Par Aris de Hesselin
Dans cette rubrique, nous publions les points de vue
de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces
points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée
centriste.
Aris de Hesselin est un avocat international,
centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.
Michael Bloomberg lors du débat au Nevada |
Si Michael Bloomberg se demandait ce qu’est l’opposition à
un candidat centriste assumé, il vient d’être mis au courant et de manière on
ne peut plus claire!
Lors du débat d’il y a deux jours au Nevada des prétendants
démocrates à la présidentielle, qui était le premier auquel il participait
suite à ses très bons scores dans les sondages, il a été la tête de turc des
cinq autres candidats avec les outrances de ceux de gauche, Bernie Sanders et
Elizabeth Warren, qui l’ont érigé en «méchant» (tout politique a besoin de son
méchant…), le critiquant quasiment plus que Donald Trump!
Ce qui, encore une fois, révèle bien cette alliance
objective qui unit si souvent Gauche et Droite quand il faut s’attaquer à un
centriste.
Plus étonnant mais pas moins compréhensible ont été les
attaques des candidats qui veulent occuper l’espace centriste sans se dire
formellement centristes comme Amy Klobuchar, Pete Buttigieg et même Joe Biden.
Il faut dire que, pour eux, la menace Bloomberg est encore
plus directe sur leur candidature puisqu’il est en plein sur leur terrain d’élection
aux sens vrai et figuré de l’expression.
A cela s’ajoute des médias tout aussi unanimes contre
l’ancien maire de New York et qui n’ont pas manqué de se délecter du soi-disant
«désastre» de sa prestation lors du débat et de l’«explosion» de son «mythe».
Et comme il est haï par Donald Trump, on peut dire qu’il a
très peu d’amis si ce n’est aucun dans l’establishment politico-médiatique…
A-t-il alors une chance de devenir président des Etats-Unis?
Sa prestation peu charismatique au Nevada ne plaide pas en
sa faveur.
En revanche, être détesté par tous les autres candidats et
critiqué par l’ensemble des médias ne semble plus rédhibitoire depuis… l’élection
de Trump!
Même s’il est aux antipodes des idées et des agissements de
l’actuel occupant de la Maison blanche, cet ostracisme peut jouer en sa faveur
si elle ne le détruit pas.
Mais ce qui reste sa principale force et sa montée dans les
sondages, ce ne sont pas ses milliards ni même ses millions déjà dépensés pour
lancer sa candidature comme le prétendent ses contempteurs, non, c’est son
positionnement au centre, les grandes lignes de son programme, son bon bilan en
tant que maire de New York et les bons résultats de son activisme contre les armes
à feu, pour le droit à l’avortement ainsi que sa lutte contre Trump et l’extrême-droite
du Parti républicain, notamment en finançant les campagnes de candidats
centristes, surtout démocrates mais aussi républicains et «independents».
Sera-ce suffisant pour s’imposer lors des primaires démocrates
puis pour battre Donald Trump, c’est difficile à dire alors qu’il va avoir un
véritable mur d’hostilités devant lui.
En même temps, s’il parvient à passer au travers, il démontrera
qu’il est bien capable de s’installer dans le bureau ovale en janvier 2021.
Aris de Hesselin
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