● Emmanuel Macron
(Président de la République)
- [Coronavirus] Après un échange avec
Donald Trump et les
dirigeants du G7, nous tiendrons un sommet extraordinaire du G7 par
visioconférence ce lundi sur le Covid-19. Nous coordonnerons nos efforts sur le
vaccin et les traitements, et travaillerons à une réponse économique et
financière.
- [Coronavirus – Intervention du Président de la République
le 12 mars] Depuis quelques semaines, notre pays fait face à la propagation
d'un virus, le Covid-19, qui a touché plusieurs milliers de nos compatriotes.
J'ai, bien entendu, ce soir, avant toute chose, une pensée émue et chaleureuse
pour les familles et les proches de nos victimes. Cette épidémie qui affecte
tous les continents et frappe tous les pays européens est la plus grave crise
sanitaire qu'ait connu la France depuis un siècle. Dans l'immense majorité des
cas, le Covid-19 est sans danger, mais le virus peut avoir des conséquences
très graves, en particulier pour celles et ceux de nos compatriotes qui sont
âgés ou affectés par des maladies chroniques comme le diabète, l'obésité ou le
cancer.
Durant plusieurs semaines, nous avons préparé, agi. Les
personnels des hôpitaux, médecins, infirmiers, ambulanciers, les agents des
Samu et de nos hôpitaux, les médecins de ville, l'ensemble des personnels du
service public de la santé en France sont engagés avec dévouement et
efficacité. Si nous avons pu retarder la propagation du virus et limiter les
cas sévères, c'est grâce à eux parce que tous ont répondu présents. Tous ont
accepté de prendre du temps sur leur vie personnelle, familiale, pour notre
santé. C'est pourquoi, en votre nom, je tiens avant toute chose à exprimer ce
soir la reconnaissance de la Nation à ces héros en blouse blanche, ces milliers
de femmes et d'hommes admirables qui n'ont d'autre boussole que le soin,
d'autre préoccupation que l'humain, notre bien-être, notre vie, tout
simplement.
Je veux aussi, ce soir, saluer le sang-froid dont vous avez
fait preuve. Face à la propagation du virus, vous avez pu ressentir pour
vous-mêmes, pour vos proches, de l'inquiétude voire de l'angoisse, et c'est
bien légitime. Tous, vous avez su faire face en ne cédant ni à la colère, ni à
la panique. Mieux, en adoptant les bons gestes, vous avez ralenti la diffusion
du virus et ainsi permis à nos hôpitaux et nos soignants de mieux se préparer.
C'est cela, une grande Nation. Des femmes et des hommes capables de placer
l'intérêt collectif au-dessus de tout, une communauté humaine qui tient par des
valeurs : la solidarité, la fraternité.
Cependant, mes chers compatriotes, je veux vous le dire ce
soir avec beaucoup de gravité, de lucidité mais aussi la volonté collective que
nous adoptions la bonne organisation, nous ne sommes qu'au début de cette
épidémie. Partout en Europe, elle s'accélère, elle s'intensifie. Face à cela,
la priorité absolue pour notre Nation sera notre santé. Je ne transigerai sur
rien.
Un principe nous guide pour définir nos actions, il nous
guide depuis le début pour anticiper cette crise puis pour la gérer depuis
plusieurs semaines et il doit continuer de le faire : c'est la confiance dans
la science. C'est d'écouter celles et ceux qui savent. Les plus grands spécialistes
européens se sont exprimés ce matin dans une publication importante. J'ai réuni
aujourd'hui, avec le Premier ministre et le ministre de la Santé, notre comité
scientifique de suivi. Nous avons en France les meilleurs virologues, les
meilleurs épidémiologistes, des spécialistes de grand renom, des cliniciens
aussi, des gens qui sont sur le terrain et que nous avons écouté, comme nous le
faisons depuis le premier jour. Tous nous ont dit que malgré nos efforts pour
le freiner, le virus continue de se propager et est en train de s'accélérer.
Nous le savions, nous le redoutions.
Ce qui risque de se passer, c'est que la maladie touchera
d'abord les personnes les plus vulnérables. Beaucoup d'entre eux auront besoin
de soins adaptés à l'hôpital, souvent d'assistance respiratoire. C'est
pourquoi, et j'y reviendrai dans un instant, nous prenons des mesures très
fortes pour augmenter massivement nos capacités d'accueil à l'hôpital car
l'enjeu est de continuer à aussi soigner les autres maladies. C'est aussi de se
préparer à une possible deuxième vague qui touchera un peu plus tard, en nombre
beaucoup plus réduit, des personnes plus jeunes, a priori moins exposées à la
maladie, mais qu'il faudra soigner également.
Dans ce contexte, l'urgence est de protéger nos compatriotes
les plus vulnérables. L'urgence est de freiner l'épidémie afin de protéger nos
hôpitaux, nos services d'urgence et de réanimation, nos soignants qui vont
avoir à traiter, comme je viens de vous l'expliquer, de plus en plus de
patients atteints. Ce sont là nos priorités. C'est pour cela qu'il nous faut
continuer de gagner du temps et suivre celles et ceux qui sont les plus
fragiles. Protéger les plus vulnérables d'abord. C'est la priorité absolue.
C'est pourquoi je demande ce soir à toutes les personnes
âgées de plus de 70 ans, à celles et ceux qui souffrent de maladies chroniques
ou de troubles respiratoires, aux personnes en situation de handicap, de rester
autant que possible à leur domicile. Elles pourront, bien sûr, sortir de chez
elles pour faire leurs courses, pour s'aérer, mais elles doivent limiter leurs
contacts au maximum. Dans ce contexte, j'ai interrogé les scientifiques sur nos
élections municipales, dont le premier tour se tiendra dans quelques jours. Ils
considèrent que rien ne s'oppose à ce que les Français, même les plus
vulnérables, se rendent aux urnes. J'ai aussi demandé au Premier ministre, il
l'a fait encore ce matin, de consulter largement toutes les familles
politiques, et elles ont exprimé la même volonté. Mais il conviendra de veiller
au respect strict des gestes barrières contre le virus et des recommandations
sanitaires. Je fais confiance aux maires et au civisme de chacun d'entre vous.
Je sais aussi que les mairies et les services de l'Etat ont bien organisé les
choses. Des consignes renforcées seront données dès demain afin que nos aînés
n'attendent pas longtemps, que des files ne se constituent pas, que les
distances soient aussi tenues et que ces fameuses mesures barrières soient bien
respectées. Mais il est important, dans ce moment, en suivant l'avis des
scientifiques comme nous venons de le faire, d'assurer la continuité de notre
vie démocratique et de nos institutions. Voilà, la priorité des priorités
aujourd'hui est donc de protéger les plus faibles, celles et ceux que cette
épidémie touche d'abord.
La deuxième, c'est de freiner l'épidémie. Pourquoi ? Le
ministre de la Santé et le directeur général de la Santé vous l'ont expliqué à
plusieurs reprises : pour éviter l'accumulation de patients qui seront en
détresse respiratoire dans nos services d'urgence et de réanimation. Il faut
continuer de gagner du temps, et pour cela, je vais vous demander de continuer
à faire des sacrifices et plutôt d'en faire davantage, mais pour notre intérêt
collectif.
Dès lundi et jusqu'à nouvel ordre, les crèches, les écoles,
les collèges, les lycées et les universités seront fermés pour une raison
simple : nos enfants et nos plus jeunes, selon les scientifiques toujours, sont
celles et ceux qui propagent, semble-t-il, le plus rapidement le virus, même
si, pour les enfants, ils n'ont parfois pas de symptômes et, heureusement, ne
semblent pas aujourd'hui souffrir de formes aiguës de la maladie. C'est à la
fois pour les protéger et pour réduire la dissémination du virus à travers
notre territoire.
Un service de garde sera mis en place région par région,
nous trouverons les bonnes organisations pour qu'en effet, les personnels qui
sont indispensables à la gestion de la crise sanitaire puissent faire garder
leurs enfants et continuer d'aller au travail pour vous protéger et vous
soigner. Cette organisation sera travaillée par le Gouvernement dans les
prochains jours avec l'ensemble des élus et tous les responsables sur notre
territoire.
Quand cela est possible, je demande aux entreprises de permettre
à leurs employés de travailler à distance. Les ministres l'ont déjà annoncé,
nous avons beaucoup développé le télétravail. Il faut continuer cela,
l'intensifier au maximum. Les transports publics seront maintenus, car les
arrêter, ce serait tout bloquer, y compris la possibilité de soigner. Mais là
aussi, c'est à votre responsabilité que j'en appelle, et j'invite tous les
Français à limiter leurs déplacements au strict nécessaire. Le Gouvernement
annoncera par ailleurs des mesures pour limiter au maximum les rassemblements.
Dans le même temps, notre système de santé, notamment dans
les services de réanimation, doit se préparer à accueillir de plus en plus de
cas graves de Covid-19 et continuer à soigner les autres malades. Des places
doivent se libérer dans les hôpitaux. Pour cela, toutes les capacités
hospitalières nationales ainsi que le maximum de médecins et de soignants
seront mobilisés. Nous allons aussi mobiliser les étudiants, les jeunes
retraités. Des mesures exceptionnelles seront prises en ce sens. Beaucoup,
d'ailleurs, ont commencé. Je veux les remercier. J'ai vu il y a quelques jours,
au Samu de Paris, une mobilisation magnifique, émouvante, exemplaire, où des
étudiants, à quelques mois de leur concours, étaient là pour répondre aux appels,
aider, et où des médecins à peine retraités étaient revenus pour prêter main
forte. C'est cela que nous allons collectivement généraliser en prenant les
bonnes mesures. En parallèle, les soins non essentiels à l'hôpital seront
reportés, c'est à dire les opérations qui ne sont pas urgentes, tout ce qui
peut nous aider à gagner du temps. La santé n'a pas de prix. Le Gouvernement
mobilisera tous les moyens financiers nécessaires pour porter assistance, pour
prendre en charge les malades, pour sauver des vies quoi qu'il en coûte.
Beaucoup des décisions que nous sommes en train de prendre, beaucoup des
changements auxquels nous sommes en train de procéder, nous les garderons parce
que nous apprenons aussi de cette crise, parce que nos soignants sont formidables
d'innovation et de mobilisation, et ce que nous sommes en train de faire, nous
en tirerons toutes les leçons et sortirons avec un système de santé encore plus
fort.
La mobilisation générale est également celle de nos
chercheurs. De nombreux programmes français et européens, essais cliniques,
sont en cours pour produire en quantité des diagnostics rapides, performants et
efficaces. Nous allons améliorer les choses en la matière, et au niveau
français comme européen, les travaux sont lancés. Nos professeurs, avec l'appui
des acteurs privés, travaillent d'ores et déjà sur plusieurs pistes de
traitement à Paris, Marseille et Lyon, entre autres. Les protocoles ont
commencé. J'espère que dans les prochaines semaines et les prochains mois, nous
aurons des premiers traitements que nous pourrons généraliser. L'Europe a tous
les atouts pour offrir au monde l'antidote au Covid-19. Des équipes sont
également à pied d'œuvre pour inventer un vaccin. Il ne pourra pas voir le jour
avant plusieurs mois, mais il est porteur de grands espoirs. La mobilisation de
notre recherche française, européenne, est aussi au rendez-vous et je
continuerai de l'intensifier.
Cette épreuve exige aussi une mobilisation sociale envers
les plus démunis, les plus fragiles. La trêve hivernale sera reportée de deux
mois, et je demande au Gouvernement des mesures exceptionnelles, dans ce
contexte, pour les plus fragiles. Enfin, l'épreuve que nous traversons exige
une mobilisation générale sur le plan économique. Déjà, des restaurateurs, des
commerçants, des artisans, des hôteliers, des professionnels du tourisme, de la
culture, de l'événementiel, du transport souffrent, je le sais. Les
entrepreneurs s'inquiètent pour leurs carnets de commandes, et tous, vous vous
interrogez pour votre emploi, pour votre pouvoir d'achat. Je le sais, c'est
légitime. Avec les décisions que je viens d'annoncer ce soir, cette inquiétude
économique va évidemment s'accroître.
Nous n'ajouterons pas aux difficultés sanitaires la peur de
la faillite pour les entrepreneurs, l'angoisse du chômage et des fins de mois
difficiles pour les salariés. Aussi, tout sera mis en œuvre pour protéger nos
salariés et pour protéger nos entreprises quoi qu'il en coûte, là aussi. Dès
les jours à venir, un mécanisme exceptionnel et massif de chômage partiel sera
mis en œuvre. Des premières annonces ont été faites par les ministres. Nous
irons beaucoup plus loin. L'Etat prendra en charge l'indemnisation des salariés
contraints à rester chez eux. Je veux, en la matière, que nous nous inspirions
de ce que les Allemands ont su par exemple mettre en œuvre avec un système plus
généreux, plus simple que le nôtre. Je veux que nous puissions préserver les
emplois et les compétences, c'est à dire faire en sorte que les salariés
puissent rester dans l'entreprise, même s'ils sont obligés de rester à la
maison, et que nous les payions. Je veux que nous puissions protéger aussi nos
indépendants. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour donner cette
garantie sur le plan économique.
Toutes les entreprises qui le souhaitent pourront reporter
sans justification, sans formalité, sans pénalité le paiement des cotisations
et impôts dus en mars. Nous travaillerons ensuite sur les mesures nécessaires
d'annulation ou de rééchelonnement, mais je nous connais collectivement, on
prend toujours trop de temps à faire cela. Je veux, pour nos forces
économiques, des mesures simples. Les échéances qui sont dues dans les
prochains jours et les prochaines semaines seront suspendues pour toutes celles
et ceux qui en ont besoin. Nous défendrons nos entreprises de toutes tailles.
Nous défendrons l'ensemble des travailleurs et des travailleuses. En parallèle,
j'ai demandé au Gouvernement de préparer d'ores et déjà un plan de relance
national et européen cohérent avec nos priorités et nos engagements pour
l'avenir.
Nous devons aussi porter une réponse européenne. La Banque
centrale a déjà, aujourd'hui, fait part de ses premières décisions.
Seront-elles suffisantes ? Je ne le crois pas. Il lui appartiendra d'en prendre
de nouvelles. Mais je vais être là aussi très clair avec vous ce soir : nous,
Européens, ne laisserons pas une crise financière et économique se propager.
Nous réagirons fort et nous réagirons vite. L'ensemble des gouvernements
européens doit prendre les décisions de soutien de l'activité puis de relance
quoi qu'il en coûte. La France le fera, et c'est cette ligne que je porterai au
niveau européen en votre nom. C'est déjà ce que j'ai fait lors du conseil
exceptionnel qui s'est tenu hier. Je ne sais ce que les marchés financiers
donneront dans les prochains jours, et je serai tout aussi clair. L'Europe
réagira de manière organisée, massive pour protéger son économie. Je souhaite
aussi que nous puissions nous organiser sur le plan international, et j'en
appelle à la responsabilité des puissances du G7 et du G20. Dès demain,
j'échangerai avec le président Trump pour lui proposer une initiative
exceptionnelle entre les membres du G7, puisque c'est lui qui a la présidence.
Ce n'est pas la division qui permettra de répondre à ce qui est aujourd'hui une
crise mondiale, mais bien notre capacité à voir juste et tôt ensemble et à agir
ensemble.
Mes chers compatriotes, toutes ces mesures sont nécessaires
pour notre sécurité à tous et je vous demande de faire bloc autour d'elles. On
ne vient pas, en effet, à bout d'une crise d'une telle ampleur sans faire bloc.
On ne vient pas à bout d'une crise d'une telle ampleur sans une grande
discipline individuelle et collective, sans une unité. J'entends aujourd'hui,
dans notre pays, des voix qui vont en tous sens. Certains nous disent :
"vous n'allez pas assez loin" et voudraient tout fermer et
s'inquiètent de tout, de manière parfois disproportionnée, et d'autres
considèrent que ce risque n'est pas pour eux. J'ai essayé de vous donner, ce
soir, ce qui doit être la ligne de notre Nation tout entière. Nous devons
aujourd'hui éviter deux écueils, mes chers compatriotes.
D'une part, le repli nationaliste. Ce virus n'a pas de
passeport. Il nous faut unir nos forces, coordonner nos réponses, coopérer. La
France est à pied d'œuvre. La coordination européenne est essentielle, et j'y
veillerai. Nous aurons sans doute des mesures à prendre, mais il faut les
prendre pour réduire les échanges entre les zones qui sont touchées et celles
qui ne le sont pas. Ce ne sont pas forcément les frontières nationales. Il ne
faut céder là à aucune facilité, aucune panique. Nous aurons sans doute des
mesures de contrôle, des fermetures de frontières à prendre, mais il faudra les
prendre quand elles seront pertinentes et il faudra les prendre en Européens, à
l'échelle européenne, car c'est à cette échelle-là que nous avons construit nos
libertés et nos protections.
L'autre écueil, ce serait le repli individualiste. Jamais de
telles épreuves ne se surmontent en solitaire. C'est au contraire en
solidaires, en disant nous plutôt qu'en pensant je, que nous relèverons cet
immense défi. C'est pourquoi je veux vous dire ce soir que je compte sur vous
pour les jours, les semaines, les mois à venir. Je compte sur vous parce que le
Gouvernement ne peut pas tout seul, et parce que nous sommes une nation. Chacun
a son rôle à jouer. Je compte sur vous pour respecter les consignes qui sont et
seront données par les autorités, et en particulier ces fameux gestes barrières
contre le virus. Elles sont, aujourd'hui encore, trop peu appliquées. Cela veut
dire se laver les mains suffisamment longtemps avec du savon ou avec des gels
hydroalcooliques. Cela veut dire saluer sans embrasser ou serrer la main pour
ne pas se transmettre le virus. Cela veut dire se tenir à distance d'un mètre.
Ces gestes peuvent vous paraître anodins. Ils sauvent des vies, des vies. C'est
pourquoi, mes chers compatriotes, je vous appelle solennellement à les adopter.
Chacun d'entre nous détient une part de la protection des
autres, à commencer par ses proches. Je compte sur vous aussi pour prendre soin
des plus vulnérables de nos compatriotes, ne pas rendre visite à nos aînés.
C'est, j'en ai bien conscience, un crève-cœur. C'est pourtant nécessaire
temporairement. Écrivez, téléphonez, prenez des nouvelles, protégez en limitant
les visites. Je compte sur vous, oui, pour aussi aider le voisin qui, lorsqu'il
est personnel soignant, a besoin d'une solution de garde pour ses enfants pour
aller travailler et s'occuper des autres. Je compte sur les entreprises pour
aider tous les salariés qui peuvent travailler chez eux à le faire. Je compte
sur nous tous pour inventer dans cette période de nouvelles solidarités. Je
demande à ce titre au Gouvernement de travailler avec les partenaires sociaux,
avec les associations dans cette direction. Cette crise doit être l'occasion
d'une mobilisation nationale de solidarité entre générations. Nous en avons les
ressorts. Il y a déjà des actions qui existent sur le terrain. Nous pouvons
faire encore plus fort tous ensemble.
Je compte évidemment aussi sur tous nos soignants. Je sais
tout ce qu'ils ont déjà fait, je sais ce qu'il leur reste à faire. Le
Gouvernement et moi-même serons là, nous prendrons toutes nos responsabilités
pour vous. Je pense à tous nos soignants à l'hôpital, qui auront les cas les
plus graves à traiter mais aussi beaucoup d'urgences. Je pense aux médecins,
aux infirmiers, aux infirmières, à tous les soignants qui sont aussi hors de
l'hôpital qui se sont formidablement mobilisés et que nous allons de plus en
plus solliciter dans les semaines à venir.
Je sais pouvoir compter sur vous. Le ministre de la Santé
aura l'occasion aussi de préciser, dans les prochaines heures, les règles pour
que nous vous aidions à bien vous protéger contre le virus. C'est le respect
que nous avons envers vous, et c'est évidemment ce que la Nation vous doit. Les
règles seront claires pour chacun, elles seront là aussi proportionnées et
expliquées.
Je compte sur vous toutes et tous pour faire Nation au fond.
Pour réveiller ce qu'il y a de meilleur en nous, pour révéler cette âme
généreuse qui, par le passé, a permis à la France d'affronter les plus dures
épreuves.
Mes chers compatriotes, il nous faudra demain tirer les
leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement
dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses
failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. Ce que
révèle d'ores et déjà cette pandémie, c'est que la santé gratuite sans
condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne
sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts
indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c'est
qu'il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois
du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à
soigner notre cadre de vie au fond à d'autres est une folie. Nous devons en
reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une
France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement
leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois
nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai.
Mais le temps, aujourd'hui, est à la protection de nos
concitoyens et à la cohésion de la Nation. Le temps est à cette union sacrée
qui consiste à suivre tous ensemble un même chemin, à ne céder à aucune
panique, aucune peur, aucune facilité, mais à retrouver cette force d'âme qui
est la nôtre et qui a permis à notre peuple de surmonter tant de crises à
travers l'histoire.
La France unie, c’est notre meilleur atout dans la période
troublée que nous traversons. Nous tiendrons tous ensemble.
- [Terrorisme - Discours lors de la journée européenne des
victimes du terrorisme] Ils espéraient nous diviser, ils n'ont fait que nous
unir. Ils voulaient semer la peur, ils n'ont récolté que notre détermination.
Ils cherchaient à nier la valeur même de l'existence humaine, ils n'ont réussi
qu'à décupler l'envie de vivre de femmes, d'hommes fiers d'être libres, fiers
d'être Français, fiers d'être Européens, l'envie de tous ces enfants venus cet
après-midi accrocher un mot, une pensée, au fond un espoir à l'arbre de la paix
en souvenir de celles et ceux qui sont tombés.
Cette première cérémonie d'hommage national aux victimes du
terrorisme est une réponse à tous ceux qui ont versé le sang sur le sol de la
France, sur les terres d'Europe, partout dans le monde, un avertissement aux
groupes qui ourdissent encore des projets de terreur, une promesse d'unité, de
souvenir, d'action. L'unité d'abord et toujours, l'unité de l'Europe, dont
témoigne la présence à Paris de Sa Majesté le Roi d'Espagne et de Monsieur le
Commissaire européen à la Justice, l'unité de la nation française rassemblée
dans sa diversité sur cette place du Trocadéro, dans nos préfectures et dans
nos ambassades. Tous sont là cet après-midi, les policiers et les gendarmes
intervenus sur des scènes de guerre avec leur seule arme de service, les
sapeurs-pompiers et les services de secours qui ont soigné et sauvé sous le feu
des balles, les militaires de l'opération Sentinelle qui n'ont reculé devant
aucun danger pour protéger, les secouristes, les soignants, les associations
déjà, les passants qui ont aidé, secouru, les préfets, les magistrats
antiterroristes intervenus dès les premiers instants avec pour seule arme la
loi et le droit. Tous. Tous sont là pour dire : s'il le fallait, qu'ils
recommenceraient. Tous. Et à côté d'eux, tous les élus, la maire de Paris et
tous les maires de France qui ont eu à vivre ces attentats. Le courage de
toutes celles et ceux qui sont alors intervenus. Leur courage n'était pas en
effet le sursaut de l'instant. C'était l'élan citoyen de femmes et d'hommes
prêts à donner leur vie pour leurs compatriotes. C'est cela, une nation, une
chaîne fraternelle, une chaîne solidaire, pouvoir compter les uns sur les
autres. Et aujourd'hui, la nation entoure les familles, les proches de ceux qui
sont tombés, de toute son affection.
Grâce à l'action de la délégation interministérielle, les
droits des victimes du terrorisme sont désormais équivalents à ceux des
victimes de guerre. Les enfants orphelins deviennent des pupilles de la nation.
Ils sont pris sous l'aile protectrice de la République. Les conjoints
endeuillés sont soutenus. Les blessés bénéficient d'une prise en charge
spécifique. Et quel que soit le pays d'origine des victimes, les familles de
tous ceux qui sont morts sur le sol de France sont accompagnées. Je veux ici
remercier l'ensemble des associations pour leur inlassable combat, et
l'ensemble des fonctionnaires, des élus et des représentants de la nation pour
les avoir suivis.
Se souvenir. Se souvenir sans relâche, ensemble. Assassinats
de masse, attentats suicides : les terroristes tuent de manière aveugle. Ils
cherchent à supprimer jusqu'aux traces même des existences fauchées. À tous les
projets d'oubli et d'effacement, la nation résistera. Nous dirons les noms,
nous nous souviendrons des visages, le sourire juvénile de Sandrine qu’a figé
pour jamais l’explosion du RER B, le regard franc d’Imad sous ce béret rouge
qui faisait son honneur et symbolisait son engagement au service de la France,
les joues de Myriam qui n’atteindra jamais ses 9 ans parce que le terrorisme
islamiste l’attendait à la sortie de l’école. Nous retracerons les vies, nous
dirons leur singularité. Celle d’André, enfant de déportés qui survécut une
première fois à la haine aveugle avant de lui succomber 30 ans plus tard rue
des Rosiers dans la blancheur d’une journée d’août. Celle de Kamal, venu
d’Afghanistan pour vivre en France, y fonder une famille, y monter un garage,
tombé devant sa femme et ses 3 enfants sur les pavés de Strasbourg. Nous
rappellerons sans cesse le son de toutes les voix, les éclats de rire, les
accents mais aussi les talents, les espoirs et les rêves. Et par les
témoignages, par les cérémonies, par la médaille nationale de reconnaissance
aux victimes du terrorisme que nous avons créée nous honorerons ensemble toutes
ces victimes. Au-delà du souvenir, par-delà les générations, nous ferons
mémoire de ceux qui sont tombés.
Cette cérémonie, qui doit tant à l’engagement des
associations de victimes, que je veux à nouveau saluer, se tiendra chaque année
dans une ville différente pour permettre à toute la nation de veiller ses
enfants assassinés. Le projet de création d’un Mémorial du terrorisme en France
sera mené à son terme pour se rappeler, pour se recueillir, pour faire histoire
aussi. Analyser les évolutions, les causes, les racines du terrorisme, lutter
contre les ferments de haine. Des propositions ont été formulées qu'il est
temps désormais de concrétiser. Sur la base du rapport remis au Premier
ministre, une mission sera confiée à l'historien Henry Rousso pour déterminer
le lieu ainsi que le projet scientifique et culturel de ce musée unique au
monde qui opposera à la barbarie et à la force mortifère de l'oubli la lumière
vitale de la mémoire et de la connaissance. Agir enfin avec une détermination
de tous les instants parce que la République vous le doit, parce que tous les
Français le doivent aux familles et aux proches de ceux qui sont tombés.
Depuis que les attentats ont endeuillé le sol de France à
Montauban, à Toulouse, à Paris, à Vincennes, à Saint-Quentin-Fallavier, à
Saint-Denis, à Magnanville, à Nice, à Saint-Etienne-du-Rouvray, à Marseille, à
Carcassonne, à Trèbes, à Strasbourg, la lutte antiterroriste a changé
d'échelle. Je veux saluer l'engagement, le travail du président Sarkozy et du
président Hollande qui ont eu à vivre eux aussi ces morsures du terrorisme
durant leur quinquennat.
La France n'a cessé de s'engager, de combattre. L'Europe
aussi s'engage aux avant-postes. Europol, Eurojust, les équipes communes
d'enquête, le registre judiciaire : il existe désormais une lutte
antiterroriste européenne à la hauteur de la coopération qui permit à l'Espagne
et à la France de mettre à bas l’ETA il y a quelques années. La France assume
toute sa part dans ce cadre européen et au-delà. Sur les théâtres extérieurs,
nos forces armées affrontent d'âpres combats. Au Sahel, avec nos partenaires du
G5, nous investissons les zones contestées par les djihadistes et leur portons
des coups rudes. Au Levant, au sein de la coalition internationale, nous avons
défait le califat territorial de l'Etat islamique et nous continuons la lutte
contre ses éléments résiduels. Sur notre sol, les moyens humains, matériels,
juridiques du renseignement et des forces de sécurité ont été considérablement
renforcés sans jamais renoncer à l'État de droit, sans jamais tomber dans le
piège de l'arbitraire tendu par nos ennemis. Et c'est la nation rassemblée qui,
dans la sérénité des lois de la République, fait chaque jour œuvre de
vigilance.
Face à la menace, mes chers amis, nous ne renoncerons à
rien. Ni à déclamer les mots universels de la Déclaration des droits de l'homme
et du citoyen, ni à interpréter l'Ode à l'amour, cet hymne magnifique à la
tolérance et au respect, ni à réciter la prose poétique de Camus et à nous
battre contre la bêtise qui, disait-il, insiste toujours. Nous ne renoncerons à
rien, surtout pas à rire, surtout pas à chanter, surtout pas à penser, surtout
pas à aimer. Nous ne renoncerons pas aux terrasses, aux salles de concert, aux
fêtes de soirs d'été. Nous ne renoncerons pas à la liberté, à la liberté de
croire ou de ne pas croire, à la liberté de penser, de dire, de dessiner, de
blasphémer. Nous ne renoncerons pas à l'égalité entre les femmes et les hommes,
entre tous les citoyens, à cette civilité qui nous fait. Nous ne renoncerons
pas à la fraternité. Nous ne renoncerons à rien car nos enfants, nos amis, nos
concitoyens sont tombés pour cela. Nous ne renoncerons à aucune des valeurs de
la République ni à cet esprit de résistance qui fait la République si grande,
la France si forte.
Je suis fier d'être parmi vous ce jour, fier de notre peuple
si résilient dans les temps d'épreuve qui, toujours, dans les secousses de
l'histoire, sait se tenir debout, uni, lui-même.
● Gouvernement
[Nota: dans ce
gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons
cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie
selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Edouard Philippe
(Premier ministre)
- [Coronavirus] Il n’y a aucune raison
scientifique de penser qu’il serait plus dangereux d’aller voter que d’aller
faire ses courses.
- [Coronavirus] Les enfants ne doivent
pas interrompre leur parcours éducatif. Grâce à Internet et à l’enseignement à
distance, nous allons proposer des façons de ne pas perdre le contact avec la
classe et l’étude.
- [Coronavirus] Pour ralentir la
circulation du covid19 sur tout le territoire, les rassemblements de plus de 100
personnes ne seront pas autorisés.
- [Coronavirus] Visioconférence avec
les préfets de région et des départements les plus impactés par le covid19 pour expliquer les
décisions qui ont été prises et veiller à ce que les bonnes pratiques soient
mises en œuvre dans tous les bureaux de vote dimanche et le dimanche suivant.
- [Terrorisme] J’ai remis la Médaille
nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme ou leurs proches. Cet
objet symbolise tout ce par quoi nous voulons les amarrer à la communauté
nationale, à l’avenir, et surtout à la vie. Ce que les terroristes essaient
d’abîmer, c’est le lien qui intègre chacun de nos concitoyens dans leur immense
diversité à une communauté nationale. Ce lien, on peut l’appeler Fraternité.
Solidarité. Respect de chaque personne humaine.
Christophe Castaner
(ministre de l’Intérieur)
- [Coronavirus] Partout en France, nous
renforçons les moyens et facilitons le vote par procuration pour les municipales2020.
- [Coronavirus] J’ai adressé cette
semaine une circulaire aux préfets pour assurer le déroulement des municipales dans le respect des
préconisations sanitaires : gestes-barrière, gels hydroalcooliques, points
d'eau, organisation des flux d’électeurs. (…) Nous nous sommes entretenus avec
les préfets pour nous assurer que ces dispositions seraient respectées, en lien
avec les maires. Une attention toute particulière sera portée aux personnes
âgées et vulnérables.
- [Coronavirus] Tout est mis en œuvre
pour que les municipales2020 puissent se tenir dans
le respect des recommandations sanitaires, en protégeant électeurs et
scrutateurs, en lien avec les maires. Les bons gestes à adopter sont diffusés depuis
mardi. Les respecter, c’est nous protéger.
- [Coronavirus] C’est unie, rassemblée
et déterminée que notre nation répondra au défi du covid19. Notre solidarité, notre
civisme, et le respect des consignes des autorités sanitaires sauveront des
vies. Notre mobilisation sera totale, au service
de toutes et tous.
Bruno Le Maire
(ministre de l’Economie et des Finances)
- [Coronavirus] J’invite toutes les
collectivités locales, les grandes entreprises, toutes les banques à participer
au fonds de solidarité qui a vocation à soutenir les plus petites entreprises
faisant face au coronavirus. J’appelle à la solidarité nationale pour notre économie.
- [Coronavirus] Nous ferons tout ce qui
est nécessaire et plus que ce qui est nécessaire pour soutenir notre économie.
Soyons clair : le choc économique lié au coronavirus coûtera des dizaines de milliards d’euros à l’État.
- [Coronavirus] Nous sortirons de cette
crise sanitaire et du choc économique qui va avec que si nous mettons au cœur
de tous nos comportements et de nos choix collectifs un principe simple : la
solidarité.
- [Coronavirus] Nous allons renforcer
les mesures de soutien aux entreprises faisant face au coronavirus. Tous les prêts de
trésorerie qui sont faits aux PME seront garantis par l'Etat, à travers la Bpi [banque publique
d'investissement], à hauteur de 90%. Nous allons aussi étudier la mise en place
d'un fonds de solidarité.
- [Coronavirus] L'impact du covid19 sur nos entreprises est
violent, particulièrement pour le secteur événementiel.
- [Coronavirus] Le gouvernement a réagi vite et fort
en mettant en place une série de mesures d'aide, comme le chômage partiel,
l'étalement de charges sociales et fiscales, des dégrèvements d'impôts directs.
Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- [Coronavirus] La nation toute entière
est engagée pour faire face à la crise covid19. Les entreprises du secteur de l’énergie réunies ce matin
sont mobilisées pour : appliquer les mesures qui freinent l’épidémie; assurer
la continuité d’activités vitales pour le fonctionnement du pays.
- [Coronavirus] Face à la plus grave
crise sanitaire traversée par notre pays depuis un siècle, le président de la
République engage la mobilisation générale de la nation pour protéger les plus
vulnérables, freiner l’épidémie et préserver l’avenir. Soyons tous solidaires
dans cette épreuve.
Jean-Michel Blanquer
(ministre de l’Education)
- [Coronavirus] L'expression
"jusqu'à nouvel ordre" est pratiquement au début de chacune de nos
phrases. Ce qui est assez certain c'est qu'on va aller au moins jusqu'aux
vacances de printemps. Mais ce ne sont pas des vacances étendues, au contraire.
- [Coronavirus] Les élèves et leur
famille vont recevoir un lien internet pour se connecter à l'enseignement à
distance. Ils auront toute la méthodologie pour travailler à distance.
- [Coronavirus] « Ma classe à la
maison » pour que chaque élève conserve le lien avec son professeur et
dispose de ressources et d’exercices.
- [Coronavirus] Avec «Ma classe à la
maison»,nous sommes préparés à assurer un enseignement à distance à un très
grand nombre d’élèves Les premiers retours d’expérience sont très utiles pour
les académies qui se préparent aux fermetures futures Travail remarquable des
professeurs sur le terrain.
Olivier Véran
(ministre de la Solidarité et de la Santé)
- [Coronavirus] Nous devons la
protection à ceux qui nous protègent
- [Coronavirus] Nous demandons aux Français de limiter au strict nécessaire
leurs déplacements. Supprimer les transports en commun, ce serait empêcher à
des milliers de personnes, dont nous avons un besoin impérieux, d’aller
travailler.
- [Coronavirus] Dès lundi, les écoles seront fermées pour donner un coup de
frein massif à la propagation du coronavirus, afin de ne pas surcharger nos hôpitaux.
Didier Guillaume
(ministre de l’Agriculture)
- [Coronavirus] Face à la plus grave
crise depuis un siècle Emmanuel Macron à la hauteur de sa fonction Mesures fortes drastiques, la
santé n’a pas de prix Tout sera fait quoi qu’il en coûte Mobilisation générale
Faire bloc. Faire Nation.Ensemble Inventons de nouvelles solidarités.
- [Coronavirus] En conférence
téléphonique avec tous les DRAAF de métropole et outre-mer pour organiser la
continuité de l’enseignement agricole malgré la fermeture des collèges et
lycées, et la veille sanitaire et économique de la chaîne de l’alimentation.
Muriel Pénicaud
(ministre du Travail)
- [Coronavirus] Face au coronavirus, j'en appelle aux
entreprises pour mettre en place le télétravail pour tous ceux qui le peuvent. Pour les parents sans solution
de garde pour leurs enfants de moins de 16 ans, l’arrêt de travail sera
automatique et sans délai de carence.
- [Coronavirus] Suite à l’adresse aux
Français d’Emmanuel Macron coronavirus, je reçois les partenaires sociaux avec Bruno Le Maire pour partager les
décisions et écouter leurs analyses et propositions sur la situation économique
& sociale. Notre priorité est de préserver l’activité et l’emploi.
- [Coronavirus] [Chômage partiel] On veut que personne ne
perde son emploi à cause de la crise sanitaire. (…) Nous allons prendre en
compte 100% du chômage partiel.
- [Coronavirus] Toute personne, tout
salarié en chômage partiel (..) aura au moins 84% de son salaire net.
- [Coronavirus] J’ai renforcé et
simplifié le dispositif d’activité partielle. 3600 entreprises ont déjà fait la
demande, 60 000 salariés concernés. Tous mes services sont mobilisés pour
répondre dans les 48 h. Ma priorité est de protéger l’emploi et les salariés.
- [Coronavirus] Aujourd'hui, on assure
une réponse à 48h lorsqu'il y a une demande de chômage partiel, c'est vrai pour
une entreprise d'un salarié jusqu'au plus grands groupes Français
- [Coronavirus] Ça va coûter des
dizaines de milliards d’euros.
- [Coronavirus] [Règle des 3% de déficit] Tous les pays
européens vont être dans la même situation (…) Et oui, il faut changer les
règles.
- [Coronavirus] [Assurance chômage] On a plusieurs solutions
et options, mais il faut en discuter" avec les partenaires sociaux.
Julien Denormandie
(ministre de la Ville et du Logement)
- [Coronavirus] Pour protéger les plus
fragiles du Covid19,
report de deux mois de la trêve hivernale, jusqu'au 31 mai : pas d'expulsions
locatives pr les personnes sans solution de relogement ; maintien des
14.000 places hivernales d’hébergement.
- [Coronavirus] [Prolongement de la trêve hivernale] Je vais
écrire dans la journée à tous les préfets pour rendre exécutoire cette décision
d'Emmanuel Macron.
Il n'y aura donc pas d'expulsion locative jusqu'à la fin du mois de mai.
Marc Fesneau
(ministre des Relations avec le Parlement)
- [Coronavirus] «Le temps est à cette union sacrée qui
consiste à suivre ensemble le même chemin. La France unie, c’est notre meilleur
atout.» (Emmanuel Macron). Un message de mobilisation, d’attention aux plus fragiles,
d’union nationale. Et pour l’avenir, une invitation à refonder notre modèle.
Frédérique Vidal
(ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- [Coronavirus] J'ai reçu les
organisations syndicales et étudiantes afin d'échanger avec elles sur les
mesures mises en place dès lundi. Notre priorité commune est de garantir la
sécurité et protéger la santé de tous.
Amélie
de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- [Coronavirus] Après le message du
Président Emmanuel Macron hier, un mot d'ordre en Europe: pour combattre le covid19, nous ne devons pas être les uns contre les autres, mais les
uns avec les autres. Tenons, ensemble, en Européens : unir nos forces,
coordonner nos réponses, coopérer.
- [Terrorisme] Le terrorisme ne
connaît pas de frontières. À Madrid, Barcelone, Londres, à Paris et dans trop
de villes d’Europe et du monde, il a frappé aveuglément. La France n’oubliera
jamais ceux qui ont perdu leur vie et elle n’oublie pas ceux qui ont survécu à
l’horreur.
Cédric O (secrétaire
d’Etat chargé du numérique)
- [Coronavirus] Face à la crise du covid19, nous avons besoin de la
solidarité de tous. Il faut que les étudiants se proposent pour garder les
enfants de ceux qui travaillent, que ceux qui ont déjà une nounou proposent
d’accueillir d’autres enfants... La technologie peut être une solution.
Agnès
Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre
de l'Economie et des Finances)
- [Coronavirus] Le Président de la
République a su trouver les mots justes et prendre les décisions fortes qui
s’imposent face au covid19. C’est grâce à la mobilisation et la solidarité de tous que
nous combattrons efficacement le covid19 pour protéger nos aînés et les plus fragiles.
- [Coronavirus] Notre mot d’ordre aux
entreprises : n’attendez pas et manifestez-vous dès les premières difficultés !
Les services de l’Etat sont pleinement mobilisés pour vous apporter des
réponses rapides.
Christelle Dubos
(secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
- [Coronavirus] Comme annoncé par Emmanuel Macron, la trêve
hivernale sera prolongée de 2 mois. Ce report était une demande unanime des
associations. Le gouvernement mettra en œuvre les mesures nécessaires pour protéger nos
concitoyens les plus fragiles.
Marlène Schiappa
(secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les
discriminations)
- [Coronavirus] Parents = télétravail conseillé. Mères
isolées, parents d’enfants - de 16 ans = arrêt de travail automatique possible.
Femmes enceintes = déplacements limités. Appel à la solidarité entre parents
afin de trouver un équilibre dans la garde des enfants.
- A ce jour, 1292 verbalisations pour
harcèlement de rue ont été dressées par les forces de l'ordre. Nous poursuivons
par ailleurs la formation des policiers en la matière.
● LaREM
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Richard Ferrand
(président de l’Assemblée nationale)
- [Coronavirus] Le Président Emmanuel Macron a tenu un langage
de vérité, exprimé avec sincérité et hauteur de vue le défi qui est face à nous
et mobilisé notre solidarité. Chacun doit agir concrètement pour donner sens à
notre nécessaire fraternité.
Stanislas Guerini
(délégué général)
- [Coronavirus] Nous vivons la plus
grave crise sanitaire qu’ait connue la France depuis un siècle. Les décisions
prises et annoncées ce soir par Emmanuel Macron sont à la hauteur de la gravité de la situation. Nous
sortirons renforcés de cette crise. Soyons unis.
Gilles
Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Coronavirus] Les députés LaREM apportent tout leur soutien
et sont engagés avec le gouvernement pour la protection des Français contre le choc sanitaire et
économique du coronavirus. C’est notre capacité à agir ensemble, en bloc, qui nous
permettra de surmonter cette crise.
●MoDem
Patrick Mignola
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
- [Coronavirus] Le Président a dit la
vérité en nous hissant tous à la hauteur des enjeux. Il a mobilisé le pays
contre les risques sanitaires, sociaux et économiques. Et il nous a invité à
réveiller ce que la France a de meilleur : la solidarité et l’unité dans
l’épreuve.
Sarah El Hairy
(porte-parole)
- [Coronavirus] Ce soir nous sommes
tous appelés à la responsabilité pour nous protéger les uns les autres avec des
gestes barrières.Nous sommes appelés à la solidarité pour que le collectif
prime sur l'individualisme. C'est dans l'unité aujourd'hui comme demain que
nous traverserons cette crise.
●UDI
[Nota: dans ce parti,
les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de
droite ne sont pas retranscrits]
Jean-Christophe Lagarde (président)
- [Coronavirus] Je partage les
décisions annoncées ce soir par Emmanuel Macron, qu’il s’agisse de la fermeture des écoles, des 1ères
décisions économiques ou du maintien des élections. D’autres mesures seront
nécessaires dans les jours qui viennent, au gré des progrès de la pandémie.
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