Jean-Christophe Lagarde |
Il faut dire que ce nouveau positionnement choisit par son
président, Jean-Christophe Lagarde, résultait alors d’une forte absence de la
formation centriste des débats politiques et des plateaux de télévision mais
aussi des choix stratégiques catastrophiques qu’il avait lui-même décidés comme
la présence d’une liste aux élections européennes qui ne parvint qu’à
rassembler un peu plus de 2% des votants après avoir renoncé à présenter un
candidat à la présidentielle.
Mais ce rapprochement n’a guère payé même si l’on a vu
souvent l’UDI être plus proche du Gouvernement de LaREM que le MoDem de
François Bayrou pourtant allié du parti présidentiel…
Ainsi, la visibilité de l’UDI et de son président, malgré
nombre de prises de paroles fracassantes, n’a pas augmenté et avec la crise
épidémique, elle a même fortement baissée.
De plus, son président veut pouvoir surfer sur des sondages
où les Français déclarent majoritairement ne pas faire confiance au
Gouvernement pour gérer l’épidémie de covid19 et ses implications.
Du coup, depuis plusieurs semaines, il a recommencé ses
critiques envers le pouvoir en place, critiques qui se sont amplifiées ces
derniers jours et qui ont connu leur paroxysme ce lundi lors d’un entretien à
la radio Europe1.
S’en prenant au Gouvernement et à sa présentation
aujourd’hui, par le Premier ministre, de son plan de déconfinement, il n’a pas
hésité à parler d’«autoritarisme» à son encontre rejoignant les récriminations
de Jean-Luc Mélenchon en l’espèce!
Selon lui, «Le gouvernement s'est donné 15 jours pour
présenter un plan, il faudrait qu'on ait 15 minutes pour pouvoir voter avant
même d'avoir pu en discuter entre nous.»
Et de fustiger la démarche de celui-ci en évoquant même, les…
gilets jaunes:
«Au lieu de choisir une co-construction avec l'ensemble des
forces politiques pour donner de la confiance. On nous dit 'voilà la vérité qui
va tomber du ciel', comme avant les 'gilets jaunes' et puis on vous dit 'vous
n'avez qu'à dire oui ou non'. Ça ne me parait pas sérieux ni respectueux comme
démarche.»
Dès lors, son parti ne devrait pas accorder sa confiance au
plan d’Edouard Philippe:
«Quand on vous dit 'voilà, vous découvrez à 15 heures la
vision que le gouvernement a du déconfinement, et votez pour ou contre à la
sortie' sans même pouvoir en discuter, ça revient à dire 'est-ce que vous nous
faites confiance ?' Ma réponse est non.»
Et, il a récidivé ensuite sur la chaine de télévision de
propagande de Vladimir Poutine, RT, un endroit qu’il fréquente désormais
souvent.
Il y a ainsi déclaré:
«On a l’impression qu’on est revenu à l’autoritarisme du
début du quinquennat, celui d’avant les gilets jaunes. (…) on veut nous faire
marcher au son du canon.»
Et il a même accusé la majorité présidentielle de «vouloir
passer en force».
Lagarde a également continué ses critiques en tweetant:
«Gouvernement et majorité refusent deux votes séparés sur
appli COVID et déconfinement et refusent aussi un délai de 24h pour voter après
avoir entendu la déclaration du PM afin de pouvoir en débattre entre députés.
Bref ça sent la fin de crise: Retour a la surdité habituelle...»
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