Emmanuel Macron |
Lors de sa visite au plus grand hôpital de France, celui de la Pitié-Salpêtrière de Paris, le Président de la république a déclaré, parlant de la réforme du système de soins baptisée «Ma santé 2022»: «J’étais convaincu qu’on était en train de changer les choses. (…) C’était une super stratégie mais à faire dix ans plus tôt.»
Et de faire le constat alors que ce même système vient d’être
confronté et l’est encore à la crise épidémique du covid19: «On a sans doute
fait une erreur dans la stratégie annoncée. (…) C’est très cruel pour moi-même.»
Selon lui, cette réforme «ne portait pas assez de sens» et
avait «un rapport au temps et une ampleur qui n’étaient pas du tout suffisants
par rapport à l’état où était l’hôpital».
Dès lors, Emmanuel Macron a décidé un plan de grande ampleur
résumée par cette déclaration:
«Le quoi qu’il en coûte lancé un soir de mars ne peut pas
durer perpétuellement. Il faut qu’on trouve d’autres modes de régulation, qui
partent du bas et du soin, et plus d’une logique budgétaire mais d’une logique
sanitaire.»
Un plan basé sur quatre «piliers»: mise en place d’une
gouvernance plus souple et plus déconcentrée, revalorisation des salaires et
des carrières, investissement dans les bâtiments et le matériel et nouvelle
organisation du système de santé basée sur le territoire.
«Il y a une nécessité de penser les interfaces avec la
médecine de ville, avec le médico-social», a-t-il expliqué par rapport à ce
dernier point.
Ce plan doit «aller très vite pour casser les trucs qui
rebloquent le système» car a-t-il affirmé «on a collectivement mal conçu le
système en le surrégulant par le budgétaire et l’activité, et en le mettant
sous stress avec de mauvais indicateurs».
Par ailleurs, il estime qu’ «il faut trouver les moyens
d’investir davantage dans l’hôpital».
Saluant «l’extraordinaire capacité [des soignants] à trouver
des solutions en un temps record», le Président de la république a déclaré: «Je
n’ai pas envie que la bonne énergie retombe et que le désespoir s’installe».
Ce plan devrait être présenté le plus tôt possible par le
ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran.
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