner des Ehpad, par exemple. Ainsi, les armées ont répondu
positivement chaque fois qu’elles étaient sollicitées, y compris à des demandes
moins habituelles que nous avons, grâce à notre capacité d’adaptation, pu
satisfaire. Durant la période du déconfinement, l’opération Résilience fera
face à des besoins sans doute un peu différents de ceux auxquels nous avons
répondu jusqu’à aujourd’hui, mais nous sommes prêts à faire évoluer notre
réponse
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- Le premier enjeu de la reprise de
l'activité économique le 11 mai, c’est la réouverture dans des conditions de
sécurité sanitaire maximale de tous les commerces fermés depuis le 15 mars, à
l’exception des lieux de convivialité comme les cafés, bars, restaurants.
- 400 000 commerces vont pouvoir
rouvrir lundi qui représentent 875 000 emplois. En prenant en compte les
entreprises qui n’ont pas été fermées administrativement pendant le
confinement, ce sont donc 9 entreprises sur 10 qui seront ouvertes le 11 mai.
- L’État restera aux côtés des
entreprises. Pour les TPE fermées administrativement, les charges pour mars,
avril, mai sont annulées. Pour toutes les entreprises, le Fonds de solidarité
est maintenu en mai et le prêt garanti par l’État jusqu’à la fin de l’année.
- La décarbonation de l’économie
française est notre objectif. Échanges très positifs cet après-midi avec le
Haut Conseil pour le Climat pour accélérer la transition écologique de notre
outil productif.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- [Déconfinement
du 11 Mai] L'objectif du gouvernement en matière de transports est de permettre à
ceux qui le doivent de se déplacer, en assurant la protection des usagers et
des personnels.
- Les déplacements interrégionaux continueront
d'être très fortement limités. Entre 20-30% de
l'offre le 11 mai, 40% maximum fin mai, réservation obligatoire, avec modalités
adaptées selon le type de train, occupation des trains plafonnée à 50%.
- Gestes barrières dans tous les
transports: masques grand public obligatoires
(mise à disposition de masques dans les 1ers jours), mise à disposition de gel,
distanciation physique avec condamnation de sièges/marquages au sol, désinfection
du matériel une fois/jour minimum
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- Le retour des élèves à l’école
primaire commence progressivement à partir du 11 mai. Près de 90% des communes
seront prêtes dès la semaine prochaine. 135.000 professeurs accueilleront les
élèves. Nous poursuivons le travail au service de tous les élèves de France.
- [Reprise de l'école] L'objectif est
social. On commence par l'école primaire car il n'y a pas plus grave en matière
de décrochage que celui d'un enfant en école primaire car les choses sont
souvent irrattrapables par la suite.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
Nous allons verser à tous les
personnels de tous les EHPAD une prime défiscalisée pour reconnaître et
valoriser leur engagement sans faille pendant cette crise, et ce quelque soit
leur statut. Elle sera de 1.500 € dans les 33 départements les plus touchés, de
1.000 € ailleurs.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- Les agriculteurs sont un maillon essentiel de la chaîne
productive du pays. C’est important de le souligner car on ne peut pas évoquer
le monde d’après, sans parler de la production agricole et de l’efficacité de
l’agriculture. Avec cette crise, les consommateurs français se sont rendu
compte du rôle joué par le secteur agricole. Deuxième élément : au début
de cette terrible crise, nous avons eu des doutes sur le maintien de la chaîne
alimentaire. Mais au final les maillons ont tenu, de l’amont et de l’aval,
c’est-à-dire la production agricole, l’agroalimentaire et la distribution. En
revanche, la logistique et le transport nous ont donné des sueurs froides. Si
nos concitoyens ont parfois tendance à montrer du doigt les industries
agroalimentaires, les grandes surfaces et les agriculteurs, ils ont compris
cette fois-ci que c’est grâce à eux qu’ils ont pu s’alimenter. Et lorsque dans
une grande surface, ils remplissent leur caddy de nourriture, c’est parce
qu’auparavant des agriculteurs ont travaillé pour la produire. Si l’on veut que
tous les citoyens soient bien alimentés, il faudra que tous les modèles
d’agriculture existent. Ensuite, sur le modèle d’agriculture, j’ai une position
très claire : il n’y a pas un seul modèle. Il ne faut pas opposer le bio
et le conventionnel, les circuits longs et les circuits courts, car ça n’a
aucun sens. La réflexion est de savoir quels sont les modèles qui, demain,
fonctionneront ensemble. Car on a besoin de la grande distribution pour
alimenter le plus grand nombre, mais aussi de commerces de proximité, des
circuits courts, des marchés paysans, des drives fermiers… Si l’on veut que
tous les citoyens soient bien alimentés, il faudra que tous les modèles
existent, avec des évolutions évidemment. Mais pour avoir une agriculture
diversifiée, il faut aussi que les agriculteurs puissent mieux vivre de leur
travail. Or aujourd’hui, ils n’en vivent pas assez bien.
- Quand le président de la République parle de notre
souveraineté alimentaire en France et en Europe, il pose la question
essentielle de la relocalisation stratégique. L’indépendance agricole ne sera
jamais complète. Nous devrons continuer à exporter parce que c’est important
(par exemple du vin ou des céréales) et nous importerons encore demain. Car
s’il faut pouvoir nourrir tous les Français, cela ne se fera pas exclusivement
avec des produits de l’Hexagone. Mais la vraie question à se poser est :
« Est-ce que dans certains secteurs nous devons être en autonomie
totale ? » Cette crise nous a en effet montré que nous ne pouvions
pas continuer à être autant dépendants des importations pour certains produits.
(…)Cela va avoir des conséquences énormes sur notre système de production. Dans
les 10 ans qui viennent, nous devrons en effet avancer vers l’autonomie
protéique en France et donc changer de modèle. Sur les intrants, nous devons
également être plus autonomes et gagner en indépendance par exemple pour les
produits phytosanitaires, et cela commence à l’échelle de l’exploitation. Il
faudra aussi être plus indépendant en volailles : aujourd’hui, 50 %
de la volaille consommée en France est importée, particulièrement dans les
plats transformés. Autant consommer de la volaille française de bonne qualité
que des produits importés du Brésil ou d’ailleurs. C’est un défi pour nos
industriels et toute la filière! Pour les fruits et légumes également, notre
indépendance est absolument indispensable. Prenons le cas des fraises pour
lesquelles nous avons perdu en autonomie. Aujourd’hui, au pic de production,
nous assurons 50 % de la consommation des Français. Mais si demain nous
décidons d’importer moins de fruits et légumes, et c’est ma position, nous
devrons établir de grandes orientations pour ce secteur. Cela veut dire qu’il
faudra organiser une grande conférence avec la profession et l’interprofession
et fixer des orientations pour donner de la visibilité sur le long terme aux
producteurs qui sont capables de changer leurs productions.
- En France et en Europe, les choses iront bien. Mais dans
certaines régions du monde, il y a un risque de pénurie. Même avant la crise
actuelle, je me faisais beaucoup de souci pour certains pays d’Afrique. Quand
le président de la République propose d’annuler la dette des pays africains
avec l’ensemble de ses homologues, c’est aussi pour leur permettre d’avoir la
capacité de produire de l’alimentation et de contribuer à la sécurité alimentaire
mondiale.
- Je ne peux pas dire qu’il n’y aura pas de dégâts dans la
filière agricole et agroalimentaire, mais nous ferons en sorte qu’il y en ait
le moins possible. L’agriculture est concernée par toutes les mesures
transversales mises en place par la France, sans exception. Jusqu’à maintenant
nous avons paré au plus pressé. Certains secteurs ont besoin de plus de
soutien. Aussi nous sommes en train de travailler sur des plans
spécifiques pour la viticulture et l’horticulture. La filière viticole est
celle qui me soucie le plus parce que subir le Covid en plus des taxes imposées
par les États-Unis, cela fait beaucoup. Elle représente plus de 700 000
emplois. Nous avons tenu une réunion la semaine dernière avec le ministre de
l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, et l’ensemble de la filière
viticole et brassicole, pour envisager des annulations de charges ou un
étalement sur une durée suffisamment longue. Et nous allons travailler de la
même manière pour la filière horticole. Mais les plans spécifiques devront
s’appuyer sur la réalité économique de chaque entreprise agricole. C’est pour
cela que c’est un peu plus long à se mettre en place.
Franck Riester
(ministre de Culture)
- La culture est une part de l'âme de
la France.
- Nous sommes pleinement conscients
de la crise que traverse le monde de la Culture et des difficultés que
connaissent ceux qui en sont l'âme.
- Pourront rouvrir à partir du 11 mai:
librairies, disquaires, bibliothèques, médiathèques, galeries d'art, certains
musées et monuments. Les artistes pourront également réinvestir les lieux de
création, notamment pour répéter. Nous ferons un point d'étape fin mai.
- Cet été sera un été apprenant et
culturel. Saisissons-nous de cette opportunité pour réinventer notre manière de
faire de l'éducation artistique et culturelle. Nous travaillons à une
plateforme de mise en relation des artistes et de l'Education nationale.
- Nos enfants n’ont jamais eu autant
besoin d’éducation artistique et culturelle. La période que nous traversons
nous offre l’occasion de développer davantage encore ces enseignements
indispensables. La culture est pleinement mobilisée pour accompagner la reprise
de l’école.
- Dès lundi, de très nombreux
libraires vous accueilleront de nouveau dans leurs commerces. Merci à eux. Pour
soutenir ce formidable réseau de professionnels passionnés, achetons des livres!
Gérald Darmanin
(ministre de l'Action et des Comptes publics)
Les cotisations sociales des
entreprises de moins de 10 salariés qui ont dû fermer par décision
administrative vont être annulées pour les mois de mars, avril et mai. C'est
une mesure massive pour aider les petites entreprises les plus touchées par la
crise.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- Le dialogue social est essentiel
pour organiser la reprise de l’activité et du travail. Pour réussir ce déconfinement, j'appelle toutes
les entreprises à réorganiser le travail: télétravail, horaires décalés,
conditions sanitaires...
- La santé des salariés n’a jamais
été et ne sera jamais une variable d’ajustement. Nous avons créé des outils
pour assurer la protection nécessaire des salariés et favoriser la reprise et
le retour au travail: un protocole
national de déconfinement, plus de 50 guides métiers.
- 12,1 millions de salariés et 998000 entreprises sont
aujourd’hui protégés par le chômage partiel. Ce dispositif massif est un filet
de sécurité pour les salariés et les entreprises. Il permet le retour au
travail, indispensable pour protéger durablement l’emploi, de façon progressive.
- À partir du 11 mai, les centres de
formation d’apprentissage et de formation continue pourront rouvrir progressivement
en respectant les règles sanitaires. Les compétences sont clés pour l’avenir
des jeunes et des salariés, et la réussite des entreprises.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- J'annonce que nous décalons la fin de la trêve hivernale
jusqu'en juillet. Cela signifie que, pendant cette période, il n’y aura pas
d’expulsions locatives et que nous poursuivons notre politique de mise à
l’abri.
- La réponse à la crise est d'abord
sanitaire et économique mais également sociale. Depuis le début du confinement,
20.000 places d'hébergement d'urgence supplémentaires ont été ouvertes. Hier
soir, ce sont 180.000 personnes qui ont été mise à l’abri. Et nous continuons.
- [Déconfinement] Pour que cette
étape fonctionne, on doit tous respecter les règles jusqu'au bout. On est tous
responsable.
- Le secteur de l'immobilier a été
durement affecté et je suis sûr qu'il peut être un acteur très fort dans la
relance.
Marc Fesneau
(ministre des Relations avec le Parlement)
Au fond dans notre pays,
concrètement, se met en place une logique de... différenciation. Au service de
l’intérêt général et avec la volonté d’adaptation aux réalités locales. Une
première que beaucoup devraient saluer.
Sébastien Lecornu (ministre
chargé des Collectivités territoriales)
Pour soutenir les collectivités en
difficulté face à la crise covid19, nous signons une circulaire autorisant les Préfets à
consentir des avances de dotations et de fiscalité, et à plus de souplesse dans
l’affectation des dotations d’investissement.
Roxana Maracineanu
(ministre des Sports)
De nombreuses manifestations sportives ont été annulées ou
reportées en raison de la crise. Les organisateurs auront la possibilité de
proposer un avoir à leurs clients de valeur équivalente. Les salles de sport
aussi en cas de demande de résiliation.
Adrien
Taquet (secrétaire d’Etat à la Protection de l’enfance)
- Je veux saluer les écoutants du 119
qui ont fait preuve d’un engagement extraordinaire pour gérer l’afflux
d’appels. Ils font partie des héros de cette crise.
- Depuis le début de cette épidémie COVID19, chacun a fait su montrer
une capacité d'adaptation, de souplesse et de résilience. J'ai confiance dans
les jours et les semaines qui sont devant nous.
- Doublement du nombre d'appels au
119 ces dernières semaines, +80% d'appels passés par les voisins, +60% par les
camarades. S'il est une chose sur laquelle on pourra capitaliser en sortie de
crise, c'est ce "réflexe 119" que nous sommes en train de bâtir.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- Pour l'aéronautique nous lançons un plan
de soutien avec 3 objectifs : accélérer la transition écologique/énergétique,
donner de l'attention aux sous-traitants et donneurs d'ordres et enfin déployer
l'usine du futur pour plus de compétitivité.
- Il faut éviter les phénomènes de
« surstockages » : les masques que certains auraient en trop par
rapport à leurs besoins, ce sont les masques qui pourraient manquer à d’autres
Français pour le déconfinement.
Brune Poirson
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et
solidaire)
Des suggestions inspirantes,
constructives et importantes de Nicolas Hulot pour l’après. «Il y a un modèle que l’on ne peut pas
poursuivre jusqu’à l’absurde». Ensemble, plutôt que les uns contre les autres,
nous devons le construire.
Jean-Baptiste
Djebbari (secrétaire d’Etat aux Transports)
Un déconfinement réussi, c'est
essayer de ne pas avoir de report massif sur l'automobile.
Sibeth Ndiaye
(porte-parole)
Toutes les initiatives pour penser le
monde d’après sont bienvenues. Ce n'est qu'unis et avec toutes les bonnes
volontés que nous changerons notre modèle pour un monde plus juste et plus
écologique.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- En confiant au couple Maire-Préfet
la faculté de permettre l’accès aux plages, lacs et centres nautiques dans le
respect des exigences de sécurité sanitaire, Emmanuel
Macron et Edouard Philippe
ont décidé de faire confiance aux responsables
des territoires. C’est le bon choix.
- [Covid19] Faisons confiance au niveau local, à ceux qui connaissent
leur territoire.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- Nous dessinons une sortie de crise
basée sur la prudence, le dialogue et la confiance avec les élus locaux et les
Français. C'est la seule voie pour retrouver ensemble des jours meilleurs.
- Le Président de la République a
fait des annonces fortes et essentielles pour protéger la culture française et ses acteurs.
Avec un engagement clair : la culture sera au centre de la reconstruction de
notre pays.
- Intéressante contribution de Nicolas Hulot dont la voix sage
nous invite à dessiner les contours d'un monde nouveau. Mettre le social et
l'écologie au coeur de la reconstruction après la crise est une conviction
partagée.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Une intervention très claire et
responsable d’Edouard Philippe et du Gouvernement. Le contrat de confiance du déconfinement
du 11 mai est posé. Nous serons aux côtés de tous
les Français pour réussir cet exercice inédit.
Aurore Bergé
(porte-parole)
- Dès ce lundi, la plupart de nos
commerces va pouvoir rouvrir. Ce sont autant d'emplois qui vont être à nouveau
occupés.
- C'est l'une des annonces du
président de la République pour la culture: nous allons faire en sorte que les grandes plateformes
contribuent au financement de la création en France. C'était une directive
européenne, nous serons les premiers à la transposer.
- Les médias ont continué à jouer un
rôle clé dans la crise malgré la chute de leurs recettes publicitaires. Les
grandes plateformes ont vu, elles, leurs ressources augmenter: la transposition
de la directive SMA les obligera à contribuer au financement de la création.
- La crise doit être une opportunité
pour replacer les artistes au coeur de notre société, pour faire entrer la
culture durablement dans le quotidien des Français, notamment avec l'éducation
artistique et culturelle.
- Ceux qui sont en première ligne
dans le monde culturel, ce sont les artistes et techniciens du spectacle, ce
sont les artistes auteurs. Aucun d'entre eux ne doit perdre ses droits du fait
de la crise.
Yaël Braun-Pivet (députée)
Le déconfinement est d’une complexité infinie. J’ai pourtant une certitude :
sa réussite sera fondée sur la confiance mutuelle, le souci de l’autre et la
responsabilité de tous, dont celle de notre Parlement d'assumer pleinement ses
missions constitutionnelles
●MoDem
Sarah El Hairy
(porte-parole)
Je me réjouis de la décision du Gouvernement de verser une aide
de 200 euros à 800.000 étudiants en situation de précarité suite à la crise liée au COVID19.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- Nous devons rester prudents : je
suis très inquiet pour les plus de 60 ans. J'ai demandé au Premier Ministre que
l'Assurance Maladie leur écrive à tous, partout en France, pour leur rappeler
que le virus n'est pas vert ou rouge.
- Essayons d'anticiper les problèmes
plutôt que de les subir. Pour déterminer les départements à circulation
épidémique élevée, il serait logique de tenir compte des observations de la
médecine de ville, et pas simplement des urgences!
●Mouvement radical
Laurent Hénart
(président)
Le service public qu'est l'école de
la République est un fondement de notre pays et doit reprendre son activité.
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