Sans doute les deux mais avec une prédominance pour la désolation
parce que une très grande partie de ceux qui ne sont pas allés voter, désiraient
le faire mais ont pesé le pour et le contre face aux risques qu’ils couraient
en se rendant dans les bureaux de vote pour eux mais, surtout, pour leurs
proches.
Dès lors, lorsque le gouvernement, pressé par les partis qui
ont obtenu de bons résultats, décide de valider l’ensemble de ceux-ci, c’est manifestement
un déni de démocratie… comme l’aurait été l’annulation pure et simple du
premier tour!
Il n’y avait donc pas de bonnes solutions mais une moins mauvaise
qui était évidemment de tout annuler.
Pourquoi?
Tout simplement parce que ceux dont les votes étaient invalidés
pouvaient, sans problème, revoter lors de la réorganisation d’un premier tout alors
que ceux qui ne l’ont pas fait, avec la validation de ce dernier, ne pourront jamais
exprimer leur choix.
On se trouve donc, encore une fois, dans une décision éminemment
politicienne et non prise pour le bien de la démocratie tout comme cela a été
le cas quand Emmanuel Macron et son gouvernement ont décidé d’organiser le
premier tour d’une manière totalement irresponsable et en cédant à la pression
partisane venue surtout de la Droite et de LR.
Peut-être y aura-t-il des recours devant les tribunaux
contre cette décision inique et il faut le souhaiter.
Toujours est-il que les résultats
des 44,66% des électeurs inscrits, indique une prime aux sortants qui est assez
commune pour les élections municipales et qui a joué encore plus avec les temps
incertains d’une épidémie et de la manière dont était organisé de façon pratique
le scrutin.
Dans ce cadre, l’UDI (seul parti
centriste à avoir publié un communiqué sur ses résultats), qui avait
nombre de sortants suite à des accords passés en 2014 avec LR (alors UMP), a
publié les chiffres suivants:
L’UDI a
présenté 189 candidats tête de liste : 67% des maires UDI sortants réélus au
premier tour, 23% sont en ballotage très favorable, 31% des nouveaux candidats
UDI ont gagné ou sont en passe de conquérir leur commune.
Reste que les résultats ne signifient
souvent pas grand-chose.
Deux exemples centristes pour l’illustrer:
Dans son fief de Drancy, le président
de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, par l’entremise
de sa femme (député, il ne peut plus être maire), Aude, remporte facilement l’élection
avec 65,09% des suffrages exprimés mais seulement 19,63% des inscrits!
Quant au président du MoDem, François
Bayrou, il arrive nettement en tête du premier tour à Pau, ville dont il est le
maire sortant, avec 45,83% des suffrages exprimés mais seulement 15,76% des
inscrits…
Dans le cas de Drancy, la maire UDI va
donc administrer la ville en ayant reçu moins de
20% des voix de ses administrés…
A noter que de son côté, le
Premier ministre, Edouard Philippe, qui conduisait une
liste de la majorité présidentielle avec les centristes, dont bien sûr LaREM, a
obtenu 43,59% des voix ce qui correspond à 17% des inscrits.
LaREM qui a connu des résultats décevants
qui étaient prévus notamment parce qu’au-delà d’une prime aux sortants et le parti
présidentiel n’en avait aucun qui avait concouru sous sa bannière en 2014
puisqu’il n’existait pas encore, toute élection intermédiaire à la
présidentielle est généralement perdue par la majorité en place.
Déception, par exemple, à Paris où Agnès
Buzyn n’a pas réussi à redresser la barre d’une campagne désastreuse menée par
Benjamin Griveaux avant qu’il ne renonce suite à la divulgation de vidéos à caractère
sexuel et où elle ses listes se placent globalement en troisième position.
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