Joe Biden |
Dans les six Etats qui organisaient des scrutins, le centriste
en remporte au moins quatre et s’il se peut qu’il arrive derrière le socialiste
dans les deux autres (dont les résultats ne sont pas encore connus et où les
deux hommes sont encore à la lutte), c’est surtout dû au vote par anticipation
qui a donné de nombreuses voix à des candidats qui se sont retirés et qui le soutiennent
désormais.
Mais ce qui est aussi important, c’est qu’il l’emporte dans
un Etat où il y a un nombre important de col bleu comme le Michigan (qu’Hillary
Clinton avait perdu en 2016 face à Sanders) démontrant que sa coalition n’est pas
faite uniquement d’électeurs centristes, d’habitants des zones rurales et d’afro-américains
mais qu’il rassemble bien toutes les composantes du Parti démocrate à part l’aile
très à gauche.
De même, il séduit désormais une majorité d’habitants des banlieues.
Quoi qu’il en soit, il augmente son avance en termes de délégués,
ce qui rend la tache de Bernie Sanders quasiment impossible.
Pour autant et malgré l’appel de Biden à le rejoindre pour battre
Donald Trump, il est peu probable que le sénateur du Vermont abandonne et fasse
un quelconque cadeau à l’ancien vice-président.
Déjà, en 2016, alors qu’il n’avait plus aucune chance de gagner
face à Hillary Clinton, il avait maintenu sa candidature et ses attaques contre
l’ancienne secrétaire d’Etat, ce qui n’avait pas permis un réel rassemblement
des électeurs démocrates et avait participé de la défaites de celle-ci face à
Trump.
La résurrection de Joe Biden que certains analystes jugeaient
improbable est évidemment due aux soutiens de tous les démocrates importants et
notamment de ceux qui venaient des primaires et avaient jeté l’éponge (comme
Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Beto O’Rourke, Kamala Harris, Cory Booker…) ainsi que de Michael Bloomberg (qui n’est pas
encarté au parti comme Sanders).
A noter qu’il a engrangé de nouveaux soutiens depuis ses
victoires d’hier comme celle de l’ancien candidat à la primaire, Andrew Yang,
pourtant proche de l’aile gauche.
De même, les électeurs démocrates estiment que le centriste
est le plus à même de battre le démagogue populiste qui occupe actuellement la
Maison blanche, surtout, qu’il peut convaincre l’énorme majorité des «independents»
(électeurs sans affiliation partisane) modérés de voter pour lui et de séduire
nombre de républicains qui veulent chasser Trump du pouvoir mais qui ne voulaient
absolument pas voter pour un candidat qui se présente comme un socialiste et à
la rhétorique clivante à l’extrême.
Le prochains rendez-vous (avec entre-temps un débat entre
les deux hommes dans l’Arizona), mardi prochain, où, à nouveau, plusieurs Etats
vont voter sera certainement décisif pour connaître le nom du candidat démocrate
à la présidentielle dont le nom commence beaucoup à rimer avec Biden…
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