Jean-Christophe Lagarde |
Lors d’une interview à Sud radio, le président de l’UDI a déclaré
que «Macron a raison d'appeler à l'union nationale».
Et d’ajouter, comme le précisait son homologue du MoDem, que
«les critiques doivent être formulées une fois que nous aurons surmonté la
crise».
«Le temps n'est pas
venu de tirer les leçons, pour l'instant c'est comment gère-t-on la crise et
ses conséquences sanitaires, économiques et sociales» car, actuellement «il s'agit de sauver les personnes, de faire respecter
le confinement, et préserver l'économie au maximum».
Selon Lagarde, qui souligne au passage, «l'honnêteté du
gouvernement de dire ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas», «Le confinement
est la seule arme dont nous disposons aujourd'hui pour éviter que les urgences
explosent dans l'ensemble du pays».
En outre, la difficulté de gérer cette épidémie vient de ce
que «les données concernant le virus sont découvertes au jour le jour par les
scientifiques».
A propos des masques, il remarque que «le monde entier
commande des masques, et comme le principal lieu de production c'est la Chine,
tout le monde en manque».
Quant à la raison de la pénurie, il précise que «nous avions
recommandé d'avoir plusieurs centaines de millions de masques en stock» et que
c’est «le gouvernement précédent [qui] les a supprimé».
Au sujet des tests de dépistage, il dit:
«Pourquoi n'avons-nous pas autant de tests de dépistage
qu'en Allemagne? Nous avons eu du retard à l'allumage. S'ils en ont autant c'est
qu'ils en ont commandé avant».
Pour l’après, il explique que «nous sommes tous astreints au
travail des chercheurs pour qu'ils nous disent ce qu'il faut faire au-delà du
confinement».
Cependant, «Le
gouvernement se doit de prévoir la sortie de la crise, le pays devra redémarrer.»
Ce déconfinement, il devra être, selon lui, «progressif et
si possible accompagné de tests » et son processus «risque d'être régionalisé
puisque la situation n'est pas la même dans l'Est, en Île-de-France ou dans les
Hauts-de-France que dans des régions aujourd'hui préservées que sont la
Bretagne ou le Sud-Ouest».
Et de mettre en garde: «Au lendemain du confinement, le
virus n'aura pas disparu! Il continuera de circuler et les gestes de prudence
resteront nécessaire tant que les chercheurs n'auront pas trouvé un médicament
soignant rapidement le coronavirus» ou qu’ils n’auront pas découvert «un vaccin».
Par ailleurs, il veut que «les assurances ne sont pas mises
plus à contribution pendant cette crise»,
Et d’expliquer son point de vue:
«Nous continuons à verser nos cotisations alors qu'il y a
moins d'accidents. (…) 15% des cotisations sont versées sans que les assurances
ne remboursent quoique ce soit. [Il faut]
des prélèvements exceptionnels auprès des assureurs qui permettraient de
financer les petites entreprises, les commerces et tous ceux dont l'activité
économique sera indispensable au redémarrage et qui risque de disparaître si
jamais on ne finance pas leurs dépenses quotidiennes. (…) Cet argent doit
servir à assurer le tissu de petites et moyennes entreprises dans notre pays pour
que l'on puisse surmonter la difficulté économique qui est devant nous.»
Enfin, sur la situation en banlieue et plus particulièrement
dans sa ville de Drancy, il estime que «le non-respect du confinement est une
légende» et que «97% des gens contrôlés dans la rue, ont leurs papiers».
«Si les hôpitaux de Seine-Saint-Denis ont été plus vite
débordés que les autres, ce n'est pas par un non-respect du confinement mais
parce que nous avons moins de lits d'hôpitaux, moins de lits de réanimation
qu'ailleurs», dit-il.
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