Barack Obama |
Pour Barack Obama, «L'élection qui arrive est tellement
importante, à tous les niveaux, car nous n'affronterons pas seulement un individu
ou un parti politique. Ce que nous allons combattre, ce sont ces tendances de long
terme où nous risquons de devenir de plus en plus égoïstes, de plus en plus tribaux,
de plus en plus divisés et que nous ne voyons plus les autres que comme des ennemis
– tout cela déjà caractérise de plus en plus la vie américaine. Et d’ailleurs, nous
voyons cela aussi à l’échelle internationale. C’est en partie la raison pour laquelle
la réponse à cette crise mondiale [du covid19] a été si anémique et ténue. Sa
gestion aurait été difficile même avec le meilleur des gouvernements mais ça a
été un désastre absolument chaotique parce que cet état d'esprit – "je ne m’intéresse qu’à mes problèmes et
tant pis pour les autres" – est en vigueur au sein de notre gouvernement. C’est
pourquoi, d’ailleurs, je vais passer autant de temps que nécessaire et faire campagne
aussi fort que possible pour Joe Biden.»
Ces propos tenus lors d’une conversation téléphonique avec
quelques 3000 jeunes qui le soutiennent montrent l’inquiétude de l’ancien
président des Etats-Unis face à un délitement du lien social et la destruction
de tout consensus possible dans la politique américaine à cause,
essentiellement, de la gestion du pays par Donald Trump et la frange la plus
extrémiste du Parti républicain.
Pour le centriste, il s’agit de réagir au plus vite et
surtout de barrer la route à un deuxième mandat de Trump qui serait catastrophique
voire cataclysmique pour les EtatsUnis et le monde.
Cette charge contre le populiste démagogue est renforcée par
les craintes d’Obama d’un basculement du pays dans autre chose qu’une démocratie
républicaine suite à la décision jamais vue du ministre de la justice d’abandonner
les charges contre un ancien conseiller de Trump, Michael Flynn, qui lui-même avait
en plus reconnu sa culpabilité!
Selon l’ancien président, l’état de droit et la démocratie
sont en danger:
«Il n'y a aucun précédent que l'on puisse trouver à propos d’une
personne inculpée de parjure qui s'en tire impunément. C'est le genre de
situation où l'on peut commencer à redouter que (...) notre lecture basique de
l'état de droit soit menacée. Quand on prend ce chemin, cela peut aller très
vite, comme on l'a vu ailleurs.»
Et de conclure son intervention par un appel pressant à la
mobilisation:
«J'espère donc que vous ressentez tous le même sentiment d'urgence
que moi. Chaque fois que j'ai fait campagne, j'ai toujours dit, "Ah, c'est
l'élection la plus importante." Surtout quand mon nom était sur les bulletins
de vote, ça me donnait toujours l'impression que c'était l'élection la plus importante.
Pour celle-ci, je ne suis pas sur le bulletin de vote mais je suis vraiment investi
dans ce combat.»
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